Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Bonsoir à tous Ce soir, 7e soir. De mon 7e cycle. J'espère que ce chiffre symbolique marquera le grand saut vers la délivrance. Pour l'instant, mon intention de profiter à fond de mes vacances et de la présence des enfants pour décrocher est un plein succès. 7 jours, c'est peu, et bcp à la fois, lorsque je repense à mes errances passées. J'y repense, justement, certains soirs. J'ai rencontré, en plusieurs années de chats intensifs, à peu près, je pense, tous les prototypes de mecs, et parfois de femmes, accros, perdus, dépendants au dernier degré, désespérés, pervertis jusqu'au bout de ce que l'on peut imaginer. Des pentes savonneuses sur lesquelles je me suis également souvent engagé sans le moindre remord, à la quête de mon shoot quotidien...Ce furent des chats avec des amies, souvent à forte connotation sexuelle, ce furent des chats torrides avec des filles, sous diverses identités et divers âges, ce furent, très souvent, des dials hots avec des mecs de plus en plus différents et décadents... ma part féminine, toujours la même, s'avérant avec les années de plus en plus convaincantes, dévastatrices et attirante pour ces hommes...Et j'aimais cela. J'aimais cela parce que pendant quelques heures, je levais les voiles, je partais loin de mon quotidien, dans une autre, vie, une autre réalité où j'étais conquérant, conquérante le plus souvent d'ailleurs. De quoi rencontrer le pire, mais aussi, parfois, des personnes seules, et malheureuses. Des gens que j'ai essayé de préserver, parfois, malgré la tendance on ne peut plus perverse et impitoyable de ma part féminine. Je pense par exemple à J, 56 ans, que j'ai suivi deux ans, dans sa quête d'un nouveau boulot, dans sa quête de femmes, dans son désespoir par rapport à la lassitude de son couple. Nous avons tant discuté, je l'ai fait jouir aussi, à de nombreuses reprises...Je pense à ces étudiants, hypnotisés par les photos que je leur envoyais, d'inconnues téléchargées sur le net. Qui n'hésitaient pas à se dénuder devant leur cam pour moi... Qu'en tirais-je? Un plaisir vain, celui de les manipuler, et du sexe masculin quand on ne parvient pas, certains soirs, à attirer des femmes entre ses griffes. Durant mes derniers mois de perdition, j'ai cependant peu à peu retrouvé un ascendant plus masculin à mes dials. mais n'y voyez aucun progrès... Mon plaisir était encore plus sombre, mes fautes encore plus inavouables, et mes peurs, une fois dégrisé, de plus en plus vives...Je suis content d'être sorti de tout cela... De cette double vie qui me bouffait toutes mes soirées et, lorsque je le pouvais, des heures entières de mes journées sans parler bien sûr du fait de ronger mon âme.J'ai deux être en moi. D'où sans doute mon pseudonyme et mon attirance pour ce héros de tv aux deux facettes. Mais au fond, je crois que nous avons tous notre part d'ombre. Le tout est de savoir quelle part de notre existence accorder à notre côté obscur...Malheur au vaincu 
Salut dex,Avec le recule de 3 mois de sevrage, je me rends compte des travers et des package de pret à penser qu'on nous met dans le crane. Quand j'ecris "on", je pense aux businessmen qui concoctent leur modele economique, les media qui le diffuse, les gogos qui l'utilise et le colporte. Notre société est dans l'individualisme. C'est le culte du moi. Moi j'ai ceci, et cela. Et si t'as pas çà etc etc..Au final on fini par tomber dans le piege : c'est le plaisir facile et à tout prix sinon t'existes pas, soit disant évidemment. En plus ces plaisirs faciles te masquent des plaisirs plus subtils qu'on fini par oublier : un rire, le bruit du vent, bernard tapie (nan jdeconne!:-).En l'occurrence le sexe est un plaisir facile dont on peut tres bien se passer et contrairement à ce qu'on veut nous faire croire. Tu n'as pas besoin de jouir pour exister.Ca ne veut pas dire que je n'ai plus de rapport, mais je ne les cherche plus, c'est eux qui me trouvent. 
Hello à tous Aujourd'hui 13e jour. Difficile de ne pas penser au sexe en ce jour... 13 jours pour moi, c'est un cap. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Je sais juste qu'au delà, les choses deviennent bcp plus difficiles. C'est comme un cap mental. Celui à partir duquel je sais que j'ai bien travaillé... Après, j'ai moins de volonté, la chute devient une éventualité, euh, acceptable... Et pourtant je sais que ce n'est pas assez. Et que chaque jour passé fera de moi un être plus sûr de lui. Je suis entouré pourtant, les choses doivent être plus facile, mais ce n'est pas toujours le cas... Avant hier soir, je suis retourné sur un chat où ma part féminine a fait des ravages. Je n'en suis pas fier, mais j'en suis ressorti tellement bien... comme après une récréation géante. Mais quel piège aussi. J'ai vu revenir l'une après l'autre toutes mes déviances, tout ce que je combats, et le même genre d'interlocuteurs aussi. Ne pas replonger, ne pas me retrouver AU POINT DE DÉPART.shit 
Bonjour DEXTER, Le chemin vers la liberté est long, très long, chaque pierre que tu pose a son importance. Analyse les moments où tu a envie de ceder, ne les redoutes pas, profite de leurs survenues pour les observer, pour essayer de comprednre à quel moments ils surviennent. Qu'est ce qu'ils veulent tenter de combler chez toi. Procède à ce lent et minitueux travail d'analyse, pourquoi à ce moment précis survient ue pulsion ? Qu'elle serait l'utilité d'y céder ? Qu'est ce que tu y gagnerai à y céder ? Tu vas t'appercevoir petit à petit que les moments de pulsions ne sont jamais annodins, c'est des appels de ton inconscient. En apprenant à les observer tu vas voir qu'ils prennent une autre dimension, disons une juste place. Ils perdent de leurs intensités et deleur utilité, petit à petit tu apprends à ne plus les appréhender, à ne plus en avoir peur et à mieux comprendre pourquoi ils surgissent aux moments où on ne les attends pas. Petit à petit tu vas basculer de la lutte constente au lacher prise. Le lacher prise, ca veut pas dire se vautrer dans la pulsion, c'et même tout le contraire, c'est apprendre à ne plus redouter les pulsions, à les accepter, à les observer et tu verra qu'ensuite on est beaucoup mieux armé pour y faire face. 13 jours c'est déja un cap symbolique, mais tu n'as pas fini d'en chier pour en sortir, il faut en passer par là pour petit à petit gagner en sérénité. 

