Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Je remarque aussi que l'inactivité conduit à bien des emmerdes, surtout lorsqu'elle n'est pas voulue, mais "rencontrée", par absence du désir de " faire quelque chose "l'oisivité est mere de tout les vices Wink
Nuage ; c'est bien ce que disais Koaniz :)Hier soir j'ai remarqué quelque chose d'assez étrange en allant me coucher ; en réglant mon réveil de façon à me réveiller plus tôt, et en commençant à rechigner d'avance, je me suis entendu penser " tu dois le faire, et tu le feras ( sous-entendu "espèce de grosse merde pleurnichante" )". Drôle cet emploi de "tu", est-ce bien à moi que je pense ? Pourquoi pas simplement " tiens il faudra que je le fasse " ? A qui est ce que je parle quand je pense "tu" ? Cela peut paraître anodin, mais ça me chamboule en fin de compte ; est ce que je ne suis pas en train de parler à l' "espèce de grosse merde" pour laquelle je me prends, en prenant tour à tour, soit le rôle du dictateur méprisant ( une copie de mon père pour pallier à son absence ? ), puis celui de la victime implorant la pitié ?  

Ce manque de réconfort, et cette recherche de substitut maternel, ne seraient-ils pas à mettre en lien avec le fait qu'en fin de compte, je ne me réconforte jamais moi-même ? que je passe mon temps à me cracher dessus, à me dire que chaque faux pas est un crime ? Est-ce là, enfin, le moment pour moi de réaliser que je ne m'aime pas ? "Cela paraît une évidence" ; d'habitude lorsque je me dis ça, c'est pour le concéder, je n'y crois pas, c'est de la pure rhétorique, probablement destinée à régler la question sans trop y penser ; là je ressens quelque chose, comme un manque, avec la sensation de toucher à un point sensible, peut-être est-ce le cas ? Peut-être suis-je prêt à l'entendre, que je ne m'aime pas ?  

en te lisant, je me suis demandé et moi? comment est-ce que je me parle??   :-)je me parle au je..et quand je met mon reveil la pensée est..je met mon reveil pcque je veux me reveiller a cette heure la demain pour faire tel chose...en passant, tu es encore en ligne, je sais pas a quelle heure tu veux te lever demain, j'espere que c'est pas trop tot tu vas etre fatigué  ;-)
Ca m'est arrivée aussi (et ça m'arrive
toujours) d'entendre dans ma tête une voix
qui crie "dépèche toi ! Mais p... dépêche
toi" parfois lorsque je travaille ou
lorsque je fais des choses chez moi.
D'où ça vient ? Des imprécations parentales,
très probablement ; et de mes neurones,
qui "accrochent" naturellement à ce
message là, de temps en temps :-)
C'est drôle ce que vous dites... du coup j'y ai réfléchi aussi et d'un coup, ce qui me saute à la tronche, c'est que comme Morbach, quand je me parle, je me dis "tu". je réalise même que lorsqu'on me fait du mal, que l'on m'attaque, que l'on me blesse, il n'est pas rare que je m'engueule toute seule en me disant "tu". Combien de fois, face aux agissements de mon homme, à des moments où, comme il sait si bien faire, il avait profité d'un moment "d'inatention" de ma part pour aller mâter ses "chéries" sur le net, je me suis engueulée toute seule avec des phrases du genre : "ben t'es vraiment trop con ma fille d'accepter ça et de te laisser abuser comme ça sans lui foutre dans la tronche". Comme si cette colère que je devrais avoir légitimement pour lui parce que dans ces moments-là, il me prend quand même bien pour une imbécile en s'imaginant qu'il me dupe et que je ne m'en rend pas compte, je la retournais systématiquement contre moi-même. Probablement parce que je sais bien au fond, que je n'affronte pas le problème en le laissant me prendre pour une abrutie qui ne voit rien. Je suis réellement en colère contre moi dans ces moments-là car je me laisse faire au lieu de me rebeller et de lui dire tout simplement : "arrêtes de me prendre pour une quichasse, je sais très bien ce que tu fais...". Je m'y entraine d'ailleurs mais mes tentatives de révolte sont encore bien timide au regard de ce que n'importe quelle personne équilibrée ferait en laissant sortir sa colère car personne n'aime être pris pour un con, n'est-ce pas? Et le pire, c'est que même dans ces situations, c'est de moi que je doute, jamais de l'autre, comme si c'était juste moi qui ne savait pas faire face aux agressions des autres, comme si je les légitimais. Alors qu'au fond, il y a sûrement un peu des deux... la responsabilité d'un conflit dans lequel je suis impliquée ne relève pas uniquement de ma capacité à "ravaler" ma colère ou non.Moi non plus, je ne