Dépendance sexuelle

Version complète : Dexter Sevrage
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C'est à moi que tu parles?

^^ Je n'en veux à personne de rien moi, surtout pas à ceux qui s'engagent tant sur ce forum pour aider les autrse ^^ Ne t'inquiètes pas.

Pour le reste, chute hier. Mais bon, je ne dramatise pas. C'était vraiment devenu difficile. Alors j'ai ouvert les vannes, me suis livré à quelques activités répréhensibles, avant de rentrer désormais bien sagement à la maison... Un peu comme un ado qui sort faire la fête et quelques excès avant de reprendre une vie bien rangée. J'ai revu ce qu'il y a de l'autre côté, pour me rendre de nouveau compte de ce que c'était tout de même assez vain. Le chat et ses plaisirs faussés, les mêmes mots, les mêmes réponses, les mêmes discours, les mêmes fantasmes, les mêmes gens aussi...

et le porno, les mêmes scènes, toujours dans le même ordre, les mêmes filles, les mêmes postures... Rien ne change, non, et au final, des heures perdues, deux nuits de 3 et 4 heures, la fatigue, et ce sentiment d'avoir perdu sa journée.

Alors de nouveau, je rentre chez moi, referme les portes de cet univers, boucle à double tour, embrasse ma femme, joue avec mes enfants, et reprend les habitudes que je me suis créées depuis le début de ma lutte, voici bientôt deux ans. Un nouvel univers, à moi, plus sain. Certes, peut-être un peu plus monotone que les heures passées à me faire bouillir le sang, mais aussi plus vrai, plus honnête, et bien moins risqué, à long terme que cet autre chemin que j'entreprend, lorsque mon côté obscur prend les rênes de ma vie.
Bonjour Dexter,
tu résumes bien ce que je ressens ce matin. Je ne sais pas si c'est le coté obscure, mais c'est une voie sans issue. C'est nul, je n'ai même pas pris de plaisir, l'impression de jouer un rôle, de me voir jouer ce rôle. D'avoir besoin qu'on me donne un claque pour me réveiller et me dire que non ce n'est pas moi, ce n'est pas possible.
Fabrice
Hello à tous, Hello Fab

Il n'y a rien de bon en effet, de l'autre côté. Et pourtant, nous y allons, régulièrement. Comme un besoin irrépressible, comme une voie qui nous murmure, chaque jour, chaque nuit, chaque rêve, que notre bonheur se trouve là bas. Et puis, une fois l'extase passée, nous nous réveillons, toujours. Comme sortis d'un songe, nous réalisons qu'une nouvelle fois, nous nous sommes shootés au plaisir, et que la délivrance ne viendra qu'encore un peu plus tard...

Et le pire, c'est qu'avant de le constater moi même, je le constate chez chacun des interlocuteurs qu'en chat, j'ai mené à l'orgasme. L'échange est fort, intense, même si toujours naze et répétitif dans ses dials (enfin presque toujours), et puis d'un coup, plus rien, plus de news. L'homme, honteux, a coupé la conversation, comme dégrisé et effrayé de ce qu'il vient de m'écrire. Et pourtant, rien de cela ne me pousse à m'arrêter. Je tourne en rond, je tourne en rond.

Je peux écrire ce que je veux, que je rentre chez moi, que je me repose, au final, je suis toujours seul. Et même si l'élan initial ne m'a pas quitté et que je persiste à croire que j'atteindrai mon but, j'avoue me demander, parfois, si je ne perdrai pas tout auparavant.

De fait, il n'y a d'équilibre nulle part. Lorsque je suis en pleine addition, j'oublie tout. Les mauvaises choses, de même que la vie réelle. Dès lors, celle-ci, à terme, est condamnée. Lorsque je suis en sevrage, je suis en manque total, et je passe également des heures à visionner les seules vidéos que K9 m'autorise à consulter.

N'ayez crainte face à ce message, tout ne va pas si mal. J'ai repris mes routines, voici venir mon deuxième jour, je ne suis pas seul pour deux jours. Mais ensuite, qu'adviendra-t-il? 

