Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Merci vous trois ; ce n'est pas tellement une caricature ça Mondom ; c'est un paradoxe chiant à souhait mais bien établi. Va falloir que je passe moins de temps sur le forum, ou du moins que je me pose la question du "pourquoi faire ?" à chaque fois que je sens l'envie de venir. C'est bien le souci, c'est un forum d'entraide, mais bourrés de dépendants affectifs ; pour mon cas je sur-fréquente, et sur-poste également. Qui disait déjà que les gros posteurs étaient de bons candidats à la rechute ?
Euh... Pas moi!Repaire de dep aff, j'en suis convaincu,  je crie haut et fort et autant que possible que tout dep sexuel est avant tout un dep aff, et que le sevrage est la première étape vers ce rétablissement-là qui est celui qu'il faut viser.

Le truc c'est de trouver l'adaptation en "compulsion effective sur le forum" et "utilisation comme outil de réflexion, de mesure et de rétablissement". C'est là la question du "pourquoi faire" en effet!

"je crie haut et fort et autant que possible que tout dep sexuel est avant tout un dep aff, et que le sevrage est la première étape vers ce rétablissement-là qui est celui qu'il faut viser." ... Juste pour rebondir sur ce que tu dis mondom... Le sevrage serait la première étape vers ce rétablissement de la dep aff qu'il faut viser... Mais si on visait directement le rétablissement de la dep aff sans forcément passer par la case "sevarge" d'abord, ne penses-tu pas qu'il se ferait tout seul dans la logique des choses. Ne vaudrait-il pas mieux commencer directement par là?car je pense de plus en plus qu'au lieu de focaliser sur la porno addiction qui n'est qu'un symptôme d'un mal plus profond, il vaut mieux directement viser ce mal là et que, de fait, une fois rétabli, ben la porno, elle n'a plus sa place ni rien pour la nourir, non?
Si si bien sûr, très exactement et absolument, Nina. Le sevrage est le premier exercice qui permet de voir à travers le voile et prendre enfin conscience que le problème est bien la DA, c'est ça que je veux dire. S'il est clairement identifié, alors en effet la DS n'a pas de raison de poser plus de problèmes que la DA et doit pouvoir partir avec l'eau du bain..
Les exercices c'est bien Mondom, seulement ça me désole un peu de voir que le "je décide même ( surtout ) pour des petits trucs" ça faisait deux semaines que je testais, et que je me suis chié dessus quand même. J'imagine que ça prend plus de temps que ça, de toute façon. J'aimerais bien croire que c'est à cause des quelques comprimés que j'ai oublié de prendre ces derniers jours ( comprimés agissant sur l'humeur ), mais vu le temps que ça met à agir, je doute fort que deux-trois jours suffisent pour ressentir ce genre d'effets. Maintenant je surfe sur de grandes vagues, c'est mieux que de les voir s'effondrer sur soi. 
Si ça n'arrive pas, comment mesurer l'évolution, les progrès?

C'est une opportunité de peaufiner, de voir ce qui est perfectible dans ta démarche de rétablissement. s'enfoncer sert moins que positiver, même si c'est fait avec un peu d'exagération frisant la complaisance sans en être dupe...

