Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Citation : Morbach a écrit:pendant combien de temps vais-je m'interdire d'avoir des relations avec les autres ?
en d'autres termes et un peu à ma sauce : te prends-tu pour un misanthrope qui rêve d'humanisme (comme un dépravé rêverait de sainteté en se disant qu'un saint ne rêve à rien) ou fais-tu des rationalisations hasardeuses à partir d'une solitude ni choisie ni voulue ? je crois que tu es à un âge où tu te construis encore vachement sous le regard de l'autre, et que ça serait dommage pour ton évolution future de remettre ça à plus tard.Sachant que même si tu as la tête et la plume plein de mots compliqués, et que tu ne prends pas la vessie de ton mépris pour une lanterne qui éclairerait ton Hurlevent les nuits sans lune, c'est vital de te désenclaver, parce que se nourrir de rapports humains c'est vital, nonobstant ce qu'on y apprend de soi (qui n'est pas pire que le "je suis une raclure" que l'on s'assène à trop fréquenter certaines officines douteuses du net)Tous les constats sont intéressants à faire si on ne les instrumentalise pas pour s'en faire de tristes colifichets, qui rejoindront les accessoires de nos panoplies de sociopathes. D'un autre côté, c'est pas en se disant "je vais sortir dans la rue voir des vrais gens" qu'on va automatiquement faire de belles rencontres. Mais tu vois ce que je veux dire : "Il est important de ne jamais oublier que la portée de nos actions dépend entièrement de l'intention et de la motivation qui les anime, et non de leur ampleur ." rappelais-je ici :

http://pagesperso-orange.fr/john.warsen/blog.html

Eh bien je dirais un mixage approximatif du tout ; d'une part écouter des gens parler pour moi revient souvent à écouter des jacasseries ( les miennes y comprises, et pan ! dans ma gueule, faut croire que j'aime ça ), ce qui fait qu'à force je n'aime pas beaucoup la compagnie des gens, enfin de la majorité d'entre eux, et je cultive un mépris, un appareil à juger et un système de réparties automatique pour les faire dégager vite fait quand ils s'approchent de trop ( système qui m'échappe parfois ; j'envoie chier les mauvaises personnes ). Est-ce que cela suffit pour faire de moi un misanthrope ? De l'autre côté ma psy ne cesse de me répéter que je ne peux pas faire sans les autres, ce que j'essaie vainement au contraire de me prouver depuis un moment. Je suis presque au zéro social, et je sais que ce n'est pas vraiment ça qui me rend malheureux ; plutôt les montagnes de merde émotionnelle accumulées, la porno-dépendance et peut-être aussi une estime de moi-même à chier, mais ça je peux le régler ( enfin je crois ) sans avoir recours à la pêche aux copains/copines. Je ne rêve pas d'humanisme, non, quand je rencontre quelqu'un qui m'intéresse en général je tente le coup, et je vois si la personne me plait vraiment, bref il ne manque plus que la réciprocité pour que ça marche. Sauf, et je dis bien sauf, en ce moment, puisque pour les raisons sus-exposées je m'interdis tout contact avec des gens bien réels ( ma soeur, ma mère, ma psy, mon psy, la quartet gagnant, c'est tout ce qui reste ). Et c'est le fait que j'aie à me l'interdire qui m'emmerde précisément. Tu vois cette Diane je pourrais lui reparler à la limite, mais vu mon état actuel c'est pas forcément l'idée la plus brillante à suivre... puisque ça ne s'apparenterait qu'à la mise en pratique des pulsions que je tente de réfréner. Donc pas d'issue pour le moment. Peut-être, sans doute même, qu'à mon âge ça risque de faire des dégâts de m'isoler comme ça, mais je me sens comme contagieux, et dans l'incapacité de m'impliquer dans une relation de quelque type que ce soit ( je n'ai rien à donner, c'est bien ce que ça veut dire ). Par ailleurs, un truc qui me turlupine un chouilla, dans la mesure ou je me branle encore parfois sur du matériel nietzschéen ; les tics du maître, quels sont-ils ? ( je ne suis pas sûr de les voir venir )
Citation : Morbach a écrit: je me sens comme contagieux, et dans l'incapacité de m'impliquer dans une relation de quelque type que ce soit ( je n'ai rien à donner, c'est bien ce que ça veut dire ). Par ailleurs, un truc qui me turlupine un chouilla, dans la mesure ou je me branle encore parfois sur du matériel nietzschéen ; les tics du maître, quels sont-ils ? ( je ne suis pas sûr de les voir venir )
les tics du maitre, je sais pas, mais les tiens, ben là t'en as un gros, cet acharnement à répéter "je n'ai rien à donner (et à personne)" même si tu te l'es prouvé au passé, essaye de jeter un oeil à henri michaux quand il dit, dans poteaux d'angle, "Tu peux être tranquille. Il reste du limpide en toi. En une seule vie tu n'as pas pu tout souiller." 
A mon sens, ce n'est pas tant "la pêche aux copains/copines". Ta psy a raison en ce sens que tu vis sur la planète terre et que dessus des humains qui vivent ensemble il y en a près de 7 milliards et des morbaques il y en a pas mal non plus... A part faire le choix de vivre en ermite ou en moine retiré de l'humanité, et déjà faut la trouver l'île déserte vivable et pas encore hébergeant un complexe hôtelier 5 étoiles thalasso, ce n'est pas une fatalité imposée mais une constatation, tu  n'as pas de raison valable pour refuser ad vitam eternam la compagnie d'autrui, fusse-t-elle même Créole... Je sais c'est dur à avaler, pour la compagnie Créole, mais c'est comme ça. J'irais presque jusqu'à dire, avec ma verve simplificatrice usuelle, que tu te leurres peut-être en croyant que c'est "seulement" les soucis d'estime, de porno-dépendance et d'émotions mal canalisées qui te pourrissent la vie, et pas cette solitude choisie. J'aurais envie de dire, gratuitement, que c'est l'inverse et que ces déboires découlent sans doute en partie de ton choix d'ermite en milieu grégaire...

