Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Salut dexter,

ton message est très prometteur,et il me semble qu'en lisant entre tes lignes tu aurais passé un stade,dans la conquête de ton sevrage.Je te sens plus carré et moins laxe avec toi-même notamment avec ces histoires de chat que tu t'autorisaient plus ou moins, même en sevrage.
Je te souhaite bien du courage pour passer cette fameuse troisième semaine qui selon Orroz est un peu difficile.

Ekeiloh

Bon courage et bon rétablissement. Tu es sur la bonne voie: celle où tu te trouveras toi-même !
Bonsoir,

J'ai chuté hier soir, et aujourd'hui, deux fois...

Qu'il est difficile, décidément, de lutter sans cesse... Je sais pourtant que je ne dois pas désespérer et que chacun trouve sa voie comme il le peut... Je ne parviens pas à enchaîner les longs sevrages? qu'importe... puisque si je compte, je ne chute plus, désormais, qu'entre 1 et 6 jours par mois. ce qui est trop pour espérer perdre mes mauvais réflexes, mais ce qui signifierais aussi, chez n'importe quel non dépendant, une sexualité plutôt normale.
Comme je l'ai toujours écrit, ce n'est pas la masturbation qui pose problème, mais la perte de contrôle... Si seulement je pouvais tenir ce rythme sans perdre le contrôle... mais mon état de dépendant m'interdit, j'en ai peur, pareille réflexion et pareil espoir.

Alors je tente de repartir de l'avant, pour escalader de nouveau cette falaise de laquelle je chute régulièrement. Tout en essayant de réflechir pour changer en profondeur de comportement. Rien ne sert en effet de s'épuiser si je ne change pas mon rythme de vie et ma manière de voir les choses. Mais comment changer et comment prendre du recul lorsque l'on est constamment la tête dans le guidon, entre vie quotidienne, travail et famille... Je ne rejette pas les responsabilités cependant. Je suis seul responsable de mon état je pense (quoique...)... Je suis le seul, en tout cas, qui pourra y faire qqch. et les énorme progrès accomplis depuis deux ans m'incitent à espérer encore et toujours.

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Le passé est passé, il ne reviendra plus, il faut faire la paix avec! Le futur n'est pas encore là!

Pas mal cette phrase... Merci Alessandro :-)

Ah oui au fait... Autre chose...

J'ai proposé à notre ami Florent un peu de mon aide pour écrire qq articles pour son excellent site stopporn.fr et je travaille sur le sujet suivant:

"Les rechutes commencent toujours par pas grand chose..."

Si jamais vous vouliez répondre à quelques questions que je vous enverrais par mp, anonymat garanti bien sûr, n'hésitez pas à m'envoyer un petit message... Ce serait pas long, et cela m'éviterait de n'utiliser pour ce travail que mon témoignage personnel, a priori par trop partiel et partial.

merci :-)
Salut Dexter,désolé pour ta rechute,c'est pas trop embêtant si tu as le courage de repartir de l'avant comme tu le dis.
Je rebondis sur ton " (quoique...)" lorsque tu parles de la responsabilité de ton état.Bien sûr qu'en tant qu'adulte d'âge mûr, nous sommes entièrement responsable de notre état.(je me mets dedans aussi).Responsable voulant dire que nous en portons la responsabilité.Evidemment nous avons été influencés,blessés ,traumatisés même,cela dit c'est à nous de tenir la baraque maintenant.Je me rappelle quelques phrases dans lesquelles tu exprimais quelques rancunes,et ça m'arrive aussi,mais je pense que ce n'est pas constructif pour notre sevrage.
Voilà,très cher,je me disais à tout hasard que ce pourrait être une clef à travailler...en te souhaitant bonne chance.
Quelques impressions en mode "roman" comme dirait Scully :-)

Me voici une nouvelle fois au pied de la montagne... Comment en suis-je encore à ce stade, après tous les efforts que j'ai fourni pour avancer? Pas un mètre, pas un pas... Je retrouve autour de moi les restes de toutes mes anciennes tentatives. Certaines traces sont encore toutes fraiches de cet étranger qui, voici quelques jours, se posait exactement les mêmes questions que moi, ou qui, au contraire, partait à l'aventure le coeur léger et l'esprit serein.

Mais à chaque fois, les doutes sont revenus, tôt ou tard, pour l'emporter. Quels qu'aient été ses efforts, sa hâte de réussir, sa ferveur et son moral...
Rien n'indique que je saurai faire mieux qu'eux. Mais je me dois pourtant d'essayer de nouveau. Parce que finalement, j'ai conditionné ma vie à la réussite de ce travail, de cette ascension, qui me sépare de mon but.
Je me sens si seul, parfois, sans mes amis d'illusion. Il faut dire que ce que je partage avec eux est bien plus intense que ce que je vis dans la vie réelle. Mais tout n'est pourtant qu'illusion, puisque eux ne partagent même pas avec moi! Au final pourtant, j'y ai toujours trouvé mon compte.
Je dois me rappeler cependant, et cette réflexion doit survivre jusqu'aux jours où j'aurai oublié pourquoi je me bats, que ma condition me ramène toujours à la dérive. Une recherche de shoot effrénée, toute la journée, des heures et des heures d'inaction, à perdre ma vie quand les autres avancent. Et le plongeon dans les désirs coupables, au contact de ceux qui précipiteront immanquablement ma chute si je continue à les fréquenter.
Il n'y a aucune voie médiane. Toujours, la dérive m'amène à la chute, certaine. Si je recommence mes bétises, je plongerai tout de suite. Je suis ainsi fait que je ne peux pas me contenter d'une femme en maillot de bain. Je suis ainsi fait qu'une vision de ce type me fera chuter. Je dois donc m'interdire ces visions, qui, à partir du 10e jour, peuvent me hanter, jusqu'au basculement final.
Toute demi-mesure est impossible.