Bon courage camarade dexter 

"récréation géante" j'ai bien aimé cette expression.Car oui c'est un peu ça la compulsion, et la dépendance. Et je m'y reconnais bien moi aussi, quand je me connecte au chat, et que j'y vais pr "m'éclater", c'est devenu un jeu pour adulte, comme d'autres pratiquent un loisirs ou une discipline moi je m'octroie ma "récré".Mais que vient-elle récompenser au juste cette récré ? Rien.Certainement elle me cache de manière artificielle mes errements et mon absence de toute envie. Pas glorieux tout ça. 

Asmyr.

Merci pour vos encouragements.Un jour, l'un de mes partenaires de jeu sur un chat m'a dit que l'oisiveté était l'origine de tout... Même si je sais d'où cette vérité vient, je dois avouer qu'il avait sans aucun doute raison.  J'aurais aimé rencontrer cet homme sous mon vrai visage, avec ma véritable identité. Nous aurions pu devenir ami. C'est très con à dire, mais il manque à mon identité féminine, et me manque aussi. Et cela, ces sensations et ces échanges que je pouvais avoir, je sais que rien ne les remplacera. C'est sans doute cela aussi, ce qui me manque. Cette satisfaction prédatrice que je ressentais, que je dois remplacer par la satisfaction du combat que je remporte chaque jour. le lâcher prise, puisqu'il s'agit bien de cela, je l'ai compris.Remplacer l'ancien moi par un autre moi... Car c'est bien le plus important, et ma principale motivation. 
salut Dexter je rebondis sur qlqs mots ou passage qui m'ont interpelé.Tout d'abord  "satisfaction prédatrice", c'est exactement ça, pr ma part quand je suis sur le chat, je suis comme un chasseur, j'ai tellement développe mes techniques d'approche que j'arrive toujours à avoir satisfaction même si il y'a peu de femme dans le chat. J'arrose toutes les femmes du chat de manière méthodique, je relance, mes conversations sont toujours enregistrées avec le logiciel que j'utilise bref, je développe des "relations" sur le temps, ce qui fait que j'y trouve toujours mon compte quand je me connecte dessus.La 2ème chose aussi qui me parle : "J'aurais aimé rencontrer cet homme sous mon vrai visage", moi aussi j'ai parfois cette pensé, avec certaines femmes ça se passe "tellement" bien sur le chat même en parlant de cul, que certaines deviennent des "régulières", des "sex friends virtuel", on baise, on discute, on parle de tout et de rien, on baise à nouveau et le cycle continue. Au poiny de se dire mais je m'entends surper bien, ça aurait été bien de se connaitre en vrai.  Sauf que ce type de relation pipe les jeux d'avance, depuis quand baise t on une femme d'abord pour s'en faire une amie par la suite ? Ca ne s'est jamais vu, où dans ce cas ce n'est pas de l'amitié.Cette envie de vouloir rencontrer des femmes, sans même forcément coucher avec si rencontre il y'avait, me rappelle juste que j'ai un manque affectif à combler, c'est vrai je voudrais toujours être entouré d'amis, d'hommes et de femmes évidemment. En fait des fois quand je rencontre de nouvelles femmes je me sens vraiment pousser des ailes. Rencontrer quelqu'un découvrir qui elle est, échanger, partager des moments amicaux, s'enrichir, discuter, refaire le monde, c'est très sain et même euphorisant des fois. Et je me rends compte que je vais sur le chat, pr tenter de combler ce vide, et que je le comble de mauvaise manière en axant tout sur le cul.A méditer. Asmyr.

