Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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John Warsen a écrit: Je cherchais une façon polie de t'engueuler pour me contraindre à revenir presque quotidiennement mater ta prose, mais y'en a pas (et le pire c'est que personne ne m'y oblige)
C'est bon je que crois que cette fois j'ai ( enfin ) compris ! Dur dur de se séparer de sa machine pas vrai ? Personnellement ça m'embêterait un peu que tu ne passes plus dans le coin, et quand tu dis que t'as vidé le sac à mots je ne suis pas tout à fait d'accord ; je suppose juste qu'après plusieurs années tu fatigues juste un poil parce que tu as toi-même déjà fait quarante fois le tour de la question ( si tant est qu'on puisse le faire ) et que des "nouveaux" comme moi continuent de tomber dans les mêmes panneaux. Si ce sont des excuses je les accepte mais c'était pas nécessaire Smile .
John Warsen a écrit: Il t'est néanmoins vivement suggéré de continuer à expérimenter tes activités autres que l'introspection assistée par ordinateur, à augmenter leur fréquence tu grossiras leurs fruits.
Aucun doute là-dessus, je fais ce que je peux côté musique, côté cours c'est autre chose ... Passer du temps à noter ( ici ou ailleurs ) certaines impressions me paraît encore nécessaire pour avoir du répondant face à la schtroumpfette ( pour reprendre l'expression de Tom Bombadilom ) quand elle vient me chercher pour "aller faire un tour". Elle sait être persuasive mais moi je sais être convaincant, et c'est ce qui fait la différence. Autre chose : par rapport au posts précédents, oui je trouve que je squatte un peu trop, et tartine trop ce topic. Bon d'une part il y a l'argument du temps que ça me prend, parfois assez conséquent parce que je lis le maximum de ce qui tombe, mais c'est surtout le fait de me fabriquer une attache supplémentaire qui me pose quelques problèmes. Seulement, comme le dit nina, c'est toujours mieux de se ramener ici que sur des sites porno, donc j'accepte ça comme une solution provisoire, jusqu'à ce que je ressente de moins en moins le besoin de me gaver virtuellement de solutions potentielles et de réflexions hasardeuses sur le sens de ma vie. Le besoin d'analyser et de pondre des tartines me pose moins de problèmes, c'est juste que je n'aime pas me sentir contraint ( en l'occurrence par moi-même ) à le faire ( presque) quotidiennement sur ce forum. M'enfin je n'ai pas envie de presser les choses, on verra bien le moment venu, point à la ligne. Comme je suis allé le raconter ailleurs sur le forum, dans ma famille il y a beaucoup de "dépendants" à quelque chose : des types accomplis, autonomes , riches de leur expérience, sages au possible, y'a pas de quoi en remplir une boîte à sardines. Et justement je me suis souvenu peu de temps après d'un de ces épisodes infantiles marquants que j'affectionne pas tellement pour le goût souvent amer qu'ils ont, mais plutôt parce que parfois ils fournissent des clés bien utiles à la réflexion. Parti en vacances chez une tante vers 11 ans , je m'étais levé tard un soir et avait croisé ma cousine dans le couloir ; venant du premier étage je descendais les escaliers pour voir d'où émanaient certains bruits étranges , quand je vis mon oncle assis seul dans le canapé du salon, en train de regarder la télé ( je ne voyais pas l'écran mais il y avait des bruits de femmes soupirant et autres ... ). Questionnant ma cousine sur ce qu'il était en train de faire ( je ne comprenais pas bien de quoi il s'agissait ), elle me dit que c'était "normal" qu'il en avait "besoin" ; bref je partis me recoucher et on en parla plus, bien qu'un sentiment de malaise assez étrange me colla un peu à la peau le lendemain. Bon, pas besoin d'être particulièrement perspicace pour deviner que mon oncle matait un porno, et probablement se paluchait devant, ce que semblait savoir sa fille ( de 12 ans ), et ( je suppose ) ma tante. Je me demande si cet épisode là a pu jouer un rôle dans le "choix" du produit ; mater des films érotiques je connaissais déjà, mais c'était, dans le souvenir que j'en ai, essentiellement par curiosité, cela m'intriguait, et la MB je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Bref, d'un coup ça me file un peu la gerbe quand je pense à cet oncle dont les quatre gosses ont tous des problèmes dans leur façon de gérer leur vie ; un alcoolique ( comme son père, qui aime bien la boisson ), deux obèses morbides dont une qui divorce d'un mec violent, et la dernière ( dont je parlais plus haut ) assez paumée en général, quoiqu'à la limite ce soit elle qui s'en sorte le mieux. On peut cependant trouver à cet état des choses des conséquences plus "positives" : par exemple, ça me conforte dans l'idée que, d'une façon générale, le porno est une grosse saloperie, et que toutes les tentatives de fuite du monde concret et du quotidien parfois désespérant que l'on a à supporter sont au final vouées à l'échec, et servent surtout à enfoncer le clou. 