Je tourne en rond, je tourne en rond.
Si tu parlais des filles, tu pourrais broder sur le thème "c'est parce qu'elles sont si canon que je n'ai pas honte d'être un boulet sur mon topique".
Mais là, face à des mexs... même mon avatar Blasphemator® ne trouve pas les mots.
Tourne en rond, tourne en rond, et essaye d'attraper la queue du mickey !
Comme ça t'auras droit à une partie gratuite.
Hey

C'est bien pour cela que je me trouve aussi pathétique lorsque je me regarde un tant soi peu dans un miroir.

Mais je te rassure les filles m'obsèdent aussi au fil de cette addiction aux multiples formes.
Me voici rassuré. Mets donc une bâche sur ton miroir, et va t'occuper ailleurs. ton reflet sera à nouveau utile et disponible quand tu auras repris forme humaine, et tu n'en vivras que mieux ce difficile stade du miroir.
http://johnwarsen.tumblr.com/post/109751...-du-miroir

"On voit bien ce que Castaneda appelle l’auto-contemplation. C’est le fait de jouir de ses émotions/sensations/pensées… jusqu’à en être dégoûté, énervé, et ensuite, jouir de ce dégoût, de cette colère, après quoi on est fatigué donc on dort un petit coup, et dès qu’on se réveille, on recommence ! Là où le processus est le plus visiblement à l’œuvre, c’est dans les émotions. A ce niveau là, ça devient du grand art. Comme le dit Casta, les gens sont tous assis en rond à se retourner le couteau dans la plaie et ils appellent ça du partage. En fait, ils ne partagent rien d’autre que leur auto-contemplation.

N’étant moi-même pas très douée pour les émotions, on comprend que j’aie toujours bien aimé ceux qui ont tendance à s’y complaire, je leur trouvais du charme, en quelque sorte. Pour sûr, ils ont une capacité d’exister supérieure à la moyenne, car c’est bien de cela dont il s’agit : s’auto-contempler pour exister. Malheureusement, personne n’existe, et ne pas l’admettre est la cause de toutes nos souffrances. Plus on s’auto-contemple, plus on existe, et plus on souffre, bien sûr. Le prix à payer pour ne plus souffrir est la cessation de cette auto-contemplation, et c’est un prix que personne ne veut payer."

et du rabe de bouffe pour t'aider à élargir ton cercle, vicieux :
http://johnwarsen.blogspot.fr/2008/09/le...t-son.html
Se donner une capacité d'exister supérieure à la moyenne... C'est encore une fois exactement cela...

Je devrais plus souvent lire et relire ce forum, au lieu de ne faire qu'y écrire pour y coucher mes états d'âme, car on y trouve vraiment ds trésors. C'est tout à fait vrai. Dans cette dépendance, dans ces aventures qu'elle me permet, dans ces dials que j'entretiens, il y a cette vie plus intense. Et dans le sevrage, une existence a priori plus morne et monotone, si je ne prends pas garde à remplacer ma dépendance par de nouvelles habitudes. Voilà bien un écueil important. Et si cela me fait réagir ce matin, c'est que dès ce matin, je ressens cette difficulté. Je m'ennuie, je n'ai pas envie de me jeter dans mes travaux quotidiens. Quotidiens...

Je cherche un truc plus fort pour démarrer ma journée. En sachant bien que là n'est pas la solution, car cette sur-vie, me mène toujours à la dérive.

Il serait temps que je me sorte les doigts du cul. Encore une ou deux engueulades sur ce fil et je sens que j'y arriverai.
Dexter je t'aime... oh pardon, il fallait que je t'engueule !!!
Hey,mec!

t'as pas des photos de tes enfants?ne sont-ils pas beaux,lumineux?Ne sont-ils pas la lumière de ta vie?
Aller,sors toi les doigts,ne regarde pas ton nombril,avance,
AVANCE!!
On est là......
De la méthode ! De la méthode ! et encore de la méthode !
Donc fixe toi des objectifs réalisables pour ta journée. Des objectifs professionnels et personnel. Aujourd'hui, je fais ca. Je le note sur une feuille (ma todo liste) et je m'y tiens. C'est ce que je fais à mon travail depuis le début de mon sevrage, quand je commence à fléchir, je ressors ma liste. Je l'ai informatisé comme ça je vois la progression. Il faut aussi un peu de satisfaction.
La vie est morne. Oui, mais c'est quand on ne s'y attend pas qu'il y a des moments heureux. Mais ils ne viendront pas si tu restes les doigts dans le cul... Et dire que cela fait partie de mon addiction Tongue
Assez cogitez, action !
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