Je me doutais cependant bien qu'en postant ça hier je reviendrais aujourd'hui ... Héhé je suis quand même malin quand je veux
Bon, allez, soyons sérieux, je recopie depuis mon cahier un petit billet officiel du
1er Mars dernier, avec retard donc, mais c'est mieux que rien.
[ Ce soir c'est le grand soir, une fois encore. Ce soir, je couche ces quelques mots en l'honneur d'une confirmation de plus, et jamais des moindres : celle de mes quinze mois de sevrage. Hier encore je m'oubliais dans la vinasse du plus mauvais goût. Aujourd'hui j'ai retrouvé celui de l'eau, claire et plate, comme une évidence. Demain, qui sait où j'en serai ?
Mais venons-en au fait : tout ceci s'est réellement déroulé à une vitesse impressionnante, tant que mestympans restent vrillés, plus d'un an après l'explosion originelle. Sans doute le souffle de celle-ci, son ampleur, n'y sont pas tout à fait étrangers. Je me retrouve projeté sur un roc à toute vitesse, tout semble différent, un certain vertige s'empare de moi.
Et je suis méconnaissable, de l'intérieur. Que m'arrive-t-il ? Je me lance dans une foule de projets, tous plus alambiqués les uns que les autres. Pris dans la tourmente, je ne sais plus vraiment où donner de la tête. Amis, je vous fais part d'une certaine inquiétude, mais c'est malgré moi. Je sais bien, du haut de ma petite expérience, ma colline où souffle un vent nouveau, que j'ai ouvert ma propre boîte de Pandore.
Rien d'étonnant, donc, à ce qu'une profusion de peines et de moyens jaillisse de moi comme d'une source bouillonnante. Rien d'étonnant à ce que la confusion règne là où l'orage siège en maître ; mais c'est confiant que j'écoute le tonnerre gronder au loin, et parfois plus proche. Mon coeur balance entre l'ire et la joie, et c'est une douce colère qui m'anime, lumineuse et souveraine. Serein bien qu'au coeur de la tempête, je suis redevenu le centre de mon monde, et dirige mon navire vers de nouveaux horizons, au risque de tomber sur des récifs. Mais qu'importe ! Que la douleur m'accompagne : je vis, et cela suffit à mon bonheur ... De loin je préfère la tourmente à l'enfermement. ]