Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Mon Dieu, souffririons-nous tous sur un schéma approchant ? Où j'ai horriblement saboté -par la fuite- des relations amorcées avec des femmes remarquables ? Je sortais avec [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa228c91470.gif"[/img] et hop après qq semaines ou mois je partais [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d99c6eaa.gif"[/img]
Non thump, désolé, rien à voir. Si il y a un point commun entre les dépendants de ce forum, c'est d'abord le produit, le comportement face au produit, les trucs qui marchent pour s'en sortir, et quelques constantes telles que la dépendance affective, des problèmes avec les parents, éventuellement des antécédents de viol, inceste, etc... Mais en rien je ne me définis en "tombeur" qui aurait laissé passer sa chance, bien au contraire. J'étais constamment dans la demande, dans la volonté d'être écouté, compris, admiré ; je n'avais d'yeux que pour mon reflet dans ceux de ces filles. J'ai réitéré trois fois de suite le même schéma de merde, avec des variantes, mais jamais, jamais il n'y avait vraiment de "relation amorcée", du moins ça je l'ai compris bien plus tard. Parce que sur le moment c'était le paradis et l'enfer en alternance, comprendre ; "quand elle est là, nous sommes, donc je suis", "sans elle, sans son regard, je ne suis pas". Du flan, du flan et encore du flan ; beaucoup de masturbation intellectuelle, de ruminations, pour entretenir l'idée que la relation était bel 'et bien aboutie, alors que je créais toujours plus de néant autour de moi en croyant me rapprocher d'elle, alors que c'était moi que je fuyais.D'où l'importance d'une grande cure à base de solitude et d'épanouissement personnel, pour remettre les pendules à l'heure.
Moi pas tombeur du tout ; j'ai dû trèèèès mal relater. Je reconnais très bien la dépendance. Une dépendance qui chez moi est massive, hypnotique, viscérale, primaire.
Parfois des fantômes du passé ressurgissent à l'improviste. Il y a trois ans et des poussières je faisais partie d'un groupe de 4 gars jouant du blues/rock ( en tant que batteur ), groupe que nous avions formé à la suite d'un consensus ; on se connaissait depuis tout petits, on avait ce qu'il fallait, bref l'aventure était lancée. M'étant rapidement retrouvé dans la situation de gérer toute l'organisation compte tenu de leur manque de maturité, j'avais fini, après de grands moments de stress et de solitude, par quitter la formation, ce vers septembre-octobre 2007. Evidemment quand on lâche des types comme eux ça ne peut que mal se passer, mais bon, à force les choses se calment.Silence radio depuis, jusqu'à hier soir. Hier soir donc, le chanteur/guitariste solo m'appelle, et me solicite ( après 3 ans à ne pas se parler ! ) pour pallier au manque d'investissement du batteur sensé me remplacer depuis lors, en venant jouer à sa place à un concert dans un bar mercredi prochain,  lèchage de bottes à la clef etc...Eh bien malgré ça, j'ai été foutu de douter de la réponse à donner, c'est dingue quand même non ? J'ai donc, avec un peu de mal, décliné la proposition ; ce qui m'a permis de constater ( une fois de plus ) qu'il faut bien une demi-heure à ce genre de mec pour comprendre que "non, c'est non". Je regrette pas d'avoir refusé, seulement j'ai été surpris par une chose : le fait que, après toutes ces années à confirmer par la réflexion le diagnostic de l'époque comme quoi c'était qu'une "bande de cons", il ait suffit qu'on me propose de rejouer pour que mes certitudes se retrouvent la tête en bas. J'avais mon chic à l'époque pour dégoter des "potes" qui me méprisaient, et ils en faisaient partie, et je vois qu'il faut parfois refermer deux fois la porte pour avoir la paix. Surprenant.
Sinon, ça fait 8 mois d'abstinence, et je sabrerais bien le champagne si je ne trouvais à l'alcool un goût d'aller simple vers le cimetière. Une nouvelle ère commence si j'ose dire ; après de nombreuses bévues, du temps gaspillé, je me sens prêt à ressortir la hache de guerre. Finalement le fait que ce type m'ait appelé hier soir à eu l'effet d'une piqure de rappel : je suis passé par des trucs pas jolis jolis à cette époque ( 2007 : début de l'escapade pornographique ), faudrait vraiment pas revenir à ce stade.Devise de thump : "le sevrage ou la mort", qu'en penser ? C'est vrai que parfois, c'est pas passé loin, et que le mélange dépression / troubles de l'humeur / pornodépendance donne des idées suicidaires avec une facilité déconcertante. Alors pour peu que le social ait disparu ... Parce que qu'est-ce-qui attend le dépendant qui se laisse aspirer par la spirale de son addiction ? Toujours plus de déchéance, un renforcement de son addiction, l'escalade aussi bien dans la fréquence que dans le contenu, la désocialisation, la perte définitive de toute hygiène de (sur-)vie, les pathologies mentales diverses et variées, toujours plus de souffrance à éloigner de soi ; donc quelle autre alternative que d'y mettre fin soi-même, définitivement ?Après, pour cesser d'en souffrir, il n'y a pas que le suicide. Finalement on a beaucoup de chances de se retrouver ici, à tenter de s'en sortir, à en parler, parce que je reste persuadé que l'immense majorité des consommateurs de porno sont dépendants ou sont en passe de le devenir : et, honnêtement, quel pourcentage de cette population saisit l'opportunité d'ouvrir les yeux sur ses propres ruines ?   
