Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Merci, Nuage. Alors j'y jetterai un coup d'oeil, disons, demain ? Wink
Sept => Dans mon cas je dois dire que la cessation de toute consommation a eu des effets ; dans un premier temps j'ai eu tendance à combler le manque avec tout ce qui me passait sous la main : séries, jeux vidéos, sites de divertissement ... Je me disais qu'il n'y avait rien de pire que la porno, et que si provisoirement il fallait régresser sur le plan de mes autres activités pour échapper à l'araignée cybersexuelle, ça valait le coup. Effectivement, même si j'aurais préféré avoir la force de ne pas passer des heures et des jours entiers à contempler le vide intersidéral dont se remplit la virtualité informatique, je dois dire que finalement j'ai tenu bon, et qu'arrivé à 3 mois de sevrage la tendance à procrastiner avait déjà bien reculé. Le quatrième mois j'arrêtais les jeux vidéos, que je n'ai pas repris depuis - je les ai même vendus !
Depuis, je me suis remis par moments à mes compositions ( je fais pas mal de musique ), et récemment encore je m'y attelai. Mais la procrastination reste un problème au quotidien, et c'est je crois la distance avec le produit qui me la rend encore plus insupportable. Maintenant que j'ai relativement la paix du côté de la dépendance sexuelle, je ne vois pas pourquoi je devrais tolérer encore de perdre la moitié de mes journées à reporter ce que je dois faire et finis par faire de toute façon ... n'oublions pas que le sevrage est un moyen et non une fin. Je suis rentré en guerre "officielle" contre ma procrastination vers octobre-novembre dernier : j'ai mis pas mal de stratégies en place, mais ça s'est essoufflé suite à de grands changements ( au niveau des études notamment ) que j'ai dû opérer à la fin de l'année et qui m'ont coûté beaucoup d'énergie ( ce que je ne regrette évidemment en rien ). Mais maintenant que j'ai pris un nouveau cap, il est temps de me remettre à l'ouvrage, et de lui faire la peau, à cette saloperie.
Peut etre que des lectures comme les pensées de Marc Aurele ou le Hagakuré pourraient t'inspirer. On à toujours besoin de modèle pour nous tirer vers le haut.
Suivant ton conseil, doublemeuh, je me suis plongé dans le Hagakuré, dont j'avais déjà entendu parler - Jim je crois me l'avait décrit comme une lecture enrichissante. Autant j'ai du mal avec les Romains ( je préfère nettement les Grecs ), autant le rapport à la mort développée dans l'ouvrage nippon est plus qu'intéressant. Je me suis procuré cet oeuvre par trop méconnue aujourd'hui même, d'une traduction récemment publiée ( janvier 2011 ), nouvelle et paraît-il plus fidèle au texte d'origine. Si je n'aime pas beaucoup la mode "orientalisante", ce n'est pas pour autant qu'on ne peut aborder le texte avec recueillement et respect pour son auteur. Vraiment on se retrouve devant une pensée forte, taillée dans le roc, dure comme l'acier des katanas, et chaque paragraphe joue le rôle d'un tuteur exigeant contre lequel se hisser. 
Je te remercie vivement et compte bien humer plus avant l'air frais et revigorant qu'est celui du Japon des samouraï, le conseillant à mon tour à quiconque lira ces quelques lignes. 
Salut Morbach , oui je te les conseillé y'a longtemps , je l'ai lus et relus , une pépite ce bouquin.Laisse moi t'en conseiller un autre que je trouve très bon ,  http://livre.fnac.com/a212855/Masumi-Shi...cinq-roues " Traité des cinq roues Au XVIe siècle, Miyamoto Musahi, samouraï invaincu par une vie de combats, maître ès armes et esprit de nombreux disciples, se retire dans une grotte quelques mois avant sa mort et rédige ce classique de la littérature universelle : Traité des Cinq Roues. Ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir. Attitude qui explique aujourd'hui les raisons des succès japonais dans tous les domaines. Une leçon à méditer et à pratiquer : car l'esprit de l'art de l'épée peut s'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne. "  
Tient moi au courant si tu le lis.  
Morbach, je ne ferai pas de prosélitysme (quoi que^^). Marc Aurele est romain de naissance mais grec de culture. D'ailleurs ses pensées ont été rédigées en grec. C'est un disciple de l'école stoïcienne. Ce qui est digne d'interet dans ce recueil c'est qu'il essaye de vivre ce qu'il pense en tant que disciple du stoïcisme.C'est remarquable...Le Hagakuré n'est pas tres éloigné de cette école.
Doublemeuh, il est vrai que je n'ai pas tenté de me renseigner d'avantage sur Marc Aurèle dans la mesure où le nom évoquait, quoique vaguement, trop de choses qui ne me plaisaient guère. En revanche, si stoïcisme il y a, je ne dis pas ... 
Jim, oui, tu m'avais déjà parlé du Traité des Cinq Roues aussi. Cela peut être intéressant, donc je le note dans un coin de ma mémoire, mais déjà si j'arrive à tirer enseignement de l'Hagakuré ça sera pas mal. Je n'ai qu'une culture très vague en fin de compte, faite par une assimilation progressive et des plus fortuites de matériaux très différents les uns des autres : le meilleur moyen de soigner cela et de fonder quelque chose de solide, est de m'investir pleinement dans quelque chose, de cesser de seulement survoler beaucoup de bouquins comme je l'ai fait pendant longtemps. C'est un peu ça aussi, la procrastination, de se dire "je reviendrai dessus plus tard, pas la peine de m'y attarder", "j'ai toute la vie devant moi pour une relecture", "il est nécessaire de me laisser du temps avant d'y retourner", etc ... foutaises, car à quelques exceptions près je n'ai jamais lu un bouquin deux fois, et nombreux sont ceux que je n'ai pas finis. 
Donc, là, cure nippone pour quelques mois, méditations, etc ... question d'avoir au moins une chance d'employer vraiment le potentiel de ce bouquin. Encore merci de me l'avoir conseillé, vous deux, et pour le reste, on verra plus tard.
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La Voie du Milieu – 1

