Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Hier matin beaucoup de souvenirs me sont revenus, parfois de très loin. Ma psy m'avait conseillé de réfléchir sur le fait d'être ou d'avoir été "l'objet de quelqu'un", de sa perversion, et par "quelqu'un" j'entendais "mon père". Pas que des souvenirs réjouissants certes, mais en voyant la liste des épisodes franchement ambigus s'allonger ( j'ai pris des notes cette fois, ma mémoire me joue souvent des tours dans ce domaine ), je me suis dit qu'il y avait quand même de quoi préparer le terrain non pas pour une addiction, mais pour cette addiction. Que faire de cela ? Y réfléchir évidemment, et voir que la relation que j'ai avec ma mère a pu aussi jouer un rôle ( je préfère ne pas laisser tomber une piste même si elle est "trop" évidente ). Un progrès sans doute ; je n'ai pas ressenti de colère après tout cela, contre mon père ou contre moi. Ce n'est pas tant du pardon que le constat que de toute façon je ne peux rien faire pour ce qui est du passé, et que même sur un tas de fumier des roses peuvent pousser, si on y met un peu de coeur et de volonté. Aujourd'hui encore, où que j'aille, je me sens observé, jugé etc... Et quand j'agis, malgré mes "principes", cela reste souvent en fonction de ce que les gens vont penser de moi, et ce ne serait-ce qu'au sujet des cours que je bosse ( " faut pas qu'ils voient que j'ai du retard ", " je mets trop de temps à l'apprendre par rapport à eux faut que je parte sur autre chose", "si je pars dans mes pensées je ne regarde plus ma feuille et ils vont s'en apercevoir", etc... ), et là c'est franchement ridicule... Je pense que c'est une façon de faire en sorte qu'ils s'occupent de moi, ils sont là ils me jugent, ils ont une influence sur moi, un contrôle. Le fait qu'ils n'y pensent pas, ne sachent rien de ce que je pense ou fait, et s'en fichent probablement ne change rien. Ils ont tout de même une influence, quelque part. Je ne sais pas si l'idée d'une sorte de présence maternelle de substitution se vaut mais je trouve que cette tentative permanente d'avoir à agir en fonction de l'attention de quelqu'un ( même si ça me coupe de ce que je veux ) est à peu près du même acabit. Il y a aussi l'auto-apitoiement, et bien que ça reste la plupart du temps intérieur, les fois où ça ressort ça ressemble à des vagissements déguisés.Je vais peut-être un peu vite là...Morbach
salut morbach, je ne pense pas que tu vas vite, tu rentres dans le noeud du problème.Et oui, ta description des faits et pensés sont assez communes aux miennes, et j'y réfléchi pas mal en ce moment.Il me semble important d'aller à la rencontre de ce que je vais appeler "son enfant intérieur", terme beaucoup employé et qui prend tout son sens et dans la dépendance et dans beaucoup de nos comportement.Je vais parler un peu de moi pour juste t'éclairer un peu, non pas que je veuille servir de modèle mais je pense commencer à percevoir des choses qui peuvent servir.Il y a eu la découverte de l'addiction, puis de la dépendance affective source sans doute du sexolite que j'étais.Avec la connaissance de la dépendance affective, je me suis rendu compte que les 22 ans de ma vie avaient été "essentiellement" guidé par cette dépendance et ce voeux de pouvoir exister,d'être reconnu par l'autre,  en agissant comme il le fallait.Puis, on en prenant un peu de recul, en laissant un peu plus parler ses affects, quelques choses que moi je ne faisait jamais ou que je ne reconnaissais pas , on commence à voir des choses. On commence à se reconnaitre des traits de personnalités qui nous sont propres, on commence à s'individualiser, à se reconnaitre entant qu'adulte, un adulte aux multiples facettes.Par exemple, j'ai remarqué qu'avant tout ce travail, ces angoisses... j'était très monotone, toujours la même personne,un enfant avec parfois des réactions d'adultes.Mais sur le fond, j'avais une toile, une base, et c'est celle ci qu'il faut retrouver, affirmer, et après je pense que l'on gagnera en liberté.En effet, pour pouvoir s'épanouir, rentrer dans son rôle, de mari, d'adulte, d'amant, d'étudiant, de professionnel... il faut une base commune sinon ça ne peut fonctionner.Cette ce noyau qu'il faut retrouver et cela passe aussi par des exercices qui bien sur nous font du mal, mais pourtant important, comme ceux proposé par mondom.Il faut essayer de s'écouter, de se comprendre en évitant les parasites de la dépendance affective mais pour ça , il faut avoir un minimum de connaissance sur soi, son histoire.Enfin voilà, j'espère avoir été compréhensible car cela n'est pas toujours évidant pour moi. A bientôt Morbach

 

Coucou Morbach.La colère est une émotion qui peut être légitime. Nuage, une co-dep du forum, à une époque m'avait envoyé un texte intéressant sur le sujet des émotions qu'on musèle et des dégâts que cela peut occasionner...Il n'est pas puéril de ressentir de la colère envers des situations ou personnes qui t'ont fait du mal, et puis dans un deuxième temps éventuellement dépasser cela en ayant "consommé" cette colère entièrement et en étant prêt à évoluer vers autre chose... Peut-être en es-tu arrivé à ce tournant-là? Que tu ailles vite ou lentement, peu importe, pourvu que tu ailles!

