Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Citation : Jim a écrit: Morbach , c'est quand même impressionnant quand je lis tes messages , après 7 mois y'a pas un jour ou tu pence pas au porno. 
Comme tu le vois, il faut du temps ... si tu veux, le principe de sevrage s'est tellement ancré dans mon fonctionnement que dès mon réveil, ou presque, j'ai dans l'idée que je suis un dépendant "en sursis". Le problème de ce sentiment de "sursis", c'est que ça a l'avantage de te permettre d'être vigilant, et l'inconvénient de te laisser dans le bain de la pornographie, puisque tu y penses tout le temps. J'imagine qu'à force on est de moins en moins amené à stresser là-dessus et à se regarder avec suspicion, et qu'on peut enfin goûter à l'indifférence la plus totale envers le produit. Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 
Citation : Morbach a écrit:Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 

 Excuse moi j'ai pas compris ton message.

Citation : Jim a écrit:
Citation : Morbach a écrit:Mais pour ça il faut de la patience, et je t'en souhaite tout autant ! Entre parenthèses, je m'en sors bien mieux en ce moment que pendant les premiers mois du sevrage, si tu as le temps de jeter un oeil, ne serait-ce pas justement le signe d'un détachement progressif, lent mais certain ?Bonne journée ! 
 Excuse moi j'ai pas compris ton message.

... je voulais simplement dire que, pour ce qui était de penser au porno malgré le sevrage, je m'en sortais mieux en ce moment que pendant les premiers mois. A ce titre, si tu voulais te faire une idée du détachement progressif que peut apporter un sevrage total de plusieurs mois, tu pourrais, par exemple, lire les premières pages de ce topic, où il me semble, je me vois bien plus assailli d'images qu'après 7 mois d'abstinence. Voilà tout =)

Bon, ben voilà, encore une fois sur la corde raide.Des nuits écourtées, un sommeil décalé, finissent par enrayer la machine : je me retrouve une fois de plus confronté au démons d'après-minuit. Bon. De toute façon je sais très bien ce qu'il m'en coûterait de rechuter, alors pas la peine de se donner la moindre opportunité de ce côté là ; va falloir être drastique. La séance d'aujourd'hui avec ma psy s'est révélée assez fructueuse ; je parviens enfin à admettre que mon père me manque, ce qui était loin d'être évident auparavant. Disons que mon père ne me manque pas, plutôt que un père me manque, l'image que j'avais du mien étant petit, une idéalisation flagrante bien sûr de ce qu'il était déjà. Avec ma mère abîmée et sans joie, je n'ai donc personne pour me guider dans mes choix, je dois tout faire moi-même, y compris apprendre à aimer et à être aimé ( tâche difficile ). C'est bien que je m'en rende compte : avoir le choix donne parfois le vertige. Mais c'en est fini de toutes ces conneries de toute façon, je me suis assez empêché de vivre. Y'a qu'à.
Tiens bon. 

Etre encore plus  vigilant dans les moments perçus de faiblesse

A une époque, chaque fois que j'avais un RV chez ma psy était un moment de rechute ou de danger. Plusieurs fois, j'ai rechuté en me MB quelques heures avant de la voir. J'ai mis un peu de temps à vaguement avoir une idée de pourquoi. Un mélange de "faut bien que j'ai une raison valable d'aller la voir" peut-être, et de "bon sang que j'ai besoin de cette aide-là"... Je ne sais pas du tout si ça ressemble à ce qui te turlupine, Morb', en tous cas j'aime bien ce que tu dis à présent au sujet de ton père. Et j'attends la suite... Wink
La séance d'aujourd'hui avec ma psy s'est révélée assez fructueuse ; je parviens enfin à admettre que mon père me manque, ce qui était loin d'être évident auparavant. Disons que mon père ne me manque pas, plutôt que un père me manque, l'image que j'avais du mien étant petit, une idéalisation flagrante bien sûr de ce qu'il était déjà. Avec ma mère abîmée et sans joie, je n'ai donc personne pour me guider dans mes choix, je dois tout faire moi-même, y compris apprendre à aimer et à être aimé ( tâche difficile ). C'est bien que je m'en rende compte : avoir le choix donne parfois le vertige. Mais c'en est fini de toutes ces conneries de toute façon, je me suis assez empêché de vivre. Y'a qu'à. Mon dieu. Morbach.. Cela ne fait pas  longtemps qu'on a parlé ensemble et je suis sur le cul.. Je te lis et comme je te l'avais dit, je trouve que tu avances vraiment..!Je n'ai même pas de mot assez forts pour te dire ce que je pense... tu as vraiment les clés de plein de choses.. respect Morbach ! Je suis vraiment contente pour toi !! ne relache pas tes efforts.. tu es vraiment sur la bonne voie !
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Merci Lia ; tu sais il y a de nombreuses voies, et on ne sait jamais vraiment si on est sur la bonne ou pas. Je fais ce que je peux pour m'en sortir, tenter de comprendre le pourquoi de tout ce marasme psychologique.

Citation : Mondom a écrit: Un mélange de "faut bien que j'ai une raison valable d'aller la voir" peut-être, et de "bon sang que j'ai besoin de cette aide-là"... Je ne sais pas du tout si ça ressemble à ce qui te turlupine, Morb', en tous cas j'aime bien ce que tu dis à présent au sujet de ton père.

J'ai déjà ressenti ça, quand j'ai commencé à bosser avec la psy que je vois encore actuellement, la seule que j'ai vraiment choisi de voir. Plus précisément, j'avais peur de moi, considérant que j'étais bien assez tordu pour aller mal dans le simple but de justifier le soutien psychologique qu'elle m'apportait. Du coup cela m'amenait à me voir en ennemi, en hypocrite, dès que je me sentais vaseux, alors qu'au fond il y avait toutes les raisons pour que cela aille mal.

