Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Citation : Mondom a écrit: Faut bien payer la license de photoshop!
Entre parenthèses je m'embêterais pas à payer un photoshop sachant qu'un Gimp le vaut bien assez pour ce qu'on peut en faire ...A part ça l'anecdote de nuage me renvoie une fois encore à mes propres agissements. Ce type, aussi calculateur et en même temps prévisible qu'il soit, n'en est pas moins guidé par sa propre excitation à l'idée d'être plus excité encore. Et c'est la même impatience et la même fébrilité que je retrouve dans mes vieux tics de tox, lorsque, faisant passer le matage au rang de technique avancée, je n'en demeure pas moins esclave de la pulsion qui me pousse à chercher inlassablement à croiser un regard, à y trouver quelque chose, un quelque chose qui, justement, me manque. Si ce genre de tic a presque disparu à l'heure actuelle ( au passage il mériterait plutôt qu'on l'appelle toc, m'enfin bref ), c'est essentiellement par le contrôle , simple et rigoureux de toute tentative d'approche par le regard. Revenant au type de tout à l'heure ,je l'imagine en train d'approcher le plastique du magazine : à cet instant s'est-il demandé ne serait-ce qu'une seule fois au long de sa démarche si par hasard ce qu'il faisait était condamnable ? On voudrait répondre, fort de l'idée que ce type est l'incarnation de la plus totale inconscience, que "bien sûr que non, il est à côté de ses pompes". Seulement je crois que, pourtant, il se l'est posé, la fameuse question du pourquoi, et pas qu'une fois. Seulement il se l'est posé à demi, il n'a pas voulu écouter, pas même voulu l'entendre, il l'a ravalée au rang des choses futiles, de ce qui ne concernait pas l'urgence de la situation, l'urgence de sa pulsion. Et il est passé à côté, une fois encore.Peut-être qu'un jour il y pensera une fois de trop, peut-être que cette fois là il ne sera pas dans un état propice à l'oubli quasi-instantané de toute forme de résistance dans son discours intérieur. Peut-être qu'il sera au fond du trou et que prenant peur, il s'apercevra que sa dépendance l'a laissé bien seul au fond de son alcôve putride. Bref, ça fait beaucoup de "peut-être", et on a toujours pas expliqué ce qui fit le déclic chez pas mal d'entre nous autres, abonnés du fofo. Peut-être qu'on ne l'expliquera jamais.
J'ai écrit à l'instant une diatribe au goût amer chez incognito. Je crois que c'est bien cet égo qui nous bouche la vue, encore plus que de simples œillères, en fait. Dans le temps, je parlais de "la cacahuète qu'on a devant les yeux et qui nous empêche de voir le gros gâteau qui est pourtant bien visible juste à côté"... En fait, c'est l'égo qui se place devant et brouille la vision...Alors le déclic, c'est peut-être à un moment, pour des raisons qui elles sont inexpliquées, on fait un pas de côté et on voit au-delà de l'égo, qu'il existe tout un monde et qu'on n'a pas à se condamner à une telle myopie... Pour ma part, quand j'ai lu et compris le site d'orroz, j'étais 1. fracassé par une conjonction de circonstances, donc déstabilisé, et 2. prêt à entendre ou m'ouvrir à n'importe quoi peut-être pour fuir encore ce que je vivais,  donc faire ce pas de côté m'est devenu indispensable. Pas un recul conscient et pensé, mais un bond en arrière, une roulade sur le côté, et tout à coup c'est comme si j'avais vu par hasard qu'il y avait un monde entier dont je m'étais interdit de concevoir l'existence tout simplement...On aurait pu me le démontrer par A+B, cette interdiction m'aurait empêché d'entendre certainement. Alors ce qui a permis le déclic c'est le choc de l'amoncellement des galères, qui a aidé à cet inopiné changement d'angle de regard furtif. Sans doute que le premier conseil à donner à un dépendant qui s'ignore plus ou moins, c'est d'accepter d'envisager ne serait-ce que par gymnastique d'esprit, que le monde pourrait être différent de ce dont il est persuadé... Peut-être que le prochain film sur la dépendance sexuelle devrait être totalement de la science-fiction... C'est sans doute ce que représente au fond le "nous en sommes venus à espérer qu'une puissance supérieure pourrait nous faire revenir à la raison" des DASA... Accepter que si ça se trouve, peut-être, un autrement pourrait exister. Pas forcément divin ou ésotérique, mais un autre possible, avant même de savoir lequel...Vous êtes persuadés de savoir ce que vous faites? Imaginons un instant que vous vous trompiez, juste pour causer... Faites un pas ou deux en arrière et sur le côté. Et maintenant, regardez à nouveau votre sphère... Le voyez-vous, cet égo immense qui emplit tout? Il ne s'agit pas de le tuer, mais il est comme un foie d'oie gavée du sud-ouest... Il a mal à l'hypertrophie! Il faut le soigner, le laisser reprendre sa juste place et laisser le reste exister...  
