Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Je comprends parfaitement ton envie de t'éloigner de l'ordi. C'est une dépendance ça aussi. Tu as fais le bon choix pour toi. N'hésite pas à t'éloigner lorsque tu sens que c'est encore necessaire. C'est une bonne idée de te fixer des plages de consultation à l'avance. Je crois qu'il est important de s'y tenir. J'espere que quand tu lira ce message ca ira mieux pour toi! 
Ouaip, ça va pas mal mieux Cielazur, merci bien ! On remarquera que je passe en début d'après-midi alors que c'était prévu pour le matin, mais l'explication est toute simple ( et je me la fournis pour me rassurer sur ce que je fais ) : ce matin ma mère nettoyait les moisissures dans ma chambre pendant que je bossais sur mon ordi dans le salon. Donc point de vue sécurité c'était pas terrible, étant donné que je ne peux m'enfermer que dans ma chambre ... Malheureusement même dans le sevrage on est parfois obligé de continuer à se planquer, bien que ce soit pour de bonnes raisons cette fois. La technique que j'ai développée il y a une semaine ( et que je continue de développer en la pratiquant ) commence à montrer ses effets. Alors oui, cela fait du bien de ne plus passer des heures à lorgner un écran tout lumineux plusieurs heures par jour, je peux le confirmer ! Cela affermit la cervelle si je puis dire. Il est, de plus, assez curieux de voir le temps qu'on a réellement à sa disposition une fois que l'on s'éloigne des machines : il est, pour ainsi dire, considérable. J'en déduirais donc que l'on n'a pas du tout la même perception du temps ( je parle pour moi, comme d'habitude ) lorsqu'on se branche à sa machine ; c'est un état second où tout est possible et rien ne survient vraiment, où tout semble aller très vite, bien que les pauses soient extrêmement nombreuses ...
En fait c'est cela, un ordinateur, qui plus est équipé d'une connexion au Net pas net ; une machine à oublier que les trois-quart du temps ( si ce n'est plus ) que l'on passe dessus, on ne fait rien de bien constructif, parce que sans cesse stimulé et sur-stimulé par les kilotonnes de messages, de divertissement, de vidéos, de sons, de flashs qui ne cessent de nous éloigner de nos préoccupations réelles. Et après on s'étonne que nos problèmes deviennent insolubles ... Bref, aujourd'hui l'air de ma chambre est respirable, j'ai avancé dans mon boulot ( pas tant que ça, mais sûrement plus qu'en mode ordiordiordiordiordi ), et suis parvenu à trier tout un tas de vieilles notes qui s'amassaient depuis des années dans un recoin de mon bureau ; en vue, la constitution future d'un journal regroupant les divers témoignages écrits que je me suis fait de mon état depuis environ 4-5 ans. Mais ça attendra, si possible : aujourd'hui je profite de la tranquillité que me procure ma "double abstinence" ... 
Salut Morbach tout d'abord je suis impressionné par ta signature 1 an et 18 jour de sevrage, on peut dire que tu es sur la bonne voie.Je me faisais un peu la même réflexion, j'ai entamé un sevrage depuis peu, et je me disais qu'effectivement la 1ere cause de cette addiction c'était peut-être l'abus de temps passé sur le PC.Pour le moment je pense encore pas mal (trop) de temps dessus, mais j'ai déjà commencé à :- réduire letemps dessus (je dépasse plus les 23H00 comme avant et je me matte un film à la place)- et le temps que je passe dessus, c'est soit pr venir sur ce forum, soit je le convertis pr faire des choses plus constructives par le passé ; par exemple je vends pas mal d'objets sur internet, et c'est devenue une occupation plus saine que celles que j'avais précédemment. C'est un début,je suis en train de m'imposer une hygiène de vie petit à petit.

Bon courage dans ton sevrage.

Merci Asmyr, et bon courage à toi aussi.