   

Moi, Morbach 1er, avais décrété fin Janvier qu'il était temps de choisir : j'étais au carrefour, et avais décidé de ne plus courir après le malheur des autres. Mais les temps changent, je vous ai promis un voyage * , et ai encore du mal à en démarrer le récit, car cela implique beaucoup de choses pour moi, et notamment une rigueur et une volonté telles que je n'en ai jamais connues. J'avance dans mon coin, et m'aperçois que, de même que pour ma propre famille, il ne faut pas que j' "abandonne" les gens de ce forum. Bien sûr, je compte un jour disparaître de ces pages browserisées : mais comme je le disais tantôt, le moment n'est pas venu. Et surtout, quand je partirai, ce ne devra pas être par regret de n'avoir assez partagé, dans l'idée que de toute façon il n'y avait rien à faire. J'ai, au cours de ma vie, développé une tendance dans mes relations, dont le lit est ma dépendance affective, qui me faisait de plus en plus choisir entre deux extrêmes, car je n'étais pas capable de me contenter de quoi que ce soit ( au sens premier du terme ).

Tôt ou tard, je finissais soit par devenir envahissant, soit par fuir définitivement la personne. La relation était, à échéance variable, condamnée, et me laissait plus de rancoeur que de paix dans l'âme. Tant que cette façon de faire s'imprima en moi, et je finis, mi-2009, par renoncer à toute relation, « pour me préserver, et préserver les autres ». Je découvrais alors de quelles tares j'étais doté, et démarrais un véritable chantier en ce qui concerne ma dépendance sexuelle. Comme quoi derrière DS se trouve DA. J'ai rompu avec celles que je surnomme les « trois répliques », considérant qu'il n'y avait plus rien à sauver de ce que j'avais corrompu jusqu'au fond de mon fiel égotique, considérant que ces filles, par l'histoire que j'avais eu avec elles, ne pourraient plus représenter autre chose pour moi que cet attachement irraisonné que j'ai tant combattu et combats encore, cette folie, cette idéalisation pathétique et meurtrissante, qui me livra aux douleurs les pires que j'ai, de ma vie, connues.

* ( voir le post 512 ) 

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Un élagage relationnel, un décapage social, voilà ce que j'ai du faire, voilà qu'elle fut l'opération en cours jusqu'à maintenant, question d'y voir clair. J'ai discuté avec ma psy la semaine dernière de l'existence de frontières, de l'existence de bords, qui délimiteraient la Voie du Milieu. Ladite voie serait de trouver l'équilibre dans la relation, c'est-à-dire ce que je n'ai jamais su préserver assez longtemps, ou si peu, plutôt que de renoncer définitivement à rencontrer l'Autre. Il s'agit de tracer la Voie paisible et sereine, dont les extrêmes seraient « l'envahissant » et « le fuyant ».

