Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Pour mieux faire vos tartines, certes... et puis aussi pour éviter qu'elles tombent toujours du côté de la confiture ! Bon, tu nous l'imprimes, ce flyer pour la sortie imminente de ton premier anniversaire ? Bravo pour l'enthousiasme inentamé, et pour le reste aussi. N'oublie pas d'y aller mollo sur les accents prophétiques ! qui risquent d'effrayer le chaland quand il faut rester accessible au plus grand nombre (celui dont j'avais cru lire plus haut que sa queue s'allongeait devant l'usine à bonheur, mais c'est moi qui avais mal lu, lol) Bref, bises nantaises et félicitations de rigueur ! 

Citation : John Warsen a écrit: Bon, tu nous l'imprimes, ce flyer pour la sortie imminente de ton premier anniversaire ?
On verra le moment venu, John, tu sais bien que, comme dirait l'autre con : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours. Non, il ne faut pas la vendre." Merci pour les éclats de rire, y'a pas à dire, tes interventions restent inimitables ! Je sais bien que les accents de prof' d'éthique peuvent rebuter du beau monde, mais jeunesse tend à s'éparpiller, et je suis jeune. En tout cas plus "vieux jeune" que "jeune vieux". Je crois que le ton n'est pas tant le problème : c'est ma capacité à le manier et à l'employer avec légèreté qui me fait encore défaut, mais ça viendra, avec l'expérience. Le tout est d'exprimer l'idée,  et les compagnons de l'idée, sans rendre le tout indigeste, et ça s'apprend, comme le reste. Bien le bonjour Brestois !P.S. : massacrer CapdeVielle de la sorte, c'est mal. Wink
Morbach , c'est bizarre comme ton texte correspond a mon dernier post sur mon sujet , si je t'inspire tant mieux , je rigole. Sinon bientôt 1 ans pour toi , tu peut être sacrément fier de toi en tout cas , j'aimerais bien être a ta place , je l'avoue lol... Ta prévue un petit quelques chose pour tes 1 ans ? un ressourcement pour faire le point , quelque chose ?
Citation : Jim a écrit: Ta prévue un petit quelques chose pour tes 1 ans ? un ressourcement pour faire le point , quelque chose ?
Non, pas grand chose de spécial : je vais essayer de me trouver un restaurant où je pourrai aller manger peinard, avant d'aller prendre quelques notes écrites au pub habituel où j'étais allé pour les "3 mois" et "6 mois" de sevrage, en sirotant une limonade ou un diabolo ( d'ordinaire c'est un énorme cappuccino, mais j'ai remarqué que ça avait vite fait de me donner des palpitations, donc cette fois on fera autrement ). Je commence à me dire qu'il faut anticiper pour la suite dès maintenant : en fait, chaque jour doit être une célébration du sevrage et de la liberté qu'il me donne à chaque instant, de ne pas me retrouver à me tirer la nouille à m'en faire péter les castagnettes. Chaque jour doit être un jour spécial, en fin de compte. C'est une évolution qui me parait intéressante : d'une part ça évite de stresser comme un malade à l'approche des soit-disant "grandes dates fatidiques", d'autre part cela permet de ne pas cracher sur tous les autres jours, et d'améliorer constamment le quotidien, sans se baser sur des critères purement quantitatifs et arbitraires, qui ne correspondent pas à la réalité des choses d'un point psycho-physiologique. C'est ce que je disais une autre fois ( et donc je me répète ) : à partir d'un certain stade, les jours s'accumulent et forment un tas tellement gros que tu as la sensation de ne plus progresser, puisqu'avec un jour de plus ou un jour de moins tu ne vois plus la différence. C'est à ce moment que tu commences à fonder le récit de ta propre histoire sur autre chose que sur des données quantitatives, et que tu deviens d'autant plus en phase avec tes sentiments. Personnellement je commence à tracer la courbe de mes évolutions successives à la lueur de mes actes, et plus tant que ça du temps, qui s'écoule, lui, toujours à la même vitesse ( sauf dans le monde virtuel ... ). C'est changer ses repères, et je ne me rappelle, par exemple, pas du "neuvième mois accompli", mais du moment où je suis revenu sur le forum après trois semaines d'absence, même si les deux se croisent sur le calendrier. Bref, toi qui joues les envieux : si tu veux "être à ma place", tu sais ce qu'il te reste à faire, mais aussi à ne pas faire. Bon courage, Jim Wink
Citation :Rien d'Herculéen là-dedans, c'est juste l'expression du chemin que j'ai choisi de suivre en voulant m'en sortir, c'est aller à la rencontre de soi-même.