Quelle aventure tout de même ! Hier, crise majeure. Deux heures à lutter pour y voir à peu près clair, entre arrêter mes études de médecine, me flageller de ne pas avoir "réussi" à m'en sortir de ce point de vue, l'envie de continuer malgré tout, le dégoût vis-à-vis des étudiants qui m'entourent, mon envie de sauver le monde, la haine de mon égocentrisme carriériste, le "réalisme", le renoncement, ... un sacré bordel.Cela avait commencé deux jours avant, à vrai dire. Le sentiment d'un coup de mou, des marques d'apathie, une fatigue croissante, ( et pourtant je ne dormais pas forcément plus mal que d'habitude ! ), un ralentissement dans le travail, des discussions avec mes psys qui m'ont pas mal miné, ou du moins qui, je l'ai senti, ont provoqué pas mal de remue-ménage.Mais quelle sauvagerie, nom de Dieu ! Justement la veille au soir je réfléchissais au fait qu'il y avait peut-être des jours meilleurs que d'autres, des humeurs meilleures que d'autres pour réfléchir, qu'il valait peut-être mieux ne pas compter sur les jugements que l'on tirait lorsqu'on était déprimé, que s'exercer à construire une philosophie, même de bazar, ne devait se faire qu'en pleine santé, au mieux de notre forme, et qu'il fallait éviter le fiel et la boue des jours pluvieux ... J'en avais conclu, tiraillé entre des courants contraires, que c'était déjà se museler, et refouler au loin des sentiments qui peut-être avaient le droit à la parole, sans doute même l'avaient-ils par nature, ce droit, et que cette tendance à ne pas écouter ce qui hurlait en moi ces mauvais jours était peut-être le noeud du problème ...
 Et voilà le résultat : je filais du mauvais coton, m'égarais dès le départ. Donc je m'en suis sorti par le raisonnement ( ce qui est rare ), parce que je ne voulais tout de même pas assister à un pareil spectacle si c'était pour retomber dans les mêmes travers deux scènes plus loin. C'est comme si, sur le moment, j'avais perdu toute notion de contexte, de temps, de patience, tout recul, en fin de compte. Tout apparaissait catastrophique, urgent, terrible, et il ne me restait plus une once d'ironie, d'amour du tragique, ou même d'humour. Tout était borné par l'étau douloureux que je continuais de resserrer sans savoir pourquoi. J'en suis revenu au bout d'un certain temps à mes valeurs de base, à mes plans, au genre de plan qui tient plus qu'une après-midi : tout simplement tenter de m'en sortir pour les partiels approchant, et si je ne suis pas classé, au moins je n'aurai pas baissé les bras. Et ce sera même ça de gagné en expérience de ce que sont des révisions, et en remise au travail, pour les études, et même les temps à venir.  Le plan global, quoi. Je tire une leçon de cette expérience, et j'irai la noter dans mon carnet de bord dès que j'en aurai le temps, et le recul : non pas couper court à toute réflexion lorsqu'on se sent mal, mais se méfier, se méfier au plus haut point de ce qui nous vient en tête et qui présente des élans morbides. Tout ce qui semble allié au désespoir, en fin de compte. Une effusion de sentiments confus et, d'ailleurs, très contradictoires, ne doit jamais être l'occasion de dresser de nouvelles tactiques, ou de nouvelles conceptions, car celles-ci doivent être claires, limpides, même, pour pouvoir mener à quelque chose. Ne pas nier la réalité de conflit intérieur, mais ne pas oublier non plus que c'est bien avec la tête que l'on réfléchit, et non avec le coeur. Etre calculateur, raisonner froidement, et se tenir à ce que l'on a définit comme le plan le meilleur, donne plus de chances que de se laisser porter par un courant sauvage et plein de tourbillons tel que celui qui m'a baladé à sa guise hier après-midi ; on s'y noierait.Je ne sais toujours pas ce qui, précisément, a provoqué cette attaque, mais en tout cas, j'ai intérêt à ouvrir l'oeil. Peut-être est-ce l'écho lointain d'une douleur oubliée, que mes récentes fouilles ont rendu plus audible ? Peut-être est-ce le fait d'agir, enfin, qui me fait peur, et remonte de vieilles problématiques ? Peut-être est-ce simplement le fameux "stress des examens" qui est à l'oeuvre ? Sans doute un peu de tout ça. Nous verrons bien.
Je me suis accordé une "trève" hier soir, en raison du fait que c'était la fin des cours, et que je commençais à fatiguer. "Besoin" de faire autre chose que bosser, ne serait-ce que le temps d'une soirée. Comme par hasard, je m'étais fait lundi au mauvaise plaie dans le creux de la main gauche, qui aurait rendu le jeu de guitare quelque peu difficile, idem pour la batterie ... je n'ai même pas eu le temps de penser à mes instruments à vent que l'ordi était déjà allumé.