 Mondom a écrit, sur le topic d'incognito que je n'ai pas envie d'encombrer plus que cela :[...] Un jour, faudrait tout faire péter dans ce monde qui fait tout pour nous y inciter par des procédés mercantiles... Procrastinons un peu, on s'y met demain ok? Je ne suis pas sûr de savoir ce que tu veux dire par là ; quelle interprétation choisir ? Est-ce une invitation à aider le monde à se débarrasser de ses tares, de sorte qu'il devienne autre chose qu'un nid à dépendance, à condition de se soigner avant tout ? Ou est ce une caricature du dépendant et de sa furieuse tendance à vouloir se déresponsabiliser de ses actes, en renvoyant au "système", le véritable "fautif" dans cette affaire ? Est-ce ( troisième option ) une façon de dire qu'il ne sert à rien de reporter la lutte ( contre la compulsion, contre le système également, qui alimenterait les dépendances ), qu'il faut la mener aujourd'hui, tambour battant, plutôt que de procrastiner comme nous avons l'habitude de le faire ? Sur ce, petite digression ...
La question du choix est au centre de la problématique de la dépendance. Ma position tient compte de deux courants opposés et un peu trop radicaux et simplistes à mon goût ; à la fois le dépendant est responsable de ses actes, c'est lui qui agit, et à la fois je ne crois pas au libre-arbitre, et donc considère que l'établissement d'un carcan social propice à l'émergence de tels comportements déviants n'est pas pour rien dans le choix du produit, voire même dans la tendance à fuir par un produit, quel qu'il soit. Il faut tenir compte de tout, pour approcher la vérité, du moins est-ce ce que je crois. Si, quand on observe le dépendant, on voit surtout que c'est cette entité hypothétique nommée "ego" qui lui brouille la vue ( à mon sens l'ego n'est pas quelque chose de très défini, c'est un peu le côté sombre du narcissisme si on veut ), il ne faut cependant pas tout réduire à cette question précise : l'ego n'est pas la seule modalité d'analyse de la dépendance. Elle peut être utile, mais pas à toutes les échelles. On peut comprendre la dépendance comme un phénomène émanant de l'individu "en lui-même et par lui-même", puisque par son comportement il l'a lui-même créée ( et il continue d'ailleurs de l'entretenir ), et dans la mesure où elle trouve sa source dans l'histoire personnelle du sujet, sans doute dans le but inconscient de compenser des carences acquises plus ou moins tôt. Mais la question se pose : quelles sont les conditions propices à l'apparition de ce genre de comportement, dans la mesure où rien n'arrive par hasard, et que la dépendance ( du moins à ce degré ) ne touche pas tout le monde, donc n'est pas inhérente à la nature humaine ? Est-ce écrit dans les gènes ? Ou plutôt n'y a-t-il pas des conditions ( extérieures ) plus propices que d'autres à  l'émergence de ce genre de phénomène ? On pourrait alors accuser les parents quand leur écoute des besoins de l'enfant est insuffisante, quand ils sont maltraitants et que l'on trouve des liens avec l'origine de cette dépendance, mais ce serait accusation vaine, car eux non plus n'ont pas choisi d'avoir un comportement relativement néfaste pour la construction de leur enfant. Cela reviendrait à l'idée qu'il s'agit d'une nuisance intentionnelle, donc pourquoi dans ce cas ne pas revenir au libre-arbitre et accuser par la suite le dépendant d'être l'auteur principal du drame de sa propre vie ? Une volonté consciente de s'auto-détruire ... ? Trop réducteur donc.
