Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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Encore une journée difficile avec une crise terrible en milieu de journée. MAis un peu moins dure que la veille... J'espère qu'il s'agit d'un progrès. Je dois absolument trouver des dérivatifs pour éviter les crises lorsque je suis seul...
Je me suis une nouvelle fois mis à la limite. C'est nul, car cela ne me déshabitue pas le cerveau de mes hormones en surplus... pff
Enfin bon, fin du 18e jour quand même. C'est bien ça.
Je t'admire, tu as des sevrages de + en + long, avec entre les chutes des temps qui ne sont pas trop long.
Il y a beaucoup de clef dans ton approche de la question.
Le problème, c'est que toi et beaucoup d'autres, moi même d'ailleurs, travaillons sur ordinateur. C'est pas facile d'empêcher la dérive, surtout quand on est assez souvent seul... Mais il faut se dire que si on y arrive, on en ressort plus fort.
Et ce qu'il y a de bien dans le sevrage, c'est qu'on évolue, et pas seulement par rapport à la dépendance Tongue
Oui, vous avez parfaitement raison tous les deux. merci de vos encouragements. 

Et c'est vrai que c'est une évolution globale qui survient. elle est de toute façon indispensable. pour lutter contre l'addiction, il faut changer de vie. 
Par rapport à l'ordinateur, j'ai trouver une petite solution qui m'aide.
Quand la puissance des pulsions arrivent, je regarde une série de vidéo, que j'ai présélectionner, de phénomènes naturels puissants.
Exemple, déferlante de vagues énormes, tornades, tsunamis, requin qui mange une proie, tremblement de terre éboulement.
Que des trucs violents, mais naturel et qui ne me font pas déprimer, (par exemple j'évite accident avec victimes ect...), Je m'enivre de ces images fascinantes, et ça m'aide.
Ce matin, début du 20e jour... J'aime bien les statistiques, donc j'ai fait tous mes comptes voici quelques mois, et je sais que je me trouve dans mon top 6! C'est une très bonne performance pour moi. Reste maintenant à consolider mes acquis, et ce n'est pas facile, car après la première impulsion, il faut durer. Et je n'ai jamais su durer. 
Peu à peu en effet, j'oublie pourquoi je lutte, j'oublie les états innommables dans lesquels me plonge l'addiction, la tristesse, la douleur, mentale, et même parfois physique, la fatigue, le sentiment d'impuissance, ce mensonge permanent dans lequel je vis, par rapport à mes proches, mais aussi, parfois, par rapport à ceux que j'ai eus au bout de l'écran. 
J'ai eu une relation virtuelle avec un h, pendant 3 ans, sous mon entité féminine... Comment assumer cela, comment ne pas dire que je n'y ai pas pris plaisir? J'ai adoré cela! Et lui aussi, sauf que lui vivait dans mon mensonge. Le pauvre. Et pourtant, je sais que nos dialogues lui ont aussi fait du bien. 
Alors que nous étions ensemble, sa femme lassée de le voir tous les soirs devant son écran s'est séparée de lui. J'ai eu du mal, longtemps, à ne pas me sentir responsable. Des mois, je l'ai exhorté a se battre pour elle, je me suis senti très coupable. Jusqu'à comprendre que sans moi, cela serait également passé ainsi. Car il n'y avait plus grand chose dans leur couple, et il l'avait déjà maintes fois trompée avant de me connaître. 
J'ai aussi rêvé de lui, une nuit. Rêvé qu'il découvrait ma vraie nature. Je lui expliquais alors que rien n'avait changé, que nous étions frères, que nous étions indissociables, en proie aux mêmes désirs et aux mêmes vices. Je n'ai jamais baissé les yeux dans ce rêve. assumant parfaitement ma condition. Je ne sais si tout cela se passerait si bien en vrai...

Neil a écrit qqch de très vrai dans son fil: 

"C'est sur cette dualité que je me suis construit le moi "bien sur tout rapport, lisse, sans aspérité" et le moi "obscure et ses plaisirs inavouable". A mesure que j'avance dans cette démarche de sevrage j'ai le sentiment de me découvrir enfin d'abandonner ces deux personnage pour me construire au grand jour tel que je suis réellement, assumant et revendiquant mes aspérités."

Je vis aussi cette dualité, et a vrai dire, nous sommes nombreux à la connaître. Ce serait si bien de pouvoir afficher ces deux facettes au grand jour, de les assumer. Je comprends ton besoin, Burrhus de pouvoir afficher aussi ton passé et tes penchants homosexuels dans ta ville et dans ta vie.

