Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Citation : John Warsen a écrit:.Les débats visant à la moralisation du champ pornographique me semblent voués à l'échec dans l'oeuf. Cot cot cot. 

... et c'est pour ça que je ne crois pas à une cause syndicale... A part la prévention, y'a pas grand chose à faire. La dé-légalisation ( qui n'arrivera pas non plus ) ne fera que renforcer le phénomène à la rigueur ; les drogues dures n'en ont que plus d'attrait pour certains non ? eh bien le porno ça devrait finir pareil à mon sens. Comme disait Marduc ( enfin je crois que c'était lui ) quelque part, on pourrait éventuellement espérer que l'image du pornophile se dévalorise de la même façon que celle du fumeur, qui devient presque une "victime" actuellement. Dans 10, 20, 50 ans ? un bon gros siècle ? je n'en sais rien. En revanche il me semble qu'on ne se bat pas du tout sur le même plan qu'avec la clope ; là on ne touche pas à une "simple" dose de nicotine, à un truc découvert vers 10-12 ans ( si on en suit la moyenne statistique ), mais à la sexualité ; un truc de base quoi. Alors oui, une addiction quel que soit le produit ça reste une addiction, mais n'empêche que pour faire comprendre à des gamins prépubères que se servir de leur instrument de cette façon ne mène nulle part, alors qu'à leur âge ils commencent ( ce qui est normal ) tout juste à loucher sur les filles, c'est pas gagné. Avec le tabac on a les cancers ORL, c'est un peu plus parlant, plus concret que le danger de l'aliénation, et encore...

Ce qu'il faudrait, c'est d'abord arrêter de vouloir sans cesse se chercher de "bonnes raisons" de s'en sortir. Je ne me pose jamais la question de savoir au nom de quoi je devrais encore me laisser couler, et dès qu'il s'agit de bouger le petit doigt, j'ai le droit à un procès en règle de la part de mon ego. Y'a comme une honte à se relever en fait, comme si c'était moins pitoyable de se laisser s'enfoncer indéfiniment, comme pour mieux justifier son malheur ; aahh, que de conneries ...D'une part je ne devrais même pas avoir à me chercher des raisons de continuer ; ce que j'ai pu assimiler ces dernières années, c'est qu'effectivement la vie n'avait aucun sens "absolu", aucun but "fondamental", mais que ça n'était grave en rien. Après tout ça serait terrible de ne pas avoir à se poser la question du sens, et de ne pas avoir à trouver ses propres réponses, qui plus est si elles sont éphémères. Seulement j'ai tendance à répondre trop vite, et tout le temps du même côté, à cette question, et c'est là le piège. Parce que ce n'est pas vraiment "moi" qui répond, c'est, la plupart du temps, " la Bête". Il est nécessaire de comprendre qu'elle aura toujours facilement le dessus, aussi quand elle nous demande de lui offrir, l'oeil moqueur, des raisons de continuer ; il faut l'ignorer et poursuivre notre route. "Elle" répond tout le temps à La Question par la négative, et la dévaluation de la Vie, aussi nous tend-elle des filets à l'apparence sécurisante, mais qui nous plongent dans toujours plus de désespoir, de soupirs, d' " en vain ". On peut aussi considérer que cette "Bête" est l'incarnation de notre mal-être. Avant tout ce qui compte c'est de la reconnaître, de savoir quand c'est elle qui prend la parole, nous coupant dans nos meilleurs élans pour nous ramener vers le marais de nos oublis à répétition. Il ne s'agit cependant pas de la diaboliser, "la Bête". C'est une part de nous-même : c'est tout l'attirail de notre intelligence et de notre mauvaise foi réunies, qui se tourne vers l'auto-destruction, au nom de mystères, de blocages infantiles irrésolus, et d'un mépris tenace de notre personne. L'accueillir, lui faire une place raisonnable plutôt que de la rejeter ; s'écouter soi-même, enfin.
salut morbach, un petit temps de passage sur le forum, et petit temps de lecture de ton post et toujours un sentiment étrange qui est celui que tu écris à ma place!! Je pense sincérement que toi et moi nous sommes à peus près au même niveau, l histoire du boulet je la vie aussi en ce moment, et je compte la désagréger, le "ça" idem, en ce moment je retrouve mon éthyque, mon tiers symbolique, et j ai remarqué que c est lui qui fait le lien entrele conscient et l inconscient.Comme toi, je me surprend lors des repas, comme si je n avais plus besoin de me remplir pour exister, comme si ..., en faite je deviens un homme peut être, peut être que  cet enfant qui souffrait ne doit plus trouver de moyen d exister.Je pense que nous sommes dans la bonne voie et qu il nous reste plus qu à trouver la stabilité!!

A voir à bientôt l ami!!

