Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Hello à tous

Voilà bientôt 5 semaines que j'ai entamé un nouveau défi, à savoir me limiter à 2 ou 3 mab par semaine, pas plus. Et alors que je tenais plutôt bien cet objectif jusqu'ici est arrivé un truc imprévu qui pourrait, peut-être m'emmener plus loin.

Je suis en effet tombé malade voici environ une semaine, 40° de fièvre pendant 4 jours, plus aucun appétit, une fatigue permanente, et depuis 2 jours, moins de fièvre mais toujours crevé et le corps recouvert de plusieurs petites plaques rouges. A l'exception du'ne seule qui ressemble à une piqure d'insecte et qui est énorme puisqu'elle envahit à présent presque la moitié de ma jambe gauche. Bref, antibios, analyses et qui vivra verra...

Une vraie tuile, il est vrai, mais aussi l'occasion de réfléchir et de voir confirmées quelques unes de mes réflexions passées. A savoir que, ne connaissant jamais l'heure de sa mort, il est toujours urgent d'agir lorsque l'on est dépendant. Urgent de se préparer, d'urgent d'attendre parfois, mais aussi être prêt à se lancer, et toujours urgent d'avancer, pour ne pas si dire, au soir de passer l'arme à gauche que même cela, le sevrage, je ne l'aurai pas réussi. C'est vrai après tout, en-ai-je encore pour un an? 5 ans? 10 ans? plus? Je n'en sais rien, mais il serait vraiment trop con que tout s'arrête alors que je suis encore le pantalon sur les chevilles pour reprendre une expression citée plus haut dans cette page...

Et puis une nuit sans sommeil ou je me trouvais tout enfievré, j'ai pris qq anciennes BDs à moi pour me détendre.... et constater qu'à part quelques unes que l'on m'avait offertes ou faites connaîtres, toutes celles que j'avais choisies délibérément étaient pleine de cul. Du cul a presque chaque page, des femmes à poil, partout. Et pas du cul pour rire, ni non plus de la BD ouvertement porno, non de la BD narrative, mais avec plein de foufounes dedans!!! Et je me suis confronté à cette personne que j'étais avant. Cet autre moi que je trouvais parfois si fort, si manipulateur en chats etc. Tout cela pour me rendre compte que non, vraiment, il n'y avait rien de glorieux, à être cette personne qui achetait des BDs de cul, ne consultait les magazines que pour mater les filles sexys dedans, matait les filles dans la rue pour les déshabiller, trompait son monde sur internet etc etc.

Et je me suis dégouté, puis j'ai pensé aux chats que j'avais consulté, jusqu'il y a quelques semaines, et je me suis dégouté des vices et des travers dans lesquels je m'étais jeté.

Et je me suis dégouté, si j'avais eu qqch à vomir, je n'aurais pas hésité... Heureusement que j'ai pu me raccrocher à tout ce travail patiemment mené depuis plusieurs années et qui me donne aujourd''hui le courage de dire encore une fois non à ce que j'ai été, et ce que je veux fuir désormais, jour après jour.

Et je me suis dégouté.

Décidément, il est grand temps...
Hello à tous

J'ai chûté lourdement ces jours-ci, preuve que la voie de la guérison est décidément semée d'embûches. Toujours les mêmes travers, chats, nuits sans sommeil etc. Il a suffit d'une brèche dans mon filtre internet pour que je m'y engouffre. 

Je dois donc reprendre mon travail, de nouveau, en corrigeant ce qui doit l'être et adopter une nouvelle démarche, légèrement différente de la précédente sous peine d'aboutir in fine au même résultat. 

Décidément, il n'est pas facile de se sevrer...
Zut alors. 
Je m'apprêtais à commenter, laborieusement mais avec beaucoup d'émotion, ton partage précédent : 

"Et je me suis dégouté, si j'avais eu qqch à vomir, je n'aurais pas hésité... Heureusement que j'ai pu me raccrocher à tout ce travail patiemment mené depuis plusieurs années et qui me donne aujourd''hui le courage de dire encore une fois non à ce que j'ai été, et ce que je veux fuir désormais, jour après jour. "


Heureusement, tu viens d'énoncer la solution, qui marche à tout âge, enfin, tant qu'on n'est pas à l'EHPAD.

