Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Bonjour ! J'aime beaucoup "la pornographie nous prend pour des branleurs". Dorcel was my dealer too...Vive le verbe, vive la verve !Bonne 24 h,

 Yann

Méthode simple, efficace, merci John ! Bon le footing j'en ai fait assez régulièrement à une époque et ça avait de bons effets ; en ce moment je préfèrerais me défoncer au boulot m'enfin bon... l'essentiel est d'éviter les débordements, et c'est vrai que passé une certaine heure je me sens beaucoup plus vulnérable face au produit, la volonté se relâche, j'ai nettement moins prise sur les (com-)pulsions qui me viennent : clairement, c'est dangereux, et c'est entre autres pour ça que je veux arrêter de déconner de la sorte. Cette vision, ça fait froid dans le dos ( se faire niquer le brain ), ça m'a donné envie de voir quelle gueule avait ce "cher" Dorcel, eh bien je le pensais plus jeune que ça ; il a une tronche de papy pervers qui en revanche ne m'étonne pas trop vu le genre. Ah si seulement obtenir une dérogation pour lui défoncer la tronche à coup de pelle impunément n'était pas qu'un rêve ... Bref, hier soir je suis allé voir ( écouter surtout ) le Barbier de Séville ! Eh ben je crois pouvoir dire qu'entre ça et la branlette, franchement, y'a pas photo Wink C'était la deuxième fois que j'allais écouter un orchestre jouer ( la première fois c'était Le Messie de Haendel ) de la "vraie" musique ; adorant l'opéra, je n'étais pas fâché de me coucher à 1h30 du mat', d'autant plus qu'en revenant chez moi j'ai su me retenir d'allumer ma bécanne : " pour quoi faire ? " ... tout simplement ! J'ai l'impression que le simple fait de trainer sur le net me rend plus apathique que si je m'en passe. Etrange, moi qui pensait que c'était un "plaisir" que de m'y perdre : en fin de compte ça s'apparente plus à de la "détente", et dans la mesure où je confonds aisément ( la faute à qui ? ) détente et préparation à l'aboulie... Je ne suis pas mécontent d'en arriver là, dans trois semaines si je tiens le coup j'en serai à six mois d'abstinence ; finalement c'est passé assez vite Big Grin ... non bien sûr, je déconne : très lentement. C'est juste qu'à un moment donné faut savoir laisser place à la Vie, la vraie ; avec ses peines, ses joies, mais sans la défonce quotidienne pour dérégler la balance, si possible.
Morbach : expert en auto-destruction, depuis 1991. Honnêtement depuis que j'ai quitté l'île j'ai du mal à croire qu'il existe un rivage, que je pourrai un jour atteindre ce rivage. Et pourtant je rame, je nage, je me laisse emporter par le courant aussi ; parce qu'il n'y a rien d'autre à faire . Retourner sur ma "bonne" vieille île serait une folie. Aucun doute là-dessus. Alors voyons qui est ce que j'y ai abandonné ? cette saloperie de "femme à la tête carrée" [ copyright ] comme dirait l'autre, mes outils de bondage mental auto-infligé, une bonne part du ressentiment que m'inspirait mon père, parce qu'autant le ressentiment c'est pas cool en général, autant quand il en a trop ça devient carrément insupportable, ça asphyxie le mental, à force. Certains trucs sont restés accrochés ,cependant j'en ai relargué un bon nombre dans la mer, tant pis pour les poissons. De toute façon ils ne seraient jamais assez cons pour y toucher. Du coup il ne reste plus grand chose à détruire, et énormément à construire. Pour le moment je m'attache à bien ancrer certaines constantes dans mon quotidien, le pack de survie élémentaire quoi : hygiène, entretien, boulot, musique, ( doit être au moins pratiqué tous les jours, sinon angoisses récurrentes ), lecture légère. Après on s'occupera du système de gestion en milieu ( légèrement ) hostile ( récupération du boulot en retard, composition musicale au quotidien, lectures suivies ), de façon à ce que je puisse progresser, enfin ! progresser ! Pour le moment c'est fou de voir ce que cela peut-être difficile ( mentalement ) pour moi d'accepter de prendre une douche, un petit-déj' à heure fixe. Le coucher tient le coup, d'ailleurs j'y vais !Au plaisir ...   
