Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Merci les gars pour vos réponses et votre réconfort. Et c'est clair que le compteur est, bien qu'insuffisant, une bonne piqure de rappel lorsque l'on ne sait plus vraiment dans quelle direction avancer.
Le compteur, c'est juste le témoin de l'assiduité de ton désir sincère d'arrêter d'avoir des comportements qui te nuisent; sur "dans quelle direction avancer", ne me pousse pas à la taquinerie. Faut avancer vers la lumière, ou à défaut vers là où c'est moins sombre. Sauf si tu préfères finalement le noir. Ca arrive aussi. Faut se poser la question.
J'ai été "sauvée" de la dépendance pendant deux ans et demi. J'ai eu une vie de couple et de famille normale, avec des problèmes de gens normaux, pas dépendants, et je me suis faite larguer pour une raison normale. Pendant tout ce temps j'étais moins sur le forum. Parce que les gens normaux ne vont pas sur de forums de dépendants sexuels. Je comprends que le fait de venir ici puisses parfois te mettre le moral à zéro. Je l'ai vécu. Mais comme en parle Burrhus, il y a les copains de combat. Ceux qui se battent et à qui on s'identifie un peu même s'ils n'en sont pas sortis. Ceux à qui on voudrait ressembler. Il y a les cyniques aussi et puis ceux qui disent d'en être sortis mais qui au fond sont pas si loin que ça de nous. Le forum c'est tout un eco système. Et le compteur, c'est de la nourriture pour une vie plus saine.

On est avec toi, tu n'es pas seul, même si ce n'est pas tout à fait la compagnie que tu espères.
Bonjour et merci pour vos messages de soutien qui m'ont été bien utiles.

Depuis 3 semaines, j'ai passé une étape dans mes efforts, qui me ramène vers le mieux de ce que j'avais réalisé l'an dernier. A savoir, une mb contrôlée, une dépendance sous contrôle, ce qui, finalement, me convient relativement. Ce qui m'a toujours posé problème en effet n'est pas tant que me faire du bien régulièrement, mais plutot le temps, les jours, les nuits que j'y passe et les risques que j'y prends.

Telle que je la pratique ces jours-ci, cette mauvaise habitude est compatible avec ma vie normale... Alors je suis encore en phase de lancement, fin de 3e semaine, ce qui n'est pas grand chose. L'an dernier, j'avais tenu 45 jours avant de vouloir pousser plus avant, et de perdre pied...

Je vais me laisser tout le temps nécessaire pour consolider cette phase plutôt positive, et je verrai ensuite si je peux encore progresser. Comme je l'ai déjà écrit, pour moi désormais, c'est moins l'abstinence totale qui compte que le fait de retrouver une pratique compatible avec une vie normale.

merci à tous
C'est bien déjà de reprendre pied dans ta vie quotidienne. Je ne vais pas te dire que le sevrage complet ne compte pas, mais si tu as besoin de cette phase alors fonce. Tu n'es pas seul, bon courage et garde le cap.
Bonjour à tous

De nouveau, j'ai connu un gros passage à vide ces derniers jours.... J'avoue que c'est vraiment dur. Je me suis relancé, je n'ose en écrire plus pour le moment. je reviendrai par ici dans quelques jours ou quelques semaines, si je vais mieux. Mon moral fait le yoyo, cela se voit à travers mes messages. J'espère avoir de meilleures nouvelles dans quelques temps.
Bonjour Dexter,

Courage ! Les moments difficiles ne durent pas. Tout a un sens, même dans le brouillard et dans l'épreuve. Le sens apparaît a posteriori ...

Prends soin de toi !
salut,

C'est vrai que lorsque tout va bien et que la culpabilité est absente, on à moins le reflexe de trouver des solutions pour un problème résolu...

Mais le bilan objectif est que le problème n'a pas été résolu.

Je rebondi sur l'expression "se faire du bien",ça apparaît anodin, mais c'est le genre d'idée reçu que l'on accepte, et qui fait office de cheval de Troie.