Ce n'est pas de te forcer à trouver des copains qui te "guérirait", la relation à autrui n'est pas plus un médicament que la branlette. C'est une question de juste place. Tu as la tienne avec qui tu es et tes spécificités. Tu n'as pas à dire amen comme un béni-oui-oui à tous les gens avec qui tu n'as pas d'affinités, tu n'as même pas d'obligation de diamètre à ton cercle social, l'idéal serait sans doute que tu n'aies tout simplement plus à te poser cette question-là d'ailleurs. Que tu vives ta vie telle qu'elle s'offre à toi. Avec ses feux rouges, ses opportunités, ses grèves sncf, ses coups de chance au loto, ses copines décevantes, ses bons films qui s'avèrent à chier, ses rapports humains. Devenir un humain à part entière, c'est quelque chose contre quoi tu ne peux pas grand-chose, et moi en tous cas j'ai parfois l'impression que j'ai eu tendance à développer de l'énergie à essayer de m'en réfréner vainement et que j'aurais pu moins perdre mon temps...

Comme quoi cela a aussi ses bons côtés d'être un " dictionnaire à citations" ! Il me semble que j'ai dû l'entendre une fois ( pas deux ) celle-là, mais je ne savais pas trop quoi en faire à l'époque. En fin de compte on en revient à nouveau à la question du regain de l'humanité ; j'ai beau retourner le problème, je ne vois vraiment plus ce qu'il y a sauver en moi qui pourrait apporter quelque chose à quelqu'un d'autre. En relations humaines je suis aussi expérimenté qu'un playmobil ; à la limite je peux enseigner, sans doute car on ne m'a jamais offert que des connaissances. Il doit y avoir un moyen de dépasser ces carences infantiles quand même, sinon c'est que les règles du jeu de l'existence sont vraiment mal foutues, car conduisant nécessairement à répéter encore et encore un schéma prédigéré par les générations précédentes. Peut-être qu'elles sont mal foutues, mais mon expérience me dit déjà le contraire ; l'évolution, même mineure, est possible ; et ce n'est pas parce que ma mère ne m'aime pas ( ou du moins ne le montre pas ), de même que mon père, que pour autant je n'ai pas réussi à stopper les visionnages intempestifs et autre activités masturbatoires depuis quelques mois. Peut-être qu'à un moment donné je serai suffisamment vivant pour avoir du surplus à distribuer autour de moi ? Je crois que la crise démarrée hier touche à sa fin  ; mais attention je suis encore fragile, je vais tenter d'aller à la pêche aux souvenirs, parfois ça m'aide à comprendre certains trucs...