    

Citation : Dextermorgan a écrit:C'est sans doute cela aussi, ce qui me manque. Cette satisfaction prédatrice que je ressentais, que je dois remplacer par la satisfaction du combat que je remporte chaque jour. 
Un prédateur dont la mâchoire ne s'est jamais refermée sur aucune gorge, si j'ai bien compris, obligé de se satisfaire de son pouvoir de tromperie... Profites-en pour méditer sur le pouvoir de l'esprit de s'auto-illusionner, heureusement compensé par celui de se détromper. L'éléphant qui détrompe énormément 
SAlut Dexter,  je reviens ici, pr poursuivre l'échange suite à ton message dans mon topic.Tu dis :  Je pense honnêtement que le chat est encore plus addictif que le porno, car il permet de partager sa dépendance, de se dire qu'on est pas seul, de fuir un peu plus notre état, et d'en faire profiter les autres! Des heures et des heures durant Tu crois pas si bien dire, si tu savais, ca fait plus de 10 ans que je traine sur des chats francais, en particulier un où il y'a tjrs bcp de monde, et où il est facile de trouver des partenaires pr ce type de dials. J'ai écumé de fond en comble ce chat jusqu'à plus soif. Je suis devenu un pro, avec des phrase d'accroches, je trouvais toujours dans la majorité des cas une femme prete a jouer ce jeu avec moi. Et ca a tjrs été de plus en plus loin, chat, puis msn, puis cam, puis meme tel. J'ai même des régulières avec qui je passais des ois 4  heures par nuit a discuter de cul. J'ai croisé des avocates, des toubibs, des filles jeunes, des femmes mariées, des plus agées, des célib. J'ai TOUT fait sur le chat ou presque. Et j'ai même rencontré une femme qui voulait vraiment passer en réel avec moi, qui voulait tromper son mari, et qui à cause de sa bonne situation était prête à claquer 3000 € et plus pour que je la baise une semaine entière. J'ai atteind des sommets vertigineux, du NO LIMIT. Du OPEN BAR extreme.Et le danger avec le chat, c'est que pr moi je trouve ça plus excitant que tout, au lieu de juste matter une video, là tu as une interaction qui me faisait bander un max, c'était un véritbale jeu d'adultes, des interactions, de l excitations, la découverte d'une femme, l'exciter, savoir ce qu'elle aime, l'avoir comme un véritable jouet rien qu'à soi.Oui, quand je dis que j'ai écumé les chats, ce n'est pas peu dire, ce n'est pas une fierté,  loin de là, c'est juste pr dire que je commence à en revenir, et je sais de quoi je parle. Comme un toxcio qui se serait shouté à ttes les drogues, et qui commence à se reprendre.Tu parles du "partage de sa dépendance" sur le chat, c'est vrai j'ai remarqué que le fait d'être deux, je me sentais moins coupable, je me disais y'a pas de mal à se faire du bien, si elle aussi apprécie ces échanges, et qu'elle le fait avec moi, alors je déculpabilise et au fond ce n'est pas si grave que ça au final.  Mais c'est un faux raisonnement évidemment. De plus j'ai remarqué que bcp de femmes viennent sur le chat pr s'encanailler, s'amuser un peu puis repartent au final, même "mes régulières" que je croise souvent, elles finissent par ne plus venir. Je ne les vois plus car je sais qu'elles ont tourné la page, qu'elles sont passées à autre chose. Alors que moi, 10 ans, oui 10 que j'ai trainé mes baskets là bas. A ce stade c'est pathologique.  Le truc miraculeux c'est quand même , je ne suis jamais passé à l'acte pr de vrai quand j'avais la possibilité de faire des rencontres en vraie.  Une seule fois j'ai fait une rencontre qui au final, s'est transformer en copine, comme si je retrouvais un controle de moi dans la réalité. et je rebondis également sur ce que tu as dit à une co-dep je crois :Ta réponse me conforte dans mon choix, même si je n'ai pour ma part jamais "réellement" trompé ma femme... Mais tant de fois virtuellement...Moi aussi j'ai utilisé cet argument, je n'ai jamais trompé pr de vrai, mais combien de fois virtuellement, en me disant "c'est rien, c'est virtuel", mais ce n'est qu'un prétexte bidon, encore une fois pr me dédouaner et me cacher derrière son petit doigt. Pr ma part j'estime qu'il y'a tromperie à partir du moment où il y'a mensonge et les chats que j'ai fait sont une forme de mensonge. Quand j'étais célib je me disais "j'ai bien le droit de me faire plaisir car j'ai pas de copine" et quand je suis en couple, et que je vais sur le chat je me dis(ais) "'c'est bon c'est virtuel, y'a rien de mal". Argument bidon. Enfin je finirai là dessus, j'ai remarqué que j'aiamsi rencontré de nouvelles personnes, des filles en particuliers, et quand j'en rencontre au boulot ou ailleurs ça me donne une sorte d'euphorie proche du chat, alors que bien sur il n'y a rien de sexuel dans ces rencontres, ni même l'once d'un début de fantasme. Et j'aime faire des rencontres, dans le vrai sens du terme, pas ds le sens "cul/baise" découvrir de nouvelles personnes, avoir des nouvelles relations voir complicité, tout ça au niveau amical. Du coup je suis de plus en plus persuadé que le chat est pr moi ce paliatif, car c'est vrai j'estime que je voudrais bien un cercle d'ami plus grand, plus riche. Donc voilà une piste pr moi, mais c'est une explication qui me convainc de plus en plus depuis le temps que j'y pense. Voilà Dexter, merci de m'avoir lu si t'es arrivé jusque là, prends cette participation comme un partage, je n'ai pas voulu hijacker/pirater ton topic mais l'échange et le partage sur le sujet c'est surement la meilleure arme que l'on ait pr lutter ctre ca. Asmyr.