D'ailleurs l'idée n'est pas tellement d'accuser des personnes, mais de constater que certaines contraintes exercées sur le sujet peuvent le faire pencher en faveur de ce genre de comportement "déviant". Le lien établi avec le couple parental dans la prime enfance a donc son importance, mais difficile de se prémunir contre ce genre de pression. En revanche on n'oubliera pas le "facteur sociétal" : on sait l'influence du groupe sur l'individu, notamment à un âge où il organise ses choix et se construit en grande partie par rapport aux pressions normatives de celui-ci. En clair une société qui banalise la consommation d'alcool et prévoir à cet effet des évènements particulièrement portés sur la bouteille aura, naturellement, un taux d'alcoolisme plus élevé qu'une société dans laquelle une morale bien répandue fera de l'alcool un objet de dégoût ( les musulmans ? ). Une société qui banalise l'alcool exposant bien plus ses sujets à l'alcool, celle-ci, notamment parce que l'exposition répétée à un produit fortement addictogène augmente notablement les risques de développement d'une addiction, favorise l'apparition de telles dépendances. On peut alors établir un parallèle avec la pornographie.Dans une société qui banalise la sexualisation de l'image, la soumission des corps, notamment du corps féminin, donc qui "justifie" en bonne partie la pornographie, on ne s'étonnera donc pas de voir que cette même pornographie se trouve banalisée, donc bien plus consommée, donc que des dépendants à un tel produit ( on n'aura pas besoin d'expliquer ce en quoi il est addictogène ) se mettent à pulluler.Mais nous ne répondons toujours pas à une autre question ; pourquoi la dépendance ( à quoi que ce soit ) demeure possible ? Pourquoi n'y-a-t-il pas de retenue dans la consommation ? Pourquoi pas de pression de la morale en faveur d'un goût de la mesure ? D'un mépris de l'excès et de la bestialité inhérente au mécanisme compulsif ? Eh bien nous répondrons que dans une société libérale telle que la nôtre, dans laquelle le culte de la jeunesse, assimilée à la vitalité, assimilée au débordement ( ce qui fait un certain nombre de confusions de taille ), à l'excès, et dans laquelle plus l'on possède plus l'on vaut, permet largement la surconsommation de quoi que ce soit, ou en tout cas ne lui met pas de barrière. Donc pas de morale tenace en défaveur de l'excès, hormis la limite encore prégnante qu'impose le concept de "maladie", mais qui n'est pas valable dans l'exemple qui nous intéresse, à savoir la pornographie, puisque l'addiction à la pornographie n'est actuellement reconnue comme réelle que par une poignée de personnes, et pas par un corps collectif influençant notablement les restes de morale qui trainent dans nos sociétés. 
Banalisation de la pornographie, banalisation de l'excès ( dans la consommation ou la possession ), ignorance de la nature addictogène du contenu pornographique ; que faut-il de plus à un individu en perte de repères comme il y en a tant par ces temps de chutes des idéaux collectifs, de chute de la morale au nom du libéralisme le plus (mal) prononcé, pour sombrer dans ce trou béant et nauséabond que constitue la dépendance à la pornographie ? Ceci pour dire que si l'individu demeure responsable de ses actes, il n'en faut pas moins tenir compte de facteurs extérieurs influençant sa perception de la réalité, et qui orientent significativement ses choix. Faire jouer notre analyse sur cette dualité paraît encore difficile, tant il est tentant de la résumer à un phénomène à sens unique en culpabilisant le dépendant, ou au contraire en le déresponsabilisant, en le traitant comme une éponge sans la moindre spontanéité. Mais le traitement de cette problématique dans un seul sens pose trop d'incohérences vis-à-vis de ce que nous observons, pour qu'il soit acceptable intellectuellement de s'en remettre à ce seul point de vue : tenir compte de ces deux points de vue en les combinant paraît donc nécessaire pour être à même de comprendre les phénomènes auxquels nous sommes confrontés, et d'agir sur une réalité qui nous dérange.( et là je résume Wink ). 
