Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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notre capacité d'aimer va avec notre capacité a faire face a la souffrance...
notre capacité d'aimer va avec notre capacité a faire face a la souffrance... Je ne suis pas sûr d'en avoir "la bonne intéprétation" ( si tant est qu'il y en ait une ), mais ne serait-ce pas tout simplement parce que dans l'amour il s'agit d'accepter l'Autre tel qu'on souhaiterait qu'il soit, mais aussi tout simplement tel qu'il est ? Qu'il s'agit de trouver l'équilibre entre proximité et distance, et que souvent ce n'est pas évident ? Que l'amour est avant tout un investissement de soi dans la relation, et non de la relation pour soi ? Qu'il faut donc que l'ego en prenne une fois de plus un coup sur la tronche ?Merci, nuage, je crois que je vais la conserver précieusement celle-là. Je m'interroge au sujet de la musique : longtemps j'ai accepté d'avoir besoin de composer, jouer, voire écouter de la musique à toute heure. Mais hier m'est venue cette question : est-ce acceptable ? Veux-tu vivre ta vie enchaîné à un piquet, soit-il doré et la chaîne étincelante ? Un piquet n'est, au fond, qu'un piquet de plus, c'est-à-dire de trop, me dis-je alors. Alors quoi ? Alors je crois qu'il me faut redéfinir le mot de "passion", le concept qui va avec ; trop souvent je l'ai confondu avec un attachement excessif à quelque chose, qui emporte l'âme. Je crois que je suis prêt à évoluer sur ce terrain là. Si je dois avoir des ami(e)s, je ne veux pourtant pas qu'ils marchent sur mes plates-bandes : alors pourquoi l'accepterais-je de la musique ? 
Morbach, tu souligne un autre point, qui est qui celui de la perte du sens des mots.Avec les pulsions, avec cette envie d'exister qui nous pousse à toujours faire, être actif ect, on se mets sur une autre planète et des mots comme amour, passion, haine ... ne sont plus approprié à la normalité et oui je pense que dans un second temps nous devons travailler sur ces sujets.On développe une tendance à tout sur évaluer, donc dire que l on aime quelque chose nous est difficile car on veux toujours plus, que ça soit mieux ... Il me parait donc important de faire un retour à la normalité, et cela passe par verbaliser au maximum ces affects aux quotidien.Nuage, je comprend pas trop le sens de ta phrase?? tu veux nous faire comprendre que nous sommes capable d'aimer??...

A bientôt les amies bon week end!!!

réfléchissez les gars.. réfléchissez Wink
Retour à la réalité les gars : j'ai encore passé mon week-end à rien foutre. Cela fait plusieurs fois que je passe aujourd'hui, allant à l'encontre des règles que j'ai posées pour limiter mon temps passé sur le forum, mais je crois que je commence à avoir besoin d'aide là. Je suis dans une passe difficile, les dangers s'accumulent, et je ne veux pas me retrouver froc baissé comme à l'automne dernier sous prétexte que la barre était trop haute. J'ai du boulot, beaucoup de boulot, et depuis des années que je m'enfonce dans le morbide, ça n'est plus mon fort. Et je le fuis, ce boulot, je le fuis plus que le mois dernier, plus qu'hier, et peut-être moins que demain. Je ne sais pas si quelqu'un peut quelque chose pour moi, mais au cas où, je profite de ce moment de lucidité pour lancer cet appel : je suis en danger ! Je le sais, je sens que la Bête n'est pas loin, je sens que je suis dans un état nerveux de plus en plus intolérable, que les angoisses ressurgissent à petites doses. Et je ne veux pas rechuter. Et je ne veux pas perdre mon temps à me cyber-camer, au cul ou à autre chose. J'en ai marre du virtuel, je me suis débarrassé de la porno depuis un petit moment maintenant, mais je ne parviens pas à vivre comme je l'entends. C'est dur, très dur ; et chaque jour je lutte pour ne pas m'enliser d'avantage. La pensée que j'ai eu l'autre jour le réflexe de consigner ici, la "révélation", c'était un avertissement, et malheureusement il n'a pas suffi jusqu'à maintenant. Cela fait des années que ma vie c'est de la merde en boîte pour la plus grosse part, mais merde, je ne veux pas retourner d'où j'ai eu tant de mal à m'extirper : les cours ont repris depuis un mois, et je trime comme pas permis pour tenir le coup mieux que l'an passé. Jusqu'à maintenant ça le faisait à peu près, mais je suis à bout de souffle ... N'y a-t-il personne ?
Moi, je ne sais pas vraiment quoi dire. On a déjà conversé aujourd'hui mais je ne pensais pas que vous étiez dans cet état de faiblesse. Alors désolé si j'ai été un peu l'emmerdeur avec mes doutes, mes suspicions, ça devait pas être le moment. Je viendrai lire un peu plus votre parcours pour essayer de vous connaître un peu mieux. Je ne sais même plus si on se tutoyait. Bref, moi, je ne pense pas que je vais à l'encontre de jours de sérénité non plus quand je vois à quel point une force se fait sentir pour faire craquer quelqu'un qui combat. En tous cas, merci encore pour vos conseils de ce jour. Tenez bon, surtout. La semaine prochaine, votre moral sera peut-être complètement différent. A bientôt.
Non ! Pas Morbach , je veut pas lire que t'a finis le froc baisser et le ventre tout blanc , non !!!!Comme tu ma dis , pose toi la question : " quelles sont les bonnes raisons de rechuté ? " Allez c'est pas le moment de s'en-foncé dans la pornographie , regarde moi combien de mois j'ai mis pour tenir 25 jours , toi tu est à 10 mois et 25 jours, plutôt bien non ?  après tout les discours que tu as tenues concernant ce démon , je pense pas que tu veuille y retourner. Tient le cap , analyse ce qui te pousse a vouloir y retourner. Et si l'envie est irrésistible , imagine toi juste après la jouissance psychique ( et oui y'a rien de physique mon jeune ami ) a pensé au temps que ta tenues , normalement t'aura pas envie.Si c'est trop durs contact moi par MP , on pourra toujours discuté !