 

Hello Je t'en prie Asmyr, c'est un véritable plaisir de te lire tant nos expériences sont proches. J'ai moi aussi traîné les chats de long en large pendant à peu près aussi longtemps que toi. Quel âge as-tu? Moi 40a, j'ai débuté avec le minitel, et internet, une fois la limitation de temps et le spectre de la facture de téléphone oubliés, a transformé cette occupation en drogue dure. Il est fort probable que nous nous soyons déjà croisés sur ces chats. Ma part féminine en tout cas. Moi aussi, j'ai vu de tout, absolument de tout, sous mes diverses identités. J'ai été toutes les femmes que tu dis avoir rencontrées. Avocate, journaliste, étudiante, plus jeune, soumise parfois, dominatrice presque toujours, en face d'hommes en demande, mais toujours des hommes qui me suprenaient. Avec le temps en effet, on cherche du chat de qualité. Du sexe, à l'extrême, bien sûr, mais pas une simple branlette, plutôt un dial étonnant, déroutant, un partenaire avec de la répartie, quelqu'un qui surprenne, dont on puisse apprendre quelque chose... Quelqu'un avec qui chasser aussi, et là c'est encore plus addictif... Je me souviens de soirées passées à chasser des proies avec mon âme damnée... Comment résister à cette adrénaline qui te conduit non seulement à des heures et des heures d'insomnies mais aussi à chercher toujours plus loin dans le sordide, et à tenter de déceler les failles de ses interlocuteurs(triches) pour mieux les attirer dans les filets de ton plaisir? Tu parles de phrases d'accroche, idem pour moi bien sûr. Certaines accroches se prenaient un NON direct de ma part, seuls ceux qui détonnaient retenaient mon attention.Je n'ai moi non plus jamais rencontré, et pour cause... mais ce qui m'a toujours surpris, et ma renforcé dans ma dépendance, c'est que j'arrivais à tenir en haleine certains hommes des semaines, des mois, voire pour quelques uns plusieurs années, sans jamais un coup de fil ni une rencontre, à la seule force de mes paroles écrites et de quelques photos volées. Ce faisant, j'ai perdu foi en moi et en l'homme. La femme n'est devenue qu'un objet de désir, j'ai perdu mes nuits, plusieurs amies auxquelles je ne pouvais m'adresser qu'avec de fortes arrières pensées sexuelles... Terrible. Le nombre de fois où je me suis branlé discrètement lors de coup de fil anodins avec des copines...Bienvenue dans mon monde, Asmyr, puisque tu sembles le partager et connaître le même. Mais le pire, lorsque je me relis, et lorsque je te lis, c'est que je sens bien que nous en sommes nostalgiques... 
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