Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Je réagis brièvement sur un point soulevé par horizon: 
  • mec (addict) et madame (peu portée sur la chose) : l'exigence du mec ne pas diminuer dans le temps, mais il va détourner une partie de son énergie vers sa pulsion (même si ce n'est pas madame qui est la cause, mais il a cette fragilité depuis longtemps en lui), il va contourner la difficulté, se plaindre, déplorer mais n'ira pas au clash vraiment car 1-il se détourne et 2- culpabilisant ensuite il verra le sexe comme poison et ne se verra pas d'exiger auprès de sa compagne qqch sachant que lui est honteux dans son comportement).

C'est tout à fait moi. le mec qui souffre mais ne dit rien, au final, parce qu'il sait qu'il a un problème. Et la mb est un dérivatif, sachant qu'elle était là avant que je ne sois en couple, et qu'elle était même là quand tout allait bien sexuellement avec ma f. Même quand j'avais une vie sexuelle satisfaisante, je m'adonnait à mon addiction. 

Et ce sevrage est là aussi pour cela. Remettre mes compteurs à zéro, et appréhender ce problème de couple différemment. 

Sachant que s'arrêter sans l'aide de quelques relations de couple de temps en temps... pifouuuu
Neil et horizon, vos messages sont très intéressants. Voilà mon point de vue.

Le sexe est important dans un couple. Très important. Mais c'est un aboutissement (surtout pour madame). Une sexualité ne saurait être épanouie dans un couple sans dialogue et complicité (orroz appuie aussi cette théorie dans son bouquin). L'homme a pour ça un gros travail de préparation à faire : écoute, accompagnement, moments de qualité... Ce qui n'empêche pas ensuite les quikies comme évoqué dans "les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus" (j'aime pas ce terme mais il est évocateur).

Sans m'étaler sur ma vie sexuelle, ma femme a quasiment toujours un orgasme (85% du temps je dirai) . Quand je sens que je viens trop tôt, j'essaie de m'échapper en pensées, de penser à la crise financière, au chômage, à la mort de mon chien. Je fais aussi comme propose orroz dans son livre : l'exo du mantak chia. Bref ça marche souvent bien et j'arrive à durer plus longtemps (pas non plus comme duracel hein !) pour l'attendre.

Faut aussi accepter de loooong préliminaires mais qui sont super !! Et aussi ne pas se dire que le rapport est fini quand t'a éjaculé ! Elle peut encore avoir du plaisir.

Bref le sexe est un aboutissement central. À nous aussi de leur faire aimer !!
pfffouu, tout ce boulot... ;-)
Faut se sortir les doigts du cul !
Et j'arrête là la métaphore ;-)
tout à l’heure, lorsque nous avons discuté, j’étais en pleine crise.

La cause? le facteur déclencheur? Une nenette croisée hier qui est carément canon, une discussion sur Fb avec des potes, et mon cerveau qui travaile, qui travaille. Qui pense, qui galope, l’envie qui me tenaille. Pendant que vous écriviez sur ce fil de discussion, et que je répondais, parfois, avec bien moins de profondeur que vous, j’étais en pleine crise, ne pensant qu’à une chose, me prendre en main.

Je vais l’avouer je me suis pris en main, j’ai appelé un tel rose, mais je n’ai pas été au bout. L’exutoire d’une discussion crue m’a suffi. PAs de jouissance donc, mais je ne sais comment me sortir de ces crises. Je dois bien réfléchir à ces points.

Je dois aussi combattre toutes ces causes qui me font déclencher mes crises. mais supprimer les facteurs déclencheurs n’est pas tout. La vie est trop vaste et les occasions trop nombreuses pour que je puisse m’abriter définitivement. Je dois trouver un moyen, des moyens, de lutter, quand je suis dans la tempête.a

Un coup de fil à ma femme

Se lever de mon bureau pour faire autre chose…

Si vous avez d’autres conseils…

Ces crises viennent d’une intense frustration. J’ai envie de femmes, je ne peux pas satisfaire toutes ces envies. Même pas avec ma femme. Mais de toute façon, même quand tout allait bien sexuellement avec elle, je désirais déjà les autres, et  je me mab aussi.

