Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Citation : Morbach a écrit: d'après ce que j'ai vécu, une merde en cache toujours une autre, de même qu'une idée suicidaire ne mène généralement nulle part, alors j'ai du mal à voir d'où pourraient venir les nouveaux ravissements si je les accueillais. Accepter d'être démoli de partout psychiquement c'est une chose, mais ça ne m'aide pas vraiment pour m'en sortir à long terme.
Je n'ai pas grand-chose à fourguer, sinon l'idée (testée et approuvée après avoir été sucée à la mamelle d'Henri Michaux ) que  "Lâche, tu as du courage. mais où l'as tu ? Tu ne le sais. Comme il est étranger à toi, tu n'as pas idée comment le mettre en fonctionnement. Sois donc plus chercheur, il est là, sot que tu es, endormi à cause de ton incurie, de ton incuriosité et parce que devant de nouveaux commencements tu te dérobes. Trouve le donc. Trop bête de le laisser puis qu'il est en toi, en attente. Mais ne va pas le prendre là où il n'est pas, où en toi il ne tiendra jamais, il t'en cuirait. Tu n'en sortirais pas vivant. Ca ne plaisante pas de ce côté." Je n'ai pas le temps de lire le forum ni de chercher à savoir entre tes lignes si tu survivrais à la perte de la partie de ton identité assise sur la souffrance et la dépendance (qui consiste comme tu le sais à supprimer la souffrance par ce qui la provoque) mais je sais par compte que après avoir abandonné les symptomes porno-autistiques, y'a comme un désert intérieur qu'il faut traverser à pied et les yeux ouverts avant de voir autre chose à l'horizon et qui ne soit pas un mirage. C'est pour ça que les psys et les amis (pas trop déprimés) sont bienvenus dans cette période troublée.

Mais postuler que "une merde en cache toujours une autre", c'est un présupposé nihiliste, ça, jeune homme. Tu connais "shit happens" ? tu sembles mûr pour en explorer les arcanes et choisir ton camp

http://www.luzifer.at/religion/shit.html#shitMenu

Citation : John Warsen a écrit:Mais postuler que "une merde en cache toujours une autre", c'est un présupposé nihiliste, ça, jeune homme.
... et c'est pour que j'essaie de me soigner aux écrits de Nietzsche pardi ! Pas très efficace hein ?Merci pour "shit happens",je ne connaissais pas et je me suis bien marré : malgré tout je ne vois pas de camp dans lequel me retrancher, j'ai comme l'impression qu'ils proposent tous des solutions à peu près aussi bidon les unes que les autres. Bon bien sûr vu la façon dont c'est tourné, c'est difficile de prendre au sérieux les différentes propositions, m' enfin on est quand même pas loin des perspectives réellement offertes. Pas grave, de toute façon je sais à peu près ce que je crois, même si c'est pas toujours facile : "ça" arrive, ok, on en tient compte, faisons donc en sorte que "ça" aille mieux demain, et si ce n'est pas le cas, on retente le coup différemment, et ainsi de suite.Pour ce qui est d'éjecter la part de soi qui reste assise sur la souffrance et la dépendance, le problème qui se pose est que j'ai peur de me laver le cerveau à la Javel avec des concepts qui me feront perdre autre chose que cette part là ; ça nécessite donc, pour tenter de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, d'y aller très doucement. L'hygiène de vie est capitale et de ce côté là il y a encore quelques lacunes ... je ne sais pas comment cela s'est passé pour toi, mais lutter à chaque instant pour diriger correctement le navire, avec toutes les tentations de débauche qui m'entourent, c'est vraiment pas évident. Là par exemple, ça fait une semaine environ que je dors à heure fixe, eh bien j'ai mis plus d'un an à obtenir ce genre de résultat, c'est dire si j'ai du mal. Et à côté de ça il y a le concours de première année de médecine ... 