Pour mieux comprendre ce que l'on est, et changer ce que l'on peut changer en soi, il eszt évident qu'il faut se séparer de l'objet de la dépendance tel qu'il se présente. Bien sûr que le produit est l'arbre qui cache la forêt. Mais je pense qu'il faut d'abord être clair, tant que ceux qui ont trouvé dans le sexe compulsif (dont la progression va du fantasme au fond des rencontres que certains finissent par toucher) le produit censé répondre à leur mal-être ne seront pas abstinents totalement de ce produit, il ne sert à rien, je pense, de passer à autre chose. Le risque, si on se met à compliquer les choses et à définir soi-même ce qui se cache derrière une compulsion, c'est de négocier avec le produit. Enfin, c'est mon expérience et n'est valable que pour moi. Mais je me sens obligé de la partager.
Bruno,Ce que tu dis me semble intéressant et mérite discussion mais pour ne pas parasiter le topic de l'ami Morbach, je te réponds en mp tout à l'heure...A+ Nina
Après la défonce d'hier soir ( 3h du matin en semaine, c'est vraiment pas bien ), je me suis dit qu'il fallait en finir avec ce genre de conneries là aussi. Cela fait depuis janvier 2009 que je tente de me réguler question sommeil, sans succès dépassant la semaine, c'est-à-dire sans véritable succès. Peut-être que l'écrire clairement changera quelque chose, après tout il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté, non ? Le mécanisme est simple ; malgré la fatigue, le boulot qui m'attend le lendemain, les engagements que je prends à ne plus le faire, etc...  je déborde allègrement sur les horaires pour finir par me coucher tard, beaucoup trop tard, quitte à me payer une nuit blanche, et à être nase le lendemain, le surlendemain etc... Et pourtant je ne suis en rien un "fêtard", ça se saurait dans le cas contraire. Non, tout se passe dans la solitude habituelle, ... comme d'habitude donc. La perte de contrôle est là aussi ce qui me dérange, je n'ai qu'un contrôle extrêmement réduit là-dessus, et les conséquences au quotidien sont franchement lourdes, déjà que le traitement psychotrope que je prends me fatigue globalement, que la lutte contre la dépendance au porno en fait de même, j'ai vraiment pas besoin de manquer constamment de sommeil. Mais pour avancer j'estime qu'il est nécessaire de faire un peu le point sur la chose, avant de lancer les compteurs. Alors à quoi sert-donc cette fatigue excessive ? Elle me sert à quelque chose, parce que de façon évidente, je la provoque, elle est devenue fonction, avec le temps. Quand un scénario se répète tant de fois, peut-on encore parler de malheureuses coïncidences ? La première fonction que je vois est évidemment celle de la plénitude, ou plutôt de l'euphorie ; dans l'état actuel des choses, le soir venant, l'angoisse du coucher, ou du coucher tardif, se transforme peu à peu. On passe de la sensation d'impuissance devant le produit ( le comportement ? ), celle d'une prétendue maîtrise, tandis que le déroulement des choses devrait bien au contraire faire pencher la balance dans le sens contraire. Le débordement devient, si aucune prise de décision ne survient ( car il s'agit là d'une fuite ), "volontaire", en apparence donc. Et c'est précisément de là que vient l'euphorie je crois, une sorte de bond en avant, précipité, vers la perdition, un peu comme lorsque l'on appuie à fond sur le champignon, en quête de toujours plus de vitesse, de "sensations". Il devient méfait devant les impératifs pré-fixés, "désobéissance", franchissement de l'interdit, toujours plus excitant ; puis cet attrait estompé, se présentent les mécanismes justificatoires. La panoplie est assez classique, sobre, et nous avons le droit au fameux "c'est la dernière fois" ; marque propre, à mon sens, à la spirale addictive, que nous ne connaissons que trop bien. Avec la fatigue, le temps s'écoule plus facilement encore, et il en va ainsi jusqu'à l'épuisement final, apportant la nécessité, l'urgence même, de se permettre un brin de sommeil. "Se permettre". Il y aurait donc du masochisme là-dedans ? Une volonté bien ancrée de s'interdire le repos ? Une punition peut-être ? Autant de raisons, même si leur validité demeure pour le moment hypothétique, de me battre contre cette saloperie là. Sans oublier qu'elle aussi, vu ses effets délétères sur la mémoire, permet... d'oublier.
Si tu veux vraiment voir le mal partout (et surtout en toi) quitte à te plaindre ensuite de ne pouvoir l'extirper d'un bras vengeur, ou d'assister impuissant à l'arrivée d'une nappe de pétrole sur les côtes de Louisiane en dénonçant l'incurie des pouvoirs publics (métaphore au choix), songe un instant que la fatigue peut être une défonce de substitution, une sorte de méthadone du pauvre, qui procure une ivresse légale quand les autres sont devenues les hors la loi de notre petit (dé)rêglement intérieur. Je te dis ça parce que je me suis beaucoup défoncé à la fatigue après avoir renoncé à certains produits.Et puis la fatigue donne une super-excuse pour rechuter par manque de vigilance. Dans ces moments de grande difficulté, seule la vision d'un Marc Dorcel pantelant et avide d'enfourner son membre turgescent entre mes deux hémisphères cérébraux après avoir ôté ma calotte crânienne pour une terrifique cravate de notaire (d'où l'expression de nos amis québécois "se faire niquer le brain" ) m'a retenu de commettre l'irréparable. 

Bref, dit comme ça c'est pas terrible, mais après-coup, on se rend bien compte qu'être naze c'est la porte ouverte au grand N'importe Naouak.Maintenant, si tu veux réguler ton sommeil et sortir de tes habitudes de te coucher tard, ben c'est pas après que la poule a pondu qu'elle doit serrer les fesses, et les bonnes vieilles méthodes doivent encore marcher : d'abord il faut fatiguer ton corps dans la journée par de l'exercice, pas forcément intense mais une bonne heure de jogging, si t'es pas entraîné ça va sécréter des endorphines, et puis surtout le soir éviter absolument l'ordinateur et les fréquences de 16 000 Hz qu'il t'envoie généreusement et qui vont faire scintiller tes organes jusqu'à point d'heure : plutôt se mettre au lit, assez tôt, avec un bon livre : au bout d'une heure et demie maximum, un cycle de sommeil va passer par là, et hop... attrapez la queue du mickey ! comme disent les forains pédophiles. 

URLs de référence