Aaaahhhh ! la stabilité ! Que c'est bon de la sentir s'installer petit à petit ! On se trouve des habitudes, et quand bien même elles seraient un petit peu contrariées, la souplesse que l'on conserve par le jeu de la volonté permet de maintenir une structure de base, ( presque ) quoiqu'il arrive :)Il y a peu de cela, stabilité rimait pour moi avec monotonie, ennui, lassitude, médiocrité : en fin de compte je crois que cela dépend de l'origine de la dite stabilité. Elle ne m'est pas imposée par l'ennui, par la nécessité de bosser quotidiennement, ou de se sentir contraint de maintenir à flots certaines relations soit-disant capitales. Elle n'est plus que l'expression de ma volonté, représentation d'une suite d'actions passées et à venir qui sont, avant toute autre chose, voulues. C'est exactement cela : stabilité dans la Volition. Rien de plus simple, et de compliqué à la fois. La dépendance au porno retire au tox' cette puissance du vouloir, et avant même de le rendre esclave des cyberputes, le rend apathique, morne, "inutile". Lui, le tox, en tant que Personne, devient totalement inutile : plus besoin de se sentir emporté par sa capacité à faire des choix nets, définis ; tout ( le plaisir ) lui tombe tout cuit dans le bec. Tout ce qu'il a à faire c'est tendre la main, et en user comme on sait par la suite... Plus besoin donc de développer un avis sur tout, plus besoin de sentir combien le quotidien peut être embelli par cette simple capacité à vouloir, plus besoin même de vouloir : il n'y a qu'à désirer, " avoir envie ", et la décharge est instantanée. Le résultat : on obtient à mesure que la consommation s'accroît un être "plat", délavé, sans relief, mou et malléable à souhait, légèrement aigri sans l'être suffisamment pour se retourner contre sa dope, constamment en manque, dans l'attente de sa prochaine dose, seule illusion de lueur, fugace, dans son ciel immensément gris. Illusion qui par comparaison rend le reste toujours plus terne, toujours plus fade, jusqu'à ce qu'il n'existe plus rien d'autre que cette lueur trompeuse, mensongère, mais tellement attrayante. En attendant je retrouve le goût, et au sens littéral ! Considérer qu'un simple jus de pomme peut s'avérer tellement plus savoureux si on sait s'écouter, être attentif à ses ressentis, et ainsi se l'offrir au moment propice. Ne plus faire de la moindre goutte de désir la raison suffisante d'une mascarade de petites actions compulsives, dérobées, sans impact, et réapprendre non seulement à Désirer, mais aussi réapprendre ce qu'est le Plaisir : réapprendre ce qu'est la "juste mesure" ...   
Morbach, un autre truc qui me traînait dans la tête que je te balance avant qu'il ne s'évapore, ça tombe comme ça tombe... Et la suite que ton post m'inspire.Au sujet de ton père. Je ne suis pas là pour te dire ce que tu dois ressentir ou penser. Tu fais évidemment ce que tu veux de ce que je t'écris.Je crois que la question n'est pas de lui pardonner. Visiblement, son comportement vis-à-vis des tien(ne)s et surtout de toi-même n'est pas franchement pardonnable, tu n'as même pas forcément besoin aujourd'hui de chercher très fort à le comprendre, tu l'as en revanche reçu et ressenti de façon pure et dure...C'est vis-à-vis de toi-même que la notion (très "catho" de prime abord) de "pardon" se pose, en fait... Te pardonner d'en vouloir à ton père, même s'il le mérite! Ça paraît peut-être un peu incongru... Mais ce que tu écris toi-même, en disant que "trop de ressentiment c'est insupportable", semble aller dans ce sens-là... Te pardonner à toi-même, finalement, de ressentir ce ressentiment, de te l'infliger même s'il ne vient pas de toi au fond, et même s'il a une certaine légitimité... Oui, ce qui occupe trop l'esprit, comme un envahisseur indésirable, empêche d'être soi-même, de vivre sa vie. C'est