Dure journée aujourd'hui ; " de gentilles céphalées s'installeront dès le début de la matinée, avec peut-être quelques éclaircies en milieu d'après-midi, mais c'est pas sûr . Je vois poindre les éclaircies. N'empêche que je tourne en rond ;  "Diane", les cons, le boulot, la musique, "Diane", les cons, la musique, le boulot, les cons, "Diane", ... Et tourner en rond quand on a un ordinateur à portée, et internet avec, c'est pas terrible.J'en profite pour poster une citation d'Henri Michaux ( fallait pas m'en parler John Wink ), qui m'arrange bien ; " Communiquer ? Toi aussi tu voudrais communiquer ? Communiquer quoi ? tes remblais ? - la même erreur toujours. Vos remblais les uns les autres ? Tu n'es pas encore assez intime avec toi, malheureux, pour avoir à communiquer. " ( Poteaux d'angle, p.53 dans l'édition Gallimard )
Les céphalées ont presque disparu, mais c'est la dégringolade. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne comprends pas ; plus la moindre énergie à rien, et pourtant il ne s'est rien passé de particulier ces derniers temps si ? La reprise des cours ? je ne vois pas en quoi cela changerait quelque chose. Des pointes d'envies meurtrières dès que quelque chose m'énerve, une envie de hurler, de fondre en larmes, n'importe quoi pour que ça s'arrête. Et je suis là à errer sur le forum, toujours à attendre que quelqu'un me vienne en aide, vienne me tirer de là in extremis en me balançant les bons mots, ceux qui me feront remonter la pente. "Que tu es pathétique ! "J'ai du mal à voir où est la complaisance, et c'est peut-être ça plus grave.
Courage, Morbach. Ça va passer. Tout passe.
Citation : Morbach a écrit: Et je suis là à errer sur le forum, toujours à attendre que quelqu'un me vienne en aide, vienne me tirer de là in extremis en me balançant les bons mots, ceux qui me feront remonter la pente. "Que tu es pathétique ! "J'ai du mal à voir où est la complaisance, et c'est peut-être ça plus grave.
t'es pas obligé de te complaire dans ce truc : le voir en toi, puis le dire, ça veut pas dire que ça t'appartient, et ça te permet d'ailleurs de le mettre gentiment dehors, comme un gars qui s'est invité sans carton à tes épousailles avec toi-même. De ces bons potes, comme l'alcool ou le porno, sur lesquels on sait qu'on peut toujours compter en cas de coup dur, bien qu'ils racontent toujours la même histoire et finissent par plomber les soirées les mieux commencées.
... seulement, John, c'est le genre de gars qui revient sonner tous les quart-d'heure, alors on a beau lui dire gentiment d'aller se faire voir ailleurs, il vient rapidement nous supplier de lui faire une place, ne serait-ce que dans le cagibi. J'ai peut-être encore trop de pitié, ou peur de m'aliéner tout seul. Après tout si je fonce tête baissée en arrêtant d'écouter tous ceux qui, en moi, s'opposent à mes plans, c'est aussi le risque. Bien sûr que ça va passer, que ça passe toujours, tôt ou tard, seulement ça ne retire rien au côté abject de la chose. La question serait de savoir comment éviter que ça arrive.
Oui, mais plus tu le vois avec clairvoyance tout ça, et plus tu t'armes petit à petit pour savoir mieux le repousser et surtout, surtout le noyer dans l'œuf, avant que cela n'arrive... C'est là l'intérêt selon moi des exercices que je prône, qu'il faut absolument faire quand tout va bien, parce qu'en situation de "crise" le sauvetage est très compliqué voire compromis, et plutôt inutile à moyen terme, alors que si tu t'entraînes à savoir te jouer des embruns quand il fait beau, tu seras d'autant plus armé quand la houle arrivera..Maintenant, pourquoi es-tu "down", certes cela paraîtrait pertinent d'en trouver l'origine et le message codé qui va avec sans doute, mais en même temps si tu n'y arrives pas tout de suite tu peux aussi une fois n'est pas coutume passer dessus, avancer et essayer de remonter, et puis quand tu seras sur du sol ferme regarder en arrière...? A l'impossible nul n'est tenu, le bras de fer n'a pas souvent d'issue favorable...C'est déjà bien de voir que tu viens ici de façon un peu creuse en espérant trouver du soutien et de l'assentiment et que même si on peut considérer que ce site est un peu fait pour ça, ce n'est pas non plus un distributeur et parfois ça ne "vient" pas faute de protagonistes... Le protagoniste important reste toi-même. C'est un peu le monde à l'envers: toi qui trouves tous les autres cons comme des balais, tu viens ici chercher du soutien, comme si les inscrits du forum des deps sex bénéficiaient d'une dérogation à ce jugement négatif sur tes congénères... (je caricature, il n'y a peut-être rien du tout à tirer de ce que j'avance là?) Tu veux errer sur le forum pour trouver quelqu'un qui te dise "qu'est-ce que tu glandes là à errer sur ce forum?" peut-être...?Tu es peut-être tout simplement fatigué? Tu te couches souvent tard et les cours ont repris...
On en revient toujours au principal : accepter. Accepter la maladie, pour ne pas être désemparé quand elle se présente. Le fait que tu viennes confier ici que c'est un peu dur, te permet de te débarasser d'une partie de la tentation. L'important est de ne pas s'accrocher au reste. Mondom donne des suggestions concrètes comme se reposer. Parfois, faut pas trop se poser de questions. Dans la fatigue, la maladie trouve plus de prises. Courage à toi. 
URLs de référence