Réponse au post 370: Est-ce que je sais moi-même...? En fait, l'allusion à la procrastination est un clin d'œil,  en effet, mais c'est que la révolution n'est qu'utopie et n'aura à mon avis pas lieu, pas aujourd'hui ni demain, je ne veux pas être simplement pessimiste ni arrêter de croire en la vie mais réaliste..."Un jour faudrait faire tout péter"... Oui... Un jour, faudrait qu'on n'ait plus simplement le choix entre Le Pen ou Chirac ou Sarko d'un côté, ou une gauche occupée à se prendre les pieds dans le tapis de l'autre, et le tout menant de toutes façons au même point, par exemple... Un jour, faudrait qu'on ne vive plus pour et par le mérite, ni pour des compétitions économiques et le "je marche sur la tête des autres donc je suis"... Ces idées sont réelles, belles, bonnes, solides, mais tout simplement pas accessibles au monde réel, procrastination ou pas... Parce que nous ne sommes que des maillons d'une chaîne qui nous dépasse de loin, dont nous avons le choix entre subir, ou subir. Ou avoir les moyens de tirer les ficelles et faire subir aux autres, plutôt que de subir, ce qui revient au même. Je veux dire, se soigner ou soigner le monde? Qui en a les possibilités, quand se soigner soi-même est déjà une tâche si Dantesque...?  La vie est immense, et pleine de dangers comme le disait un superbe film.. Ce film-là traitant du cancer chez les enfants, et l'humanité est cancéreuse, avec le porno mais pas seulement. Évidemment qu'on se trimballe chacun notre part de culpabilité, parce qu'on fait partie du système, même si on se range dans la case "militant contre", "rebelle" ou "contestataire" ou "souhaitant changer le monde", et évidemment qu'en même temps nous n'y sommes pour rien... Pareil pour la dépendance, nous sommes coupables de nous être laissés y tomber et en même temps nous n'y pouvions rien... Cela ne veut pas dire qu'il faut faire ou ne pas faire, cela veut dire qu'on est à tous la place où on est et que cette place existe dans un monde qui l'englobe sans la considérer.Avec la puissance et l'impuissance que cela représente, et le tout est -encore une fois- de s'efforcer de préserver son équilibre individuel là-dedans parce que sinon on ne vit pas... prisonniers d'un système en fin de compte. Sans espoir de le démanteler, mais avec possibilité de ne pas en être dupes. Et de contribuer à notre façon. Bravo pour tes actions auprès des vendeurs de journaux, par exemple, je trouve ça super intéressant, et moi qui songe depuis un bout de temps à monter une association qui viserait à faire progresser la notion de déviance sociale qui mène à la pornolifération (et à sa dépendance), je te proposerais bien d'en faire partie. Un jour...(Paris ne s'est pas fait en un jour non plus)
... et pour résumer ton résumé:Bref, c'est la merde. Smile Je ne suis pas sûr que la notion de surconsommation et d'excès (de possessivité par exemple) joue vraiment un rôle prépondérant dans la dépendance... Ce serait une ficelle un peu grosse et ce serait moins difficile de s'en débarrasser parce que moins imbriqué, implanté en soi je pense... Mais je trouve ton abgle d'approche très très intéressant. Le mien sur l'égo ne se veut d'ailleurs pas "la nouvelle explication", ce n'est qu'un aspect, un angle pour aborder son étude avec une précision de plus, je crois qu'en effet tout cela est très complexe parce que tant de paramètres sont en jeu... Pourquoi le sexe plutôt que la drogue ou le pari sportif? Est-ce le fruit du hasard, d'une résonance par rapport à l'individu et ses carences (ou simplement dérèglements, repères mal fichus...), ou un peu des deux? J'ai rencontré Thump il y a peu, juste avant qu'il déclare s'éloigner un peu... Lui qui a identifié chez lui un dérèglement physiologique, s'interroge sur la question de savoir si on est tous potentiellement physiologiquement malades, ou simplement psychologiquement... Poule ou œuf? Qui c'est qui fait l'homelette...? 