De toute façon la pornodépendance n'à selon moi rien a voir avec le fais que t'est envie de jouer ou pas de la batterie. J'aurai refusé aussi vus les circonstances , les gens ont une facultés d'oublier le passé quand sa les arranges. En tout cas , bravo pour les 8 mois , si on était dans le même coins je t'aurais forcé a boire du champagne avec moi pour fêter sa , même si t'aime pas sa. C'est du bon boulot , tu à bientôt extirpé les démons qui t'aggripent le derrière. Continus comme sa Morbach , je lis régulièrement ton sujet et il me sert d'aide.
Citation : Jim a écrit: De toute façon la pornodépendance n'à selon moi rien a voir avec le fais que t'est envie de jouer ou pas de la batterie.
Oui, de même que la dépendance affective n'a rien à voir, a priori, avec le fait de se tirer la nouille. Il y a pourtant un lien bien établi : c'est ( bizarrement ) à l'époque à laquelle j'essayais le plus de me faire accepter des autres que j'ai commencé à sombrer dans le porno. Et ce type faisait partie de mon entourage à l'époque, de là le fait qu'une certaine faiblesse demeure quant à ses attentes.J'aurais du mal à lui refuser certaines choses tant à l'époque je me chargeais de faire en sorte ( quitte à m'écraser ) que tout aille "pour le mieux dans le meilleur des mondes", qu'une façade à peu près potable cache le bordel qui se formait en moi. Ce type fait partie de l'atmosphère de l'époque, et j'ai tenté de me débarrasser de ce groupe qui m'empoisonnait l'existence pour m'aider à sortir de la merde qui n'en finissait pas de s'accumuler autour de moi. L'entendre me parler et faire comme si on était encore potes, comme si tout pouvait recommencer, me donne un arrière goût franchement désagréable, ramène des souvenirs scabreux. Tu vois le truc ? Tout ça pour dire que, ce qui m'a étonné, c'est que cette faiblesse vis-à-vis de lui existe encore, alors que cela faisait des années que, dans ma tête, j'étais passé à autre chose. Conclusion : on en a peut-être jamais "vraiment" fini, mais au fond, le tout c'est d'avancer.
C'est un peu comme un signe cette histoire... Ce "fantôme du passé" qui vient frapper à ton téléphone, et toi qui es resté droit dans tes bottes... Les réflexions que ça te fait mener ne semblent pas être de l'ordre de la déstabilisation, c'est sans doute venu à point nommé pour marquer une étape de plus? Tu as peut-être justement prouvé que tu es passé à autre chose, même si cela a effectivement existé? La prochaine épreuve sera sans doute plus facile, ou plus adaptée à ta résistance, mais tant que tu surfes sur la vague, toutes les "bandes de cons" de la terre n'auront aucune prise sur toi...? Et n'auront même plus besoin que tu les affubles de cette étiquette, "non merci" suffira au bout d'un moment...
Je trouve très intéressant ce qui se passe avec tes ex-copains. Donc tu as arrêter la musique?J'ai des copains, qui ont été là quand je me suis séparé et l'on a beaucoup fait la fête. Cela m'a  beaucoup aidé dans ce moment difficile. Je me suis souvent senti redevable de les invités quand ils avaient envie de venir, et c'est mon psy un jour qui m'a fait remarqué qu'il se moquaient de moi. En fait, ce qui les interessaient, c'était que j'avais une maison pour les loger et que quant il venaient je les nourrissaient et rinçaient.Certes, ensemble on a fait des choses exceptionnelles, on rigole bien, beaucoup bu. Et puis le leader de notre bande s'amuse à monter les uns contre les autres. Diviser pour mieux contrôler le groupe.J'ai pris de la distance cette année, mais je passe souvent mes week-end seul. Est ce que cela vaux le coup?
Oui, justement, j'ai trouvé que ça tombait drôlement bien que cette "tentation" de retour en arrière, placée pile au moment où il faut définitivement que j'avance. Je crois que, pour ce qui est de la base du sevrage etc... je peux enfin respirer, mais néanmoins pour consolider mes acquis, je ne peux me permettre de rester en place. Va falloir sérieusement innover pour pouvoir parler de "Morbach 2", mais le choix est déjà fait ; je reste du bon côté de la barrière.
Citation : Mondom a écrit: La prochaine épreuve sera sans doute plus facile, ou plus adaptée à ta résistance, mais tant que tu surfes sur la vague, toutes les "bandes de cons" de la terre n'auront aucune prise sur toi...?

Puisses-tu dire vrai Mondom, puisses-tu dire vrai ...

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