En dehors du fait que cela ait fini à 2h30 du matin ( aspect non négligeable s'il en est ), ça s'est pas mal passé, au moins dans un premier temps. J'ai donc réussi à ne pas trop trainer ; visite de sites "verts", documentaires, j'en ai profité pour écouter un cd que je m'étais acheté il y a peu, posé deux trois notes sur certains morceaux ... Reste que j'ai encore de grosses difficultés à faire autre chose que me maintenir dans un étau limite carcéral, parce que dès que l'heure avance, je recule. Donc, effectivement, passé 23h, je commençais à tourner en rond ( heureusement que je n'ai plus d'accès internet à partir de cette heure là dis-donc ). J'ai aussi eu l'occasion de voir qu'en fait "I am a sex addict", le docu-autobiographique, c'était plus forcément de mon âge. Mais bon, ça faisait tout de même une bonne piqure de rappel : intéressant de voir que la logique dans laquelle s'enfonce le personnage principal, Caveh, est la même logique que celle dans laquelle nous pataugeons tous plus ou moins ici, intéressant de voir comment chacune de ses relations successives se voit biaisée dès le départ, intéressant de voir le temps qu'il a mis à comprendre et à s'en sortir pour le mieux. Intéressant de voir qu'on est pas tout seul. Mais n'est-ce pas déjà l'un des buts de ce forum ?
Donc, je ne sais pas trop laquelle, mais une page se tourne. J'ai supprimé le fichier correspondant ( avec celui de "Princess" ), gardant "La maman et la putain" pour plus tard, quand j'aurai le temps de me mettre à le sonder. Pas la peine de garder des fichiers vidéos sur mon PC si je ne compte plus en faire quelque usage que ce soit, n'est-ce-pas ? En attendant, merci Mondom de me les avoir transmis, ils me furent d'une grande utilité fut un temps. Même si je pense qu'il n'est pas forcément bon de les voir trop tôt ( images suggestives ), et que ce n'est en rien nécessaire.
- la "trève" c'était hier, donc aujourd'hui on reprend les même règles que d'habitude, évidemment - ( EDIT )

Ce qui m'embête, c'est de n'avoir pas trouvé autre chose à faire que de m'occuper de mon ordinateur, mais je suppose que cela aussi ( apprendre à se ménager des pauses en temps de guerre ) nécessite d'y réfléchir plus d'une fois. Allez, bonne route la Compagnie ! 

C'est pas beau les ratures, hein ? Eh ben les crises à répétition non plus ... Je poste un jour "interdit" par un code jamais vraiment approuvé, pour me dire non pas que c'est la dernière fois que je remets tout en question ( on dirait presque que c'est ma raison d'être, à force ), mais que ça devient sérieusement sérieux cette affaire là. Le plan global ne tient pas, a du mal à tenir. Arrivé en période de vacances je sors la tête du bain et ne vois plus à quoi tout cela sert : me crever de la sorte pour un futur de dans 10 ans que je ne pourrai pas apprécier à sa juste valeur lorsqu'il sera devenu présent. Et pourquoi ne saurais-je jamais l'apprécier, ce Morbach-médecin ? Difficile à dire. Il y a deux ans et demi il disait "ne pas avoir le choix", que se lancer là-dedans était la seule porte qu'il restait d'ouverte. A l'époque il n'avait pas encore sorti le nez de la poudre virtuelle. Se trompait-il ? Sûrement. Mentait-il ? Peut-être. Et à quels fins ? Ce que je vois, c'est que maintenant si il veut continuer sur cette route, il doit délaisser sa passion principale, la musique, mais aussi ses valeurs. J'en ai assez entendu dans le milieu comme ça, je crois, pour pouvoir dire qu'ils me donnent la gerbe, ces types là. Les étudiants, d'une année ou d'une autre, leurs beuveries, leur inconséquence, leur cupidité, leur superficialité. Et puis, vous allez rire, mais il y a eu le choc : mon prof principal de biologie, que je vénérais pour son savoir, fume. Si lui peut fumer, alors l'érudition n'est peut-être pas la solution à tout ( ce qui remet en cause un dogme imprimé en moi vers mes 6-7 ans, c'est dire ). C'est pourtant évident que savoir ne rend pas, en soi, plus sage ou plus intègre, mais peut-être avais-je omis ce truc là en me mettant à croire que me gaver de savoir sur le corps humain et son fonctionnement m'apporterait ce que je cherchais. A savoir, d'abord, la sérénité. Mauvais calcul, donc. Des études trop lourdes, des gens trop fats et trop corrompus par les perspectives de leur concours, par le système cannibale dans lesquels ils s'insèrent pour finir pour les 3/4 en piteux état : mais qu'importe ? Que le meilleur gagne ! Je veux bien que le meilleur gagne, l'émulation a aussi ses vertus, mais pas au prix de bouffer des sandwichs industriels chaque midi, pas au prix de manquer systématiquement de sommeil, pas au prix de ne plus pouvoir participer un minimum à la vie politique de mon pays, de ma région, pas au prix de n'avoir plus pour perspective que celle de devancer mes concurrents pour mieux satisfaire mes proches, pas au prix de laisser mes instruments prendre la poussière, pas au prix d'apprendre à l'emporte pièce, superficiellement, dans des conditions déplorables, pas au prix, enfin, de n'être plus qu'un rouage supplémentaire dans ce système, un futur "producteur de soins", entre le croque-mort et le boucher, à m'acharner sur le sort de types foutus jusqu'à la moelle parce qu'on aura pas su leur donner la main au bon moment. Et puis, quitter la drogue pornographique pour m'aliéner insidieusement ailleurs n'était pas vraiment l'objectif que je m'étais fixé. Et n'est toujours pas au goût du jour, j'en suis bien heureux.
