Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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D'accord avec vous. J'étais tranquille eu volant de ma voiture et je me suis senti agressé quand j'ai vu l'affiche de cette série. Je me suis demandé ce que cela pouvait être. Je ne me suis pas transformé en quelqu'un de prude depuis que j'essaye de tenir mon sevrage, mais à ce moment présent, mes pensés étaient vraiment saine et positive. En un regard cela m'a ramené au porno.Je suis en train de me demander si on ne pouvait pas taguer cette pub avec un logo "porno = drogue = dépendance".
Oui, attention à la pub pour cette série. Mon regard s'y est arrêté récemment, et elle m'a perturbé. Canal + aura fait beaucoup pour la cause des du business érectile.
J'avais écrit une réponse ici au sujet de "maison close", mais je crois que sa place est plutôt sur le topic de discusion "lutter contre les sites x"... Alors je l'y ai déplacé, voici le lien pour poursuivre là-bas et laisser à Morbach ce qui est à Morbach:

LIEN BRISÉ

Merci pour ce geste modérateur Mondom : ton billet envoyé au CSA est manifestement passé à côté de leur péoccupations principale ( à savoir le $$$ ), ce qui ne m'étonne guère, m'enfin bon ...J'avance pas mal ces temps-ci : j'aimerais pouvoir développer plus mais je suis déjà très limité question horaires ... dommage. Une comparaison proposée par ma psy l'autre jour, que je m'étonnai de n'avoir pas déniché plus tôt ( comme quoi ) : je mettrais en place la procrastination à deux niveaux, avec le boulot et ... dans la rencontre avec l'Autre. Cette façon de ne rien acter pour renvoyer une myriade de "possibles" dans le champ de l'imaginaire, de les tournicoter dans tous les sens, et s'en effrayer au point de rester figé : repousser la rencontre en en faisant un produit de rumination, s'en gaver à en avoir la nausée. Un parallèle certes à redéfinir, parce qu'on ne pond que rarement un modèle interprétatif de bonne facture du premier coup, mais il n'empêche que celui-ci a son intérêt. Ce serait la même peur qui guiderait ma relation à l'Autre, que ma relation au travail. Le point commun entre les deux étant ... moi.L'intérêt de ce modèle est donc qu'il trace un trait d'union entre la boulimie fantasmatique dans le rapport à l'Autre, qui se charge de contrer tout acte réel, et la procrastination, qui repousse sans cesse les limites du "possible", sans jamais rien réaliser, en remettant toujours au lendemain la somme de ce qui aurait déjà dû être fait. A développer.
"Ce serait la même peur qui guiderait ma relation à l'Autre, que ma relation au travail. Le point commun entre les deux étant ... moi."Il y a un autre point commun. C'est le mot "relation".Cela avait fait un gros bout de chemin dans ma tête quand ma psy m'avait expliqué certaines choses. En parlant de "relation fusionnelle" par exemple. J'étais du genre à rechercher la fusion dans une relation avec quelqu'un sans doute, ce qui a tout plein d'implications, paradoxales autant que complémentaires... Cela permet de se fuir en se projetant dans l'autre, cela permet de jouer sur le(s) miroir(s) en fin de compte de tout plein de façons différentes, à l'infini... De quoi se perdre et fuir sa perte en même temps.Et elle m'avait aidé à comprendre que la fusion ne se comprend pas qu'avec l'autre, ou avec moi-même (l'autre devenant dans ce cas une métaphore, un alter ego, ou un support...), mais avec la relation elle-même, cette notion abstraite et informe, insaisissable et complexe. La fusion avec la notion de fusion... La relation avec la notion de relation... Le moi, la relation, la charade à tiroir que constitue la notion de la relation de moi à la relation!Ce n'est plus un trait d'union mais un amalgame sirupeux en bave d'Alien désactivée, en fait... C'est comme la quatrième dimension, ta notion d'"autre possible" que je connais bien qui devient la notion de notion, la relation devient la relation à la relation, la relation à la notion même de relation qui devient la notion de relation à la notion.. C'est tortueux, c'est imbriqué dans soi-même, c'est complexe. Ça explique plein de trucs!