 

je vais rebondir la dessus, Morbach si tu trouves que j'encombre trop ton topic n'hésite à me le dire mais c'est parce que c'est toi qui a pointé la problèmatique et donc je pense intéressant de continuer ici même.Je reviens sur la colère, et prend note de ce que vient de dire mondom.Jeudi, j ai eu rendez vous avec mon psy, que je n avais pas vu depuis longtemps, je lui fais part de mes avancées et lui dit: " maintenant avec du recul, je suis casi certain que le noeud de mon problème est ma mère, mais je ne lui en veux pas car je sais qu'elle même n est pas bien dans sa peau et qu elle n a pas consciente du mal qu elle peut faire"il me répond, que c est étonnant , que je lui dit que je sais que le problème vient elle mais que de suite je l excuse, en faite comme si là encore je ne veux la décevoir, ou la salir.Il me dit que j'ai le droit de lui en vouloir, d'être en colère.Et il a raison , mais en même temps j ai aussi le droit de lui pardonner. Mais,  peut être que j ai un blocage avec la colère, peut être que je devrais être à l'écoute de celle ci et en sortir grandi...mais le sujet est très intéressant 
Merci Mondom et létudiant pour vos réponses, et non, létudiant, je crois que je suis le seul à vraiment encombrer ce topic donc pas de problème ! Je crois que ma mère est quelqu'un qui en général n'est pas satisfait ( de ce qu'elle fait, de ce qui se passe, de ce que les autres font ), et quand je lui demande ( trop souvent il est vrai mais ça c'est pas nouveau ) son avis sur ce que je fais ( musique, plats cuisinés, textes ; hormis la cuisine c'est précisément le genre de choses qu'il faudrait que je garde pour moi tout seul ), il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Personnellement j'ai tendance à aspirer à la perfection dans beaucoup de domaines, et le problème n'est pas la critique, positive ou négative, mais c'est plutôt que je pense que beaucoup de parents préfèrent "mentir" à leurs enfants pour les protéger en quelque sorte, et que ma mère ne le fait pas ( mon père me rabaissait pour me rabaisser mais c'est encore une autre histoire ), pour des raisons qui ne me sont pas très claires, et il me semble ( mais là la subjectivité est garantie alors... ) qu'elle n'agit pas de la sorte avec ma petite soeur ( elle la "protège" plus ). Ce n'est pas que j'aie quelquechose contre la franchise, mais seulement je n'ai, aussi loin que remonte ma mémoire, que peu ou jamais senti que quelqu'un serait là pour me protéger, que j'avais une mère en quelque sorte. Elle ne m'a jamais pris dans ses bras après la petite enfance ( puisque ça je ne m'en souviens pas ), jamais dit qu'elle m'aimait ( simplement parce que j'étais son fils etc... ), bien que dans mon éducation elle ait été plus que présente ( je lui suis d'ailleurs reconnaissant de m'avoir un peu poussé vers la musique, même si je ne pense pas qu'elle imaginait que ça prendrait tant d'importance dans ma vie ), et je pense que l'absence d'une présence réconfortante durant toutes ces années a joué un rôle sur beaucoup de plans. Quand je fais le bilan, je n'ai jamais été proche de qui que ce soit, au point de me sentir lié comme à une mère, ou un père, à l'exception de mon professeur de bombarde/biniou ( dont j'ai encore deux photos affichées dans ma chambre ! ), qui fut bien plus qu'un simple professeur de musique ; c'était d'ailleurs le seul à avoir fait une véritable critique, constructive, de mes premières compos il y a de cela quatre ans. Maintenant, je pense qu'il y a des brèches qu'on ne peut pas se permettre de combler avec n'importe quoi, ou même de combler ; il faut apprendre à vivre avec. Et comme un mal