Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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je connait ça aussi morbach, et c est vraiment pas évident, sauf qu a contrario de toi moi cette fille qui aurait possé sa tête sur mon épaule j en serais sans doute tombé amoureux!! rien que par le contact!moi aussi au point de vu relationnel c est difficile, notamment avec ma copine et les gens qui me sont proches, car il faut à un moment accepter cette amour qu il nous donne, s ouvrir à cela et là ça coince...Je pense ne pas avoir ouvert toutes les portes!!Par contre je suis étonné de ta description de tes rêves, car ça me semble si bien écrit et complet remplit de détails, or se souvenir de ses rêve est en rien évident!! d ailleur on y trouve de l interprétation dans ta transcription!!pour ce qui est de l'affection ,  à un moment je pense que je rejeté cet amour du simple fait que je ne savais pas moi même qui j'étais et par conséquent à qui été donné cet amour... moi ou un de mes rôle???

Allez bonne journée l ami!!

1.  Morbach, (clin d'œil à Jean-Sébastien, cette orthographe?) quand tu dis " je pollue les gens avec qui je tente d'entrer en contact" n'est-ce pas un peu nombrilistique...?Je veux dire, les gens existent par eux-mêmes, indépendamment de ce qu'il reçoivent des interactions qu'ils ont avec toi... Forcément, tu peux les déranger, mais tu peux aussi provoquer au contraire de l'intérêt, ou aussi.. De l'indifférence. Reposant, non? 

2. C'est très intéressant et assez touchant ce que tu écris. Il y a là matière à ce que tu te creuses le ciboulot certainement, tu es mûr pour ça... mûr pour aller voir un psy. Non pas que tu sembles "malade", mais profite donc de cette dynamique d'ouverture à l'ouvre-boîte de ton esprit et utilise les outils!

létudiant => eh bien en général je me souviens assez facilement de mes rêves, et pour ceux qui m'intéressent vraiment il y a un " truc " : tout noter dès le réveil, ça m'aide à conserver un maximum de détails, et ça facilite par conséquent une interprétation ultérieure, même si elle est sans grande prétention ( j'ai un calepin pour ça sur ma table de chevet ). Parfois je me demande aussi qui les gens voient en moi, parce que j'ai la facheuse habitude de ne presque jamais parler spontanément, tout est toujours calculé, prévisible, question qu'ils m'acceptent plus facilement, l'attitude corporelle également ça se travaille ; par conséquent ce n'est pas véritablement moi qu'ils apprécient, mais un de mes pantins ( j'en ai plusieurs, que je choisis en fonction des personnes ) ; mais est-ce que ces personnages pré-fabriqués ne me définiraient pas autant sinon plus que ce que je suis "vraiment" ? Mondom=> j'aime beaucoup la musique de jean-sébastien en effet, surtout ses pièces pour orgue. Quand je dis que je pollue les gens que j'approche je m'exprime mal : non, l'idée est plutôt que, sans pour autant modifier tant que ça ce qu'ils sont ( pour moi on se construit aussi sur les relations, bien que l'inverse soit vrai également... ), je ne leur apporte pas grand chose, et attends toujours d'eux qu'ils soient présents, attentionnés, prêts à me montrer qu'ils m'aiment, c'est-à-dire qu'ils m'aiment, c'est-à-dire que je leur plaise ; c'est plutôt la relation que je pollue, en y immisçant toujours le même grain de dépendance affective, le même besoin que celui qu'exprime le nourrisson, en réclamant la présence continuelle de sa mère à ses côtés, pour le rassurer, pour lui fournir un point d'ancrage, un repère fixe, stable, une sorte de phare à la lumière bienveillante, lui permettant de ne pas échouer trop facilement sur les récifs que la vie vient poser en travers de sa route. J'ai fait une connerie aujourd'hui ; cette Diane dont j'ai rêvé la nuit dernière, j'ai commencé à chercher des moyens de la contacter à tout prix, par n'importe quelle voie. Pour lui dire quoi ? je m'en foutais, le but était de renouer une relation à tout prix avec quelqu'un ( le choix s'est fait par nostalgie ), et j'ai fini par me stopper ; j'en étais déjà à ruminer sur l'option épistolaire, celle que je prends toujours lorsque ça va mal. C'est peut-être normal vu l'isolement dans lequel je suis, mais j'aimerais contrôler cela, et nom de dieu, cesser d'être dépendant à ce point des autres ! Ne plus avoir besoin de leur présence à mes côtés, et d'avoir à supporter leurs commentaires stupides sur la dernière robe, paire de pompes, le dernier groupe de rock/pop/rap/merdentoutgenre sorti tout droit du fond des abysses soniques, et d'entendre une fois encore que machin " a cassé " avec bidule, et que c'est pas bien, et que c'est pas normal, et que "ça craint" ( de cheval )... Je serais prêt à m'accrocher au premier crétin, et à plus forte raison à la première idiote qui passe, pourvu que je puisse lire un tant soit peu d'affection dans son regard de bovin ; c'est-dire si je suis à côté de la plaque ! C'est comme si je me foutais de ce que l'Autre avait à me dire, pourvu qu'il m'apprécie, pourvu qu'il me montre que, pour lui/elle, j'existe. J'ai encore plus honte de ressentir ce genre de choses que de me savoir dépendant à des pixels roses, même si les deux sont liés ; peut-être parcequ'en pensant cela je suis plus près de la source du mal. En tout cas ce n'est pas ça qui m'aide à me calmer. Je suis, à force de me désolidariser le plus possible du corps social, devenu à peu de choses près le seul spectateur de mon existence, autant en interne qu'en externe, et parfois c'est un fardeau tellement lourd à porter que j'en viens à "compulser sur le mode relationnel", j'ai besoin de ma dose de discussion, de regards, besoin de savoir que l'Autre sait que j'existe, et m'apprécie ( sans pour autant me comprendre, mais c'est pas si grave finalement ). Il y a quelques temps je pensais que la seule chose qui me posait problème dans mon rapport à l'Autre était le fait que je méprisais par trop les gens que je cotoyais, mais à la rigueur ce n'est qu'un prétexte ; ce que je vois surtout, c'est que malgré la dose de mépris, j'ai besoin de trouver un ersatz d'affection dans chaque personne que je croise, et que celles auxquelles je me permets d'accrocher finissent parfois par en payer le prix fort ( "heureusement" qu'elles sont peu nombreuses ).Morbach
Rectification, Morbach, avec tes réflexions enduites de bon sens, tu es mûr pour porter tout ça chez un psy ET aux réunions DASA! Je ne crois pas qu'il y en ait à Brest, mais à Nantes, pas tout à fait la porte à côté hélas... http://dasafrance.free.fr/reunions.html