Morbach

Mondom => Eh bien figure-toi que j'y pensais et y pense encore assez sérieusement il y a quelques mois, à ce projet d'île déserte, seulement je me suis dit qu'il fallait d'abord que j'arrête de viser plus loin que ma vue ne le permettait... Je ne suis pas vraiment adepte du "au jour le jour", j'ai besoin de planifier pour me sentir à l'aise avec mon sablier, et je le retourne de temps en temps, question d'avoir l'impression que quelque chose change. Allez, soyons honnêtes, en fin de compte j'ai les boules d'aller vers l'Autre, quelle que soit la forme sous laquelle il s'incarne. C'est loin d'être le seul problème, il y a la démesure, l'idéalisation de la relation, l'égocentrisme, la gestion des fantasmes, et la caisse à outils sociaux, pleine d'ustensiles rouillés désormais. Je ne pense pas que cela soit la source de mes petits soucis ; ça peut aider à leur entretien puisque dans les moments de merde profonde je refuse de m'aider du soutien de qui que ce soit ( ou presque ). J'ai toujours été plus ou moins seul, et je n'ai pas toujours été aussi "barge". La toute dernière relation que j'ai entretenu avec une fille s'est terminée sur une dispute au bout d'une semaine de connaissance ; je psychotais sur le fait qu'elle ne me parlait pas assez, qu'après tout je n'étais qu'un bouche de trou de plus, une fois encore ; donc elle m'a dit en clair qu'elle ne m'emmerderait plus désormais. En effet. Pas un mot depuis, et c'est loin d'être le seul exemple dans le genre. Milieu grégaire certes, mais c'est surtout cette logique de l'attachement forcené qui pose problème ; à force de chercher je me trouverais bien un/une morbaque, mais je serais foutu de détruire le moindre soupçon de connivence sous prétexte d'hypocrisie, de dénoncer la moindre inattention comme s'agissant d'un délaissement cruel, ou de prendre le moindre reproche de sa part comme une bonne raison de culpabiliser à mort... Et encore le playmobil il sait tendre les bras !
( je n'ai rien à donner )j'trouve pas moi...
Citation : Morbach a écrit:Allez, soyons honnêtes, en fin de compte j'ai les boules d'aller vers l'Autre, quelle que soit la forme sous laquelle il s'incarne. C'est loin d'être le seul problème, il y a la démesure, l'idéalisation de la relation, l'égocentrisme, la gestion des fantasmes, et la caisse à outils sociaux, pleine d'ustensiles rouillés désormais.
et aussi le fait de loucher sur tes carences plutôt que de chercher où est ton potentiel et comment le mettre en branle (lol)Bon c'est l'apanage de la jeunesse que de nourrir et de cultiver le goût du drame, surtout s'il est déjà présent de facto. Mais tu verras, ça dure pas autant que les impôts. Bon là j'ai pas le temps, je me casse une semaine, mais on en recausera. Dans cette attente, je te suggère de parcourir mes 3214 blogs, à commencer par celui que j'ai mis en lien hier, et de chercher l'histoire de Tom Bombadilom sur l'ancien forum d'Orroz. 

Cyber-kenavo !

Mettre un potentiel en branle sans "ette" c'est toujours ça ; j'entends que c'est l'apanage de la jeunesse, mais ça doit être tellement ça que je continue à penser qu' " au fond, j'ai raison "...  Avec la maturité peut-être j'arriverai sur autre chose. Enfin de compte le problème ce serait plutôt "comment donner" sans se prendre pour le centre du monde, tout en évitant de se renier, et en n'en faisant pas non plus son activité principale parce qu'il y a des moments, franchement, mieux vaut s'occuper uniquement de soi ... ?En voilà de la lecture subversive John ! M'enfin si je tiens mes engagements je devrais avoir le temps de parcourir pas mal de pages ; je me suis décidé à arrêter les jeux vidéos, commencent à me gonfler eux aussi. Dix ans et quelques que je consomme, bon, d'accord il y a eu des bons moments, surtout au début ; mais depuis que c'est devenu une excuse pour fuir le monde, ça a commencé à perdre de son attrait fondamental, pour passer au rang de semi-branlette intellectuelle. Eh oui ! Plus facile de penser à "comment dézinguer sa pu...ain de cavalerie sans toutefois y balancer tous mes lanciers ? " plutôt qu'à " euh, aujourd'hui, concrètement, je fais quoi ?". Je dis pas qu'un jour où l'autre je me ferai pas une partie, mais c'est pas demain la veille que je me l'autoriserai en toute conscience ; allez, c'est parti !

P.S. : ah oui j'oubliais ; bonnes vacances à toi ! ( si c'en est bel et bien )

Ne t'en fait pas Morbach on a tous des carences affectifs sur certains plans et c'est refusé d'affronter les relations à risques qui te maintient dans ce nombrilisme pessimiste.Tu dois t'ouvrir aux autres, gratuitement et sans calculs psychotant. Par exemple le week end j'ai beaucoup de mal à voir des amis qui habitent tous très loin et bien je saisis les opportunités quand elles viennent, je m'oblige à avoir des loisirs même si je me sens seul, et je ne me fais plus de noeuds aux cerveau pour rien.En acceptant tes carences affectives et en en trouvant des clefs (le psy est très bien pour ça) tu sauras où est la bonne voie, le bon toi social et le bon toi tout court. Pour moi autrui c'est plein de chose et c'est surtout une richesse qu'on a la chance de connaître. On a tous des défauts de jugement mais on peut les combattre et autrui peut t'aider à cela si tu écoutes réellement les gens sans juger. Ca permet de s'oublier, d'avoir un soutien parfois,...J'ai enfin compris que pour être aimé, il faut être capable de se faire aimé...Sur ce bon dimanche.
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