Bref on ne se refait pas en un jour, le désert je commence à connaître, et il y fait terriblement soif ; parfois je vois plus clair, parfois j'oublie. La seule règle c'est d'avancer, droit devant, parce que ça mène peut-être quelque part. 

... en tout cas pour ce qui est de prendre son courage là où il n'est pas, je me rends compte qu'il est mauvais d'aller le chercher, par exemple, dans la culpabilité. Ne trouver de force que dans les moments où je m'en veux suffisamment, où la situation est donc suffisamment désespérée pour que les choses bougent, entretient ce mode de fonctionnement, et permet à cette " part de mon identité assise sur la souffrance et la dépendance " de se développer, au détriment du reste. Finalement la force tirée du sentiment de culpabilité, mais aussi de la peur, de l'angoisse etc... n'amène rien de bon une fois l'urgence passée. Après l'excitation, le soulagement de s'en être encore une fois sorti, reviennent ( au galop ) l'apathie et ses sbires dépressifs, jusqu'à la prochaine urgence. Un cycle sans fin donc, ou du moins sans fin heureuse. Pour sortir du labyrinthe, il vaut mieux d'abord prendre note de cela, se regarder en face, s'écouter un peu, s'élancer sans trop d'espoir ni trop de crainte, et ensuite advienne que pourra ...
Je ne savais même pas, ou alors j'ai oublié, qu'on pouvait extraire quelque énergie que ce soit de la culpabilité. Peut-être si on est calé en alchimie émotionnelle... mais alors on ne serait pas tombé dans l'attrape-couillons qui nous réunit ici.va jeter un oeil sur eckardt tolle :http://vivrelibre.free.fr/textes/souffrance.htmlSi tu me files un email en mp, je t'envoie son bouquin en pdf.

Et puis relire les si précieux conseils d'orroz sur son site : si on y est arrivés, y'a pas de raison que tu n'y arrives pas non plus.Au cas où les troubles persistent, n'hésite pas à consulter. [img=../../../uploads/smil3dbd4dbc14f3f.gif][/img]

Citation : John Warsen a écrit: Je ne savais même pas, ou alors j'ai oublié, qu'on pouvait extraire quelque énergie que ce soit de la culpabilité
Ben pourtant ça se fait tout seul pour moi, selon la formule suivante ; "échec d'un enième projet" => "décidément "shit happened again" " => "c'est de ma faute" => " mais c'est la dernière fois que je me chie dessus" => "il faut que ce soit la dernière" => apport de nénergie suffisante pour m'en sortir provisoirement, jusqu'au prochain échec ( parce que tout ça est très fatiguant ), etc...( j'ai encore du mal à analyser ça donc il est probable qu'il manque des étapes, ou qu'elles soient mal interprétées ) Le problème c'est qu'entre temps j'ai eu le droit à un bon gros tas de merde dépressive, des pensées suicidaires, une certaine tendance à agresser tout le monde ( et la perte d'énergie conséquente due au fait que je tente de rester calme ), et, cerise sur le gâteau mais ça c'était "avant" ; tous les prétextes qu'il fallait pour me palucher en regardant les cyberpoufs, me priver de sommeil, ne pas manger, ne pas me laver...Pour ce qui est d'eckardt, je ne dirais pas que c'est ma tasse de thé, parce que syncrétisme, parce que New Age, parce que rien qu'à voir le nom du site, ... mais n'empêche que je t'envoie quand même un mp, des fois qu'un jour je deviendrais plus Tolle-érant . hum :DOrroz, évidemment ... ça serait difficile de le renier, et c'est vrai qu'un petit tour de temps en temps ça remet les pendules à l'heure, j'y songerai. N'empêche que si j'étais pas tombé sur son questionnaire, je sais pas où j'en serais aujourd'hui tiens ...    
Citation : Morbach a écrit: Pour ce qui est d'eckardt, je ne dirais pas que c'est ma tasse de thé, parce que syncrétisme, parce que New Age, parce que rien qu'à voir le nom du site, ...
quoi le nom du site ? vivrelibre.free.fr, tu trouves que c'est plus niaisou que tapetateub.com ?et même, ça serait niaisou, si ça fait avancer le bateau... plus ça va, moins je suis regardant sur les théories si elles me permettent de sortir du por©t.

