Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Changer les autres tu ne peux.Les regarder autrement tu dois, comme tu te regardes aujourd'hui différemment d'hier.On en revient à ce message que j'ai encore entendu dans l'avion l'autre jour: il faut se mettre le masque à oxygène à soi-même avant d'envisager d'aider les autres à passer le leur. Alors respire!Il n'y a pas d'urgence à s'éloigner du porno pour les autres, il n'y en a pas forcément pour soi-même. Il y en a même certains qui s'appuient sur les "18 mois" d'Orroz, en se trompant un peu sur le sens de ce temps, pour temporiser leur décrochage... L'urgence qu'il y a est celle que chacun se crée. De même que l'urgence que le dépendant se crée à se MB à nouveau après 5 minutes ou 3 jours...Tu sais, j'ai passé plus de 30 ans "là-dedans", et ce qui m'a permis enfin de me rendre compte c'est de voir que je pouvais arrêter de m'en empêcher sans doute... Pareil pour décrocher, le principe peut être abordé sous l'angle d'"arrêter de s'empêcher" (de grandir, de décrocher, de vivre le réel, d'être connecté avec soi-même, de résister à et détourner tout ce que son esprit essaye de nous dire ou faire ressentir, d'être heureux...)
Citation : Mondom a écrit: Changer les autres tu ne peux.Les regarder autrement tu dois, comme tu te regardes aujourd'hui différemment d'hier.
Alors justement, il y a quelque chose que je ne comprends pas dans la première phrase. Moi, on m'a bien détruit, ou du moins sévèrement abîmé, non ? ( je parle de mon père, et en partie de sa famille )  C'est donc que l'on peut avoir une certaine influence sur les gens qui nous entourent, et que l'on peut également les aider à se construire, dans la mesure du possible. Cela ne se fait pas avec une précision monumentale, et on est jamais sûr des conséquences ; néanmoins on peut, si ils sont prêts, leur montrer la voie non ? J'admets bien que l'on ne peut pas ( et c'est un problème auquel les co-dép' sont confrontées régulièrement ) forcer quelqu'un à ouvrir les yeux si il veut vraiment les garder clos ; mais en déduire pour autant qu'on ne peut en rien changer les autres, je trouve ça excessif. Les détruire ça peut se faire n'importe quand du moment qu'on connaît leurs failles et qu'on y a accès, les aider à se sortir d'un nid-de-poule nécessite qu'ils le veuillent bien ; mais il y a une contradiction à affirmer que nos problèmes viennent en partie de l'influence que nos parents ( l'entourage proche etc... ) ont eu sur nous à une époque donnée, et de l'autre côté dire qu' "on" ( donc que "personne" ) ne peut changer les autres. Mais c'est vrai, j'ai autre chose à faire que cela, et je n'ai pas vraiment envie de former un groupuscule d'éclopés anti-porno ; j'ai bien assez à faire avec moi-même. Et pourtant ...

Les regarder autrement ? C'est-à-dire ? Comme des gens responsables qui ne nécessitent pas que quelqu'un leur vienne en aide, et qui s'en sortiront, ou pas ; advienne que pourra ? Alors que je sais qu'il n'y a pas plus irresponsable que le dépendant ? ( il est responsable de ses actes, mais n'a aucun contrôle, c'est ce que je veux dire )

bonjour,quant au fait d'influencer ou non les autres...pour ma part, je suis un enfant de réfugiés traumatisés. Vivant sous le même toit qu'eux, j'ai subi, enfant, le même traumatisme via leur intermèdiare et pourtant n'ayant rien connu de leur vie passée.mes enfants sont, je l'espère libérés de cet état (eux aussi auraient pu subir ce traumatisme à cause de moi... et là, une fois devenus adultes, on chercherait vainement les raisons de ce traumatisme, plusieurs générations après et dont les acteurs originels seraient tous morts!il me semble que c'est une question d'environnement familial qui va faire le bon développement d'une personnalité, indépendemment des erreurs inévitables que l'on pourrait commettre. Comme si l'enfant ne retenait que les lignes conductrices véritables et pas les points de détails heureux ou malheureux qui jalonnent sa vie...Détruire quelqu'un suppose que ce quelqu'un soit faible sur certains points donc maléable. Sinon, ça peut être difficile.Induire quelqu'un sur le chemin du bien suppose là aussi qu'il soit "faible" ou conscient de sa mauvaise pente... Sinon, je pense qu'il n'y à  rien à faire (ou juste faire prendre conscience) . c'est en soi qu'on trouve son chemin.
