Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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(04-03-2014 10:36)Dexter a écrit : [ -> ]Il vient de l'oeil, et non du bas
L'oeil voit et la main désire.
Il y a nécessité d'apprendre à ne plus ficher de luxure dans le regard. Et c'est vrai, parfois détourner le regard -et surtout ne pas insister- c'est la seule solution (pour le moment).
Personnellement, je regarde moins qu'auparavant les femmes légèrement vêtues qui déambulent dans la rue, le métro, partout quoi. Je détourne le regard. Plus souvent qu'auparavant. C'est une autre discipline nécessaire.
Bonsoir à tous et merci pour vos messages.

"Sometimes I wonder what it would be like for everything inside me that’s denied and unknown to be revealed. But I’ll never know. I live my life in hiding. My survival depends on it."
...
"My tragedy is that I killed the one person I didn’t have to hide from. And I’m the only one who mourns him."

Voilà une petite réponse pour toi Pikmin. Si j'ai effectivement choisi Dexter pour avatar et si je m'en sens si proche, c'est que j'ai moi aussi une double vie, un autre moi, qui me plait tant, et que j'essaie pourtant d'étouffer. mais il se bat le monstre, et bien. Il faut dire que je me sens si fort lorsque je suis lui.
Mais lorsqu'il disparaît, dès le shoot hormonal passé, je me sens tellement... vide.
Et mon autre problème, mes autres problèmes, c'est qu'en plus, j'ai fait quelques belles rencontres, avec cet autre moi. Et elles me manquent tant.

Voilà tout le drame de mon existence, condamné à étouffer cet autre aspect de ma personnalité parce qu'il n'est vraiment vraiment vraiment pas fréquentable. Et je ne raconte ici que ce qui est dicible. Voilà d'ailleurs pourquoi je te conseillais à toi aussi la même discrétion dans un autre post. Chacun sa croix.

Pour ce qui est de ma lutte, j'ai noirci tant de pages et de pages à réfléchir à mes travers que j'escompte bien, un jour, en sortir par le haut.
J'ai choisi celui que je souhaitais être. Et je veux y venir. Mais je ne sais pas encore comment dompter cet autre moi qui me tient et en qui, parfois, je me reconnais tant.
Car lui seul est entier sans concession. Moi je ne vis qu'entravé.

Et merci Thump également pour ce message. Ton comportement est le bon, et je tente aussi de l'adopter.

A bientôt
Bonjour Dexter,

Déjà, désolé pour les dernières nouvelles.

En lisant ton parcours, je me suis posé une petite question, est ce que tu t'es déjà renseigné sur le concept Jungien d'anima?

Pour Jung, c'est l'archétype sexuel, la personne psychique en nous qui porte nos représentations sexuées. Pour lui, les femmes ont un animus, et les hommes, une anima.

C'est là que le rapprochement avec ton témoignage est intéressant: car vu d'ici, cette part de toi qui te pose problème, ressemblerait fort à l'anima.
Je ne suis pas très familier de ce concept, aussi, je ne vais pas me lancer dans des explications sans fin, mais voici une citation à ce sujet:

""Il semble nécessaire et tout indiqué de rechercher les motifs cachés qui peuvent être à l'origine de la tendance séparatrice de l'anima. Le premier pas de cette recherche consiste en ce que je désire appeler l'objectivation de l'anima, à savoir l'interdiction catégorique de voir dans la tendance à la séparation l'expression d'une faiblesse personnelle du Moi. Ce n'est que lorsque cela est établi que l'on peut en quelque sorte adresser à l'anima la question : "Pourquoi recherches-tu cette séparation ?" Poser la question sur ce mode personnel a un gros avantage : ainsi, en effet, la personnalité de l'anima se trouve reconnue et acceptée et une relation entre le Moi et l'anima devient possible. Plus cette relation se fait intime et personnelle, mieux cela vaut. »" Jung

On retrouve un peu dans ton pseudo l'expression de ce qu'il appelle "la tendance séparatrice de l'anima", la tendance de l'anima à séparer la personne en plusieurs.

Une particularité de l'approche Jungienne résumée au dessus c'est aussi cette notion de "dialogue", qui semble aussi avoir un certain écho avec ce que tu rapporte.

Il répertorie beaucoup de type d'anima (parmi lesquelles la séductrice, l'amazone).

Pour Jung, la finalité du dialogue qu'il préconise (sans peut-être donner de méthode), serait de faire évoluer l'anima vers des archétype supérieurs.

Selon cette approche, si il est claire pour tout le monde que ses pratiques doivent prendre fin, ta séductrice intérieure devrait cependant plutôt être amenée à évoluer (en quittant donc bien les pratiques qui posent problème), qu'à mourir, et une part de toi avec, toute la question étant bien sûr le comment.
En espérant que ça te parlera un petit peu.
Merci Stello pour cette réponse et la réflexion que tu me proposes. Elle est très intéressante en effet car elle me fait voir les choses d'une autre manière. Instaurer un dialogue avec ma part d'ombre serait peut-être, en effet, moins difficile que de tenter de l'enterrer. Et ce serait lui laisser une chance d'évoluer vers un état admissible.
A méditer, je ne manque pas de lieux pour la laisser s'exprimer tout en poursuivant un sevrage (que je n'aime plus ce mot tant de fois employé et si dénaturé!)