me réconforte jamais, Morbach, je me condamne toujours et sans aucune indulgence en plus! Et moi, je sais combien je ne m'aime pas même si je travaille à renverser la vapeur depuis longtemps... Une preuve encore... quand mon homme mate ses poufs, combien de fois je me dis, alors que je sais que ça n'a rien à voir avec moi, qu'au fond c'est normal parce que mon corps à moi, il est pas beau, il leur ressemble pas. J'en suis même arrivée des fois, à me négliger physiquement parce le bichonner me donnerait le sentiment de donner de la confiture aux cochons dans le sens où c'est peine perdue puisqu'il est moche! A une époque, j'avais appris à me ré-aimer un peu sur ce plan-là. J'étais contente de ce que j'étais devenue (retrouvé ma ligne, une vitalité etc...) mais aujourd'hui, tout cela a foutu le camps (pas la ligne ni la vitalité mais ce sentiment de m'aimer de nouveau) et je finis par me voir au travers de ces filles. Tant que je ne leur ressemble pas (vulgarité en moins), je me trouve bien laide et je n'arrive plus à me défaire de ça alors je m'engueule toute seule de ne pas arriver, malgré des régimes draconniens, à ressembler à ces nanas dont le corps semble parfait, bien souvent. Encore une fois avec le "tu", bien sûr.Donc oui, tu as raison de soulever ça. Comme le dit Nuage qui elle, d'après ce que j'en lis, semble avoir drôlement avancé, on devrait pouvoir se causer à la première personne... A creuser et méditer donc...A+ Nina
LIEN BRISÉ ( le premier post ).Je pense que le couple dépendant/co-dépendant ne se fait "par hasard" non plus, sans vouloir vexer qui que ce soit bien sûr. Sans être pour autant écrite dans nos gènes, l'addiction prend tant de place dans notre vie, et ce "avant même qu'elle se manifeste comme telle" ou même choisisse son objet, que je pense qu'elle ne peut pas s'être formée de la sorte sans que le terrain n'ai été préparé à l'avance. Le type qui va sombrer dans la porno-dépendance est quelqu'un qui a déjà beaucoup d'éléments, dans sa "personnalité", qui le prédisposent à cela j'imagine ; et dans la rencontre, c'est bien la rencontre des personnalités "complémentaires" ( pas forcément à 100% mais tout de même ), qui compte, non ? Tout cela pour dire , nina, qu'en tant que co-dépendante, il est possible que tu aies tendance à lui pardonner ses erreurs un peu trop facilement, à tout prendre sur toi, parce que " c'est ainsi que tu fonctionnes " de toute façon ; du coup il y aurait peut-être un travail à faire là-dessus, c'est sûr. Après je divague peut-être, mais suffit de me le dire hein, Smile.  
y'a un homme, un client qui vient ou je travail qui m,a deja dit..tu est si belle, pourquoi tu ne met pas de beau decolté, petites jupes, tu serais si sexy...soupiiiiirrrrr..... (y'a été chanceux, pcque je n'ai pas été trop cinglante et sarcastique juste a la fin)  [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43c0149e4ff00.gif"[/img]1erement cher monsieur, je suis au travail.. je ne suis pas ici pour parader..ceci est du domaine de ma vie privé, et ici, c'est le travail..2iemement cher monsieur, quand je me met sur mon 36, je le fais dans le cadre de ma vie personnelle, quand je sort avec mon homme et mes amis(es).. quand je me met tres sexy, c'est reservé a mon intimité avec mon homme...et derniere chose mais non la moindre, je ne suis pas a la recherche d'approbation, d"attention a ce point, n'ai pas besoin de ca pour etre aimé et apprécié, je veux etre aimé et apprécié pour ce que je suis et non pour ce que j'ai l'air.. pour ce que j'ai dans la tete, dans le coeur...mes amis(es) je ne les choisit pas pour ce qu'ils ont l'air, mais pour ce qu'ils ont dans la tete, dans le coeur et leur colonne..je ne suis pas une marchandise de convoitise et ceux que j'aime non plus..j'ai passé depuis longtemps le trip masturbatoire de mes 16 ans...je pensais bien que je ne le reverrais jamais sur mon quart de travail.. et ben non.. non seulement il vient encore, il a changé d'attitude envers moi, et on a quelques fois de belles petites jasettes tres interressantes.. [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif"[/img]
