Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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Citation :Mondom a écrit:

Comme si pour surpasser et assourdir le vacarme de ton esprit, il t'avait fallu faire hurler le porno à plein tube. Faire baisser le porno ne baissait pas le vacarme, alors tu ne pouvais pas facilement t'en détacher. Mais pour faire baiser le vacarme, il faut bien arriver à le caractériser, à l'entendre... Donc sevrage, puis recherche du bouton de volume. Et une fois ce vacarme réduit, plus besoin de porno ou autre... Et ton esprit libéré de ce vacarme peut mener une vie paisible et c'est quand même bien agréable...

Il me semblait pourtant, Sven, que ces sensations tu les avais ressenties bien plus tôt, avec tes périodes d'"exploration de terra incognita" et tout...



En effet Mondom (quelle mémoire), j'ai aussi touché du doigt des expériences de "l'autre possible" dans les premiers mois de mon sevrage. En revanche, à l'époque, je ne m'étais jamais dit "wow.... ma dépendance a-t-elle existé?" Par rapport à maintenant, je vois qu'aujourd'hui c'est une impression pérenne que je ressens. Plus profonde. Plus solide. Plus ancrée en moi lorsqu'elle se manifeste dans sa plénitude.
2e chose que je voulais également dire par
rapport à mes premières expériences de
"l'autre possible" au début de mon sevrage:
à cette époque, je me disais que le fait
de ne pas avoir de pensées érogènes était
un signe de progression et que le fait
d'être tiraillé par des pensées d'ordre
sexuel n'était pas un signe de progrès.
J'observe aujourd'hui, avec recul, que
mes expériences de "l'autre possible"
étaient forcément limitées dans le
temps : 10-15 jours, parfois plus. Pourquoi?
Parce que je me troublais dès que je
commençait à poser un jugement sur les
pensées et envies sexuelles que je
ressentais.
Aujourd'hui, mon expérience de l'autre
possible est la suivante : je n'ai pas
envie de compulser du porno ; je me sens
bien, parfois calme, parfois agité, mais
bien, dans l'ensemble. Différence notable
avec mes premiers mois de sevrage :
j'accepte et j'accueille mes pensées
d'ordre sexuel sans poser de jugement
dessus. J'ai des fantasmes sur ma voisine,
ma collègue, ou je ne sais qui encore?
Très bien, c'est du bavardage neuronal,
point barre. J'ai envie de ma femme?
Très bien, ça aussi c'est du bavardage
neuronal. Je n'ai pas de pensées sexuelles?
Bien aussi. Toutes ces pensées, sexuelles
ou non, sont impermanentes. Elles vont,
elles viennent. Elles ne sont ni mon
patron, ni mon ennemi. Voilà.
Cool sven, vraiment très cool ! Elles ont toujours été impermanentes  en effet, la différence est que tu en as conscience. Même si je n'ai pas encore le réflexe du lâcher prise, je m'en sers de plus en plus. A mon avis c'est un des meilleurs alliés pour s'en sortir, et le mettre de ton côté est plutôt bon signe pour la suite ! 

Continue à continuer !