Eckardt, rien qu'à voir sa photo on dirait un nain lubrique hyper-thyroïdien, mais dans ce qu'il avance et ce qu'il suggère  comme pratiques, j'ai trouvé beaucoup d'outils pour éviter de rebouffer ma merde après l'avoir chiée, et ça c'est vraiment cadeau.

Citation : John Warsen a écrit: quoi le nom du site ? vivrelibre.free.fr, tu trouves que c'est plus niaisou que tapetateub.com ?et même, ça serait niaisou, si ça fait avancer le bateau... plus ça va, moins je suis regardant sur les théories si elles me permettent de sortir du por©t.
Niaisou non, pas du tout, seulement ça fait un peu trop porte d'entrée de secte ( le mot qu'il ne faut pas prononcer ) à mon goût. Vivre libre ? de quoi ? pourquoi ? en général je me méfie des types qui disent avoir une solution radicale en trois points ( ou quatre ) à un problème extrêmement complexe, comme celui auquel nous sommes confrontés ici : ça sent un peu la fumisterie. Je comprends que les mécanismes puissent être utiles, mais rien qu'en survolant le texte je suis rebuté : tellement de tri à faire, d'expressions, de tournures qui m'énervent, bref quand je me sentirai prêt pour ça j'irai jeter un oeil. Etre moins regardant c'est précisément ce que je ne veux pas ; j'ai déjà été pas du tout regardant quant aux théories en m'imaginant que la branlette me soignerait, il y a de cela trois ans, alors je préfère faire gaffe maintenant. Autant l'idée de ne pas se laisser embobiner par ce qu'il appelle "le mental" ( les sens ? les émotions ? ) ça pourrait ressembler à du néo-platonisme transformé vite fait et bien enveloppé dans de la cellophane spirituelle à tendance orientaliste ( mais je m'égare ), autant dès que ça parle énergie, flux, ... ça me gave, ça m'exaspère, bref, ça me froisse ... comme de la Tolle froissée. D'ailleurs son expression de nain lubrique me fait froid dans le dos ; moi je sais que j'ai toujours l'air triste et que c'est pas un hasard, m'enfin je dis ça je dis rien hein... Aujourd'hui par contre j'ai mis en application directe un concept simple : tout ce que je fais je le veux, je l'ai voulu et je ne le regretterai pas. Résultat j'ai, essentiellement, passé ma journée à bosser. Faut voir ce que ça donne sur le long terme, mais je suis plutôt content.
Aujourd'hui c'était la fin des seconds partiels, et je suis donc en "vacances" pour trois mois et demi. Occasion idéale pour manger du pâté de foi ( sans e ) ; A ce qui semble, la gestion de ma "toxicomanie"  ( c'est toxique et ça rend maniaque l'addiction au cybercul non ? ), bien que nécessaire, aura été d'un poids conséquent dans l'équilibre, ou plutôt le déséquilibre, du quotidien de ces derniers mois. Cela m'aura fait dépenser une énergie considérable, énergie que je n'aurai, bien évidemment, pas investi ailleurs ; d'où le massacre peu étonnant de mon concours. Je n'ose imaginer cependant ce qu'il serait advenu si j'avais laissé la Bête gagner du terrain ; cela aurait été bien pire encore, mais à quel point ? mieux vaut ne pas le savoir je crois.Entreprendre de combattre cette addiction fut une avancée décisive, dont les résultats finirent par se manifester, à force. Je vis mieux désormais, ou pour être plus "juste" dans mes propos, je vis. Quel que soit le sort qui m'est réservé aujourd'hui, quels que soient les échecs et la souffrance présents et à venir, je dois me rappeler ce fait : c'est le prix à payer pour s'en sortir, et cela ne se négocie pas. Au final je préfère me savoir souffrant et lucide, que de me voir, inconscient, dépérir par complaisance. Un matin, sans vraiment m'en rendre compte, j'ai changé de route, et je me suis engagé sur un des chemins les plus dangereux, abrupts et impitoyables qui soient, pour tenter de m'élever au-dessus de ma condition, alors déplorable. Ce chemin m'a mené à reconnaître, par la force du manque, mon impuissance face au produit, puis à reconnaître les bienfaits, même limités, que la simple abstinence apportait. Je découvris alors que celle-ci ne suffirait pas, que le monstre que je combattais pouvait, à sa guise, changer d'apparence pour mieux tromper : il fallait creuser plus profondément. Avec le temps je retrouvais un semblant de reconnaissance envers moi-même, l'apparence d'une volonté souveraine, capable de changer certaines choses ; j'avais enfin une certaine emprise sur ma vie. Des bribes du passé ressurgirent, et je compris beaucoup de choses sur ce que j'étais, la façon dont j'en étais arrivé là, le rôle de l' "Autre" dans cette mascarade. Et aujourd'hui je dois dire que, même si le voyage ne fait que commencer, avoir choisi ce chemin est une chose que je ne regrette en rien, et venant de moi, cela m'étonne ... Wink  
Superbe ce dernier paragraphe.Je me retrouve dans ce que tu as écrit. Et en effet, le voyage même s'il piétinait depuis des années, ne fait que commencer pour de bon. Tu n'as pas fini de t'étonner, et tu vas voir que tu peux t'étonner et t'apporter bien plus de choses que tout ce que tu auras vainement cherché ailleurs. Tous ces philosophes que tu lis nourrissent ta culture et ta réflexion, mais c'est toi et toi seul qui nourris ton esprit.Toutes tes expériences nourrissent ta vie, mais c'est toi et toi seul qui vis ta vie.Tous les choix qui s'offrent à toi sont possibles, mais c'est toi et toi seul qui fais ces choix.