En prenant le bus ce soir je suis passé une fois de plus devant cette même boutique de charme qui s'était installée il y avait de cela quelques années déjà, quand je m'aperçus que sa façade était peinte en blanc, les décors absents etc... "Ils ont fait faillite ces cons là, bien fait pour leur gueule ... " me dis-je alors, soudain emporté par le vague espoir qu'il n'y avait pas tant que ça de gens que cela intéressait. J'eus à peine le temps d'esquisser un sourire vengeur, lorsque je vis cette fameuse affiche jaune, placardée sur le panneau publicitaire vantant les services révolus du magasin en question, en masquant le nom, et annonçant  : " prochainement, inauguration de votre Marc Dorcel Store "... amère fut la surprise, grande la déception. "Les salauds". Ou plutôt "le salaud" ; j'étais pas au courant de sa chaîne de vente organisée de produits dérivés de l'industrie pornographique, parce que honnêtement, à quoi cela rime autrement qu'à reproduire les schémas véhiculés par "l'industrie" ? Ainsi donc il ne suppriment pas vraiment le précédent sex shop ; ils en mettent juste un plus gros à la place. C'était peut-être un risque inutile, mais je suis allé voir ce que c'était sur leur site ; le pire c'est que le marc dorcel store se vante d'être "tout public" ; c'est de la vulgarisation sous fond de rejet libérateur des "complexes" ; bientôt ils diront carrément que se foutre un gode dans le cul est le signe d'une grande ouverture d'esprit ... Bon, va falloir que je compose avec ça, une fois de plus, parce que la seule option ( assez mauvaise ) que je voie est de cramer le futur magasin. Mieux vaut s'abstenir d'un geste qui pourrait s'avérer regrettable, et surtout inutile vu les forces en présence. Pas évident de s'occuper uniquement de son propre rétablissement lorsque celui-ci nous fait voir combien la gangrène gagne du terrain. Pour moi ça va pas trop mal, même plutôt bien, je viens de valider le stade des six mois de sevrage "total" ( six mois et une semaine ) ; maintenant je vais, à mon sens, "pouvoir" avancer pour de bon. Comme je suis en vacances, et donc tout le temps en danger, ça risque d'être sanglant, ce qui n'est, de toute façon, pas vraiment gênant ; je me sens le coeur à faire la guerre. Allez, bon courage à tous, pour le moment faut que je dorme ! Je serai de retour bientôt ...  
Wow, 6 mois de sevrage total, c'est vraiment bien ! ca mérite des félicitations ! eh oui, l'indutrie du porno n'arrete pas de grandir, a croire qu'il y a énormément de dépendants ! ca m'enerve aussi de voir autant de gens autant accro, et très peu qui veulent s'en sortir ... bientot il passeront des scenes érotiques avant bob l'éponge le matin ! Bien que je suis loin d'avoir des enfants, ( j'ai que 20 ans héhé ) j'imagine meme pas comment ca va etre pour eux, dans 10 ans, 20 ans ! A moins qu'il y ait une révolution anti-porno entre temps, ce dont je doute fort ! Ca me fait peur ....Bref, encore félicitation pour tes 6 moins , et bonne continuation ! 
Merci bouyachaka ; ayant à peine 19 ans je ne me sens pas prêt non plus à avoir des gosses, mais je crois qu'il y a de quoi avoir les boules pour les générations suivantes ( sans mauvais jeu de maux ). Pour moi la sexualité aura pendant longtemps été synonyme de performance, consommation ( et non partage ), et d'abandon ; connaître la pornographie avant de tomber amoureux pour la première fois, c'est quand même pas terrible je trouve ...Dans la série "j'agis pour me sortir de cette mouise", nouvel épisode :  Aujourd'hui, Morbach prend rendez-vous avec son médecin traitant pour se renseigner sur les éventuels traitements de l'alopécie androgénique. Eh oui, je perds ( déjà ) mes cheveux, et j'ai franchement tendance à complexer là-dessus, pas par rapport à la mode, les tendances, pas vraiment par rapport au regard des autres, mais toujours et encore par rapport à mon père, chauve déclaré. Dans la mesure où il ne prenait jamais soin de sa personne, et où mes cousins se foutaient de sa gueule à cause de cela ( moi avec parfois ), la perte précoce des cheveux m'a toujours paru être signe de déclin physiologique, même si passé un certain âge je trouve cela normal. J'ai à peine eu le temps de vivre, qu'il me faut déjà faire le deuil de mes cheveux, dont j'affectionne la longueur ; ça paraît sans doute superficiel, mais ça l'est moins qu'il n'y paraît. Pour moi ça fait partie de la reconstruction de mon petit monde que de réaliser que j'ai des points communs avec mon père, même légers ; arrêter de nier leur existence est, dans un sens, un pas en avant. Avant de voir s'il me faudra assumer une calvitie naissante, je préfère voir quelles sont les éventuelles options qu'il me reste, on verra pour la suite. Me donner le choix plutôt que de me dire qu'il est ridicule d'ergoter indéfiniment sur des soucis "aussi mineurs" ; je sens que ça me travaille, alors, pour une fois, j'aimerais m'écouter, un peu.