Morbach, on ne détruit pas quelqu'un facilement.. non ! mais les parents sont effectivement là pour aimer et protéger lerus enfants.. et quand on est enfant.. ils ont un grand "pouvoir" sur nous.. on s'identifie à eux et pour un enfant ses arents ne sontjamais remis en question, ils n'ont jamais tort !Un enfant battu ne se dira pas "mon père est un salopard qui n'a pas de couilles.." il se dira "j'ai été méchant.. j'ai mérité.. je vais essayer d'être encore plus sage ou silencieux.."Toi tu ne peux "changer" personne et détuire peu de monde.. tout comme nous tous (excepté ceux qui sont parents.. un enfant est fragile et entièrement à ta merci..) tu peux conseiller écouter.. mais tu vois..même faire prendre une direction à quelqu'un, un choix que tu penses souhaitable pour lui.. tu ne peux pas.. chacun décide pour soi.. toujours ! parce que personne ne détient la vérité.. ni toi ni moi.. que chacun a son vécu.. et que l'expérience des autres ne vaut rien pour soi-même..Ne te torture pas avec les autres.. tu peux aider mais au-delà.. Essaye, toi, d'être heureux avec ce qu'on t'a donné..As tu parlé ouvertement à tes parents..?  eux petit t-ont-ils dit les choses ? parlé de leurs souffranes ? du pourquoi et du comment ?
Rien à voir mais j'ai besoin de parler, ou de me différencier, je rebondis sur la généralité sur les "enfants battus" de Lia. j'ai été battue, j'ai prié, oui, prié pour q'une famille qui veut des enfants m'adopte...puisque de toute évidence mes parents biologiques ne m'aimaient pas. CQFDPlus tard, je me suis dit, si  mon père lève la main sur moi, après mes 18 ans je porte plainte... je me le jure... la dernière "branlé" (y a pas d'autre mot désolée) que je me suis prise, à terre, coup de pied au ventre etc... c'était 15 jours avant mes 18 ans... [img=../../../uploads/smil3dbd4df1944ee.gif" border="0]" width="15" height="15[/img]Sinon, je n'ai qu'un mot à dire : résilience ;-)
Slave une question.. ces parents là.. tu les as aimé non ?Mon copain a eu la même réflexion..Il voulait être adopté par une autre famille.. il voulait que la Dass l'emmène mais dans la réalité, il a aimé ses parents et cela n'a pas été aussi évident de faire face à leurs erreurs et leur[img=../../../uploads/smil3dbd4d75edb5e.gif" border="0]" width="15" height="15[/img] manque d'amour.. il a du suivre une psycothérapie pour voir vraiment .. il reste encore de grosses failles (dont la dépendance) suite aux manquements de ses parents..