Je suis irrécupérable pffff…

La crise est passée là. je suis content. je vais pouvoir pousuivre mes routines, tranquillement, et mener à bien mes bonnes habitudes. Mais qu’adviendra-t-il la prochaine fois? Et pourquoi est-ce que j’oublie toutes mes résolutions quand je suis en crise? Pourquoi ce besoin. Et pourquoi cette crise, tout à l’heure, est-elle passée, sans jouissance? Qu’est ce qui, au coeur de cette discussion de cul que j’ai eu au tel avec une femme que j’aime bien d’ailleurs, m’a apaisé?

Le premier qui me parle psy, je le flingue. Et le 2e qui parle DAsa… J’ai déjà essayé, par téléphone, et bof bof.

JE dois trouver autre chose. Je ne suis pas loin de la solution, et en plus en sevrage… J’ai de l’espoir.
et si je te parle hypnose..regarde liens hypnose vs addiction.
En gros tu nous demande la formule magique ? Ce serais faire l'économie du chemin que tu dois accomplir par toi même, de la nécessaire découverte de qui tu es... Tu veux le tout tout de suite, affre de la société de consommation dont nous souffrons tant. Ce qu'on te propose sur ton chemin c'est tout l'inverse, c'est te découvrir petit à petit avec lucidité, apprendre qui tu es, puis armé de cette connaissance petit à petit te reconstruire, les écarts dans ton parcours venant te signifier qu'encore un peu de chemin est nécessaire (d'ailleurs a t'il une échéance ? Le chemin en lui même n'est ce pas cela le bonheur du quotidien ?)

Certes ton flash dans la rue était inévitable, voila donc un fait contre lequel tu ne peux rien. Tu croise une belle femme, elle t'excite et t'as envie d'elle, ok jusque là rien d'anormal. Een revanche ta discussion FB était elle sans doute évitable, non ?

Au champ lexicale de la lutte que tu utilise : combattre, lutter, crise, exutoire, tu dois substituer cette approche à quelque chose d'autre, à une démarche plus sage. En admettons que nous sommes faible (surtout au début de nos sevrage) sommes nous vraiment armés pour lutter ? Non je ne le crois pas. Alors la fuite ou encore mieux le refus du combat est sans doute la meilleur solution.

-Eteindre ses ecrans.
- Sortir de chez soi
- Discuter avec quelqu'un
- Etc... Enfin jvais pas te le refaire tu les connais les stratégème d'évitement.

Aussi et surtout observer, t'observer, note comment est survenue cette envie, à quel moment de ta journée, dans quel état d'esprit était tu, qu'est ce qui a provoquer pour toi cette envie. L'idée c'est de prendre du recul par rapport à cette excitation.
A seulement quelques jours de sevrage je crois qu'il faut savoir accepter humblement sa faiblesse et choisir de s'en protéger. cette faiblesse n'est pas honteuse car c'est aussi elle qui nous constitue, c'est comme ça. En revanche en menant ce constat objectif sans culpabilité ni complaisance, on peut mettre des statagèmes en route pour se protéger. Biensur c'est facile à dire... Moi ce qui me fait sans doute le plsu de bien, dans ces moments c'est de passer un instant avec mon chien, je vais le promener si je peux, je joue un peu avec lui, je prends soin de lui... Ca a le mérite de me détourner de ma petite personne et parfois cela suffit, quelques dizaines de minutes après, à ce que l'envie passe.

Parfois lorsque je rechute j'observe que je n'ai pas respectémes routines securisante. Si je ne les appliques pas dès mon levé du lit je me mets déja potentiellement dans une situation de rechute, même avant que la pulsion surgisse. Par exemple je traville en home office et voici ce qui peut me fragiliser pour la journée :
- Décaler le reveil de 30 minutes pour redormir un peu
- M'habiller cool en jogging par exemple.
- Aller sur l'ordi avant de déjeuner et de me laver.

Tu vois ca n'a rien à voir avec le cul mais à chaque fois que j'ai rechuté dans la journée j'ai observé que dans la journée, j'avais commis un écart avec les engagements que j'ai pris et ces élemnts de ce que j'appelle (ma routine sécurisante). Là dessus je peux agir car c'est en Amont du problème, lorsque la pulsion elle est là je n'ai déja plus la lucidité pour me protéger, je me laisse envahir petit à petit et bercé par les illusions... Si tôt fini le remord reviendra me reprendre à mon quotidien, j'aurais à nouveau du mal à réenclencher un sevrage.