D'accord, ce que tu précises m'aide à comprendre mieux. D'autant que je peux faire le lien avec mon expérience personnelle. Quand la souffrance due à la rupture sentimentale est devenue trop aiguë, je n'ai pas pu faire autrement que me bouger pour essayer de la faire cesser. Soit en sortant (allant ainsi à l'encontre de ma tendance très marquée au pantouflage) soit en commençant une investigation psychologique, avec un thérapeute ou seul. Si je regarde en arrière et maintenant que les émotions conflictuelles sur ce point précis sont derrière moi, je peux dire que ce n'était pas évident mais au final je n'ai jamais eu l'impression de faire un truc étranger à moi-même. C'était juste un parcours plus ou moins difficile à certains moments mais avec un sentiment de réunification sous-jacent, comme des portes qui étaient fermées sur lesquelles je me cognais et qui finissent par s'ouvrir. Si je devais résumer par une caractéristique, j'associerais ça à la clarté et le dynamisme, et je pense donc pouvoir dire que nous sommes assez similaires sur ce point. Mais si je regarde l'évocation spécifique que tu utilisais "suer sang et eau, extirper de sa chair quelque relique sacrée, faire renaître en lui la joie d'antan, ce feu intérieur qui l'animait sans le brûler, aux jours heureux de sa petite enfance. Un long voyage, en perspective, qui a déjà commencé.", de mon coté c'était surtout l'impression que je me faisais au début; cette idée de quête jalonnée d'épreuves initiatiques pour aboutir à l'idée bien défini d'un état transcendant. Elle m'imprégnait pas mal quand j'étais dans mon marasme et à la réflexion elle devait avoir un effet aigre-doux, une vision imprécatrice et stimulante, mais aussi un Everest à gravir et un cheminement perçu comme avec une sous-modalité (pour reprendre le concept issue de la PNL) de pénibilité. Au final je pense que c'est une vision qui m'a déservie plutôt qu'autre chose. L'espoir n'est pas un steak comme disait l'autre, surtout d'ailleurs si tu as des tendances inconscientes au végétarisme. C'est juste pour dire qu'une évocation peut stimuler qq'un mais inhiber un autre.
Citation : Plouf a écrit: Au final je pense que c'est une vision qui m'a déservie plutôt qu'autre chose. L'espoir n'est pas un steak comme disait l'autre, surtout d'ailleurs si tu as des tendances inconscientes au végétarisme.
 
Je crois que ça me stimule plus qu'autre chose : mais évidement je ne me contente pas/plus de théoriser. J'acte, jour après jour, la dé-construction de mon végétatisme, si tu vois ce que je veux dire. Si il y en a que ça inhibe, c'est bien dommage : trop de rumination sur le changement sans jamais l'acter ne sert à rien, et c'est bien ce que je tente de mettre en relief. Un jour on procrastine, un autre on se sort les doigts du Q, et les choses apparaissent étonnamment simples.
En fait il y a deux façons de voir le changement : soit comme quelque chose qui "pourrait" arriver, avec des "si" et beaucoup de conditionnel, la réalisation se fait dans la pensée, mais jamais dans les actes. C'est une promesse jamais tenue ; on voit la lumière au bout du tunnel, mais en préférant la contempler que chercher à l'atteindre. Au changement tant espéré, mais hélas seulement espéré, se substitue l'espoir d'un changement possible. Autant l'espoir n'est pas un steak, autant il prolonge la souffrance de l'Homme.  La deuxième façon de le voir, c'est de cesser de chercher à le voir, justement. C'est de le vivre, au jour le jour ( par tranches de 24h c'est plus facile, pour les projets "longue durée" on verra plus tard ), de l'acter simplement. Cela nécessite de comprendre la logique de sa propre tendance à procrastiner, de s'en approprier les ficelles, et de redresser la barre progressivement, en oubliant pas de se faire confiance. C'est un retour au réel et à soi puisque l'on cesse de constamment rêver sa vie, pour en venir à la vivre, tout simplement. Pendant un temps le retour sur Terre est douloureux, mais on s'aperçoit assez rapidement des avantages que procure la vision sur la cécité, et l'on commence à apprécier de ne plus attendre que le chemin se trace tout seul. On le trace nous même, enfin.
Ce qui m'intrigue plus, c'est la fonction de cette tendance forte à la procrastination. J'ai vu mon psy(chiatre) hier et l'ai interrogé sur la question. En dehors des interprétations comportementalistes ( il n'a pas l'air d'y adhérer tant que ça, et moi non plus ), il reste la thèse d'inspiration psychanalytique : l'inhibition d'une agressivité perçue comme dangereuse par et pour le sujet. Avec à la clé une bonne discussion sur le lien entre nevrose obsessionnelle et stade anal. Bizarrement, je m'y retrouve assez bien. Il n'y a pas absence de pensée, au contraire, la réalisation se fait uniquement en pensée, jamais en actes ; il ne reste qu' "à le faire", mais justement c'est là que ça coince. Il faudra creuser encore la question ; j'aimerais bien trouver le lien qui probablement existe entre cette caractéristique et ma multidépendance ( la triade jeuxvidéos-porno-bouffe ), question d'avoir une cartographie assez juste du merdier dans lequel je me suis retrouvé et me retrouve encore parfois. Il y a aussi Oedipe qui se tripote, mais justement je ne sais pas trop où le placer dans le schéma ...C'est une sacré avancée en fait que cette idée qu'il m'a refilée : ça fait le lien entre procrastination, la rétention des selles ( qui a été chez moi chose courante pendant pas mal d'années ), le conflit avec le père ( qui prend pas mal de place chez moi ) la ritualisation du quotidien, les pensées parasitantes ( fréquentes sous diverses formes depuis au moins mes 10-11 ans ), etc... Reste donc, pour le moment, à faire le lien avec la compulsion, qui, bien que décrite dans le tableau habituel du névrosé obsessionnel, n'a pas pour moi une fonction très évidente une fois sortie du cadre de la dépendance affective, dont nous parlons tant sur ce forum.  Il n'est d'ailleurs pas exclu que je me mélange un peu les pinceaux ...