Je vois bien que je suis passé, progressivement, d'une haine d'adolescent contre l'Humanité toute entière, comparable à celle du pilier de bistrot qui refait le monde, à une sorte de vague empathie pour le reste de mes collègues terriens. Mais s'ils sont désormais moins « cons » que « malades », « Eux » existent toujours, et forme un bloc que je n'ose pénétrer. Rien à faire, l'enfer ça reste les autres : mais je ne veux pas de ce genre de chaînes. C'est ma peur de déplaire qui me maintien cloué, c'est ma peur d'échouer qui me fait taire, c'est ma peur de la différence qui me fait crier.

Alors je vais vous raconter ce voyage, mais je viendrai aussi vous voir, de temps en temps, et tâcherai d'ignorer votre surdité, tâcherai d'accueillir votre aversion, tâcherai de contempler votre altérité, pour m'en tenir à ce que de droit. Pas question de courir après qui que ce soit bien sûr, mais d'apprendre à rater. Ne pas séduire, échouer à me faire entendre, accepter cet Autre là.

 
Credo difficile, mais je crois que le respecter m'aidera à intégrer le principe qui consiste à sortir, comme le disait Bruno, du rôle du chevalier blanc. J'ai beaucoup à gagner à partager mon expérience, mes ressentis sur telle ou telle chose, mais il me faut désormais apprendre à le faire avec tact, et surtout avec humilité. Je suis donc « de retour », sans oublier d'ouvrir la marche avant toute chose, cette fois : rien d'étonnant donc à ce que je passe de temps en temps sur les topics de certain(e)s ... mais ne vous affolez pas, je tâche d'être raisonnable ces temps-ci =)

Un élagage relationnel, un décapage social, voilà ce que j'ai du faire, voilà qu'elle fut l'opération en cours jusqu'à maintenant, question d'y voir clair. J'ai discuté avec ma psy la semaine dernière de l'existence de frontières, de l'existence de bords, qui délimiteraient la Voie du Milieu. Ladite voie serait de trouver l'équilibre dans la relation, c'est-à-dire ce que je n'ai jamais su préserver assez longtemps, ou si peu, plutôt que de renoncer définitivement à rencontrer l'Autre. Il s'agit de tracer la Voie paisible et sereine, dont les extrêmes seraient « l'envahissant » et « le fuyant ».

Je vois bien que je suis passé, progressivement, d'une haine d'adolescent contre l'Humanité toute entière, comparable à celle du pilier de bistrot qui refait le monde, à une sorte de vague empathie pour le reste de mes collègues terriens. Mais s'ils sont désormais moins « cons » que « malades », « Eux » existent toujours, et forme un bloc que je n'ose pénétrer. Rien à faire, l'enfer ça reste les autres : mais je ne veux pas de ce genre de chaînes. C'est ma peur de déplaire qui me maintien cloué, c'est ma peur d'échouer qui me fait taire, c'est ma peur de la différence qui me fait crier.

Alors je vais vous raconter ce voyage, mais je viendrai aussi vous voir, de temps en temps, et tâcherai d'ignorer votre surdité, tâcherai d'accueillir votre aversion, tâcherai de contempler votre altérité, pour m'en tenir à ce que de droit. Pas question de courir après qui que ce soit bien sûr, mais d'apprendre à rater. Ne pas séduire, échouer à me faire entendre, accepter cet Autre là.

 Credo difficile, mais je crois que le respecter m'aidera à intégrer le principe qui consiste à sortir, comme le disait Bruno, du rôle du chevalier blanc. J'ai beaucoup à gagner à partager mon expérience, mes ressentis sur telle ou telle chose, mais il me faut désormais apprendre à le faire avec tact, et surtout avec humilité. Je suis donc « de retour », sans oublier d'ouvrir la marche avant toute chose, cette fois : rien d'étonnant donc à ce que je passe de temps en temps sur les topics de certain(e)s ... mais ne vous affolez pas, je tâche d'être raisonnable ces temps-ci =)
URLs de référence
  • Dépendance sexuelle: http://www.dependance-sexuelle.com/index.php
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