Il n'y a que le premier pas qui coûte, dit-on. Mais chaque pas compte. Et la leçon du décrochage, c'est que le premier pas n'est pas forcément celui qu'on fait en premier.

... premiers jours de vacances mitigés. Pas beaucoup d'énergie à revendre, en revanche je tente de maintenir un nouveau système. Depuis son acquisition l'été dernier, mon ordi portable ne quittait jamais mon bureau, ce qui dans un sens m'arrangeait bien. Le problème c'est que la tentation étant grande et la fuite à portée de main ( sans mauvais jeux de mots ), je me suis longtemps retrouver à errer dans les arcanes virtuelles, à la recherche de l'occupation la plus aliénante possible, sans faire quoi que ce soit de précis. Bref, de la pure perte de temps, d'énergie, d'idées etc... 

Par conséquent mon cher pc a perdu ( récemment ) le droit de trôner constamment sur ma table de travail, ce qui fait que je ne le sors de sa sacoche que lorsque j'en ai expressément besoin ( obligation de le retirer le soir pour ne pas être happé dès le matin ) , avec nécessité de formuler une demande en règle à l'autorité compétente ( longtemps incompétente ) que représente mon Surmoi, qui se charge d'avaliser le tout, ou pas. Le plus souvent il y a refus, évidemment. Ceci étant, comme j'ai une relation assez "fusionnelle" au monde virtuel et cela depuis un certain temps, ne plus vivre au crochet de ma bécane me rend vachement nerveux, et un peu paumé. Pour le moment je gère, mais pour m'en sortir il va falloir maintenir cet état de fait, et de façon drastique. Cela me donnera moins de temps pour traînasser sur le forum évidemment, m'enfin qui disait que moins il y avait de gens sur le forum, mieux c'était ? 

URLs de référence