engendre parfois un bien, je pense que ce genre de rature dans la construction peut justement m'apprendre à éviter certains écueils. Je n'aime pas l'idée d'être "meilleur" ou "généreux", personnellement je ne crois ni au désintéressement, à "l'altruisme" ( et à mon avis ce n'est pas non plus par hasard, bien que ça ne change rien ), ni à un quelconque "bien" universalisable. Bien sûr que la colère est parfois légitime Mondom, et que si mon père venait à mourir, la première idée qui me viendrait serait peut-être d'aller pisser sur sa tombe plutôt que de tenter de gérer la tristesse que je ressentirais, malgré tout ce qu'il a fait. Mais suivre aveuglement la colère ce n'est pas ce qui m'a fait le plus avancer ces derniers temps. La comprendre, l'accepter comme une pièce à part entière de ce que je suis, la canaliser, la rendre "utile", me paraissent des options plus intéressantes.Morbach   
Y'a pas de recette miracle là-dedans, seulement des moments miraculeux, et pas grand chose pour les favoriser aux dépens d'une éternité de merde. Enfin une éternité, façon de parler, parce que tôt ou tard la fin sanglante, promise depuis la naissance, pointera le bout de son nez ( pas vraiment en théorie puisqu'on l'appelle la Camarde... ). C'est un constat évident, il y aura une fin à la forme d'existence que l'on connait lorsqu'on est, comme on dit, "vivant". Après on croit en une forme d'au-delà, de continuité à travers des cycles de renaissance multiples à influence karmique, ou dans la toute-puissance de l'oignon cosmique qui est en fait ( eh oui ! ) le VRAI et le seul Dieu à présider à l'Universal Corporation ; ou pas. Moi je m'en fous, disons que je me définirais comme agnostique. Il y en a qui désespèrent à l'idée qu'ils vont de toute façon mourir, et que, selon eux, il n'y a rien après ; à savoir que la minuscule parcelle de temps qu'ils auront passé sur Terre ne vaudra absolument rien de rien, que leur existence absurde ( mais pas forcément plus absurde que celle de tous les autres ), sans queue ni tête, n'aura pas de continuité après cela, n'aura " servi à rien". A la rigueur je trouve que cette hypothèse d'une fin définitive à notre existence, et son absence de "sens fondamental et universel" est justement une bonne raison de ne pas désespérer. Après tout avec un constat pareil on se sent bien plus libre de faire ses propres choix, et même si rien ne compte, tout compte, au final. Le fait que cela ait à s'arrêter brutalement ne justifie en rien le fait qu'on ne fasse rien de son existence, qu'on ne se construise par à travers ses experiences, ses choix, etc... bien au contraire.Je m'amuse de ça en fait, surtout en ce moment, quand je vois à quel point je me suis bousillé pendant des années sans que personne, sans que rien ne parvienne à m'arrêter. Sauf moi. J'aurais pu aller jusqu'au bout, finir par me buter, mais non. L'instinct de survie peut-être ? A un moment donné, un moment miraculeux si l'on veut parce qu'il n'y avait apparemment ( apparemment hein ) aucune raison pour qu'il en aille ainsi, j'ai sorti la tête de la merde et j'ai respiré un bon coup... avant de replonger bien sûr, Rome  ne s'est pas faite en un jour. Mais cette bouffée là, elle m'a bien servi, de plus en plus je sors la tête de la merde, et ça fait du bien il faut dire, même si ce n'est toujours pas assez. Il ne suffit plus de survivre désormais, mais de vivre. Il me reste beaucoup de traces, écrites, de mes 4-5 dernières années, et je ne comprends toujours pas comment j'ai pu me faire autant de mal. Tout est là, et pourtant il n'y a pas de sens là-dedans, ça fait des années que je compte remonter la pente, reprendre