Je fais une différence entre une chute de parcourt, et le fait de replonger...et c'est bien là le danger de la conception du mot SEVRAGE, car on replonge toujours plus profond,car quelque part celà nous à manqué et on en profite jusqu'au prochain sevrage...

le but ,est que la rechute soit moyennement agréable, que l'on ait une gène à y retourner,meme quelques minutes...
celà sera le signe que l'on s'est arrété pour les bonnes raisons,et que l'on y adhere, meme s'il arrive que l'isolement, la frustration ou la solitude soit constamment dragués par ces fausses solutions...

venir sur ce site ou se remémorer les méfaits de ces facilités ,meme si l'on se croit guérit, fait parti d'une bonne comprehension des limites de notre motivation,qui a besoin d’être reboostée...

paradoxalement, plus on se détache su porno, plus on a l'impression que c'est inoffensif, car c'est tellement banalisé qu'on a pas l'impression de parler de la même chose...  et il ne faut pas attendre d’être au bout du rouleau pour se relever

bon courage
(21-11-2017 12:07)abdelatif777 a écrit : [ -> ] et il ne faut pas attendre d’être au bout du rouleau pour se relever
surtout si c'est un rouleau de sopalin, c'est ennuyeux d'être à court.
Je rigole, ce qui constitue peut-être une manière un peu pitoyable de prendre un peu de recul, mais je vois très bien ce que tu veux dire.
Aux AA on considère qu'un buveur ne peut décider de cesser de boire qu'après avoir touché "son" fond, plutôt que "le" fond", parce que la profondeur de la fosse est très personnelle, mais on ne le sait qu'on l'a touché qu'après en être sorti, et ce depuis un certain temps. 
En ce qui concerne la dépendance cyber-sexuelle, j'ai souvent cru l'avoir touché, et ça ne m'a pas empêché de replonger, en croyant à nouveau que la piscine serait rempli de chouettes copines.
Funeste illusion.
Le sexe, c’est comme toutes les drogues, plus on en consomme et plus on en a besoin. 
Mais on peut aussi inverser la tendance.
Bonsoir à tous.

Le soir est venu et avec lui mes réflexions. J'avais indiqué dans l'un de mes précédents messages que je prendrais quelques jours ou quelques semaines de recul, et me revoici, presque 6 semaines après, plein d'un nouvel élan.

J'ai de nouveau pris le chemin d'un renouveau que j'espère durable. Les choses sont devenues plus faciles les jours durant, et si je n'ai pas pris le chemin d'un complet sevrage, je suis de nouveau sur un seuil acceptable qui me permet de reprendre une vie normale entre quelques moments d'égarement.

Un seuil acceptable, oui, totalement acceptable au regard de ce que fut "mon fond" dans la dépendance. Des bas-fonds que j'espère avoir quittés à jamais, même si je sais qu'il m'a fallu être pris par la main pour me relever de ce vers quoi j'étais de nouveau redescendu.

Aujourd'hui, je laisse derrière moi ces journées et ces nuits purulentes et espère de meilleurs lendemains, mais je sais mes progrès bien fragiles. Deux fois déjà, j'ai emprunté cette voie pour rechûter lourdement. J'espère avoir pris, cette fois-ci, les mesures technologiques et de vie suffisantes pour ne pas retomber encore.

J'ai entendu un jour qu'il était illusoire de vouloir réussir là où l'on avait chuté en reprenant tout de la même manière. J'espère que mes garde-fou tiendront cette fois-ci leur promesse, même si je ne les activerai qu'en dernier ressort. Je parie sur mes réussites de ces derniers jours, même si je sais que chaque nouvelle prochaine semaine sera un défi à part entière. A moi de me persuader, moi aussi, que mes prochaines errances ne seront pas peuplées de chouettes copines. Je le sais pourtant...

Merci de vos messages. Et a bientôt pour, je l'espère, de bonnes nouvelles
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