oula, j ai compris l idée principal de ce vous dites les copains, j avoue Mondom j ai un peu de mal sur la fin mais je pense que c'est fait ex pré!!! En effet, le problème et que l on a peur de la relation avec l autre et donc la fuyons, on fuit , on fuit et en plus on fuit plus on s'enfonce dans le tunnel, alors on doit remonter chaque petit bout de ce tunnel.Pourquoi on fuit?? je pense que cette question doit nous ouvrir un chemin pour remonter le tunnel...Moi j ai fuis ou plutot mon enfant en moi fuyait jusqu à il y a encore pas très longtemps aujourd huis , je me rend compte parfois et de plus en plus souvent quand cela arrive et alors je mets enfin j essaye de mettre ma peau d adulte que je deviens mais un adulte qui porte sa peau d enfant qui s'est certe agrandi mais qui fait parti intégrante de ma peau, de moi.Alors je me dit que tout ce que je fuis aujourd huis est la résultante et le développement de cette souffrance enfantine,de ces étapes de développement que je n ai pas eu ou que je n ai pas su utilisé pour certain développement cognitif alors j essai de palier ces manques par des lectures, des observations... puis je me rends compte qu en faite j ai vécu beaucoup de choses normales mais sans les reconnaitres.Aujourd huis je me rend comptez que je ne sais pas affirmer une position, ne sait pas parler de mes ressentis, ne sais pas faire preuves d autorité dans un métier où je dois être un modèle sur ce champ, bref des choses dont j ai pas été habitué alors je me force et quand je le fait je me sent bien car je me sent vrai, m individualise, je vie.Désolé morbach je me suis un peu trop approprié ton topic, mais ça tapé tout seul pour une fois que j avais de l inspiration, je pense pas que tu m en voudras... 
Ce n'est pas que la relation à l'autre qu'on fuit, c'est la relation de soi-même avec soi-même aussi. On a du mal à nous connecter avec nous-mêmes, avec nos vrais ressentis, on préfère se cacher derrière des comportements ou des fuites, c'est aussi une "relation". Se positionner pas seulement par rapport à l'Autre mais par rapport à soi-même, par rapport à ce qu'on ressent. Par rapport à sa relation avec sa propre vie. C'est pour ça que je parle de relation à la relation, c'est à tiroir. C'est comme si comprendre le mot "comprendre" dépassait notre compréhension...Dans le cas de la fusion, il ne s'agissait pas tant de fusionner avec l'Autre qu'avec mon idée de ce que serait cette relation fusionnelle. C'est comme chercher une sortie d'un labyrinthe qui mènerait au milieu du labyrinthe et non à son extérieur. Ainsi, ma "relation" à l'idée de sortir de la dépendance peut être une chausse-trappe qui ne me permettra pas d'en sortir parce qu'elle ne déboucherait pas en dehors... C'est le cercle vicieux qui nous dépasse et nous poursuit même quand nous en cherchons l'extérieur. Se projeter loin de tout ça... Se faire être grand et non grandir... C'est à la fois plus facile et plus difficile. Non, décidément, ce n'est pas facile à exprimer clairement ce truc-là. Ça va sûrement sortir mieux plus tard...
Citation : Mondom a écrit: Dans le cas de la fusion, il ne s'agissait pas tant de fusionner avec l'Autre qu'avec mon idée de ce que serait cette relation fusionnelle.
