Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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191(1) aujourd'hui. Nickel chrome.
0 situation de risque. 0 dérapage.

Hop je continue.

Sven
193(3) les amis. Tout va bien. Situation
de risque : 0. Dérapage : 0.

Journée nette et sans bavure.

Je réalise que je suis à 6 mois de lutte.

Je me sens bien. Mon voyage intérieur
se poursuit. J'ai l'impression de
redécouvrir mon épouse.

Courage à tous ! Que l'été soit propice à
votre cheminement.
Sven
je ne suis arrivé qu'en mars, sven. mais je crois avoir lu tout ce que tu as ecrit sur le site depuis ton inscription.tu en as fait du chemin en 6 mois. (moi aussi, c'est plus que certain)pourtant, tu n'arrives pas à ne pas rester tout au bord de la frontière... et ce, même lorsque tu crois, à tort ou à raison, l'avoir quittée et être en terra incognita... il y a comme un élastique invisible qui t'y ramène inexorablement. si tu arrivais à le délimiter, et puis le couper ou le faire disparaître, tu serais juste débarrassé...je doute qu'on en vienne à bout en tirant juste dessus en espérant le faire casser, hélas.
194(4) au compteur. 194 jours depuis
le début de mon sevrage et 4 jours depuis
la dernière rechute.

Suis toujours dedans. Aujourd'hui est
un jour propre et net, sans souci.

Merci, Mondom pour ta lecture attentive.
Pour l'instant, en effet, l'élastique est
là. On verra ce qu'il deviendra. Chaque
jour est un jour de plus vers la liberté.

J'ai lu quelque part sur Orroz que
l'addiction est une maladie dont on ne
peut se débarrasser mais dont la
progression et les effets peuvent être
stoppés.

Le traitement que je m'applique, je le
crois, me donne les chances de stopper
la progression de la maladie. Je me donne
les moyens. Je documente ma progression.
Compteur + statistiques rechutes.
Thérapeutiquement le traitement est :
0 masturbation, 0 stimulation
artificielle (sons, images, vidéos)
extérieure.

Qui vivra verra. Aujourd'hui je vis
mieux qu'hier, je le dis à toutes et
tous.

A bientôt!
Sven
au moins, ne tire plus sur l'élastique (avec et sans jeu de mots....), ça ne sert à rien. ça veut dire inutile de forcer comme une brute, et inutile de te vautrer dans les chats ou les compulsions aussi.tiens, toi qui aimes les métaphores plus ou moins sportives, vélo, tennis etc... à l'occasion si tu ne sais plus quoi invoquer, je te suggère le funambule... besoin d'être zen, de ne pas pencher d'un côté ni de l'autre, il ne perd pas l'équilibre d'un iota et avance inexorablement vers le prochain poteau.... intéressant, parce qu'il ne bascule ni à gauche, ni à droite. et pour cause: il n'y a rien vers où pencher, ni à gauche, ni à droite!

Bonjour,Ce matin au réveil qq pensées sexy traversent mon esprit, mais la réalité est là. Tout va bien. On a une chatte à la maison depuis 2,5 semaines et sa présence a le mérite de m'occuper le matin et de m'aider à penser à autre chose, simplement à vivre cool.Sinon là ça va. Je n'ai plus envie de compter en ce moment, tout ce qui me raccroche(ait) à ma dépendance je l'enlève. Ca m'a aidé un moment de compter (merci Sven). Là je me dis surtout que je ne veux pas retourner dans ce monde artificiel qu'est la dépendance. Je ne veux pas monter ni descendre de marche, je reste à mon niveau, je suis bien. Pourvu que ça continue, ça ne dépend que de moi, je le sais maintenant.Quelques rélexion pour toi Sven, si je peuxme permettre.Moi aussi j'ai lu quasiment tous tes msg depuis que tu es là, d'ailleurs on est dans un timing proche, c'est aussi ça qui m'a amené sur ton forum ici + ta volonté qui comme moi reste incrustée malgré les tempêtes.Une remarque par rapport au fait que tu es souvent seul chez toi à attendre le retour de ta femme, soir ou we. Je ne sais pas si elle a le choix de ces déplacements mais bon il me semble que ça ne te rend pas bien heureux d'être dans cette situation de solitude forcée.Contradictoirement peut-être, d'un autre côté ça t'arrange inconsciemment. C'est à dire : c'est vrai que tu luttes, une lutte de tous les instants et tu es fier de tenir un we entier seul ou une soirée sans la présence de ta femme, seul face à toi même. Mais à mon sens ce n'est peut-être pas une bonne raison de lutte, tu te mets en situation de risque. C'est un peu comme si pour moi je me mettais un film X sous les yeux et que je regardais jusqu'à quand je n'en tienne plus et si je tiens, oauu je me dirai "quelle résistance"....mauvaise idée.(D'ailleurs, au passage, j'ai malencontreusement regardé le film de John Warsen y a 2 semaines dans la rubrique média du site DP.com, et les images en filigrane m'ont déclenché des pulsions qui m'ont mené à rechuter bien grave)De ton côté Sven, ce sont les tchats adultes qui sont à risque pour toi....(à mettre en parallèle avec ta solitude aussi pourquoi pas) donc tu pourrais te risquer à reprocher à montrer à ta femme qu'elle te manque (si c'est vrai bien sûr) que tu aimerais la voir plus souvent le soir, le we, être moins souvent seul chez toi. Y a peut-être des solutions pour elle pour qu'elle soit moins souvent absente. Ou bien faire en sorte de voir plus de monde dans ces moments où elle n'est pas là.Je livre ces conseils en toute humilité car mes problèmes sont en cours de démélage aussi. Mais je connais trop bien ces fausses raisons d'être seul et de ne rien faire pour ne pas l'être qu'il fallait que je t'en parle.à tchuss,

196(6) au compteur, les amis. Journée
claire, nette et sans bavure.

