Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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77 jours... Je ne m'étais même pas aperçu que j'avais atteint mon obj sur ce site. 77 jours à 4 compulsions par semaine. C'est peut-être un détail pour certains, mais c'est très bien pour moi

Maintenant, il me faut avancer. Aujourd'hui, je repars de zéro, pour 3mb par semaine. Ces derniers temps, j'ai très bien tenu, j'ai connu des aléas, juste pour me faire prendre conscience que le combat n'est pas gagné, mais j'ai tout traversé, j'ai su me discipliner, passer à autre chose les jours où je ne pouvais rien m'autoriser...

Je suis content, je suis conscient aussi que la lutte est fragile et que mes mauvaises habitudes restent là, tapies dans l'ombre, prêtes à ressurgir pour m'emmener au fond... Je dois pourtant avancer. En fin de semaine, il y a une réunion d'anciens de mon école; Nous allons tous nous revoir, et en revoir un, particulièrement, dont la réussite professionnelle a été éclatante. Je ne peux me comparer à lui, ce serait comme pour un judoka se comparer à Teddy Riner, mais je ne peux non plus m'empêcher de me demander où j'en serais si je n'avais pas eu mon addiction...

Sans doute un peu plus haut, un peu plus fort... Je le sais bien. Voilà quelques temps que j'ai fait la paix avec cette frustration professionnelle, tout comme j'ai fait la paix avec cette frustration sur les femmes et sur mes amies. J'ai beaucoup progressé sur ces deux niveaux. Ma vie a été comme elle devait être, j'ai lutté tant que j'ai pu, je n'ai rien à regretter. Mais étant seul responsable de mon rétablissement, si je n'ai pas à me repentir de ce que j'ai été, je me dois de me battre. Pour ne pas me dire que lui est une étoile et moi juste un raté.

En avant. Il est grand temps...
Bonjour Dexter,

Cela fait plaisir de lire tes progrès !
Tu peux être fier de ton rétablissement !

Tu parles de "faire la paix avec la frustration". J'en suis là aussi. Je fais la paix avec les frustrations : elles ne sont plus mes adversaires, je n'ai plus envie de les affronter, de prouver quelque chose. Ainsi, je n'ai plus à compulser pour les neutraliser.
Rien qu'aujourd'hui, je regarde le réel comme il est, sans frustration.
Le passé n'a pas le droit de me voler mon présent.

Bon rétablissement !
Hello Dexter et Tiago, je vois qu'il y a encore des anciens ici, difficile de savoir s'il faut se réjouir ou pas dans le contexte ou nous vivons LOL
Je vois que tu as entrepris un sevrage partiel ou modéré, j'avoue que cela pourrait être une alternative intéressante. Des fois, faire une abstinence totale, c'est comme un régime, dès qu'on craque, c'est la boulimie quasi assurée, alors pourquoi pas y aller progressivement ! Je vais peut être te suivre dans cette démarche Wink

Tiago, 1 an et 9 mois Wahou ! Congratulations !
Quand tu dis "je fais la paix avec les frustrations : elles ne sont plus mes adversaires, je n'ai plus envie de les affronter, de prouver quelque chose"… Que veux tu dire par là ?
Hello à vous deux

C'est vrai que ça fait plaisir de se revoir ici, même si, en effet, cela montre aussi que nous n'avons pas encore tout réglé de nos difficultés. Jackie je vais répondre à ta question pour ce qui me concerne.

Mes frustrations étaient de deux ordres. J'ai eu toute ma jeunesse l'impression de ne pas pouvoir profiter de la vie comme les autres. Une mère omniprésente et très castratrice, un père présent mais inactif par rapport à cela, j'ai conservé de mon adolescence et de ma jeunesse cette impression de voir filer les plaisirs, les sorties, les filles, et que tout cela se déroulait devant mes yeux, sans rien pouvoir y faire. Résultat, l'impression de n'avoir pas profité de la vie quand je le pouvais. Classique quoi.

Des années à regretter cela, à compulser pour faire passer l'envie, et de là est née une frustration professionnelle, me dire que j'ai, en perdant mon temps les mains occupées, perdu beaucoup d'occasions de travailler, de progresser et de me hisser dans mon travail.

Mais ces dernières années et ces derniers mois, en réfléchissant et en écrivant, beaucoup, est arrivée la paix. J'ai compris que là où j'étais, lorsque j'avais 18 ou 20 ans, je n'avais aucun moyen de faire autrement que ce que j'ai fait. J'étais trop seul, trop fragile, trop dépendant, pour pouvoir me rebeller, et vivre une autre vie. J'ai donc fait du mieux que je pouvais, et si je n'ai pas connu des dizaines de filles ni joui des miliers de fois, j'ai néanmoins eu, depuis, une belle vie, une jolie famille et une femme que j'aime. Et voilà l'important. Le passé est là, mais je n'aurais rien pu y faire, donc voilà, tant pis.