 

Bonjour,Je n'ai pas vraiment de conseil à te donner, jeune et vaillant Morbach, je te lis depuis longtemps et je t'admire. Je n'ai pas de conseil à te donner meilleurs que les tiens mais je vais quand même te suggérer quelques idées ...Si tu perds ton temps à cyber compulser et que tu as peur de retourner aux cyberputes, peut-être peux-tu compulser tes propres écrits depuis le début. C'est vraiment intéressant ce chemin ! Je suppose que tu as aussi ta (longue) liste de tes raisons persos "pourquoi j'ai choisi de ne plus consommer", à relire sans modération...Et puis sinon, pour s'accrocher au réel, il y a un truc vraiment efficace, très efficace : l'activité physique. Du sport, du sport. Et si on n'est pas sportif du tout, l'activité suffit. Tu peux aller marcher, nager, danser (quoique venant de toi j'imagine pas trop)... C'est vraiment efficace et à intégrer régulièrement à une hygiène de vie.Si tu n'as pas le temps, prends le. C'est toi la priorité.Et puis de toute façon, quitte à perdre du temps, autant en gagner en s'occupant de soi.Pour l'avoir expérimenté (je ne suis pas sportive), je trouve que dans l'urgence, une bonne marche rapide, c'est efficace (même si on habite en ville et qu'on repsire des pots d'échappement). Nager aussi, c'est facile à mettre en place. Faut juste se botter le cul pour aller jusqu'à la piscine. De mon côté, dans les périodes de crise de sevrage tabagique, j'allais à la piscine en marchant. Et puis sinon, y a d'autres activités qui aident bien à se centrer, type art énergétique chinois (qi gong).Quand tu te seras défoulé physiquement et occupé de toi, tu devrais normalement avoir plus de facilité à te concentrer sur un boulot.Ensuite, peut-être, justement ne pas mettre la barre trop haut... Et te détendre et te distraire le week end... en t'éloignant de l'ordi.Grosses bises et bon courage.