Bonsoir Morbach , je t'avoue ne pas avoir compris le but de ton dernier message , par contre j'aimerais savoir ou tu est en niveau temps passé sur l'ordinateur ? car biensur ce n'est pas parceque tu viens pas sur orroz que tu est pas sur l'ordinateur. Sinon tu parlais d'addictions aux jeux vidéos , tu joué combien d'heures par jours ? Sa à était facile de s'arrêter du jour au lendemain ? J'espère que tu vas bien , à bientôt.
Le but ( si il doit y en avoir un ) tenait en plusieurs choses : ne pas oublier à l'avenir que même sans drogue j'aurais eu des doutes sur mon choix de filière, marquer le coup et réussir à formuler clairement qu'une page se tourne ( mais manifestement je ne suis pas assez clair ). Voir et montrer qu'arrêter de se droguer ne suffit pas. Cela ouvre les yeux. Et justement, je crois qu'ils commencent à s'ouvrir. Depuis le 1er décembre je n'allumais plus d'ordinateur que pour le boulot ou pour venir ici, deux fois par semaine, le mercredi et samedi matin, jamais plus d'une heure pour chaque. J'ai dérogé à la règle mardi soir, et y retourne de plus en plus. J'ai besoin de revenir à ma musique, de chercher d'autres voies ( dans l'écologie, pour le moment ), et de penser à autre chose qu'à ces foutues études. Je sais, c'est triste de rompre une période "clean" de virtuel comme ça, mais je commençais à avoir des doutes sur tout, et j'avais besoin de faire des recherches. Pas encore de perte de temps massive, mais c'est ce qui menace d'arriver si je ne constitue pas un nouvel ordre auquel me tenir.Les jeux vidéos ? Variable, mais rarement moins de 2-3 heures par jour passé mes 12 ans. Et ça n'a fait qu'augmenter. Des nuits courtes, voire blanches, des vacances enterrées, des amis déjà peu nombreux que je ne voyais plus, un haut degré d'aliénation. Pour moi, la pire année aura été celle de 2007, sur tous les plans ( jeux vidéos, pornographie, angoisses, mutilations,  sommeil de très mauvaise qualité et insuffisant, nombreux pétages de câble, etc... ). En fait, comme tout est lié, arrêter les jeux vidéos alors que j'avais arrêté de me tirer sur la tige a été d'une facilité assez déconcertante. C'était début avril dernier, et ce n'était pas la première fois que j'essayais : depuis 2005 j'avais tenté de me passer totalement de jeux vidéos, de réduire les doses, de poser des systèmes de "récompense" ( il fallait travailler pour avoir droit aux jeux vidéos ), sans jamais parvenir à quelque amélioration tangible. Mais cette fois, ça a marché : pour imager un peu le tout, on peut dire qu'avoir retiré le poignard que j'avais dans le bide ( la porno ) m'a permis de me plier pour enlever l'écharde que j'avais dans le pied ( les jeux ). Je ne sais pas si je vais bien, j'espère que oui, moi aussi. Ce qui me tracasse, c'est de ne pas arriver à savoir si cette remise en question de mes choix passés est le fait d'une crise liée à mon instabilité habituelle, ou si je peux vraiment me permettre de me prendre au sérieux. A plus.
J'ai des doutes, constamment, sur l'avenir. J'ai perdu du temps et j'en perds encore.Sans doute ai-je pris peur devant l'ampleur de la tâche, quand une rechute aurait été tellement plus simple ... Les sentiers inconnus, y'a pas mieux et y'a pas pire. Je vis comme une victime de mon propre hiver atomique. Et maintenant ?

Surtout, ne pas rechuter. Non, ne pas rechuter.

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