Perso, c'est bien chez ma psy que j'ai découvert que je n'avais plus besoin de me poser ces questions de "qui suis-je" et "duquel de mes pantins je dois me rapprocher le plus"... Le "vrai" toi il existe, tu l'as sous les yeux mais tu es trop occupé à regarder les pantins et à essayer de te voir à travers le regard des autres pour le voir sous ton pif. Quand j'ai commencé à voir des éléments de trucs qui étaient en moi, quelle surprise: Ce que j'ai découvert ne m'a pas (plus?) rebuté ou déplu! Au contraire, j'ai découvert que je ne me mentais pas tant que ça quand je pensais que j'étais "un mec bien au fond"... Et le fond a pu jaillir à la surface, et l'unité s'est faite...Et en DASA la dépendance affective tu verras plus précisément encore où elle mène et où elle ne mène pas, en confrontant tes ressentis à ceux d'autres qui sont dans la même situation que toi.Dans ma vie, jusqu'à environ 18-19 ans, j'étais plutôt isolé, à ne pas apprécier beaucoup la compagnie des autres dont je ne me sentais pas très proche, avec peu d'affinité, parfois du mépris, et pourtant cette grande soif d'affectif... Exclusif dans les relations, avec un "meilleur ami" et pas une foultitude de bandes de potes comme d'autres, que je jalousais sans doute autant que je les méprisais... Et puis, à 18 ans, mes études m'ont mis en contact avec des gens "comme moi", on avait des points communs... Au lieu de trouver parfois au hasard une personne ou deux vaguement compatibles au niveau des centres d'intérêt et des inclinaisons, là on y était tous... Alors, une communauté de martiens? Ben non, c'est juste que des gens avec qui on peut s'entendre ça existe... Dès lors, j'ai compris que je pouvais changer mon fusil d'épaule et aller vers les autres au lieu de ne faire qu'attendre qu'ils se révèlent des personnes hors du commun ... Puisque le commun englobait ces personnes qui me convenaient!Je ne sais pas si je suis très clair, ce que je veux dire c'est que les réunions DASA sont en quelque sorte l'occasion de vivre cela, en ce sens que les personnes présentes, avec leurs différences et leurs points communs, sont là avec un but similaire voire identique au tien... Et on ne s'y cherche pas à travers le regard des autres, puisqu'on essaie justement de s'en rétablir.