 

C'est je pense une bonne chose, ce dernier paragraphe, parce qu'il dénote une connection à toi-même bien actée... Mais c'est surtout sur le message précédent que je voulais réagir.D'une, je voudrais pas péter ta baloune (comme dit Nuage), mais l'entreprise Marc Dorcel n'est plus du tout gérée par papa Marc qui est vieux et décati, mais par le rejeton, Grégory Dorcel, alors hélas la disparition de la société dynastique n'est pas pour demain.De deux, au sujet de "je voudrais cramer ces échoppes de marchands de cul frelaté", je te recommande de voir le film "Princess" (un dessin animé en fait, mais pas pour gamins...) qui traite justement de ce sujet et qui est je trouve plutôt remarquable. Il y a un truc dans le wiki à ce sujet. Si tu veux le voir, et as des problèmes à te le procurer, écris-moi un mp? Je verrai ce que je peux faire...

LIEN BRISÉ

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Je viens de tomber sur un passage de Nietzsche assez "utile" à mon sens pour les dépendants que nous sommes, l'occasion donc de le faire partager ... ça se trouve dans Aurore ( 1880/81 ), Livre deuxième, aphorisme 109, bon appétit ! ( les passages en gras ne l'étaient pas à l'origine )

109.

" L'Empire sur soi-même, la modération et leurs derniers motifs

Je ne trouve pas moins de six méthodes profondément différentes pour combattre la violence d'un instinct. Premièrement, on peut se dérober aux motifs de satisfaire un instinct, affaiblir et dessécher cet instinct en s'abstenant de le satisfaire pendant des périodes de plus en plus longues.

Deuxièmement, on peut se faire une loi d'un ordre sévère et régulier dans l'assouvissement de ses appétits : on les soumet ainsi à une règle, on enferme leur flux et leur reflux dans des limites stables, pour gagner les intervalles où ils ne gênent plus ; - en partant de là on pourra peut-être passer à la première méthode.

Troisièmement, on peut s'abandonner, avec intention, à la satisfaction d'un instinct sauvage et effréné, jusqu'à en avoir le dégoût pour obtenir, par ce dégoût, une puissance sur l'instinct : en admettant toutefois que l'on ne fasse pas comme le cavalier qui, voulant éreinter son cheval, se casse le cou – ce qui est malheureusement la règle en de pareilles tentatives.

Quatrièmement, il existe une pratique intellectuelle qui consiste à associer à l'idée de satisfaction une pensée pénible et cela avec tant d'intensité qu'avec un peu d'habitude l'idée de satisfaction devient chaque fois pénible elle aussi. [ … ]

Cinquièmement : on entreprend une dislocation de ses forces accumulées en se contraignant à un travail quelconque, difficile et fatigant, ou bien en se soumettant avec intention à des attraits et des plaisirs nouveaux, afin de diriger ainsi, dans des voies nouvelles, les pensées et le jeu des forces physiques. Il en est de même lorsqu'on favorise temporairement un autre instinct, en lui donnant de nombreuses occasions de se satisfaire, pour le rendre dispensateur de cette force que dominerait, dans l'autre cas, l'instinct qui importune, par sa violence, et que l'on veut réfréner. Tel autre saura peut-être aussi contenir la passion qui voudrait agir en maître, en accordant à tous les autres instincts, qu'il connaît, un encouragement et une licence momentanée, pour qu'ils dévorent la nourriture que le tyran voudrait s'accaparer.