Citation : Mondom a écrit: Je ne suis pas sûr que la notion de surconsommation et d'excès (de possessivité par exemple) joue vraiment un rôle prépondérant dans la dépendance... Ce serait une ficelle un peu grosse et ce serait moins difficile de s'en débarrasser parce que moins imbriqué, implanté en soi je pense...
Si je parlais d'excès de possessivité, c'était surtout pour dresser un portrait global de l'ambiance en ce début de 21e siècle : ce genre d'excès là s'illustre effectivementdans le capitalisme à outrance, et les idéologies diverses et variées qui en ressortent.Pas sûr que l'amour du posséder plus favorise la dépendance ou l'entretienne, c'est sûr ( quoique si l'on pense à la façon qu'ont certains de collecter des fichiers zixes ... ).En revanche l'excès de consommation, si ; un exemple frappant pour moi est le principe del'orgie : je ne sais pas de quand date la version moderne de l'orgie, mais en tout cas c'est encore là. Il suffit pour moi de regarder à quel point les fêtes d' "intégration" ( je dirais de désintégration ) étudiantes sont populaires : on n'y rencontre pas tant de gens que de litres d'alcool. Il y a le jeudi soir, le vendredi, et le samedi aussi ( purée qu'est ce que c'est le bordel le samedi place de la liberté à Brest ... ). Comme on pousse au jeunisme, on pousse aussi au débordement, et cela s'illustre dans le mépris de la tempérance "t'as pas de couilles", l'amour de l'action désordonnée plutôt que celui de la réflexion patiente "tu te prends trop la tête", le mépris de la réflexion en général "on a qu'une vie", etc... Il s'agit de quelque chose, une façon de voir les choses qui ne favorise pas ( au contraire ) l'introspection, la réflexion, la remise en question, l'abstraction, et tout ce qui différencie l'Homme de la bête. Bien sûr cela ne rend pas dépendant. Mais cela installe un terrain qui ne s'attaque pas aux dépendants, aux comportements compulsifs, et, ainsi, les laisse pulluler, les tolère, voire même les encourage, dans certains cas. Même si des groupes, des associations combattent l'alcoolisme depuis un bail, celui qui picole est encore avant tout celui qui "tient bien la bouteille", c'est celui qui est résistant, qui s'y connait. De même dans le registre de la pornographie : bien qu'il y ait encore pas mal de tabou autour de la chose, dans les cercles d'amis, le type qui regarde du porno est juste un "obsédé", mais en même temps, c'est un mec, donc "c'est normal". De plus, le gars qui se fait plein de nanas, ce n'est pas un "homme facile", mais un tombeur ; on le valorise donc ( ça commence à être aussi le cas du côté féminin ; "mangeuse d'homme" c'est toujours mieux que nymphomane, et encore mieux que "obsédée sexuelle" ). De même un type qui se gave, c'est un type qui a de l'appétit, et non un futur obèse morbide diabétique qui ne peut plus monter les marches de son escalier sans souffler comme un boeuf ( et pourtant c'est ce qui , à terme, l'attend ). C'est très diffus, je le conçois ...Et il y a des contre-mouvements : dans les années 60 on était ringard si on ne fumait pas ( grosso modo ) ou alors vieux, réac, ce qui était vaguement la même chose. Aujourd'hui le fumeur est une victime. Ce qui laisse entendre que ce que le projet n'est pas forcément si utopique que cela ... 
on a jeter l'eau du bain et le bébé avec..perte des valeurs, on ne ce tient pas devant nos convictions, nos principes.. on cultive la peur et la déresponsabilisation, mentir et manipuler est devenu le code de vie encouragé par le liberalisme..on va ben finir par frapper un mur...
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