Non non, justement, tu ne divagues pas du tout. Comme toi, je pense que pour que sa dépendance puisse se développer et "faire son nid" au sein du couple, il fallait bien qu'il y ait une co-dep en face. c'est tout le sens de ma réflexion maintenant et depuis quelque temps déja. Je crois sincèrement, et j'en ai déja parlé avec d'autres co-dep, que notre co-dependance (dans le sens où nous "répondons" en quelque sorte à la dépendance) entretien cette dépendance. En clair, si je ne le savais pas ou si je m'en foutais, je ne serais pas un "frein" à ses agissements donc il n'aurait pas besoin de se "cacher" pour s'y adonner. Il n'y aurait donc plus ce gout de l'interdit et elle aurait peut-être moins ce caractère de "nécessité" de braver cet interdit. En même temps, en se cachant de moi tout en sachant que je sais, il se sert de moi pour "réguler" cette dépendance et je me retrouve moi-même prise au piège puisque tout ce qu'il fait est fonction de ma présence ou non. C'est complexe mais ça s'imbrique et se complète assez bien. même si je sais que ça n'est pas parce que je ne le satisfais pas qu'il a besoin d'aller sur ces sites et qu'au fond cette compulsion au départ n'a rien à voir avec ce que je suis ou non. Il y allait déja bien avant moi mais sa compulsion, je le sais, a pris un autre "visage" depuis que je suis au courant et que j'ai tenté de lui en parler.Aujourd'hui, et pour m'aider moi-même à sortir de ce piège vicieux, je tente réellement de m'en détacher pour lui rendre à lui ce qui, au final, n'appartient qu'à lui. C'est un peu le même mécanisme que les tocs qui associent parfois un proche de la personne concernée. Cela forge une relation basée sur l'emprise et ça n'est pas bon. J'ai compris que je ne peux pas l'aider tant que lui ne se reconnait pas lui-même dépendant et ceci même si je lui martellais sans cesse qu'il a un blème. On ne peut aider les gens contre leur gré. Mais ma douleur aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était avant, c'est à dire que je ne souffre plus de le voir "regarder et se satisfaire aileurs", ça, j'en ai pris l'habitude et ça ne me touche plus vraiment. Je souffre davantage des mensonges et manipulations qui accompagnent inévitablement toute dépendance. Je tente donc de ne plus chercher à savoir ni à comprendre mais de vivre pour moi à coté, un peu comme lui le fait, en attendant sans me fixer d'échéance que cela change parce que lui réalisera qu'il se fait du mal à lui même et non pas seulement à moi. Après, si à la longue, je me lasse alors je le quitterai mais pas pour le faire réagir, juste parce que ça me sera devenu nécessaire à moi pour pouvoir continuer à avancer.C'était le sens de mon message, je voulais te dire que moi aussi, en tant que co-dep, je souffre des mêmes maux que toi et, comme il en est si souvent question sur ce forum et comme je l'ai déja expliqué par ailleurs, ces comportements que nous avons de rejet de nous même, sont avant tout les conséquences de mauvais mécanismes de défense que nous avons et qui constituent différentes facettes de la dépendance affective.Voilà, je trouve, selon tes écrits, que tu t'en sors plutôt bien car tu as cette faculté de réfléchir sur toi et c'est elle qui t'aidera à en sortir.Bon courage à toi!Nina
Pour toi Nuage...Biensûr que j'aime les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils paraissent... Avant de rencontrer mon homme, il y un peu plus deux ans, j'étais naïve, je croyais que tout le monde était comme ça! Au début, quand j'ai compris l'importance de l'apparence physique pour lui, chez une femme, j'y croyais pas! Quand j'ai découvert ses premières photos "gros seins" (au passage, c'était sur MON pc que je lui prêtais bien gentilement...) la première fois, je n'ai pas eu mal tellement j'y croyais pas!!! Ca me semblait tellement fou, tellement inconcevable que je me suis dit qu'il avait fait ça pour jouer, pour me taquiner, pour que je les trouve... Jamais je n'aurais pensé qu'il pouvait prendre du plaisir à ça, ça me semblait tellement irréaliste et ça m'était tellement inconnu aussi! Puis de fil en aiguille, j'ai compris et ça s'est fait dans la souffrance, crois-moi et bonjour la descente aux enfers...Quand je l'ai rencontré, je venais de passer 3 ans à me reconstruire suite à des douleurs passées. Je commençais à m'aimer, à me faire des amis, à m'ouvrir de nouveau à la vie... Les gens que je cotoyais alors m'appréciaient pour ce que j'étais et je le leur rendait bien. L'arrivée de mon homme est venue chambouler tout ça. L'image que je voyais de moi dans son regard était plutôt positive en ce qui concerne ma personne, ce que je suis etc... sauf sur un aspect : mon apparence physique. Je voyais bien que là-dessus, quelque chose clochait. Et, au lieu de me dire que c'était son problème, je me suis dit que c'était moi, que j'avais du être bien prétencieuse de penser que je