Salut Morbachtoujours autant fan de ta plume!!!!lolj'ai aimé tes deux derniers posts, l'avant dernier je me le suit approprié car j'en suis là moi aussi, je passe à l'acte, me sort les doigt du cul , de ce fait découvre les vrais limites de mon corp, du amitié, d'une relation fraternel... bref la vie!!Maintenant la procrastination, j'ai aussi ce problème et commence à m'interroger sur lui.J'ai du mal la dessus,et j'ai pas vu mon psy depuis un bon moment, de ce fait pas pu lui en parler.Moi je me demandé si le plaisir imédiat que l'on a pu avoir dans cette relation au porno n'a pas joué un rôle la dedans.Moi j'ai aussi une  autre piste, celle d'une mère qui m'a toujours tout donné matériellement, laissé tout faire, dans le souci de ne pas voir qu'elle buvait et sur fond de culpabilité.Mais durant cette période,il est évident que je n'ai pas eu assez de ma dose de frustration , de ce fait maintenant quand je me retrouve devant la réalité et la vrai vie, où au final on a beaucoup de chose à pensé , à faire, je me sent dépassé et ne fais rien.Voilà des idées à approfondir mais comme toi je le sais,car à travers tes posts tu montres bien que tu a envie de te battre , j'affronte cette procrastination, en me mettant des récompenses, des vrais, exemple si je ne travail pas assez sur mon mémoire pas de sport!! et pour moi le sport je sais que c'est important et source de plaisir avec les copains!!! donc voilàallez à bientôt l'ami!! 
1 ans ,Bravo Morbach , selon Orroz tu est plus prés de la libération ( 18 mois ) que la l'aliénation. Allez c'est repartit pour 1 ans ?
Le Passe-âge      A l'abord de chaque tournant de sa vie, fut-il définitif, l'Homme prend peur. Du doute à l'effroi, chacun a sa mesure, mais aucun n'est indifférent. Le passage d'une ère à l'autre peut faire des victimes, et souvent accoucher de soi est une épreuve sans pareille. Le regard que nous portons sur l'avenir en dit long sur la façon dont nous nous considérons nous-même. Il m'est arrivé d'avoir peur pour la suite, comme j'avais peur de cette Bête menaçante qui, les jours de pluie, se tenait prête à me dévorer. Et parfois je frissonne à l'idée de ce que j'ai pu voir dans les profondeurs, là où nulle lumière ne filtre, là où nulle âme sensée ne songe à s'aventurer.
     Vendredi soir, sentant le poids du devoir sur mes épaules, je me mettais à glisser, lentement, sur cette pente si savonneuse … J'avais entendu le robinet à images fuir au loin, goutte à goutte, et, à mesure que je m'en rapprochais, comme pour le refermer, je m'en trouvais, de plus en plus, la gorge sèche. Non, pas de rechute, mais de bien inutiles frayeurs : vous savez ce que c'est ; on se remémore le nom d'un de ces mannequins hollywoodiens à la plastique irréprochable, on regarde des défilés, des scènes de cinéma qui mettent en valeur ses talents d'actrices, et ses attributs féminins … Mais j'ai réussi à le fermer à temps, ce robinet. Encore heureux. Il aura pourtant fallu que j'y retourne, "bien contre mon gré", pour vraiment réagir. Et qui sait ce qui se serait produit si ce fidèle labrador de K9 n'était pas venu me couper l'accès au Net à 23h00 pétantes ? … On se la joue « invulnérable » parce que le temps passe en laissant la compulsion s'éloigner, mais, en vérité, cela se joue parfois ( et même souvent ) à peu de choses. De véritable détermination, de « volonté d'airain », il ne peut y avoir que loin du produit. A mesure que l'on s'en rapproche, celle-ci se fissure, tremble et s'effondre, pour laisser place à un vague écoeurement, qui, au contraire, pousse d'autant plus à la consommation que notre relation au produit est un savant mélange d'aversion et de désir, qui renouvelle la prise en aggravant le mal.
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