de risque : 0. Dérapage : 0.
Journée nette et sans bavure.
Je réalise que je suis à 6 mois de lutte.
Je me sens bien. Mon voyage intérieur
se poursuit. J'ai l'impression de
redécouvrir mon épouse.
Courage à tous ! Que l'été soit propice à
votre cheminement.
Sven
le début de mon sevrage et 4 jours depuis
la dernière rechute.
Suis toujours dedans. Aujourd'hui est
un jour propre et net, sans souci.
Merci, Mondom pour ta lecture attentive.
Pour l'instant, en effet, l'élastique est
là. On verra ce qu'il deviendra. Chaque
jour est un jour de plus vers la liberté.
J'ai lu quelque part sur Orroz que
l'addiction est une maladie dont on ne
peut se débarrasser mais dont la
progression et les effets peuvent être
stoppés.
Le traitement que je m'applique, je le
crois, me donne les chances de stopper
la progression de la maladie. Je me donne
les moyens. Je documente ma progression.
Compteur + statistiques rechutes.
Thérapeutiquement le traitement est :
0 masturbation, 0 stimulation
artificielle (sons, images, vidéos)
extérieure.
Qui vivra verra. Aujourd'hui je vis
mieux qu'hier, je le dis à toutes et
tous.
A bientôt!
Sven
Bonjour,Ce matin au réveil qq pensées sexy traversent mon esprit, mais la réalité est là. Tout va bien. On a une chatte à la maison depuis 2,5 semaines et sa présence a le mérite de m'occuper le matin et de m'aider à penser à autre chose, simplement à vivre cool.Sinon là ça va. Je n'ai plus envie de compter en ce moment, tout ce qui me raccroche(ait) à ma dépendance je l'enlève. Ca m'a aidé un moment de compter (merci Sven). Là je me dis surtout que je ne veux pas retourner dans ce monde artificiel qu'est la dépendance. Je ne veux pas monter ni descendre de marche, je reste à mon niveau, je suis bien. Pourvu que ça continue, ça ne dépend que de moi, je le sais maintenant.Quelques rélexion pour toi Sven, si je peuxme permettre.Moi aussi j'ai lu quasiment tous tes msg depuis que tu es là, d'ailleurs on est dans un timing proche, c'est aussi ça qui m'a amené sur ton forum ici + ta volonté qui comme moi reste incrustée malgré les tempêtes.Une remarque par rapport au fait que tu es souvent seul chez toi à attendre le retour de ta femme, soir ou we. Je ne sais pas si elle a le choix de ces déplacements mais bon il me semble que ça ne te rend pas bien heureux d'être dans cette situation de solitude forcée.Contradictoirement peut-être, d'un autre côté ça t'arrange inconsciemment. C'est à dire : c'est vrai que tu luttes, une lutte de tous les instants et tu es fier de tenir un we entier seul ou une soirée sans la présence de ta femme, seul face à toi même. Mais à mon sens ce n'est peut-être pas une bonne raison de lutte, tu te mets en situation de risque. C'est un peu comme si pour moi je me mettais un film X sous les yeux et que je regardais jusqu'à quand je n'en tienne plus et si je tiens, oauu je me dirai "quelle résistance"....mauvaise idée.(D'ailleurs, au passage, j'ai malencontreusement regardé le film de John Warsen y a 2 semaines dans la rubrique média du site DP.com, et les images en filigrane m'ont déclenché des pulsions qui m'ont mené à rechuter bien grave)De ton côté Sven, ce sont les tchats adultes qui sont à risque pour toi....(à mettre en parallèle avec ta solitude aussi pourquoi pas) donc tu pourrais te risquer à reprocher à montrer à ta femme qu'elle te manque (si c'est vrai bien sûr) que tu aimerais la voir plus souvent le soir, le we, être moins souvent seul chez toi. Y a peut-être des solutions pour elle pour qu'elle soit moins souvent absente. Ou bien faire en sorte de voir plus de monde dans ces moments où elle n'est pas là.Je livre ces conseils en toute humilité car mes problèmes sont en cours de démélage aussi. Mais je connais trop bien ces fausses raisons d'être seul et de ne rien faire pour ne pas l'être qu'il fallait que je t'en parle.à tchuss,
claire, nette et sans bavure.
Mondom et Marduc, merci de votre regard
extérieur et du temps que vous prenez à
réagir à chaque étape de ma progression.
Vous avez tous les 2 raison. L'image du
funambule est pas mal du tout. A droite,
à gauche ou en dessous de l'artiste,
c'est le vide. Il n'y a donc rien à y
chercher. Pour la compléter, cette image,
je dirais qu'au début du sevrage on marche
sur un fil, et qu'on est sujet à des
déséquilibres fréquents. Puis, au fur et
à mesure, le fil devient une petite planche.
Puis il s'élargit, la planche devient
un peu plus large. On s'y sent plus à
l'aise. On marche plus commodément.
Pour ce qui est de la solitude, en effet,
ma femme travaille en décalé et donc je
suis régulièrement seul. Donc il convient de faire
attention a) à moi : ne pas me mettre en
situation de risque et b) à elle, en
lui montrant que j'ai besoin d'elle
lorsqu'elle rentre et lorsqu'elle est là.
La solitude en effet pour moi il y a du
voulu et du subit. Du subit dans la mesure
où ma femme a son emploi du temps décalé.
Et du voulu dans la mesure où c'est vrai
que pour me reposer, j'aime bien être
seul. Personne pour me solliciter. Mais
en même temps, la solitude peut, si elle
est mal vécue, créer la situation
de risque. Bien gérer et vivre les moments
"à soi" et faire en sorte que ces moments
soient des moments de qualité : voilà
l'idée et la proposition que j'en retire.
Merci les gars. C'est aussi grâce à
vous que je progresse.
Sven
toute aussi nette et sans bavure.
Pour te répondre, Marduc, je dirais que
si, la planche peut s'élargir pas mal.
Peut être (pour l'instant je n'y suis pas)
que cette planche (la planche de salut,
tiens, pour la bonne image) peut devenir
plus large et se transformer en plateforme.
C'est ce que j'ai envie de faire. Créer moi
même mon sol sous mes pieds. Faire ma
plateforme, sur laquelle je suis bien
debout les 2 pieds bien plantés. Steady
and standing.
Je crois également que lorsqu'on est guéri,
on voit très bien et de très loin les
tentations de bavure et de rechute qui
se présente. En revanche, ces tentations
perdent de leur caractère oppressant,
immédiat. Elles cessent de nous nuire.
On les voit, certes. Mais on les laisse
passer, sans s'affliger ni se sentir
coupable de les avoir eues, et bien
sûr sans les avoir suivies.
Probablement, lorsqu'on est guéri,
la vigilance n'est pas un effort. C'est
un état presque naturel que nous avons
développé pendant notre phase de sevrage.
On peut l'activer naturellement. Nous
prenons garde, sans prendre garde.
En tous cas, moi c'est un état que je
vois, de loin, et vers lequel j'ai envie
d'aller.
Sven