Je crois que ça résume assez bien le concept que tu développes ; le "problème" c'estque c'est d'une abjecte clarté ton truc. En fait c'est tout à fait ça : ce que je recherche, et c'est encore ce que je me disais l'autre jour, ce n'est pas à acter un partage avec l'Autre, c'est fantasmer sur l'idée d'une relation fusionnelle avec cet Autre. C'est d'abord pour cela que l'Autre peut-être n'importe qui ; ce n'est pas lui/elle qui m'intéresse mais l'idée même d'une relation "totale" avec cette personne, ou une autre, peu importe. Ou presque n'importe qui : le tout étant de tenter de capter le moindre signe, le moindre indice pouvant indiquer que le sujet ( considéré comme une chose ) est une possible source d'affect. D'où à mon avis tout le jeu de regard, à la recherche d'un peu d'attention, d'un peu de sympathie, pour se permettre par la suite de fantasmer sur l'idée d'une relation fusionnelle. Ce qu'il faut donc interroger c'est le rapport entretenu à la relation, le mode sur lequelje conjugue mes relations, toutes mes relations. Que ce soit aux personnes, au taf, à la bouffe, etc ... Parce qu'interroger le pourquoi du mode relationnel, c'est directement m'interroger moi, façon d'être donc plus en phase avec mes ressentis, que quand je me projette dans une situation dont, en fin de compte, je ne veux pas : on ne veut pas vivre la relation, en fin de compte il n'y a que le désir de s'unir à la notion de fusion dans la relation, de tout balancer dans la vie fantasmatique. C'est un peu comme ce qui se passe dans la branlette compulsive : au final on s'excite à l'excitation, voire à l'idée de s'exciter, ce qui revient d'autant plus clairement à remplir le vide par plus de vide encore. C'est vrai que c'est ardu comme sujet.
Bon. J'ai écrit une réponse en essayant d'aborder la théorie de cette relation fusionnelle pour l'étendre à la relation à la relation... Morbach, ton topic devient un véritable aiguillage, une plaque tournante même... J'ai posté mon texte dans la rubrique "dépendance affective" parce que je crois que tout ça s'y rejoint et que ce forum-là devrait à terme être celui qui recèle les trucs les plus fondamentaux... Voici le lien:LIEN BRISÉ
Ben écoute, si les explications que je trouve ( ou tente de trouver ) à mes déboires peuvent être utiles, pourquoi pas Smile Je me demandais si j'allais en parler ici, et puis finalement je me suis dit que c'était sans doute mieux : donc revenons au banalités du sevrage. Ce matin, ou plutôt en fin de nuit, je me suis mis à rêver d'un matage de porno sur youtube, chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Etrangement j'ai su me retenir, me réveiller, content de m'apercevoir que je n'avais pas à changer mes vêtements ( hum ), mais malgré tout encore tenaillé par l'envie de faire redescendre manuellement la pression qui demeurait à l'entrejambe. Le porno ( que je n'avais jamais vu ) mettait d'ailleurs en scène l'actrice qui faisait la couverture de "HOT Video" quand j'étais allé questionner le marchand de journaux au sujet de ce qu'il affichait, comme par hasard. C'est dingue : encore embué par le fait que j'émergeais à peine de mon sommeil, j'avais beaucoup de mal à me raisonner. Cela m'a néanmoins, permis de faire une observation intéressante. J'avais "envie" de me masturber, je constatais cette envie, mais pourtant c'est comme si elle n'avait pas de poids sur ma capacité à agir ; l'envie était là, et je n'avais qu'à l'observer se comporter comme un bête sauvage, la regarder malmener la part émergée de l'iceberg. Et curieusement ( ou pas ), au fur et à mesure, pardonnez la grossièreté, que je ramollissais, j'ai vu cette envie fondre comme neige au soleil, et être supplantée par une bonne dose d'indifférence, et même d'incompréhension. Tout se passait comme si la pulsion qui m'indiquait le recours à la MB diminuait à la même vitesse que la flaccidité s'imposait. Sur le coup je n'en revenais pas : je venais d'observer un lien direct entre un phénomène physiologique concret, un détournement de mon attention par une pulsion de merde, et la variation de l'intérêt que j'attribuais ( moi, en tant qu'être de Raison ) à l'activité que me suggérait cette même pulsion. A la fois ça me rassure, parce que j'ai tenu malgré les conditions, et à la fois ça me fout les pétoches, dans la mesure où j'ai vraiment eu l'impression pendant quelques instants que ma volonté n'était qu'un jouet, qu'une marionnette dont les ficelles étaient tenues par mes réflexes de compulseur branlatoire. Moi qui me la pétais l'autre jour dans le miroir en me disant que je gagnais du terrain sur la dépendance, bon Dieu, quelle claque ! [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil43aa241ad9cc0.gif"[/img]
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