 

Bonjour Mondom, je vois déjà une psy et un psy(chiatre cette fois ), et disons que je progresse mieux avec la -chologue, l'autre se contente de maintenir le traitement en cours et de prendre des nouvelles.Mais les réunions DASA, même si cela m'intéresserait ( bon faut avouer que ça me fout un peu les boules mais c'est pas si important que ça n'est ce pas ? ) d'y aller, trouver une bonne raison d'aller seul à Nantes, étant donné que je n'ai pas d'argent à moi tout seul, et revenir illico, ça risque d'être compliqué. Et expliquer à ma mère et à ma soeur de 14 ans que je suis dépendant aux sites pornos et à l'affection de n'importe qui etc..., ça la foutrait mal, vraiment très mal. Alors oui ce sont encore les autres qui me bloquent mais franchement là il n'y a rien d'étonnant et de particulièrement pathologique dans le fait de vouloir les "préserver" de cette merde, je pense que dans le genre mon père a déjà fait tout ce qu'il fallait, pas la peine d'en rajouter...
Bien sûr. Indépendamment de "pas la peine de leur en rajouter" ou autre, évidemment que ce n'est pas forcément très viable d'imaginer dire "salut M'man, salut Sœurette, tiens, en v'là une bien bonne, écoutez voir...". Peut-être un jour quand tout ça sera loin derrière tu auras envie d'en parler avec tes proches, mais c'est bien compréhensible que tu ne veuilles pas faire peser cela ou éclabousser ton entourage. Et puis, elles ne seraient peut-être pas à même de comprendre. Nantes n'est hélas pas la porte à côté pour toi. C'est très bien que tu fasses ce boulot chez le(s) psy(s)! Au moins tu ne négliges pas les outils qui sont à ta portée, c'est une bonne chose.
Ce soir je me sens... bizarre. J'ai comme des "crises" dans la journée, très jubilatoires, comme si je devenais le maître du monde, enfin, de mon monde plutôt. J'ai un peu peur de l'écrire, mais pourtant il faut bien le dire, ça commence à faire quelques jours que ça ne me gratte pas vraiment en bas. L'impression de perdre la boule ; je suis qui si je ne suis plus le masturbateur compulsif que j'ai tant connu, réprouvé, et ,parfois, regretté ? Comment me définir désormais ? Bon d'accord crier victoire maintenant serait prématuré et même risqué, mais il n'empêche que j'ai une de ces pêches ces temps-ci, l'humeur est fluctuante, parfois je m'en veux, je me méprise, d'autres je suis euphorique, etc... mais pour ce qui est de la fatigue, ça va de mieux en mieux. Même les jours où je manque de sommeil je n'ai plus la tête dans le cul que j'avais il y a encore quelques semaines. J'encaisse voilà tout. Maintenant,  j'encaisse. Autre chose, je ne suis pas sûr que cela soit la première fois, mais en tout cas ce sera la première fois que je m'en ferai part ; je me suis moqué de ma dépendance, elle m'a fait marrer. Je regardais une fille qui passait, avec l'insistance habituelle, et j'ai commencé à me demander "si je me tenais correctement", si je n'avais pas "un bouton de mon manteau de défait", ... et là, intérieurement, il s'est produit une fêlure dans le système. Je l'ai trouvé ridicule à souhait alors même qu'il passait devant moi. D'ordinaire je baisse les yeux et j'attends qu'il s'éloigne pour le maudire en silence ; là je l'ai regardé en face et je me suis moqué de lui. Cela fait du bien, beaucoup de bien. Même chose plus tard dans le bus, j'aime bien m'installer tranquille pour ne dormir que d'un oeil, comme j'ai un trajet de 30-40 min avant d'arriver chez moi. Une fille que je connais de vue se ramène, et au lieu de me remettre droit, assis "normalement", je reste en place, je ferme les yeux et j'attends  quelques minutes avant de les réouvrir. C'était forcé mais efficace ; "elle" m'a foutu la paix pendant le reste de la balade. Ce ne sont que quelques actes isolés sans grande importance lorsqu'on les considère chacun dans leur coin, mais en se multipliant ils préparent une évolution que je vois enfin poindre au loin. C'est le thème du moment ; me foutre de ma dépendance ( au porno, "à l'attention constante des autres" alias dépendance affective ), lui faire mordre la poussière, question que je ne puisse plus la prendre au sérieux, pour lui retirer son masque de terreur et que je la voie comme elle est ; un ver chétif, déformé, laid au possible, me bouffant de l'intérieur, et si vulnérable au fond...Allez j'y vais, il faut bien que je dorme de temps en temps, parait que c'est utile ( m'enfin les bruits de couloir hein Smile ).Morbach