Et merde
Bonjour

Juste un petit mot pour vous signaler que devant mes échecs répétés, et une certaine incapacité à réfléchir sur mon cas personnel, et comme il n'est pas question pour moi de voir un psy, j'ai commencé depuis quelques jours la rédaction d'un document où je me pose quelques questions, sur mes frustrations, mes doutes, mes regrets, ce que j'ai pu faire ou ne pas faire dans ma vie etc.

Je tente de réfléchir, de n'omettre aucun fait, aucun regret, ou aucune joie. De poser un regard distancié sur moi, de n'être ni trop sévère, ni trop clément par rapport à mes actes passés. Et ce travail m'a déjà permis de pousser ma réflexion assez loin. J'ai réfléchi à des points que j'avais souvent gardés enfouis, ou auxquels j'avais pensé, mais sans me "poser" dessus suffisamment. Cela me fait bcp de bien. Ce matin, je n'allais pas trop bien. Et bien la lecture de mes dernières réflexions et le fait de répondre à une nouvelle question que je me posais, m'a à la fois apaisé et permis de mieux poursuivre cette journée.

Un bon point, je verrai dans la durée l'utilité, ou pas, de cette aventure...

Ekeiloh

Bon courage dans ta démarche.

Pourquoi n'est-il pas question pour toi de voir un psy? Quoiqu'il en soit, je pense que ça serait bien de faire lire ce document à quelqu'un d'un peu extérieur, qui puisse attirer ton attention sur certaines choses et faire office de passage à ce que ton inconscient refuse de lâcher.

Et une démarche pour évoluer est toujours utile, même si tu ne vois pas l'utilité la maintenant!
Oui la question posée par Ekeiloh est importante et elle m'était aussi venue en te lisant ce matin : pourquoi dis tu qu'il est hors de question pour toi de voir un psy ? Tu avais peut-être déjà répondu à cette question dans le passé, je ne m'en souviens plus...

Je ne doute pas que ce travail d'écriture et de prise de recul sur toi même qu'il permet te fera du bien. Mais je pense qu'avec de l'aide extérieure tu pourrais aller encore plus loin dans ce travail sur toi même et sans doute même gagner du temps, ce qui est loin d'être négligeable...

Je trouve cette démarche d'écriture assez positive !
Hello a ceux qui me liront

Je suis en pleine déprime... Enfin bon, j'en sais rien au fond. Je suis surtout pathétique.

Depuis environ un mois, je fais rechute sur rechute, l'élan que j'avais initié voici 13 ou 14 mois a disparu. Je ne tiens plus a jour mes journaux, j'en ai assez... Bcp de fatigue, marre de toujours devoir me forcer a tout. Besoin d'être réconforté, pas de me faire engueuler.
marre aussi de me restreindre, de n'avoir aucun contact charnel avec ma femme, depuis si longtemps. Assez de son silence, de ses refus, de son manque de désir.
Assez de ce trop plein de désir chez moi aussi. Ya des mecs qui s'en passent très bien! pourquoi pas moi!!?

Demain, j'ai l'opportunité de rencontrer une jeune femme rencontrée sur le net et de franchir le pas. J'en crève d'envie, mais cela m'effraye aussi... Où cela va-t-il me mener? La fidélité, c'était important pour moi...

Vraiment pas le moral. Je viens de me tirer sur la nouille, je suis dans la phase de décompensation... et franchement, je me la prends pleine face... Quelle différence avec un vrai rapport amoureux, lorsque 'lon endorphine a mort...

Mais de toute façon, c'est toujours pareil, j'en ai assez, je déprime, je m'y remets, et au bout de quelques jours, exceptionnellement quelques semaines, le désir revient frapper à la porte pour me mener par le bout du nez.

Il y a une chanson que j'ai fait mienne il y a longtemps, écrite par un drogué notoire... Les connaisseurs l'identifieront, elle décrit le besoin qu'il ressent, et sa chute programmée et inéluctable:

"When i need a drug in me... I know that nothing can stop me..."

C'est ptet cela que je devrais mettre en signature, franchement, ce serait moins hypocrite

Je n'irai pas voir un psy. Je ne parlerai plus à ma femme de mes manques, cela n'a jamais rien donné. Que me reste-t-il?

soupir
Notre amitié.
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