pourquoi on finit par vomir le porno, par exemple, qu'on a pourtant érigé en anxiolytique et en substitut de femme (à tête ronde)...Parce qu'au fond, on désire vivre sa vie, et les pulsions auto-destructrices ne sont que des grosses ficelles, personne ne "se punit" parce que l'esprit n'est pas conçu pour. A moins de maladie mentale sacrément profonde et réelle, et là ce n'est plus de dep aff et sex qu'on parle....Des bâtons dans les roues, évidemment ça fait toujours illusion.D'une, on cherche à reproduire un schéma où les brimades, la souffrance, le rabaissement était la règle, parce qu'il est familier. De deux, ça donne des raisons de se justifier, dans les deux sens: se justifier de ne pas être "à la hauteur", et se justifier d'"avoir à lutter contre quelque chose"... C'est la volonté et son contraire, en fin de compte, en une seule notion... Et du coup, tout besoin de développer un avis sur tout, autant que possibilité de n'en avoir aucun, sont potentiellement comblés... Que rêver de mieux pour répondre au "vide intérieur" qu'on s'est persuadé de ressentir, à grands renforts de raisons déterminantes? Tout et son contraire, voilà qui n'engage à rien qu'à se sortir victorieux de tout tracas...Sauf que tout ça a ses limites, qu'on n'est jamais que qui on est, et du coup les nasses se resserrent et on s'est leurré soi-même avant de s'en rendre compte... Au bénéfice des marchands de kleenex et de e-pouffes.
Ce n'est même plus une question de pardon, Mondom, plutôt une question de lassitude ; j'en ai simplement marre de ressasser toujours les mêmes schémas. J'ai cessé d'en vouloir à mon père au quotidien et à cracher sur mon sort, quand j'en ai eu marre de perdre mon temps. Il m'est indifférent, pour être clair, ce qu'il fait, dans la mesure où il ne vient pas m'emmerder, moi, ma soeur ou ma mère, ou qui que ce soit d'important à mes yeux, je m'en fous sérieusement. Parfois j'ai des souvenirs qui me reviennent, rarement agréables, mais ça s'arrête là. Je sais qu'il n'y a jamais vraiment eu et qu'il n'y aura jamais entre lui et moi cette relation qui parfois unit un Père et un Fils, relation que j'idéalise sûrement à outrance, mais bon... faute du minimum, on laisse son imaginaire dériver. En bref, rien à espérer : il m'ennuie, voilà tout.Bon, je voudrais bien dire quelque chose, mais rien ne vient. Toujours le même combat, parfois il ne se passe rien et c'est tant mieux. Ah si ... j'ai regardé une vidéo de merde, à moitié pour me tester, rien de méchant, c'est même en dessous du niveau que se permettent les panneaux d'affichage publicitaire alors... J'avais senti poindre l'envie de mater, dans un premier temps je m'y suis refusé, après quoi je me suis dit que ça allait m'obséder encore plus, que c'était pas grand chose... Bruno59 avait raison, il ne faut pas en consommer la moindre goutte ; je me sens fatigué, et j'ai été tenté d'aller plus loin ( que c'est surprenant ... -_-' ), et quand on va "plus loin", on sait très bien qu'en trois-quatre clics on peut débarquer sur une vidéo érotique, sinon porno : internet est si "bien" fabriqué pour cet usage là ...je ris jaune, et pourtant je me lave les dents.Plein le c.. de la guerre, mais y'a pas le choix, faut continuer, et même qu'il faut taper plus fort chaque jour, sinon on stagne, et là y'a danger. J'en ai marre de ces expressions à deux balles "relations toxiques", "gens toxiques", et du trip sur les "manipulateurs" on dirait autant de marques pour repérer les hérétiques, pour poser une étoile rouge sur leur veston. Il y a des individualités, plein d'individualités, beaucoup de gens que l'on peut ne pas supporter pour des raisons très diverses, mais c'est pas une raison pour les foutre dans des petites boîtes, et nous remettre au menu, encore et encore, la dualité du "Bon" et du "Méchant". Cessons les simplifications ridicules ! Commence à me les briser ça aussi. Voilà, c'était ma petite ponte du jour...   

