Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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sven, 10 jours c'est vachement bien, tu as bien souvent tenu moins longtemps. tu dois chercher pourquoi tu as encore besoin de te refugier la-dedans a la moindre (ok j'exagere un peu) contrariete... comme si tu attendais le pretexte et l'excuse de la contrariete en question pour te jeter dedans? tu es reconnaissant a ce client qui te fait chier, parce qu'il te permet d'avoir envie de rester ancre dans cette melasse? ou tu lui en veux, comme si c'etait sa responsabilite? pourquoi tu associes des causes exterieures autant? est-ce un arbre qui cache une foret?c'est bien de reussir a te sauver in extremis, mais fais gaffe, tu sais bien qu'il suffit de pas grand-chose...
[quote] mondom a écrit: comme si tu attendais le pretexte et l'excuse de la contrariete en question pour te jeter dedans? tu es reconnaissant a ce client qui te fait chier, parce qu'il te permet d'avoir envie de rester ancre dans cette melasse? ou tu lui en veux, comme si c'etait sa responsabilite? pourquoi tu associes des causes exterieures autant? est-ce un arbre qui cache une foret?<b../../../quote]  Tu dois avoir probablement raison sur ce point. Dans ma tête, je vois la progression : un "événement", qui devrait rester un "fait" (et point barre) devient une "contrariété" : cette contrariété prend de l'ampleur et devient une "peur". Cette peur me donne le prétexte de me réfugier vers la pornographie. En fait, dans ce genre de scénario, ce qui se passe, c'est que tourne dans ma tête des images du client et de son message : "il faut baisser le prix".  En boucle, pendant plusieurs heures, si je n'y prends pas garde. Mon cerveau me dit "faute, sven, faute. C'est de ta faute si le client ne veut pas acheter".  Résultat : peur. <p>La saloperie, en gros. 
  Hier  jour 97(11). Journée également difficile. J'ai plusieurs fois dérapé. Mais je n'ai pas chuté. C'est marrant parce qu'une fois que je me dis : non, non définitif, je ne retourne pas sur des sites X, je ressens les symptômes suivants : je me rend compte que je suis devenu tout froid, et que je ressens le besoin de me réchauffer.  J'ai l'impression d'avoir une barre de fer m'enserrant la tête, et je sens qu'en m'éloignant du X, elle va disparaître.  J'ai le coeur qui bat très fort, comme si j'avais fait un effort physique et émotionnel élevé. Comme si j'avais du courir pour m'échapper de quelque chose.Ensuite, une heure après m'être posé sur un "non définitif" du X, je ressens une grande fatigue, mais une fatigue heureuse. Je me dis : je suis crevé, mais la dessus, je crois que je viens de gagner la bataille d'aujourd'hui. Je suis crevé, mais victorieux en ce jour. Aujourd'hui jour 98(12). P.... dans 2 jours j'arrive au 100 jours de sevrage. 100 jours de combat. Des victoires, des défaites, des avancées, des reculs, de nouveau des avancées.....  Ce matin je me sens en grande forme, confiant en moi-même.Hier je suis sorti voir des potes, dans la rue j'ai trouvé que mon environnement était beau. Les gens vivaient, libres, simplement. Ils vaquaient à leurs occupations. Et je me suis dit : je n'oublie pas qu'en me sevrant, je fais le choix de la Liberté, de la Vie. De la Vie, simple, mais réelle. La Vie réelle. Je quitte ce que je perçois comme le Monde des Ombres. Des Ombres de la dépendance, de la maladie neuro-quelque chose que je traine depuis si longtemps.Banzaaaaaaaaaaaaaillle, toutes et tous !

Sven

"Mon cerveau me dit "faute, sven, faute."je l'ai lu à l'imperatif, pas comme un substantif... ton cerveau qui te dit "vas-y, faute, déconne, fais de la merde, et roule-toi dedans!".  peut-etre que tu as besoin pour supporter l'angoisse du boulot, de trouver une justification a cette angoisse, a ce sentiment d'echec en devenir... alors meme si tu ne fais pas de faute de travail, tu essaies de fauter, pour que ce soit palpable, pour te liberer de l'angoisse...sauf que ca marche pas tres bien, evidemment.perso, en ce moment je ne m'en sors pas, je chute tous les jours ou tous les deux jours, je ne sais pas comment je me debrouille pour que ce soit la debacle... ni pourquoi, alors que j'ai tant d'elements pour arreter et aller tout droit vers la belle lumiere, je m'accroche a un fil ripou...je vais toujours vers cette lumiere, mais il y a des cahots sur le chemin.je pense que je vais aller voir une reu dasa a paris. que j'aurais du le faire il y a deja un bout de temps.
très bon constat Mondom, Pour supporter l'angoisse face à la vie on cherche une fuite dans la a
utopunition ! mais je crois que si on se détache progressivement de nos schémas de fonctionnement complétement tordus, on peut prendre aussi du recul par rapport à notre mal être, en tout cas je l'espère. Je suis sur que tu trouveras bientôt le déclick qui te permettera de rebondir très fort. Pour moi c'est ta détermination qui compte ! L'ACTE donc, la seule chose qui a de valeur dans notre existence. Peut-être qu'Il ne s'agit pas de but dans un premier temps mais le chemin tout simplement, ensuite lorsque le chemin devient lui-même le but, sera-t-on guéri de notre mal être ?! Je pense moi aussi ces derniers temps à l'action, de rencontrer des gens, des vrais, sortir du registre virtuel du forum...Je suis très stressé à cause de mon travail, et je cherche à comprendre mon stress au lieu de l'éradiquer en faisant n'importe quoi !!! 