Une fois cette paix trouvée, la frustration professionnelle née de cette frustration personnelle est passée aussi. Voilà ce que j'appelle faire la paix avec ces regrets, ce qui a allégé mon fardeau et me permet de voir devant moi. Telle fut ma vie, telle est ma vie, elle n'est pas parfaite mais c'est la seule que j'ai, à moi de m'en saisir et d'avancer.

J'ai connu durant mes chats d'errance tellement de mecs de 60 ou 70 ans qui passaient encore toutes leurs soirées le pantalon sur les chevilles devant leur écran... Je sais parfaitement que je m'y dirige tout droit si je ne m'accepte pas...

Une fois tout ceci posé, il est plus facile d'avancer.

A vous lire chers amis.
C'est sûr que ce que tu décris, ça fait peur (70 ans encore à se palucher devant un écran). Je n'ai pas 30 ans mais pourtant je sais que si je ne fais rien non plus je m'y dirige droit dedans… et c'est carrément flippant, s'imaginer dans 40 ans encore dans cette situation… Hors de question !

En tout cas, ta persévérance t'as permis de ne rien lâcher et aujourd'hui, tu peux être fier de là où tu en es arrivé !
Bonjour Dexter,

Merci pour ton message. Je me reconnais beaucoup.

Pour moi aussi, l'image du vieux de 70 ans qui s'excite devant son écran est un repoussoir très puissant et motivant. Ce n'est pas ce que je veux devenir. J'en prenais le chemin. Maintenant, j'ai choisi un autre chemin, plus lumineux.

Bravo pour ta persévérance et pour la belle personne que tu es !
Hello à vous et merci pour vos messages

Je viens de traverser plusieurs jours difficiles. Je n'ai rien laché à mes efforts, heureusement, mais je n'ai pas pu avancer comme je le voulais. Bref, je reste sur ce seuil acceptable qui est le mien depuis plusieurs semaines, bientôt plusieurs mois. Un niveau désormais un peu frustrant mais acceptable pour me reposer et repartir de l'avant.
J'ai eu cependant bcp de mal ces jours-ci mais le cadre que je me suis donné ces derniers temps, mes habitudes et mon combat me rassurent et me permettent de ne pas trop douter. J'ai eu du mal, mais je ne suis pas perdu, je sais à quoi m'accrocher.

A bientôt cher tous, et faites bien attention à vous surtout.
Casse-nous pas l'ambiance avec tes reculades ! 
Pense au vioque de 80 balais, sur lequel tout le monde a flashé, avec son pantalon sur les genoux devant la seule station wifi free de l'EHPAD !
A mon âge (95 ans dans ma tête, un peu moins dans mes baskets), une érection tient déjà du miracle, alors une masturbation, je peux prédire que ça serait un évènement énergiquement néfaste, dont je m'abstiens sans peine (et sans joie, lol). 
Si tu ne fais rien, ton tour viendra !
Bonsoir Dexter. Je trouve ton combat très courageux et j'espère que tu reussiras dans cette nouvelle vie.
J'a été la compagne d'un homme qui a la meme dependance. Aujourd'hui il ma quitté apres 5 ans d'aour . Tout le monde est tombé de haut car nous etions un couple heureux et équilibré. Mais ses demons l'ot rattrapés selon lui et cela a ete plus fort que l'amour qu'i me portait.
Je suis aujourd'hi sur ce forum pour comprendre car je suis certaine qu'i souffre énormément et qu'i ma quitté pensant que de le voir avec ses demons me ferait encore plus mal. Aujourd'hui, je suis dévastée car je sais que nous nous aimons encore. Je te souhaite de trouver ton chemin vers le bonheur et te souhaite tout mon courage
Bonjour Kaha

Merci pour ce gentil message. Je ne sais que dire pour te réconforter toi aussi, si ce n'est qu'à mon avis, tu ne dois pas lacher ton homme mais au contraire, l'accompagner s'il décide de lutter contre ses démons. Il a peut-être eu besoin de s'éloigner pour te protéger... Avez-vous des enfants? Sa dépendance aurait-elle pu les mettre en danger?

En avez-vous parlé ensemble?

Chacun d'entre nous mène un combat différent contre une dépendance qui s'exprime de nombreuses manières différentes. Nous ne présentons pas tous les mêmes troubles, nous n'avons pas tous les mêmes passés, ni les mêmes travers. En revanche, nous connaissons tous cette perte de contrôle qui nous mène vers le bas. Je pense que ton homme doit se battre contre cette dépendance. Est-il conscient de son état ou se mure-t-il dans le déni comme tant de dépendants? Que fait-il pour lutter?

Si jamais il veut passer par ce forum, il sera en tout cas le bienvenu...
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