pouvais plaire, qu'on pouvait m'aimer dans mon entier. Et la dégringolade à commencé. la course à "la féminité". J'ai changé de style vestimentaire (dans la limite de ce que je peux faire, je n'ai pas cherché à ressembler à ces actrices...), je me suis féminisée en me persuadant que je le voulais. Aujourd'hui, j'ai retrouvé un style à moi qui me correspond à moi mais je ne me regarde plus qu'avec dégoût parce que je vis avec un homme à qui je ne fais pas envie. Pour le reste, on s'entend bien, on partage etc... Mais il ne peut pas avoir envie de moi parce qu'il ne peut avoir envie de personne. la porno a déréglé sa libido et l'a déplacée sur des "objets" virtuels. ce qui fait que ce n'est pas quelqu'un qui peut avoir envie de sa partenaire comme beaucoup de gens, il ne peut qu'être excité par des images ou des parties de corps glanées ça et là. Il ne sait pas, car il n'a jamais appris, faire l'amour avec une femme parceque c'est elle en entier, non, ça il ne sait pas et je crois même qu'il n'a pas idée de ce que c'est. Au fond, il ne sait que "baiser des salopes" et comme en plus, il ne le fait pas dans la vraie vie, tout ça se passe dans sa tête et il n'y a que ça qui l'excite. Si j'avais été sûre de moi, avec un amour propre normal, il est probable que soit, ça ne m'aurait pas atteinte, soit ça m'aurait atteinte mais je lui aurais dit "si c'est ça que tu aimes, alors vas-y mais sans moi!". Au final, je suis encore là, à me dire que, comme il est loin d'être sot et qu'il s'introspecte beaucoup, comme je lui ai déja mis la puce à l'oreille et obligé à réfléchir, alors un jour ça va lui sauter à la figure comme une évidence et là il se bougera. Si, par le plus grand des hasards, il en venait à réaliser cela, je sais qu'il ferait le nécessaire pour en sortir et qu'il y arriverait mais il n'en est pas là.Donc, ma fragilité, mon manque d'assurance (dont il n'est en rien responsable à la base) se trouvent alimentés par ses comportements. J'ai entièrement conscience de tout ça mais au fond de moi, je n'arrive plus à me regarder positivement dans ce que je suis physiquement. Je sais que cette faculté que j'ai, à aimer les gens pour ce qu'ils sont sans regarder leur "enveloppe" dont je me fou éperdumment, tout le monde ne l'a pas et c'est étonnant qu'un type comme lui, intelligent et capable d'une grande analyse psycho concernant les autres, ne soit pas pourvu de cette capacité-là. Après, j'ai déja vécu ce que tu racontes dans ton post... des hommes qui m'ont abordé dans un premier temps sur un ton de badinage débile pour tenter de me draguer un peu mais auxquels, je n'ai pas répondu comme toute pétasse bien élevée le ferait, en les confortant dans leur image d'homme viril. Ben ces mêmes hommes après, ont revu leur comportement. Et d'homme dragueurs, ils sont devenus des hommes respectueux de ma personne et avec qui j'ai pu, par la suite, entretenir des rapports sympas de personne à personne et d'égal à égal. Je préfère mille fois cette position-là à celle qui consisterait à être en permanence dans la séduction. Je ne sais pas fonctionner comme ça.Ce qui est paradoxal dans tout ça, c'est que mon ami n'aime pas ces femmes qui allument les hommes à coup de décolleté plongeants et il ne les drague jamais. Il préfère mille fois les femmes comme moi, avec qui il peut discuter et échanger. Mais sexuellement, et parce qu'il a stimulé sa conception de la  sexualité de cette façon depuis qu'il a douze ans, il ne désire et n'est excité que par ces femmes-là! Pourtant, à ma connaissance, même dans ses périodes d'"errance sexuelle" (lorsqu'il s'est retrouvé seul suite à son divorce), il n'a jamais voulu de ce type de partenaire, il a toujours cherché des vraies relations. Et ces relations qu'il a eues, ben c'était toujours avec des femmes qui ne resemblaient pas du tout à ce qu'il regarde sur le net...A+ Nina
Euh... c't'encore moi... Morbach, j'ai lu ton lien et je conseille à tous de faire de même. Cette analyse est très pertinente et je m'y retrouve à plein de moments. Bien dit, bien écrit, très clair et très vrai aussi, je crois. Je ne suis pas de ces femmes "castratrices", au contraire, je ne sais pas du tout me comporter en "mère" avec un homme mais à l'instar de ce qui y est écrit, je me reconnais pleinement dans le fait de "choisir" des hommes dont le caractère reste emprunt d'enfance...Tu as du bien bien parcourir le forum pour le trouver parce qu'il est ancien! Dédiou!Aller à +
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