du poil de la bête, sans jamais faire le premier pas.. pour me punir peut-être.Ce n'est pas qu'actuellement je ne fasse rien pour m'en sortir. J'ai juste l'impression que ça ne suffit pas, qu'il faut tailler plus loin dans la jungle puante de mes angoisses existentielles, massacrer un peu plus la saloperie qui s'est insinuée en moi ; parfois j'ai vraiment l'impression d'être possédé par cette chose, qui arrive toujours à détourner le but initial de mes actions, à les faire échouer, en me démoralisant, en me traitant comme moins que de la merde, à me faire croire que la vie ne vaut pas d'être vécue si ce n'est en s'enfonçant un couteau dans le bide, toujours un peu plus loin, pour être sûr de ne plus prendre le risque d'échouer, de ne plus prendre de risque, en allant toujours plus mal.Morbach
Au moins tu as le discernement d'envisager que cela n'est pas immuable...Quand on est malade, on a parfois le sentiment que la vie est désagréable et qu'on serait aussi bien mort... Et quand on est guéri, on oublie à son tour cette sensation... L'esprit s'adapte. La dépression par exemple c'est désagréable, et ça s'auto-entretient. Mais le positif aussi, une fois que la machine est lancée de façon stable, peut s'installer durablement. Il y a ceux qui se disent que de toutes façons, n'ayant pas le choix sur cette existence et sa durée, n'ont qu'à la dérouler et faire en sorte qu'elle soit belle... Enfin, je veux dire, agréable, enfin bonne à vivre quoi. Ce n'est pas juste passer le temps sans trop souffrir, c'est en profiter à fond. Le temps, c'est ce qu'on en fait. On peut à loisir l'allonger ou le raccourcir. Le début et la fin de toute chose existent, indépendamment de leur adresse temporelle, de leur déroulement linéaire... Et c'est très relatif.  Il y a des êtres vivants qui ne vivent qu'un jour, d'autres qui vivent plusieurs centaines d'années... 
Je pensais aller me coucher, mais finalement je vais rester un peu, poster quelques messages sur le forum pourrait me faire du bien, on ne sait jamais, et j'ai besoin de nettoyer la crasse de cette journée, pour préparer la journée de demain. Ce n'est pas que demain est sensé être un jour exceptionnel, mais plutôt que désormais je dois faire de chaque jour un jour exceptionnel, cela devient urgent ; considérer que chaque jour je devrai accomplir quelquechose dont je puisse être fier, sur lequel je puisse m'appuyer pour continuer à construire. Je voulais parler ici de ce que j'ai fait aujourd'hui, question de clarifier mon esprit. Concrètement je suis retourné sur un lieu que j'ai connu lorsque j'avais 6-7 ans, une barre d'immeubles, l'appartement dans lequel habitait à l'époque une amie de ma mère, chez qui j'avais fait la connaissance d'une certaine Julie, sa fille, qui m'avait laissé une impression... certaine. J'avais besoin de revenir là-dessus, sur le coup d'un désir impérieux vieux d'il y a plus de trois semaines, et je pensais pouvoir retrouver des souvenirs enfouis sous la glaise des ans, des souvenirs précieux, car mes 7 ans sonnaient la fin de l'ère de l'innocence, mon père n'avait alors pas encore commencé à m'en faire baver sérieusement . Elle avait 11 ou 12 ans, et elle est la seule fille avec qui j'ai jamais pu jouer, partager quelquechose ( hormis mes cousines et ma soeur, qui ne comptent pas sur le même plan du tout ). J'aimerais me souvenir de ce qui s'est passé précisément ce soir là, ce que j'avais ressenti en entrant dans sa chambre, comme s'il avait s'agit de n'importe quel ami, et ce que nous y avions fait. A l'époque je venais de sauter une classe, j'étais rejeté par ceux que je laissais, et par ceux qui étaient sensés