Néanmoins je m'aperçois d'une autre chose : ma mère n'aime pas, elle corrige, elle soigne. A chaque fois ( c'est encore le cas actuellement ) que j'entreprends quelque chose qui participerait à la reconstruction généralisée de mon petit monde, surgit une sorte d'angoisse, comme si avancer m'effrayait. Hier m'est venue une pensée un peu étrange, étrange surtout du fait que, malgré sa simplicité, je ne l'avais jamais vraiment eue je crois. Je me suis rendu compte que si je repassais toute mon histoire personnelle, à chaque fois que je progressais intellectuellement, entre autre par mes lectures etc..., l'isolement se confirmait un peu plus. Les lectures à 6 ans, la flûte à 10 ( j'en jouais dès que j'avais 5 min de libres ), d'autres lectures encore, puis le fait de commencer à écrire, le fait de composer ma propre musique à 14 ans, etc... Les gosses de primaire ne sont pas très conciliants, ceux du collège-lycée non plus, mais ça je ne peux pas tellement le leur reprocher.

Avec ça j'ai aussi vu qu'en fin de compte, ma mère ne s'occupait vraiment de moi que quand j'allais mal, et qu'en fin de compte mon père m'avait largué quand il n'avait plus les moyens de m'apprendre quelque chose en mathématiques ( les petites séances et prise d'avance sur le programme sont pratiquement le seul cadre dans lequel il y ait jamais eu de semblant de relation père-fils ). Au final il y a peut-être une alchimie qui s'est créée, un lien qui s'est établi, une certitude dans l'idée que tout pas en avant provoquait un peu plus de rejet de la part des autres ( ce qui est en grande partie vrai sur mes 19 premières années ). Ce n'est que très récemment que j'ai réellement « choisi » de m'isoler ; mais bien sûr cela n'aurait pas suffi à faire de moi ce que je suis aujourd'hui.

Pas de sentiment de culpabilité par rapport à cela ( cela me surprend, d'ailleurs ! ) ; cela n'explique pas l'escalade dans le mal-être, la chute progressive, le vide intérieur, les multiples traversées du désert, et les désordres avec traitement psychotrope à l'appui, l'hyper-attachement, les phases dépressives etc... C'est juste une pièce de plus du puzzle, rien de plus, rien de moins. Une pièce avec laquelle il me faudra compter quand j'aurai encore peur de l'avenir, question de ne pas flipper trop vite.

Bon, ben la vie continue. Avec ses mauvais penchants aussi, et je rêve encore de Diane, recroisée y'a pas longtemps au coin d'une rue tandis que je cherchais un abri ombragé pour lire tranquille. Pas facile de bien distinguer les sentiments "épurés" de leurs variantes morbides ; je ne sais pas trop situer ceux-là. Donc, sécurité oblige, la re-socialisation attendra, même si je me sens un peu plus prêt à me l'accorder qu' "avant". C'est toujours le même problème, celui de savoir quand viendra le moment. Mais c'est aussi toujours la même réponse ; tant que je serai à la recherche d'un substitut à moi-même, c'est que je ne serai pas prêt. Ce qui revient à reposer la rencontre dans son cadre originel et hasardeux, loin de la compensation maladive que je me tue ( tuais ? ) à entretenir. Une rencontre, dixit Mondom et moi-même par la même occasion car je m'y accorde, ça vous tombe dessus, point barre. Cela ne se cherche pas sans cesse, et cela n'est pas nécessaire, en principe. Du moins maintenant je sais qu'elle existe, la compensation. Pas facile non plus de différencier la compensation maladive de la recherche "saine" d'un Autre avec qui partager. J'imagine qu'avec le temps, la véritable réponse à tout cela, c'est que je ne me poserai plus la question ; retour au naturel, et à la spontanéité. Gestion sereine, etc... Seulement pour le moment, je suis malade. Ergo c'est pas le moment de déconner, et ça sera plus jamais le moment de déconner avec ça. L'homme est un animal politique il paraît. Le tox du cul peut-il être politique tout en restant humain ? Allez, il est temps de virer encore quelques ruines du vieux Régime avant que la nuit tombe. 
Relire le topic principal de grandefi m'a fait du bien. Je me suis retrouvé dans pas mal de ses descriptions, et cela a ramené un vent d'air frais sur ma journée mal embouchée. Avant tout la relation qu'il avait ( a encore ? ) avec sa collègue de travail, aux messages plutôt ambigüs ; c'est précisément la même ambiance malsaine que j'ai entretenu avec certaines filles fut un temps, une sorte de jeu à deux balles de séduction/répulsion, qui aurait été bien moins destructeur si, pour moi, cela n'avait été du sérieux. En fin de compte j'ai ( presque ) toujours été attiré par des filles qui n'étaient pas disponibles, et il faut dire que, quelque part, j'aurais peut-être été au plus mal si véritable relation il y avait eu ( ma psy m'avait d'ailleurs demandé une fois "auriez vous été heureux si cela avait "marché" ?", question à laquelle j'eus beaucoup de mal à répondre ). Comme si le but de toutes ces mésaventures d'adolescent paumé avait été de me créer un mélange aigre-doux de frustration et d'excitation ( mélange consommable à toute heure ), reflet du modèle de relation développé avec ma mère, sans cesse indisponible.Ouaip', la merde a coulé sous les ponts depuis le temps, mais n'empêche que les mécanismes sont encore en état de sévir. La pornographie fut un refuge de plus, plein de miasmes, au "bonheur" précaire et qui a empêché beaucoup de choses. Faut que je me bouge de là ; ça fait quelques semaines que mon tempo diminue, et je sais à quoi cela mène. 
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