Mondom et Marduc, merci de votre regard
extérieur et du temps que vous prenez à
réagir à chaque étape de ma progression.

Vous avez tous les 2 raison. L'image du
funambule est pas mal du tout. A droite,
à gauche ou en dessous de l'artiste,
c'est le vide. Il n'y a donc rien à y
chercher. Pour la compléter, cette image,
je dirais qu'au début du sevrage on marche
sur un fil, et qu'on est sujet à des
déséquilibres fréquents. Puis, au fur et
à mesure, le fil devient une petite planche.
Puis il s'élargit, la planche devient
un peu plus large. On s'y sent plus à
l'aise. On marche plus commodément.

Pour ce qui est de la solitude, en effet,
ma femme travaille en décalé et donc je
suis régulièrement seul. Donc il convient de faire
attention a) à moi : ne pas me mettre en
situation de risque et b) à elle, en
lui montrant que j'ai besoin d'elle
lorsqu'elle rentre et lorsqu'elle est là.

La solitude en effet pour moi il y a du
voulu et du subit. Du subit dans la mesure
où ma femme a son emploi du temps décalé.
Et du voulu dans la mesure où c'est vrai
que pour me reposer, j'aime bien être
seul. Personne pour me solliciter. Mais
en même temps, la solitude peut, si elle
est mal vécue, créer la situation
de risque. Bien gérer et vivre les moments
"à soi" et faire en sorte que ces moments
soient des moments de qualité : voilà
l'idée et la proposition que j'en retire.

Merci les gars. C'est aussi grâce à
vous que je progresse.

Sven
Bonjour,Le fil qui s'élargit j'aime bien car en lisant la métaphore du funambule, j' me suis vu aussi en  train de faire l'équilibre sur un fil. Ca demande des efforts de concentration quand même.Mais là de te lire Sven et d'imaginer que ce fil s'élargit avec l'expérience, l'acharnement, ca me rassure et je le visualise bien. Je préfère marcher sur une planche bien large qu'un fil car pour moi depuis des échanges avec Mondom, je suis convaincu que : se passer du porno et de la masturbation c'est aussi se reposer le corps et l'esprit ! encore faut il vouloir se reposer, se préserver, dépenser son énergie à autre chose.Là après on se pose les bonnes questions, dépenser son énergie à autre chose qu'à la compulsion, ou juste garder son énergie pour soi, pour être en forme, heureux de vivre.Par contre la planche ne peut pas s'élargir à l'infini malheureusement car autour pour moi y a les sollicications, les tentations qui resteront toujours à portée.Peut-être  qu'on peut dire qu'on est guéri quand on les ignore, où mieux quand elles glissent sur nous, ou que l'on ne les voit même plus (là c'est top), du coup plus de vigilance, juste une hygiène de vie et des convictions.
197(7) au compteur. Journée claire,
toute aussi nette et sans bavure.

Pour te répondre, Marduc, je dirais que
si, la planche peut s'élargir pas mal.

Peut être (pour l'instant je n'y suis pas)
que cette planche (la planche de salut,
tiens, pour la bonne image) peut devenir
plus large et se transformer en plateforme.

C'est ce que j'ai envie de faire. Créer moi
même mon sol sous mes pieds. Faire ma
plateforme, sur laquelle je suis bien
debout les 2 pieds bien plantés. Steady
and standing.

Je crois également que lorsqu'on est guéri,
on voit très bien et de très loin les
tentations de bavure et de rechute qui
se présente. En revanche, ces tentations
perdent de leur caractère oppressant,
immédiat. Elles cessent de nous nuire.
On les voit, certes. Mais on les laisse
passer, sans s'affliger ni se sentir
coupable de les avoir eues, et bien
sûr sans les avoir suivies.

Probablement, lorsqu'on est guéri,
la vigilance n'est pas un effort. C'est
un état presque naturel que nous avons
développé pendant notre phase de sevrage.
On peut l'activer naturellement. Nous
prenons garde, sans prendre garde.

En tous cas, moi c'est un état que je
vois, de loin, et vers lequel j'ai envie
d'aller.

Sven
je suppose, magré que je n'ai pas fait l'école du cirque, que le funambule au début marche en effet avec d'infinies précautions, et avec un balancier sans lequel il n'a aucune chance de stabilité... et puis, petit à petit, le danger diminue, au point qu'il peut finir par jeter le balancier, se bander les yeux pour les besoins du spectacle et faire des cabrioles sur son fil comme s'il était sur la terre ferme sans bords... c'est comme quand au lieu d'espérer trouver un jour un bout au tunnel, le tunnel s'est dissipé autour de moi purement et simplement... on ne peut pas faire peut-être un raccourci saisissant et commencer par jeter le balancier, mais en fin de compte si on rapporte le bout du voyage à son début, il n'est bien question que de chemin entre les deux, qui une fois parcouru relie les extrémités plus qu'il ne les sépare... enlevez le facteur temps, et vous constatez que le départ et l'arrivée se confondent pratiquement...
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