Et même rendu là, il sera peut-être tard, mais peut-être encore temps d'avoir le courage de dire non (plutôt que la lâcheté de dire oui, ce qui revient à se trahir, et donc à dire "non" à soi-même, ce qui n'est pas encore une infraction au code pénal, mais ça devrait...)
Merci John pour ces quelques mots. Et oui, la pornographie nous prend pour des branleurs, la pornographie nous leurre... 

Elle nous fait voir et croire un autre monde, elle nous enferme, déforme notre vision des choses, nous persuade qu'il n'y a qu'une seule voie possible...

Juste quelques mots encore sur ce que j'ai écrit plus haut, et finalement pas si mal, et sur cet autre que j'ai été, si souvent, le soir, et que je tente d'effacer... J'ai écouté voici quelques jours une émission sur l'anorexie. Le récit d'une jeune fille qui a failli se donner la mort à ne plus manger. Le narrateur de l'histoire racontait cette petite voix qui la faisait se persuader qu'elle était grosse, qu'elle débordait de graisse, que tout ce que lui disaient ses amis, parents, médecins, que tout cela ne valait rien, et toujours, cette voie l'emmenait vers le gouffre. 

Et je me disais, "bien sûr, cette voix n'a pas d'autre but que la maigreur, elle n'a pas de réflexion, pas de logique particulière, elle ne tend que vers un but, la maigreur, toujours, sans entrevoir les conséquences de cette démarche. Cette voix est néfaste, mais elle ne l'est même pas sciemment, non pas méchante, ultra nocive certes, mais à son corps défendant... Elle EST simplement. Il suffit juste de s'en rendre compte et ne pas l'écouter, car jamais elle n'emmènera cette fille vers le bon chemin. Parce que sa finalité n'est que la maigreur."

Et à mesure que je réfléchissais à cela m'est revenu mon autre, celui (ou celle) qui n'est que duperie. Et je me suis aperçu que j'avais moi aussi cette voix qui m'emmenait vers l'abîme. Ce chuchotement qui se transforme parfois en hurlement et qui me demande, parfois m'implore, parfois m'impose, de me pervertir, de pervertir les autres, de me rouler dans la fange, et d'en éprouver mille plaisirs...

Et il m'est soudain apparu très facile de lutter. Il me suffisait de ne pas écouter cette voix, de me rendre compte qu'elle n'avait, elle aussi, aucune raison, aucune autre finalité que le plaisir et la perversion, qu'elle n'aurait jamais aucune logique, ni aucune volonté de vie ou quoi que ce soit de bon en elle... Mais derrière cette évidence, que d'atours attrayants, que de délices factices... 

Plus encore que la dépendance au sexe et à la pornographie, je me rends compte que c'est à cette voix que je dois m'attaquer. Celle qui me dit et me fait croire que je suis privé de plaisirs et de bonheurs et que la seule solution est à trouver devant mon écran, chaque jour et chaque soir. Alors que le bonheur est tout prêt, tout autour de moi. 

23 jours aujourd'hui que la bête est silencieuse. Décidément, il est grand temps d'avancer.
Bonjour à tous

Décidément, il n'est pas facile d'avancer. Malgré mes efforts, mes progrès sont lents, mes rechutes fréquentes, mes efforts inconstants. Je ne sais par quel bout prendre ma dépendance en ce moment, je l'avoue. A chaque avancée, un recul, à chaque progrès, un recul. Difficile dans ces conditions de s'encourager. Je n'ai pas le moral. 

Aujourd'hui, une amie s'en est allée. Elle se trouve, je l'espère, dans un monde meilleur. Et me voici face à moi-même et face à une question qui, parfois, me taraude... Que resterait-il de ma vie s'il m'arrivait la même chose? Je pourrais parfaitement partir un jour, prématurément, avant le terme... Et je n'aurais pas réglé mes problèmes? Je compte bien vivre le reste de ma vie libre! Sans ce risque constant qu'entraînent mes dérives, sans cette peur qu'un jour, ma vie ne prenne un autre tour... Et pour cela, je dois continuer à avancer. 