Et enfin, sixièmement, celui qui supporte et trouve raisonnable d'affaiblir et de déprimer toute son organisation physique et psychique parvient naturellement du même coup à affaiblir un instinct particulier trop violent : comme fait par exemple celui qui affame sa sensualité et qui détruit, il est vrai, en même temps sa vigueur et souvent aussi sa raison, à la manière de l'ascète. [...] "<b../../../span>

Merdasse de site qui déconne tout le temps... Je n'arrive pas à t'envoyer un mp. M'autorises-tu à récupérer ton e-mail grâce à mes super-pouvoirs de modérateur et à te l'envoyer dessus, ou préfères-tu attendre...?

Sinon, tu as des photos de ton pote Nietzche, là, celui qui a l'air d'aimer la gaudriole, en porte-jarretelles...? (je détruirai ce message quand il ne sera plus utile, rassurez-vous...)

Bien sûr que je t'autorise Mondom, envoie donc moi un mail !Nietzsche en porte-jarretelles ça va être dur quand même, un petit montage s'impose donc ... je vais voir ce que je peux faire Wink , sinon on peut l'avoir ; - ayant faim : http://newsimg.ngfiles.com/138000/138192_nietzsche.jpg - jouant à Napoléon : http://people.bu.edu/wwildman/WeirdWildW...%20Man.jpg - se prenant, avec Paul Rée à sa droite, pour une mule : http://faculty.frostburg.edu/phil/forum/NietzLou.gifEn attendant tes super-liens ...  
La plus grande difficulté à laquelle je sois confronté en ce moment est l'aspiration toujours renouvelée à l'inactivité la plus totale, caractéristique pour moi des périodes de vacances, fait avéré depuis au moins l'âge de 11-12 ans. J'ai devant moi encore trois mois qui seront marqués par l'absence d'une structure extérieure aidant à consolider l'organisation du quotidien, il est par conséquent plus qu'urgent que je maintienne moi-même en place une certaine régularité pour ne pas tomber dans les panneaux habituels. Bla bla bla . Je remarque que c'est le premier été de ma vie que je m'apprête à passer, à la fois sans mon père et sans le porno. Ce n'est pas pour rien que je souligne cela ; en principe j'ai plutôt tendance à songer là  maintenant que, peut-être, sans doute même, le regard qu'il porte sur les femmes en général m'a plutôt influencé de ce côté là. Soit elles sont des substituts ( maternels ) dont l'autorité ne peut-être bafouée, mais qui sont en même temps responsables de tout ( et aussi de ses malheurs à lui ), soit ce sont de vagues sacs à foutre, qui n'existent finalement que par et pour cela ; cette dernière fonction étant plutôt réservée aux blondes aux yeux bleus et à forte poitrine ( sans déconner ). Ce n'était pas très explicite, mais sa collection de photos, ses remarques systématiques dès qu'on parle de blondes, de suédoises, son affinité avec la voisine du dessous quand j'étais petit ... et dans un autre registre la relation avec sa mère laissaient entendre pas mal de choses. Paraîtrait même que cette dernière est "en haut de la pyramide".Re - Bla bla blaTout ça pour dire qu'en ce moment je suis plutôt en danger ; le sommeil recommence à flancher bien que je maintienne vaguement la barre. J'ai beau savoir que c'est absolument essentiel pour mon équilibre psychique et tout le reste, des "accidents" surviennent tout de même, dernièrement je recommence à être en manque et ai du mal à me lever. Si ça continue c'est autre chose qui flanchera et vu les conditions vaudrait mieux pas que ça arrive. La solution ? Comme le temps est abominable en ce moment chez moi, que j'ai beaucoup de choses à faire, une solution serait de faire un gros marathon chaque jour, mais de boulot ( musique y compris ). Question d'être suffisamment défoncé pour m'écrouler sans problème dès 23h00. Ah oui, et éviter le pc le soir, on est jamais trop prudent. John me l'avait déjà conseillé, je vais peut-être l'écouter cette fois, des fois que je serais foutu d'écouter quelqu'un. Allez, bon courage tout le monde, c'est à la portée de tout un chacun comme dirait l'autre !Le tout c'est d'y croire.
Je voulais juste dire RESPECT Morbach.. Je suis bluffée ... 19 ans seulement.. wow.. alors chapeau bas.. L'avenir ne peut te réserver que de grandes choses..J'en viens à souhaiter que mon "dépendant " de mari en soit arrivé au 1/4 de toutes ces réflexions, au 1/3 de cette volonté exprimée, au 1/100 de ton objectivité sur les choses...Ne te détache pas du "but" que tu t'es fixé.. j'en ai aucun doute.. tu en es largement capable !![img=../../../uploads/smil43aa2265b9a94.gif" border="0]" width="25" height="15[/img]
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