A très bientôt.
Comme je le prévoyais, la matinée a été des plus dures. Je me suis fait quasi jouir deux fois.
Mais au final, je n’ai pas été au bout. J’espère que mon besoin va décroître maintenant et que demain, je n’aurai pas un tel problème. Car en gros, j’ai tout fait, chat, envoi de photos, exhib... Que c'est nul, j'ai honte de l'écrire, mais l'écrire ici, c'est reconnaître mon état.
J’ai vraiment un important problème. Celui de ne pas pouvoir contrôler mon désir ni mes crises. Quand tout arrive, je ne suis qu’un pantin qui, machinalement, va aller chercher du cul et s’exhiber. J’ai délaissé actuellement mon rôle de prédatrice pour n’être qu’un pervers. Un pervers.

Reste qu'avec une crise comme cela, la libération n'est pas près de survenir. ce genre d'à-coup me rend sourd à la vie. au beau temps, au fait que j'aurais pu travailler dans la salle, presque dehors... Je suis resté emprisonné 3 heures. que dis-je, presque 4! et pourquoi? PArce que j'étais seul. Crise d'isolement cette fois-ci.
et merde. alors je n'ai pas à mettre le compteur à zéro, mais merde quand même.
Voici la fin de la journée, dure journée, comme prévu.
Mais je suis content de moi, à la fin de cette journée. Et demain sera un bien autre jour...
Bon, je poursuis mes élucubrations... Voilà 4 jours que j'ai repris mon sevrage, mais bon, 4 jours que je suis la main sur la ... en permanence... Je dois absolument réagir et m'éloigner à la fois de l'ordi et des sites tendancieux. J'aimerais réinstaller K9 qui, malgré tout, fonctionnait un peu, ou open DNS, mais je connais aussi les moyens de contourner ces filtres... Comment les rendre plus efficaces? Si qqn a une solution pour moi, je suis preneu.

Quoi qu'il en soit, je poursuis ma route. Il faudrait simplement que je prenne une voie plus saine supprimant totalement le porno et les chats qui m'épuisent. JE dois me purifier l'esprit... tâchons de réussir au moins cet après-midi... Ce sera un premier pas... Ridicule mais réel.
Bonjour Dexter
Est-ce que vous consultez un psy ? Je pense que dans notre situation, il est nécessaire -au moins quelques mois- de se faire épauler par un professionnel.
Un nouveau matin, et à mon grand étonnement, je suis encore debout... Je n'en reviens presque pas, et j'en suis heureux. J'ai besoin, décidément, de me sentir dans cet effort et dans cet élan, sans quoi il me manque qqch.
C'est peut-être ce besoin, qui s'il devient aussi fort que ma dépendance, me permettra de m'en sortir. Cette sensation d'accomplir quelque chose d'important et d'être sur la voie de la réussite. Un bien être qui est toujours évident et qui me permet d'avancer.

Mais ces bonnes résolutions sont fragiles, je le sais, lorsque la tentation ressurgit. Pourtant, chaque heure de gagnée est une victoire, quelques encablures de gagnées qui me rapprochent de ce que je veux être et m'éloignent de ce que j'ai été: un pantin sans grand contrôle de ma vie, ou qui, tout le moins, n'était pas maître de lui. Aujourd'hui, je suis devenu trop vieux pour me permettre de perdre encore tant de temps. La vraie vie est devant moi. Et il est temps, pour moi aussi, de partir en catamaran, droit vers le large...
Dédicace à qui de droit, pour le catamaran...

Cher thump, on peut se tutoyer non? n'hésite pas surtout ;-)

Et pour ce qui concerne le besoin d'aller chez un psy, tu as très certainement raison. MAis le fait est que je vis en pleine campagne et qu'un VRAI spécialiste de mon problème est difficile à dénicher vers chez moi. J'ai deux adresses a priori fiables. J'y aurai sans doute recours un jour. mais je vis souvent le sevrage comme une affaire d'étapes. Et celle du psy ne viendra qu'après.
Je suis sans doute un peu orgueilleux. C'est un défaut de mon double moi.
Bonnes 24 à tous.
"That's a kind of ritual"...

Chaque jour ses quelques lignes... même si elles n'ont pas toujours un sens profond, mais se fixer une routine est capital, sous peine de désordre. Et Dieu sait que désordre va avec perte de contrôle...
De fait, je ne contrôle pas grand chose de toute façon. Depuis hier midi, je n'ai strictement rien fait, que compulser... Aucune barrière, aucun obstacle pour m'empêcher de dévier, skype, chats, tout et son contraire, n'importe quoi...
Et pourtant, mon compteur est toujours là et lui seul me fait avancer.
Alors que sais parfaitement le sens d'un tel compteur dans ces conditions, mais il me permet de garder la tête haute, en attendant d'augmenter mon effort d'un cran, lorsque le désir sera moins fort... S'il peut l'être vues toutes les conneries que je fais...
Wait and see. Attendons la pause du week-end... elle sera peut-être le repos et l'occasion d'un nouvel élan, sans, pour une fois, repartir de zéro...
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