à +Bluesky 

[quote] mondom a écrit: "Mon cerveau me dit "faute, sven, faute."je l'ai lu à l'imperatif, pas comme un substantif... ton cerveau qui te dit "vas-y, faute, déconne, fais de la merde, et roule-toi dedans!".  peut-etre que tu as besoin pour supporter l'angoisse du boulot, de trouver une justification a cette angoisse, a ce sentiment d'echec en devenir... alors meme si tu ne fais pas de faute de travail, tu essaies de fauter, pour que ce soit palpable, pour te liberer de l'angoisse...sauf que ca marche pas tres bien, evidemment.
Citation : mondom a écrit:perso, en ce moment je ne m'en sors pas, je chute tous les jours ou tous les deux jours, je ne sais pas comment je me debrouille pour que ce soit la debacle... ni pourquoi, alors que j'ai tant d'elements pour arreter et aller tout droit vers la belle lumiere, je m'accroche a un fil ripou...je vais toujours vers cette lumiere, mais il y a des cahots sur le chemin.je pense que je vais aller voir une reu dasa a paris. que j'aurais du le faire il y a deja un bout de temps. 
Courage Mondom, courage. Divise la tâche en petits morceaux. Déjà, dis toi : ok, je tiens jusqu'à la mi-journée. A la mi-journée,  savoure cette victoire et dis toi : ok, je tiens jusqu'à ce soir et ce soir je ne touche pas à mon ordinateur, ce soir je fais autre chose je me détends autrement.Et quand tu vas te coucher, savoure le plaisir de te regarde dans la glace droit dans les yeux, sans honte, victorieux.
Citation : bluesky a écrit: très bon constat Mondom, Pour supporter l'angoisse face à la vie on cherche une fuite dans la a utopunition ! mais je crois que si on se détache progressivement de nos schémas de fonctionnement complétement tordus, on peut prendre aussi du recul par rapport à notre mal être, en tout cas je l'espère. Je suis sur que tu trouveras bientôt le déclick qui te permettera de rebondir très fort. Pour moi c'est ta détermination qui compte ! L'ACTE donc, la seule chose qui a de valeur dans notre existence. Peut-être qu'Il ne s'agit pas de but dans un premier temps mais le chemin tout simplement, ensuite lorsque le chemin devient lui-même le but, sera-t-on guéri de notre mal être ?! Je pense moi aussi ces derniers temps à l'action, de rencontrer des gens, des vrais, sortir du registre virtuel du forum...Je suis très stressé à cause de mon travail, et je cherche à comprendre mon stress au lieu de l'éradiquer en faisant n'importe quoi !!!  à +Bluesky 
 Oui, Bluesky, je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est la détermination qui compte. C'est l'acte qui fait foi : le seul acte de se dire sincèrement ne serait ce qu'un seul instant "je résiste jusqu'à tel moment" et de tenter de résister (au moins tenter de résister) est un acte majeur.C'est le fait de tenter de se relever, lorsqu'on a rechuté, qui fait également foi. Parce que tomber finalement c'est facile. Se relever est difficile et ne serait ce que tenter de se relever, déjà c'est faire preuve de courage. 
  Aujourd'hui dimanche 10/05 : jour 101(15) de mon sevrage!  101 jours ! 3 mois. Ca fait du bien de se le dire.  Comment je me sens ? Qu'est ce que j'ai remarqué qui a changé ?  En vrac : - la qualité de ma vie de couple : j'ai l'impression (peut être me trompe je) que je suis plus disponible pour ma femme. Moins stressé. Plus attentif. - la qualité de ma vie sexuelle de couple : qu'est ce que c'est bon de retrouver des envies naturelles de sexe ! Je ne me pose quasiment plus de questions : je retrouve sans souci des érections naturelles. Dans ma tête je ne suis plus perturbé et pollué par des images mentales de porno. Je suis pleinement à la recherche de l'affection, de la tendresse, du plaisir.  J'apprécie pleinement. Et ma femme a également l'air d'apprécier elle aussi.  - mes journées au boulot : franchement, ça fait du bien de ne plus perdre des heures et des heures chaque semaine sur le Net X. Ma vision de mes journées s'est améliorée. Mon sens de l'orientation également : je sais là où j'en suis, je vois là où il faut que je mette un coup de collier, je vois là où je suis tranquille et où il n'y a pas d'urgence.   Bref, le sevrage, c'est le chemin vers la Liberté ! Je vous envoie toutes et tous mes pensées les plus positives. Sachez que le chemin du sevrage en vaut la peine. Je dis cela même si je ne suis pas encore sorti d'affaire et queje compte bien cheminer encore 15 mois. Et oui : selon Orroz, un bon sevrage c'est .... 18 mois !

Sven

Bonjour Sven! je viens d'arriver sur ce forum, je me suis inscrit ce matin très tôt.et que c'est encourageant de lire un témoignage comme le tien.je suis heureux de rencontrer des êtres aussi sensés et analystes, tous vos messages sont si riches d'enseignements et de volonté.je n'osais pas m'avouer ma dépendance parce que j'avais trop de fierté: je viens de finir de supers études, j'ai un super boulot dans de supers conditions. c'est comme si je ne m'autorisais pas à faire le lien entre cette dépendance qui me paraît si humiliante et ma situation si valorisante: "non! tu ne peux pas être ça!" me serinait une petite voix.mais quand je lis vos symptômes et vos pulsions, et quand je me regarde bien en face, j'y suis bel et bien. mais je suis surtout sur ce chemin qui mène à "l'indépendance" ;-)bravo Sven pour tous tes efforts et merci d'en faire part pour nous permettre d'y croire aussi pour nous. je suis admiratif du parcours que vous avez accomplissez tous. j'espère avancer aussi loin que vous, et je ne m'en laisse pas le choix :-) Allez! Courage!neo 
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