Merci tout le monde pour ces conseils bien utiles, même si je ne promets pas de pouvoir tous les appliquer. Je suis encore sobre, et j'ai pas dit mon dernier mot. La consultation d'aujourd'hui avec ma psy tournait autour de cela : procrastination. On a eu beau chercher, il n'y a pas de réponse claire ; dans un premier temps je pourrais penser que c'est parce que ce n'est pas vraiment cela que je souhaite faire ( médecine ) que je ne parviens pas à bosser, que mon truc c'est la musique, etc... Mais c'est loin d'être aussi simple et tranché que cela a pu l'être à une époque ; d'une part je sais que ces études me plaisent, que cela faisait ( après fouilles dans ma mémoire ) quelques années que je m'orientais dans cette branche, de plus, pour moi, avoir mon concours cette année serait une sorte de victoire ( même petite ) sur la maladie, ne pas l'avoir serait ... ne pas l'avoir, sans regret aucun. C'est pour cela que je veux me démener pour ( plus que ) tenter le coup : il faut que je me relève, que je ( me ) montre ce que j'ai dans le ventre, que cela suffise ou non, parce que la mollesse a assez duré. Mollesse, c'est un euphémisme bien sûr, il ne s'agit pas tant d'un tempérament de mou que d'une volonté diffuse d'en finir avec la Vie, qu'un frein discret mais efficace qui ralentit chacun de mes mouvements, qu'une volonté de me nuire. C'est donc là la seconde option, une volonté de me nuire, et je sais que les théories Mondomiennes ne s'y accordent pas, mais tant pis, je garde l'idée de côté quand même. Parce que sinon, ai-je envie de lâcher, caisse ? Qu'est-ce ? Qu'Hess ( Rudolf ) ? Pas beaucoup d'hypothèses pour expliquer une opposition flagrante d'intentions telle que celle-ci : je veux bosser, je veux m'en sortir, mais en même temps "je" m'en empêche, "je" ne veux pas que cela se produise. C'est un peu comme : je veux arrêter la porno mais "je" m'en empêche, ça tourne pas rond, ou plutôt, si, ça tourne trop rond, ça n'a pas de fin. Mais peut-être est-ce là une confusion entre les causes et les effets : l'effet de ce comportement étant de ne pas travailler, en est-ce pour autant le but ? En tout cas pas dans la sphère strictement définie des études, puisque cela se retrouve à d'autres degrés ( composition musicale, écriture, lecture, cuisine, etc... ). Il y a donc une chose d'à peu près clair là-dedans ; chaque fois que je me retrouve devant une tâche à accomplir qui une fois accomplie pourrait me faire avancer sur un quelconque plan que ce soit, je suis tenté de reculer. Chaque fois que je peux m'affirmer en tant qu'individu en entreprenant de faire ce que je veux faire, quand j'ai prévu de le faire, je fais marche arrière et me gave de cyber-néant, ou d'autre chose, bien que le Net soit le plus efficace moyen d'éviter de me rencontrer. J'ai peut-être peur de vivre tout simplement. Peur des risques, peur d'avoir de la chance, peur de souffrir, peur d'être heureux. Peur d'être.
Le sentiment qui domine chez moi en ce moment, est celui d'un manque de préparation personnelle pour tout ce qui toucherait au militantisme. Je pense en termes d'extériorisation de la problématique : le temps zéro serait la prise de conscience qu'il y a un problème, celui de la dépendance, le premier temps, celui du sevrage et des soins à soi-même, le second celui de l'entraide ( on passe donc de l'individu au groupe ), le troisième celui d'un élargissement de l'action à d'autres sphères ( on passe du groupe à la société ). Je me sens investi d'une mission, en tant que dépendant ; celle de propager la nouvelle que cette tare peu connue existe bel et bien, qu'elle fait même des ravages, et qu'il faut s'en prémunir, pour le bien de tous. Nous sommes encore peu à ouvrir les yeux sur cette réalité, en même temps que de rares professionnels de santé, et je songe donc qu'il est de notre "devoir" que de participer, voire de mener un mouvement visant à faire connaître le problème, et à trouver des solutions pour y répondre. Mais, il y a un "mais". En y songeant bien, j'ai l'impression qu'il est encore trop tôt pour moi pour me lancer au-delà de cette sphère ( si précieuse ) d'entraide que constitue le forum. J'ai bien quelques idées en tête, mais je me sais trop instable pour le moment, trop nerveux, trop aux prises avec la Bête pour avoir la tête assez claire. Pour être efficace à une autre échelle, il me faut d'abord me soigner ; le voyage n'est pas terminé, loin de là. Il me faut aller mieux, être plus stable, sous peine de manquer de ressources, et de rien faire vraiment. Je suis sobre depuis bientôt onze mois, mais cela n'est en rien suffisant ; je me couche encore parfois tard, procrastine régulièrement, ma situation sur le plan des études est encore précaire, je n'ai pas grand chose de défini à l'heure actuelle, et j'arrive à peine à gérer les cours qui me tombent sur la tronche 5 jours par semaine. Ce constat établi, je me vois mal assurer en parallèle une double vie de militant anti-porno ( bien que ce soit ce que je désire pour la suite ) sans faire n'importe quoi. Cela m'a frappé hier soir ; au-delà de mes discours parfois sévères et franchement hautains, je ne suis qu'un élève, qu'un disciple, qu'un "padawan". J'ai 19 ans, tout de même, ce n'est pas grand chose, et je suis par trop impulsif pour cogiter à fond sans me perdre, d'autant que je ne maîtrise par encore au mieux le flux de mes réflexions. Pour se battre contre pareil ennemi, il y a intérêt à y être préparé, à étudier la question, à théoriser là-dessus, à s'organiser pour pouvoir agir régulièrement. Cela me désole, mais il me faut ré-apprendre l'humilité : je suis encore trop faible pour cela. Le temps viendra, mais ce n'est pas demain la veille que je serai assez sage pour pareille tâche. Ceci dit, ce forum est déjà une belle perspective, et il me faudra non pas m'en contenter, mais savoir l'employer au mieux pour faire mon apprentissage dans le domaine, me faire les crocs, en quelque sorte.
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