Donc voila je t'encourage au maximum à travailler en amont.
- Le procrastination, les regrets, les remords, l'exces de confiance, la mauvaise gestion des émotions, l'ennui,ne pas évoquer ses frustrations, les réveries... entres autres ca te remettra toujours le nez dedans. Si tu as la lucidité d''identifier ces moments, idéalement de les anticiper pour pouvoir t'en protéger, tu verra que tu sera mieux armé.

Mon challenge c'est aussi de m'appliquer tout ca, ce que j'arrive à faire ... Parfois ...
Merci cher ami pour ce soutien. et pour ce long message. Ce que tu évoques, ce chemin, je le fais depuis 18 mois environ. Jour après jour, un léger progrès, puis des reculades. J'ai déjà accompli bcp de chemin à identifier mes faiblesses et à me construire l'état d'esprit qu'il faut pour lutter et vaincre la dépendance. mais parfois, c'est plus difficile.
Alors que j'ai réussi un très bon début de semaine, ce jeudi est extrêmement dur... C'est ainsi. Je travaille de chez moi également, et le cercle est très vicieux. plus je perds de temps à dériver, plus je me mets en retard dans mon boulot, moins je m'accorde ces instants de détente (toi c'est ton chien, moi c'est travailler dans mon jardin, ou ranger la baraque, simple quoi) qui m'éloignent de ma dépendance.
Aujourd'hui, j'ai du perdre une heure à ces conneries et cela va me forcer à rester devant mon écran pour rattraper. voilà toute la difficulté.

Heureusement que j'ai pu, les jours heureux, mettre en place tous les garde fou qui me protègent en pleine tempête. Grâce à un ami, j'ai un ordi ultra sécurisé, j'ai mis en place, moi aussi, de strictes habitudes et routines qui rassurent... J'ai l'impression d'être vieux quand je raconte ça... Mais je dois avouer qu'auparavant, j'ai toujours bossé de chez moi sans vraie méthode ni habitude... On voit ce que cela donne...

Mes messages sont très confus, je m'en rends compte, j'écris au fil de l'inspiration... Il faut dire que j'écris toute la journée... donc faire de mes posts ici des posts fastidieux ne me tente pas particulièrement.

Quoi qu'il en soit, merci de vos soutiens. Et tu as raison neil, le remord, les regrets, a court et long terme d'ailleurs, nous maintiennent dans cet état de semi-déprime contre lequel il faut lutter. C'est aussi pour cela que j'accompagne en général mes efforts de démarches parallèles (régime, muscu, autre...)

Bon c'est décidé là, je bouge mon 'uc, je coupe l'ordi, je sors.
Le besoin impérieux de s'assouvir, ça s'appelle le "craving",bien connu chez les toxicomanes. C'est très fort, mais ça ne dure pas très longtemps (5 à 10 min!). C'est un moment de grande fragilité ou l'on succombe facilement. Il y a des petits trucs qui marchent bien: écouter de la musique, téléphoner à un ami, lire un bouquin, faire des confitures, et c'est étonnant comme ça marche. Perso, je vais sur youtube avec de la musique à fond mes écouteurs. Courage, je pense souvent à toi  
Merci de vos bonnes conversations, d'habitude j'arrive avec mon côté professoral, mais là, je suis comme à l'école, pourtant, tous ces raisonnements je les ai eu, mais j'ai besoin de les réentendre. Le "craving", comme dit alessandro, je les expérimenté: tentation trés forte, mais très courte.
Je trouve que Neil reprend du poil de ma bête (ça doit être grace à son chien), ça fait plaisir, florent, même si ça agace un peu d'entendre des lesson d'un gars qui ne vis pas en ce moment les frustrations que nous vivons, nous redonne aussi l'espérance que les choses ne sont peut-être pas si compliquées.
J'aime bien aussi la simplicité avec laquelle horizon se met dans le débat.
J'avais envie de dire (mais est-ce permis), que des fois accepter son bordel interieur, ça permet de se voir soi même avec sympathie.
Bon, c'est pas une invitation à la débauche, mais comme je vois que même florent se lache, tout est permis.
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