Oui, j'ai aimé ma mère jusqu'à mes 8 ans environ, et puis j'ai compris, compris qu'elle ne m'aimait pas... qu'elle manipulait mon père pour qu'il me tape dessus, par pur sadisme, je précise que ma mère a des problèmes d'alcool, qu'il y a dans sa famille un lourd secret, qu'elle ignore ou renie elle-même. Peu importe, à partir du moment où j'ai compris ce non-amour pour moi, je l'ai accepté, je ne l'ai pas jugé... En tout cas, moi, je n'aime pas mes parents, je ne les déteste pas non plus, je vis ma vie, je ne leur court pas après, je n'ai pas besoin d'eux tout simplement, sans frustration aucune. Et je revendique le droit aux parents de ne pas forcément aimer leurs enfants...enfin, surtout ma génération, je suis née avant 1974 ! Je les vois 1 à 2 fois par ans, chacun, ils ont divorcés quand j'avais 19 ans, me laissant à la rue...Petite, j'ai trouvé la force, je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais j'en suis là aujourd'hui...ensuite, en cours de psychologie, j'ai trouvé des excuses à ma mère, enceinte de moi, et en deuil de sa propore mère....blablabla... c'est passionnant la psychologie.... mais il faut savoir lacher prise parfois, sinon, à force de chercher-trouver des excuses à tout le monde... on s'oublie tout simplement !Donc sans l'amour de mes parents, je ne suis pas tomber, ni dans l'alcool, ni dans une drogue, ni dans une dépendance d'aucune sorte, trop fumé cette dernière année c'est tout, pas la faute à mes parents ;-)
oui.. c'est tout à ton honneur ! Pas évident de se construire dans certains cas.. je pense quand même que la famille (les parents) reste le sol sur lequel on marche et sur lequel on construit sa propre vie.. ca laisse des blessures j'imagine quand même...A priori, beaucoup de dépendants ont une "histoire" commune... ce qui ne les excuse en rien.. mais voilà chacun fait comme il peut avec ce qu'il lui ai donné... Chacun a sa propre histoire.. et heureusement, malgré tout, il y a d'autres issues..
Citation : slave a écrit: Sinon, je n'ai qu'un mot à dire : résilience ;-)
C'est drôle, slave, justement aujourd'hui mon psy(chiatre) m'a proposé de lire un peu Cyrulnik, auteur qu'il "découvre" pour sa part et qu'il trouve "intéressant". Je pense m'y mettre sérieusement ; j'ai un gros projet musical qui progresse lentement depuis mars 2009, que je compte d'ailleurs baptiser ( ironiquement, par contre ) "Resilience", l'histoire d'une fuite en avant désespérée, jusqu'à la folie et au suicide, d'un gars qui croit s'en sortir ainsi ( il me ressemble étrangement d'ailleurs, mais en pire ) . Bon avant de pondre ce truc là il me faudra passer par des trucs moins conséquents, mais ça se profile pas mal. Je suis un débutant encore pour ce qui est du rapport à l'Autre : dans le sens où je suis parti sur de très mauvaises bases, j'estime que tout est à refaire. Du coup je ne sais que faire face à des copies de ce que je ne veux pas être. J'imagine que ça viendra progressivement, au fil de la rééducation. Dis-donc slave, ça n'a pas été de la tarte ton enfance on dirait ; je te signalerais seulement que, même si tu n'es pas tombée toi-même dans tous ces travers ( et tant mieux pour toi ! ) , tu as cependant choisi ( et je pense que ce n'est jamais vraiment un hasard ) un dépendant comme partenaire ; bien que "quelque chose clochait" depuis le début, ça a quand même mis son temps avant que tu sortes de ton "déni" sur ce qu'il était. Je pense qu'il n'y a jamais aucune séquelle, on a tous nos problèmes et on les gère plus ou moins bien, mais il reste toujours quelque chose. Heureusement.     
Oui, le fait de tomber sur "des mauvais garçons" doit être évoqué avec mon psychiatre... ;-)Ceci dit, de mon expérience, l'amour est chimique... je n'ai pas de critère physique ou socio-culturel...Je ne choisis pas, ça me tombe dessus, tout les 10 ans, en attendant je vis seule... et je n'en souffre pas.Je reconnais volontier que je me suis laissée bouffer par les problème des autres, l'écoute, les conseils...J'avais d'ailleurs fait 2 ans d'école d'infirmière, et franchement, je ne regrette pas d'avoir arrêter.... parce que, si j'ai la chance dêtre équilibré, ce n'est pas une raison pour tout le temps aider les autres.Quant au déni ; je ne vois pas ça comme ça : il y a eu un an où ou je n'ai pas su, puis 6 mois, où je lui ai "laissé sa chance" à plusieurs reprises...certe. D'ailleurs c'est quand lui, a lu les liens sur les codép., qu'il m'a dit de façon méprisante à quel point elles étaient pathétiques... ça a été ça le déclic pour moi ;-) parce qu'il avait raison et que je ne voulais pas qu'il pense ça de moi !
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