Banzai ! Ce que je vois à ce jour également
c'est que quelques types motivés
et tenaces qui continuent à progresser
parviennent à présent à discuter avec
un peu plus de recul de ce qui se passe
en eux. Ca, c'est du lourd (pour paraphraser
Abd al Malik).
Apres 1 sem de congés, me revoila. J'ai pris le soleil, ca fait du bien.[img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4daabd491.gif"[/img]41 eme jour de sevrage.Côté mental et moral c'est dur, je me sens dépressif, plusieurs fois j'ai eu des pensées de suicide sans réelle envie d'aboutir. J'ai eu très envie de masturbation et d'images pornos pdt la semaine... bcp de pensées érotiques voir pornos le matin et le soir (de mardi dernier à ce matin. )Mardi soir dernier, seul à la maison, j'ai tenté de contourner le verrou de K9 sur mon PC. Dommage, ca marche trop bien, qq images de seins ou de bd érotiques passent au travers mais ca n'a pas suffit et finalement, je suis passé au travers. Les autres jours j'étais sollicité par mes pensées matinales + éventuellement des revues publiciares. La blessure reste présente et les moments de baisse de morale suffisent à laisser tomber les barrières de ma consicence qui m'éloignaient de la compulsion. Par contre merci K9 pour m'avoir empéché d'alimenter mon cerveau en video vers le retour à la dépendance.C'est un mélange de cuplabilité de ne pas y arriver et de dépression car la dose n'arrive pas !Mais je suis bien décidé à m'en passer. Le retour à une semaine de travail avec mes 2 rdv psy + discussion ici me rassure un peu. (pas de psy la sem dernière)D'ailleurs, j'ai une image d'enfance qui m'est revenue ces temps ci : Je suis quasiment sûr d'avoir surpris mon père en train de se masturber un soir tard devant la télé. Je ne sais pas quel âge j'avais mais bon l'image bien que floue s'impose à moi. J'en parlerai à mon psy mais ce souvenir avec d'autres de mon enfance m'apporte des élements pour me comprendre. MAlgré cela, j'ai toujours l'impression de ne pas comprendre assez de chose sur moi, ou bien que je n'ai pas trouvé les clés de ma compulsion. Je cherche toujours.
Salut Marduc ! Ton récit montre que ton
cerveau fonctionne activement.
Tes neurones bavardent intensément 1)
vers des pensées et sensations
dépressionnaires 2) vers des pensées
érogènes. C'est une période. Impermanente.
Qui s'en va comme elle est venue.
En parler à ton psy me paraît la meilleure
des choses :-)
En ce qui me concerne, ça roule. Mon cerveau
fonctionne intensément lui aussi. Parfois
en mode érogène. Parfois en mode normal.
J'observe. Sans juger aucunement ce qui
me passe par la tête. Sans obéir à mes
pensées. C'est plutôt cool :-)
Citation : sven a écrit: . J'observe. Sans juger aucunement ce qui me passe par la tête. Sans obéir à mes pensées. C'est plutôt cool :-)
Oui, oui ce mode de fonctionnement me parait être un moyen ultra éfficace !Observer avec  le plus de détachement possible nos pensées permet de pratiquer un lacher prise essentiel.J'essaye de le faire le plus possible, par contre il faut rester très vigilant pour la mettre en pratique de manière ultra rapide en cas de solicitation brutale et inopinée telle que la vision d'une photo ou pub quelconque.Par contre j'ai la sensation de tellement progresser dans mon travail sur moi que j'en arriverai presque à souhaiter ces solicitations pour pouvoir les dépasser. Mais attention danger !
hello,attention Milou75 c'est un gros piège que de vouloir tester sa capacité à résister aux tentations...se mettre devant une image ou un film porno pour voir si on s'e fiche et on passe à autre chose. Le résultat dans cette démarche est généralement connu d'avance, ca ressemble plutôt à un bon vieux piège de ton inconscient. On en avait déjà pas mal parlé ici en début de nos sevrages respectif l'an dernier. Cette envie de se tester est naturelle mais à mon avis il ne faut pas le faire, ne pas tomber dans le panneau. Garde ton énergie pour des moments de déprime ou de tentation sans support !En ce qui me concerne, ca va mieux, je suis content de sortir presque indemne d'un période difficile ou comme tu dis Sven mes neurones ont congités à 200 à l'heure. C'est crevant. Je passe ma route et j'essaie d'extérioriser ici et avec mon psy ce qui se passe dans ma tête.43emme jour quand même de sevrage. sans orgasme masturbatoire tout seul, je pourrais dire. Je considère que tant que je franchi pas le pas de me branler tout seul avec du porno ou un support érotique, je reste dans la même dynamique de sevrage avec ses hauts et ses bas. JE veux réussir.
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