m'accueillir, et elle, de 5 ans plus âgée, n'avait pas même hésité à me parler, c'était naturel. Moi je passais mon temps à tenter de m'adapter et j'étais si gêné de la voir m'apprécier... Elle était d'une douceur sans pareille, comme si elle avait voulu me protéger de quelquechose, un vrai rayon de soleil ; mon premier jeu vidéo était le sien, elle m'avait prêté sa console, et je passais alors des heures en compagnie de sonic the hedghehog. Je pensais pouvoir faire ressurgir des images, mais ce qui ressort avant tout c'est du ressenti, comme une grosse envie de chialer : il y a eu tant de merde depuis ce soir là, tant de merde nom de dieu... Je l'avais revue pendant les vacances d'été qui suivaient ; beaucoup de souvenirs heureux mais aussi les premières grandes douleurs, la honte de soi naissante que je n'ai par la suite jamais vraiment cessé de nourrir ; et quelques années plus tard, mais nous avions grandi et ce n'était plus pareil ( quoique ). Je ne sais pourquoi ce souvenir précis m'émeut de la sorte, pourquoi je m'y attache, mais ce que je remarque, c'est que Julie était rousse, et que depuis les seules filles qui m'aient jamais véritablement attiré étaient toutes rousses, et que la rapport que j'entretenais avec elles se situait systématiquement sur un mode obsessionnel. La recherche d'un substitut à l'idéal qu'elle incarnait pour moi ? j'aimerais répondre oui, mais cela remettrait tant de choses en perspective...   Il faut que je retrouve ce garçon, qui en a tellement chié, que je le console, que je le pardonne aussi, j'en ai besoin, il en a besoin. On en a besoin. La question est de savoir comment le retrouver, il se terre sous des couches et des couches de paraître, de peur, de honte, de culpabilité, de haine également. Il n'a pas eu de pot voilà tout, et paralysé qu'il était, il n'a pas su faire au mieux, quoique de toute façon ça n'aurait pas changé grand chose vu les emmerdes par lesquelles il était conduit à passer. J'ai été ce garçon, il y a de cela plus de 10 ans, quand je savais encore à peu près qui j'étais, qui je voulais être. Maintenant je suis un putain d'addict à la branlette, isolé comme pas deux, méprisant le monde entier, meurtri d'avoir été frappé et abandonné tant de fois, simplement laissé pour mort, ignoré et méprisé à son tour par le peu de gens qu'il aimait. Cela fait tellement cliché, et en même temps c'est tellement vrai... j'en ai marre de me faire croire que c'est de la pleurnicherie, que ça va passer, que d'autres en sont passés par là sans faire tout un cinéma, simplement pour me moquer encore de ce que je suis, m'humilier pour pas un rond. Non, là, c'est juste un constat, c'est ce qui s'est passé : j'ai pas arrêté d'en chier. Bien sûr il y a eu des moments plus lumineux, mais ils forment leurs constellations sur un ciel uniformément noir, mort, désespérant. Et je tente de faire venir l'aurore, en vain, depuis des siècles. Merde alors, qu'est ce qui m'est arrivé ?
salut Morbach, tu es trés touchant une nouvelle fois, je sais que c est pas forcément ça que tu cherches mais moi je te félicite sur ta clairvoyance et je voulais te dire que cet enfant tu vas le retrouver, il te faudra du temps, et la et l un de problème pour nous addict, car on est habitué au plaisir immédiat et là la démarche qu on entamme va au moins durer ... tout ça!! Essaie d'écouter au maximum cet enfant, de repérer quand est ce qu il s exprime, a travers quel moyen de communication, va à la rencontre de ce petit garçon, lève le brouillard et petit à petit tu trouvera qui est Morbach qui est entrain de franchir une crise identitaire qui devient un homme !!Allez accroche toi!!!  
