Tu fais des stats ?Ça me donne des idées, c'est pas bête. Je te serai d'aucune aide, ni moi, ni personne ici, et tu le sais. Parce que t'as l'air d'être dans le vrai, d'avoir le mental encore frais. En même temps, 2 ans de tentative, c'est la jeunesse du sevrage, si je me me permettre d'être pas drôle.C'est intéressant ce problème au taf, surtout que ça cache quelque chose de plus profond que des envies ou des pulsions sexuelles.Non pas que tu aimes pas ce boulot, plutôt que te ne penses pas pouvoir le faire correctement, ou au contraire que tu penses que c'est largement dans tes cordes, voir trop aisé.
Travailler sans ordi, ou là où tout le monde peux te voir, tu as déjà du y penser. Je pense qu'on peux essayer de travailler plus avec les autres, tenter des collaborations. Ou simplement passer du temps à la machine à café, sympathiser, tisser des liens avec les collègues des autres services. Faire des pauses, s'aérer, aller au réunions. Je vais dire une chose qui va finir par t'épuiser à force de la lire :
Citation :- Ma vie personnelle s'est développée quasi normalement jusqu'à présent. J'ai rencontré une, puis plusieurs femmes qui m'ont à chacune appris quelque chose sur moi-même, avant de rencontrer LA femme. Celle que j'ai épousée.
La chance.
Merci Omineros pour ton attention et tes encouragements !
Sven
Merci John Warsen pour ton commentaire. En effet, je devrais lâcher ma honte. Surtout avec le médecin psychiatre que je vois depuis plusieurs années.Pour l'instant, je ne sais pas, je ... ne me sens pas prêt à lui confier le mal dont je tente de me débarasser. C'est fou ça. Je conseille en tout cas d'aller voir un médecin psychiatre, lorsqu'on a des soucis. Et d'y aller régulièrement, en pensant le cheminement sur la durée. Grand angoissé de nature, au bout de près de 5 ans de thérapie, j'ai réussi à faire un gros travail non seulement sur moi-même mais aussi sur mon histoire familiale en comprenant d'où venaient un bon nombre de mécanismes anxiogènes qui me dérangeaient dans mon quotidien.
Toi, John Warsen, avais tu été voir un psychiatre directement pour tenter de traiter ta porno-dépendance? Ou y avais tu été pour tacler un autre problème, qui t'a mené de fil en aiguille à ta porno-dépendance ?
Merci RrPtrt pour ton commentaire. ET oui, je fais des statistiques sur mes jours de lutte contre la porno-dépendance. Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à en faire. En fait si: pour avoir de la visibilité sur mes progrès. Parce que j'ai constaté que à chaque rechute, j'avais l'impression de repartir à zéro, j'avais le moral à zéro, je me considérais comme une sous-m... d'avoir rechuté. Je note chaque jour de lutte, donc. Qu'il soit "bon" (pas de rechute) ou "mauvais" (rechute). Parce que chaque jour de lutte, d'effort sincère, même s'il abouti à un dérapage ou à une rechute, est un jour de combat. Chaque jour est un pas de plus. Un petit pas de plus vers la libération.Quand je rechute, je me dis : eh, les x jours de lutte, ils sont quand même là, hein. Je les ais faits. Personne ne peut mes les enlever. Personne. Ils comptent. Concernant le rapport au boulot, en effet, je crois qu'il y a un truc à chercher. Parce que rechuter au boulot, c'est à chaque fois me tirer une balle dans le pied. Or, est ce mon inconscient qui se tire volontairement une balle dans le pied ? Est ce mon moi même qui s'automutile comme ça ? C'est bien possible. Quand à la chance, dans ma vie privée, oui, tu as raison. La chance, elle est là. J'y crois. Elle ne m'a pas quitté. A moi de ne pas la lâcher à présent et de faire en sorte que ma femme et ma famille n'ait pas à supporter les travers d'un homme porno dépendant. A moi aussi de faire en sorte que l'homme que je suis vive sa vie de couple et sa vie familiale en étant heureux, en paix, volontaire, positif. J'essaye autant que possible de m'appuyer là dessus pour ma lutte personnelle. Sans ma femme, sans ma famille, sans mes amis, je n'aurais très certainement ni l'affection ni les ancrages forts de ma vie sociale, qui me permettent de m'arracher à mon mal.
Aujourd'hui, jour 88(2). 88 jours de lutte, 2 jours après ma dernière rechute. Je me sens bien. Détendu. Déterminé. Et surtout : en paix avec moi-même. Chaque jour "propre" est une bénédiction. Qu'est ce qu'on se sent bien ! Ce qui me fait sentir bien dans les moments comme ça c'est le fait que, au cours d'un jour sans rechute, j'ai été honnête avec moi-même. Et ça, d'une part, j'ai cette délicieuse impression qu'il n'y a que moi pour me dire : "Sven, t'as été honnête, gars, t'as été droit, sois content" et d'autre part j'ai cette impression toute aussi délicieuse que il n'y a que moi pour apprécier chaque jour où je n'ai pas rechuté. Merci à vous tous de vos commentaires et de votre attention. Ca fait bcp de bien de savoir que je ne suis pas seul dans cette lutte.