  

le moral est pas au plus haut..tien, un gros coleux du quebec pour toi.. si ca peut mettre un peu de soleil dans ta journée ;-)
Pas très haut non... merci nuage SmileJ'ai dégoté ça sur " antiporno.canalblog.com " ;  http://www.lrdb.fr/articles.php?lng=fr&pg=1133Je conseillerais franchement  à tout le monde de le lire : pour ceux qui ne connaissent pas ça peut être une révélation, pour les autres une piqure de rappel ... Je commençais à me sentir nerveux en début d'après-midi, autant dire que la lecture de ce truc n'a rien arrangé. Remarque au passage ; détestant les cathos, j'ai pourtant été foutu de n'être attiré ( obsédé plutôt ) que par des intégristes ...  trois filles en presque 8 ans, à côté de ça s'affirme un désert toujours plus grand, toujours plus sec, un vide sentimental vertigineux. Est-ce-que c'est du masochisme ? Chépas . Et personne à qui raconter tout ça, enfin personne ... personne de "normal" c'est-à-dire personne de concret, que je puisse voir, et qui ne soit pas psy. Il y a pourtant une nécessité à cacher cela à sa famille, enfin dans mon cas ça me paraît évident, et j'avais déjà abordé ce point précédemment, mais un ami, un vrai, pas de ceux qui se laissent traiter comme une serpillère, ça serait pas du luxe de temps à autre. Un ami qui saurait être franc, donner des coups de pied au cul, un ami qui n'aurait pas peur de me laisser seul s'il lui venait l'idée que ça pouvait m'être bénéfique, qui m'éviterait le miel compassionnel et le troquerait contre une véritable compréhension ... un type que moi aussi je pourrais aider. Là-dessus la réponse je l'ai, c'est du tout cuit : ce type, il faut que ça soit moi. Point barre.  
"C'est difficile de se sevrer avec discernement : au début, il faut beaucoup y penser pour trouver la force de décrocher, après il faut tâcher d'y penser moins pour ne pas rester jambes ballantes au bord du trou fumant jonché de poétiques décombres que fut notre vie, mais ne pas l'oublier tout à fait pour ne pas se faire recrocher au calbuth par ces forces qui nous dépassent. Il faut joindre la persévérance au lâcher-prise. (...) Au début de mon premier sevrage, je m'imaginais number one sur le podium du rétablissement.Je jalousais ceux qui avaient plus d'abstinence que moi, leurs traits d'esprit et la pertinence de leur analyse.Heureusement, ça m'a un peu passé.J'applique toujours la même recette : pas de filtre. Pas de contrôle parental.Juste le souvenir de la terrible raclée infligée par la compulsion, et le désir, qui croît avec le temps, de ne pas y retourner. Je ne sais si je mérite mieux que de nager dans le caniveau à contre courant, parce que la question est mal posée. Nous ne "méritons" que dalle, parce que ce que nous obtenons est au confluent de nos actes et de déterminismes environnementaux dont nous ne percevons qu'une petite partie. M'enfin on peut déjà essayer d'influer sur ceux qu'on croit capter plutôt que de se lamenter sur l'impalpable."écrit quekpart sur mon blog de sevrage et retrouvé en cherchant autre chose sur http://johnwarsen.blogspot.com/ je cherchais ça:"a forêt est obscure, certes, mais nous y rajoutons souvent notre lampe qui n'éclaire souvent qu'en lumière noire.Je t'indique quelques mots, qui désignent un état pour rester calme dans la forèt :

“L'être humain est un lieu d'accueilChaque matin un nouvel arrivant.

Une joie, une déprime, une bassesse,une prise de conscience momentanée arrive,Tel un visiteur inattendu.

Accueille-les, divertis-les tousMême s'il s'agit d'une foule de regretsQui d'un seul coup balaye ta maisonet la vide de tous ses biens.

Chaque hôte, quel qu'il soit, traite-le avec respect,Peut-être te prépare-t-ilA de nouveaux ravissements.

Les noires pensées, la honte, la malveillance,Rencontre-les à ta porte en riantet invite-les à entrer.

Sois reconnaissant envers celui qui arriveQuel qu'il soit.Car chacun est envoyé comme un guide de l'au-delà.”

cité par Jack Kornfield dans “après l'extase, la lessive”

 

 ooh punaise j'avais pas lu la ndlr "ce membre est en sevrage depuis 4 ans etc..." ouh là je parie que c'est interactif ce truc !

bon, Momo, ça passe ou ça casse ?

Eh bien Jojo, je crois que ça passe, avec difficulté, mais ça passe. J'ai bien morflé aujourd'hui encore ; quelle idée saugrenue que celle d'éteindre l'ordinateur et de me mettre à rédiger quelques trucs, à reprendre de vieux papiers pour les compléter, et ajourner mes cahiers super top-secrets. Je ne sais pas si c'était le manque mais j'avais envie de tout démolir ( au sens littéral ). C'est une drôle de vie que celle du dépendant : toujours à rêver d'une chance qu'il ne sait pas saisir. Alors qu'elle est à portée de main ( elle aussi ).Accueillir du monde c'est bien, mais quand mon petit espace intérieur se transforme en squat' de grincheux, de déprimés, etc... je fais comment pour les gérer ? Ils foutent effectivement un sacré bordel : " Accueille-les, divertis-les tous                                                                                       Même s'il s'agit d'une foule de regretsQui d'un seul coup balaye ta maisonet la vide de tous ses biens. "... mouaisbof . C'est le "Chaque hôte, quel qu'il soit, traite-le avec respect,Peut-être te prépare-t-ilA de nouveaux ravissements. "qui me pose un problème, car 1) l'au-delà sous quelque forme que ce soit, j'y crois pas, 2) mon expérience me dit qu'en général une crotte cache un crottin, qui cache une merde, qui elle-même cache une bouse, jusqu'à ce qu'on découvre ... une marre de chiasse en décomposition. Ce que je veux dire par cette métaphore scatologique c'est que d'après ce que j'ai vécu, une merde en cache toujours une autre, de même qu'une idée suicidaire ne mène généralement nulle part, alors j'ai du mal à voir d'où pourraient venir les nouveaux ravissements si je les accueillais. Accepter d'être démoli de partout psychiquement c'est une chose, mais ça ne m'aide pas vraiment pour m'en sortir à long terme.  
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