Merci létudiant, je crois que je ne me sentais pas particulièrement bien hier soir, retranscrire tout ça m'a permis de passer la cap en quelque sorte ; c'est jamais très agréable de remuer la merde surtout quand elle ne date pas d'hier, même si c'est instructif.Cette nuit j'ai ( notamment ) fait deux rêves qui retiennent mon attention, et sont, à mon sens, vraiment typiques du noeud duquel j'essaie de me dépetrer actuellement. D'une part il y a les tentations parfois intenses, de retourner sur des sites porno : j'ai rêvé que je rechutais ; perte de contrôle, lutte acharnée pour empêcher le couperet de tomber, et pour une fois, semi-victoire, puisque j'ai réussi à m'arrêter avant " la fin " ( et l'option sopalin qui après la conclusion s'impose ), ce qui est assez étrange étant donné qu'en général une fois que j'avais commencé c'était impossible de ne pas aller jusqu'au bout. Après je ne sais plus si j'étais éveillé ou encore assoupi, mais j'ai attendu pendant une éternité que l'excitation ( et pas seulement l'excitation )retombe pour être sûr que c'était bien terminé ; moment de solitude. Plus tard, un autre scénario. Une fille que je connaissais l'an passé, que je ne vois plus, mais que j'aimais bien ( c'était réciproque )et avec qui je discutais souvent, m'emmène dans une sorte de sous-bois, qui abrite une maisonnette abandonnée, aux murs de pierre et au toit de bois vermoulu. Nous explorons le lieu désert, certains pièces sont envahies de lierre, dans d'autres on patauge dans des mares boueuses, et nous arrivons finalement à une pièce au parquet sec dans laquelle un lit à deux places, étrangement en très bon état, fait face à un petit bureau craquelé sur lequel reposent des lettres jaunies, scellées de cire rouge, et autres babioles, plume, encrier, etc... L'idée maîtresse de tout cela, c'est que je me doute bien de la raison pour laquelle Diane ( c'est son nom ) m'emmène par cette après-midi ensoleillée dans une maison loin de tout dérangement et pourquoi elle voulait tant me montrer le lit pour le moins accueillant qu'elle recellait. Et pourtant je m'asseois près du bureau, mal à l'aise, lisant les lettres laissées là par les anciens occupants, à décortiquer leur quotidien, à en discuter avec elle, comme si c'était là le but véritable de notre visite ; comprendre pourquoi cette maison est abandonée... Jusqu'à ce qu'elle fonde en larmes et m'explique que je passe mon temps " à nier l'évidence ", à fuir mes sentiments et les siens également, et moi de tenter en vain de sortir de ce pétrin, sans pour autant pouvoir franchir la barrière invisible qui sépare mon monde du sien ; rien à faire.Je ne me souviens que peu de la suite, il me semble que ça partait sur totalement autre chose, un lien scénaristique assez net, mais les lieux, l'ambiance n'étaient plus les mêmes, et le sens non plus. Ce que je me suis dit ce matin, en m'en souvenant, c'est que "nier l'évidence", c'est précisément ce que je faisais dans ce rêve, je tentais d'orienter la conversation  sur tout sauf notre relation, je l'évitais du regard, j'avais peur de franchir ce cap ; tant cela restait platonique ça pouvait aller, mais s'il fallait se dévoiler autrement ça devenait impossible. Et il faut dire qu'en pareille situation c'est probablement ce que je ferais, tenter de fuir cette intimité à deux, en gardant un maximum de distance, de regrets aussi. Je suis bien conscient que pour moi le contact verbal avec d'autres personnes est toujours difficile, plus pénible encore le contact physique ; une main sur l'épaule me rend haineux, je prends pour une agression une tappe amicale dans le dos, et une simple bise, voire une poignée de main, peuvent se transformer en cauchemard. Je me souviens qu'en début d'année, une fille avec qui je discutais, fatiguée, avait posé sa tête sur mon épaule, s'appuyant sur moi, et tout ce que j'ai su faire était la prier d'arrêter "ça". Avoir de l'affection pour quelqu'un, et lui transmettre quelquechose de cette affection c'est déjà difficile, alors en recevoir... Faudrait que j'évolue sur ce plan là, mais actuellement j'ai plutôt l'impression que quoique je fasse, je pollue les gens avec qui je tente d'entrer en contact ; un risque supplémentaire serait que je recommence à être obsédé par les relations que je construis, et ça c'est hors de question. Tant que je ne trouverai pas un moyen d'accueillir l'Autre qui me satisfasse, je ne pourrai progresser et ne progesserai pas sur le plan relationnel, c'est certain.Morbach 
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