<!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->
Merci Lia ; tu sais il y a de nombreuses voies, et on ne sait jamais vraiment si on est sur la bonne ou pas. Je fais ce que je peux pour m'en sortir, tenter de comprendre le pourquoi de tout ce marasme psychologique.
Citation : Mondom a écrit: Un mélange de "faut bien que j'ai une raison valable d'aller la voir" peut-être, et de "bon sang que j'ai besoin de cette aide-là"... Je ne sais pas du tout si ça ressemble à ce qui te turlupine, Morb', en tous cas j'aime bien ce que tu dis à présent au sujet de ton père.
J'ai déjà ressenti ça, quand j'ai commencé à bosser avec la psy que je vois encore actuellement, la seule que j'ai vraiment choisi de voir. Plus précisément, j'avais peur de moi, considérant que j'étais bien assez tordu pour aller mal dans le simple but de justifier le soutien psychologique qu'elle m'apportait. Du coup cela m'amenait à me voir en ennemi, en hypocrite, dès que je me sentais vaseux, alors qu'au fond il y avait toutes les raisons pour que cela aille mal.
Néanmoins je m'aperçois d'une autre chose : ma mère n'aime pas, elle corrige, elle soigne. A chaque fois ( c'est encore le cas actuellement ) que j'entreprends quelque chose qui participerait à la reconstruction généralisée de mon petit monde, surgit une sorte d'angoisse, comme si avancer m'effrayait. Hier m'est venue une pensée un peu étrange, étrange surtout du fait que, malgré sa simplicité, je ne l'avais jamais vraiment eue je crois. Je me suis rendu compte que si je repassais toute mon histoire personnelle, à chaque fois que je progressais intellectuellement, entre autre par mes lectures etc..., l'isolement se confirmait un peu plus. Les lectures à 6 ans, la flûte à 10 ( j'en jouais dès que j'avais 5 min de libres ), d'autres lectures encore, puis le fait de commencer à écrire, le fait de composer ma propre musique à 14 ans, etc... Les gosses de primaire ne sont pas très conciliants, ceux du collège-lycée non plus, mais ça je ne peux pas tellement le leur reprocher.
Avec ça j'ai aussi vu qu'en fin de compte, ma mère ne s'occupait vraiment de moi que quand j'allais mal, et qu'en fin de compte mon père m'avait largué quand il n'avait plus les moyens de m'apprendre quelque chose en mathématiques ( les petites séances et prise d'avance sur le programme sont pratiquement le seul cadre dans lequel il y ait jamais eu de semblant de relation père-fils ). Au final il y a peut-être une alchimie qui s'est créée, un lien qui s'est établi, une certitude dans l'idée que tout pas en avant provoquait un peu plus de rejet de la part des autres ( ce qui est en grande partie vrai sur mes 19 premières années ). Ce n'est que très récemment que j'ai réellement « choisi » de m'isoler ; mais bien sûr cela n'aurait pas suffi à faire de moi ce que je suis aujourd'hui.
Pas de sentiment de culpabilité par rapport à cela ( cela me surprend, d'ailleurs ! ) ; cela n'explique pas l'escalade dans le mal-être, la chute progressive, le vide intérieur, les multiples traversées du désert, et les désordres avec traitement psychotrope à l'appui, l'hyper-attachement, les phases dépressives etc... C'est juste une pièce de plus du puzzle, rien de plus, rien de moins. Une pièce avec laquelle il me faudra compter quand j'aurai encore peur de l'avenir, question de ne pas flipper trop vite.