Peut-être que la solution serait là, mais comment faire si l'on s'est construit une existence avouable dans le secret de l'autre vie? Comment pouvoir permettre à cette autre de s'afficher sans mettre en danger la première?... C'est toute la difficulté des personnes qui se sont construites deux Moi. En détruire un est quasi impossible. Mais lui permettre d'exister au grand jour est tout aussi difficile. Et pourtant, j'ai parfois un regard bien plus aiguisé sur les choses quand je suis l'autre Moi...
que dire... c'est tellement bien dit.
Bon, je viens de chuter. et merde.

En même temps, je vais tenter, fait inédit, d'appliquer la méthode de JackieChoun il me semble, de ne pas tout mettre à zéro dès maintenant. C'est trop déprimant, et peut être, à terme, inefficace, quand on sait l'importance du mental dans l'effort.

Disons que je me suis libéré d'une tension, qu'un sevrage ne s'arrête pas à la première rechute, et que je poursuis l'effort et toutes les bonnes choses engagées lors de ce sevrage. CEtte journée ne doit pas être une journée d'exutoire où je pourrais, dès lors, m'en donner a coeur joie côté mab. mais la poursuite de ma lutte, malgré l'accroc de ce midi. A ce prix là, et si je en rechute pas, je conserve mon compteur et de l'espoir.

Par contre, puisqu'il vaut mieux s'arracher l'oeil que de finir avec ses deux yeux dans la Jehenne, (Géhenne?), j'ai retiré V de ma liste d'amis facebook, après avoir mis presqu'une année à la reconquérir... Parce que sa présence m'obnubilait, et ses photos me troublaient trop. Nos derniers échanges n'avaient pas non plus été top... On ne peut pas toujours recoller les morceaux d'une amitié brisée.

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Bon j'ai réfléchi. Je repars de zéro. C'est dur, mais je ne peux pas tergiverser de la sorte. Cela créerait un ... précédent. Et après, en pleine crise, je serais toujours à me chercher des excuses, à me dire oui mais non là c'est une rechute, et là non...
Je dois simplement ne plus me relacher aujourd'hui, garder mes acquis, et réfléchir un peu plus sur ces phases plus tardives que je connais encore peu, et qui m'entraînent vers la chute.
Pourquoi suis-je tombé aujourd'hui? voilà le point de réflexion.
Salut Dexter,

Bon bah, un de chute comme on dit... Undecided

2 options maintenant :
1. Tu déprimes et tu te flagèles
2. Tu regardes devant et tu repars de plus belle !

Alors, en avant !

Tu vas y arriver, je le sens. Tu commences à savoir ce qu'est le sevrage mais il faut maintenant que tu arrives à gérer tes crises. Crois-moi, quand tu arrives à gérer une crise, puis 2, c'est vraiment dans ces moments-là que tu passes des caps. Perso, j'en suis autour de 45 jours et je me rends compte aujourd'hui que ce qui m'a fait le plus progresser, c'est justement les crises (et Dieu sait combien elles ont été violentes depuis le début, à m'en donner des tremblements), parce que je les ai vaincues.  Jusqu'à présent en tout cas ;-)

Garde à l'esprit que des crises, tu en auras à nouveau ! C'est comme ça, point barre. Si tu veux pas de crise, laisse tomber le sevrage. Donc si tu acceptes le sevrage, tu acceptes les crises :-) A partir de là,  essaie de pas en avoir peur, mais prépare-toi plutôt au combat et rentre-leur dedans. C'est pas la même approche mais comme on dit, la meilleure défense, c'est l'attaque.

Je pense que tu as bien fait de remettre ton compteur à zéro. C'est plus honnête envers toi même, comme tu las bien dit.

Allez, c'est reparti ! Hauts les coeurs !!!

JeanB
Bonjour Dexter et JeanB,

Au début de la crise (après c'est encore plus dur), pourquoi ne pas se dire de toute façon j'aurais bien le temps plus tard céder à ma compulsion (dire à son inconscient,oui petit con je te ferme pas la porte à ta ''dose'') mais se placer dans un lieu confortable et sécurisé (chez toi par exemple, dans un canapé loin des ondes, dehors dans un parc) et se donner 20 minutes pour soi (l'inconscient aussi primaire soit-il le supportera) et voir ce qui vient : tremblements, mais aussi de la tristesse, de la détresse, des choses qui te font pleurer et que la pulsion va te pousser à ne pas voir (sparadrap sur jambe de bois !) ..essayer d'être dans la pleine conscience.  C'est peut-être un moyen de toucher ce que tu veux fuir..pour mieux ensuite mener le combat dont tu parles JeanB..après il arrive ce qui arrive mais tu seras fier d'avoir regardé, de t'être rendu compte des poids de ce que tu dois peut-être éclaircir avec quelqu'un.

Désolé si je tombe à côté de la plaque.

C'est une démarche que j'essaie et qui sur moi marche bien.

Bon courage
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