Dans quel sens? Par quel biais? Les obstacles que je dois surmonter sont très clairement identifiés. Mais les solutions restent encore à trouver. Chiotte.
Courage Dexter,
il y a des moments où il faut juste se souvenir, ne pas vouloir trop penser.
Tu fais des efforts, et c'est déjà beaucoup. Ta vie ne se résume pas à la dépendance, il y a beacoup de choses qui nous ramène à la dépendance... mais pas que ! Regarde aussi ce qui éclaire ta vie. Dans la tristesse, il y a aussi les souvenir heureux et joyeux de cette amie.
Fabrice
Merci Fabrice, c'est difficile de se retrouver, après tous ces mois et toutes ces années, à la même place, mais j'ai confiance en tout ce travail que j'ai abattu, cette réflexion sur moi et mes doutes, je sais qu'au milieu de tout cela se trouve la solution. Reste à trouver l'impulsion pour me libérer, enfin? Avant-hier, la bète s'est reveillée pour me ramener à tout ce qui me fait échouer, le chat, la discute salace, les heures de boulot perdues, cette in-ca-pa-ci-té absolue à me sauver de ces abysses, me dire que non, je ne dois pas y aller, mais comme un zombie, emplir ces adresses web que j'abhorre, ouvrir ces coupables fenêtres de discussion, et m'enivrer d'hormones jusqu'au petit matin. 

Avant de me réveiller saoulé d'endorphines, le front douloureux, la gorge seche, les yeux lourds, les cernes profondes et faire comme si de rien n'était devant mes enfants innocents qui croient toujours aussi fort en ma force. Même si parfois, ils se demandent pourquoi j'ai l'air un peu absent, et pourquoi je n'ai jamais aucune mémoire... Amnésique de fatigue, épuisé et contrit. 

Non, il n'y a vraiment rien de bon à ces nuits sans sommeil... 

bon courage à vous tous
Je reviens de nouveau ici ruminer mes déceptions. Je ne suis pas prêt de m'en sortir, toutes mes tentatives sont des échecs. Je suis vraiment fatigué. A quoi bon continuer, mais je dois continuer, encore espérer, sinon je partirai à la dérive et les conséquences en seraient incalculables, je suis condamné à lutter. A défaut de réussir.
Une amie a une belle image quand je lui parle de mon impression de tourner en rond. Elle me dit que je ne tourne pas en rond, mais que je change d'orbite... Voilà peut-être que tu rechutes, que tu reviens vers ces comportements que tu ne veux pas, qui tu consumes, mais dis-toi que chaque tentative te change.
Tu ne sais pas si tu es prêt ou non de t'en sortir. Peut-être que la prochaine fois sera la bonne ou pas. Tu ne le sais pas. Donc oui, tu continues, non par devoir, mais par espoir et surtout parce que chaque fois tu en sors différent.
Pour avoir connu une rechute très sévère depuis quelques semaines (je ne pensais pas que je pouvais revenir à certain comportement), je peux juste te dire que tout ce que j'avais mis en place, tout ce que j'avais expérimenté n'était pas pour rien. J'ai un peu galéré à retrouver mes automatismes. Mais je crois être reparti. Donc voilà, tu es sûrement déçu, nous le sommes tous quand nous chutons. Accueille cette déception, mais aussi la volonté et l'espoir. Ils ont tous leur place en toi.
Voilà continuez, testez, se prendre des gamelles, mais aussi réussir des petits exploits... vivre quoi !
J'aime bien cette phrase, je ne sais plus de qui elle est
"Je suis pessimisme par l'intelligence et optimiste par la volonté".
Au plaisir de te lire
Fabrice
Bonsoir à tous. 

Une éternité que je n'étais pas venu ici, presque un mois en fait. La dernière fois, j'étais replongé dans l'enfer des chats qui, toujours, me font chuter. Depuis, je remonte, jour après jour. Oh, je n'ai pas réentamé de sevrage complet, j'en suis encore incapable, mais de nouveau, je reprends tout de zéro. J'ai toute la vie pour lutter. 27 jours sans chat, 71 jours sans aller-et-retour sur aucun site de partage de photos, 93 jours sans téléphone rose. Ce n'est pas grand chose encore, mais j'avance, étape après étape. 

Merci Fabrice pour ton message d'encouragement.
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