Eh bien il faut croire que ce n'était qu'une petite passade ; je déprime sérieusement, bien que je sois encore lucide, et non lancé dans une vague d'auto-apitoiement comme j'ai l'habitude de le faire, je tourne en rond, j'ai mal au crâne, les yeux qui sortent des orbites, et je me sens de plus en plus en manque de contact humain, enfin, à ma manière. J'approche des quatre mois, c'est terrible, mais rien n'est encore totalement résolu. J'espère que c'est normal, que ce n'est pas le signe que je ne vais pas tarder à rechuter. J'espère. Le porno ne me fait plus envie je crois, je reste vigilant la plupart du temps, et rien ne remonte, peut-être que je suis juste fatigué, peut-être que la source commence à se tarir, qui sait, j'ai le "droit" d'être optimiste moi aussi. Quand je me force à penser à des images type, des vidéos que je regardais etc, l'ennui recouvre la moindre pique d'excitation, comme si ce n'était plus de mon monde, que maintenant c'était terminé. Suivant une soif historicienne, je dirais que je ne suis pas très loin de l'état dans lequel j'étais avant de connaître le porno ; obsedé par les gens qui m'entourent, mais pas encore pas des pixels. C'est un nouveau cap à passer ; après la lutte, griffes dehors, contre le système "pornopornopornopo...", j'en arrive à essayer de faire tomber le complexe "lovemepleaselovemepleaselovemepl...". Y'a encore plus de boulot que pour la première étape, étant donné qu'il s'agit d'une couche plus profonde de l'oignon. Le danger serait de retourner dans le porno pour éviter d'avoir à combattre ce complexe là, c'est-à-dire de recommencer à user du porno de la façon dont j'en usais il y a trois ans, quand j'ai débuté dans le "métier", pour fuir des problèmes "sérieux", des problèmes d'ego.Le truc le plus chiant c'est de savoir que la solution est à portée, mais de ne même pas vouloir tendre la main pour la saisir, tout en regrettant de ne pas le faire...Morbach

Juste une évidence comme ça Morbach, pour lutter contre la fatigue (pire ennemie quand on tente de lutter contre un état depressif parcequ'elle l'entretient à mort)... Un super allié... le sport dehors en plein air! Tu te fais une bonne séance (plusieurs heures hein... vive les sports d'endurance!)... Ca te vide la tête et quand tu rentres, tu es tellement crevé (mais d'une fatigue bien saine...) que tu t'endors le soir sans aucun problème... 2 ou 3 fois par semaine si tu en as le temps, je te promets que c'est réparateur à fond, ça te nettoie même si parfois, sur le moment tu en ch...Mouai, je sais, on va me dire que je balance une évidence, d'autres l'ont fait avant moi mais cette addiction-là, je crois qu'elle est franchement saine!Bon courage à toi!nina
Merci nina, ça parait une évidence, mais je suis tellement "baissé de la caisse" ( comme dirait JW ) que je n'y pensais même plus, alors qu'il y a un mois environ je faisais du vélo quand ça n'allait pas trop...comme quoi ça sert bien à quelque chose de le répéter Big Grin .Bon aujourd'hui c'était pas trop possible, il faisait vraiment trop moche, mais demain, s'il ne pleut pas, pourquoi pas une petite balade ( 1h30 minimum, et peut-être plus suivant mon état, je crois que là faudra que je me vide sérieusement la tête ). L'avantage c'est que vu mon caractère je ne risque pas vraiment de développer une addiction à ce genre d'activités, enfin je crois ( on s'auto-balance quand même une bonne dose d'endorphines à chaque fois qu'on se crève au sport, donc on sait jamais ). Mis à part tout ça, peut-être qu'une bonne voie de progression hors de la dépendance affective, c'est de faire en sorte de passer de bons moments à soi, non ? Apprendre à s'aimer un tant soi peu, plutôt que d'attendre que les autres le fassent à notre place ? A méditer.

Morbach

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