Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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ici, tu n'as pas honte. pourtant nous sommes plus nombreux à lire tes confessions que ton psy tout seul. ok, nous ne te connaissons pas. mais ton psy non plus. il est seulement ton medecin.j'ai eu de la chance moi, je suis passe assez vite au-delà de la honte et la culpabilite. des textes et des gens sur ce forum m'y ont d'ailleurs aidé. peut-etre qu'un jour, si je n'ai pas peur que ca leur donne une culpabilite a leur tour, j'en parlerai même à mes parents. ma prochaine copine, le saura, c'est pour moi évident. je ne veux certainement pas d'une codependante. je ne veux surtout plus jamais lui faire ça, sciemment ou non.ta compagne, le sait, ou non, Sven?(ça ne me regarde pas, je ne suis pas là pour juger, c'est pour mesurer la part de mensonge que tu te fais à toi, celle que tu fais aux autres...)moi ça va pas trop fort sur le sevrage, je suis dans une période de rechute où je suis complètement sans résistance, mais comme j'en suis très lucide cela ne me fait pas souffrir et c'est un peu moins sournois... mais j'ai hâte de passer la vague et repartir sans ces moments gâchés en plaisirs illusoires et nefastes.en revanche, le moral est plutot bon.c'est bien que tu sois venu sur le forum. tout le monde beneficie de ces echanges. en tous cas, moi.
Bonjour a tous !Sven... Je viens mettre un petit mot. Je suis co-dépendante et la dépendance de mon mari est un peu longue et compliquée pour la raconter.. Quoiqu'il en soit, je voulais dire plusieurs choses. Je trouve déjà génial que tu aies conscience de ce problème et que tu fasses tout ce qui est en tout pouvoir pour y remédier.. C'est un grand pas !! Après, j'imagine que c'est dur de lutter contre soi-même.L'aide d'un psy ou tout du moins parler de ton addiction t'aiderait beaucoup je crois... Effectivement, je crois que l'addiction relève de traumatismes de l'enfance et que les mécanismes sont souvent les mêmes.. Quand je lis les témoignages je retrouve beaucoup de points en commun avec la vie et l'expérience de mon mari. Tout ça pour dire que si tu t'ouvres vraiment à ton psy, et que tu lui donnes toutes les clés, il (elle) pourra en retour t'aider beaucoup à comprendre et à mieux gérer.Mon mari va chez une psy, moi aussi de mon coté et on se retrouve en couple en thérapie.. parce que l'addiction laisse de grandes cicatrices dans l'histoire d'un couple.. et elles ont du mal à se refermer..! Ta femme est au courant ? Un conseil de co-dépendante : Avant qu'elle n'ait perdu toutes confiance en toi, que l'amour ne s'étiole vraiment, fais le pas d'en parler même si je comprends que ce soit douloureux pour toi...Courage !
  Merci, Mondom et Lia, pour vos messages. Franchement, c'est cool d'échanger avec des personnes attentives comme vous.   Concernant ma démarche personnelle psy, mon épouse est bien entendu au courant. Elle en voit également le cheminement, les progrès, les changements. Je pense qu'il est également une bonne idée, à un moment donné, de m'ouvrir à mon médecin et de parler de ma dépendance. Au moment voulu. Au moment choisi. Pour l'instant, je ne me sens pas prêt. En revanche, je ne pense pas qu'il soit bon de m'ouvrir à ma femme concernant ma dépendance. Ma femme n'est pas là pour servir de psychiatre / psychologue, d'une part. D'autre part, lui confier mon addiction : pourquoi faire ? Que peut-elle apporter ?  Vivant à mes côtés, le fait de lui confier une chose aussi rude ne peut qu'être un choc. Or, elle n'a rien demandé. En fait, ce que je souhaite dire, c'est : médecin = professionnel = personne neutre = recul par rapport à la question. Mon épouse = personne non professionnelle, non formée psychologiquement pour affronter mes soucis personnels profonds = personne non neutre = absence de recul ou recul à prouver par rapport à mon addiction.

Jusqu'ici j'ai toujours tout fait pour que mon addiction ne lui apparaisse pas. Pas d'utilisation de l'ordinateur familial.  Pas de compulsion à la maison.  

 Mon addiction "pollue" déjà ma personne, c'est déjà trop ; je n'ai aucune, mais aucune envie qu'elle pollue les pensées de ma femme. 

 Peut-être suis je en train de m'enfumer moi-même, me direz vous. C'est bien possible.  Mon avis, en ce jour 89(3) de mon sevrage, est que si je dois m'ouvrir à quelqu'un, c'est à mon médecin, non à ma femme. Peut-être cela évoluera-t-il avec le temps. Mais c'est mon avis, ferme et déterminé, aujourd'hui.

 Jour 89(3) aujourd'hui : yes man! One more clean day !  Ce jour a été un jour valorisant. Ce matin j'étais tendu en milieu de matinée devant ma machine au boulot, seul comme d'habitude dans mon bureau. J'ai fui ! Je me suis barré de mon écran, j'ai fait autre chose, en attendant mon rendez vous client de fin de matinée. Zappée, la tentation de rechute. Pas d'écran : pas de rechute.  Simple. Clear-cut.  Cet après midi j'ai bossé tranquille. Serein. Là ma journée de boulot se termine, c'est le bonheur. Un jour de plus sans rechute, le 3e d'affilée depuis le dernier "incident", top classe.  Je me tape mentalement sur l'épaule. " Sven, t'as été bon. T'as été droit. T'avais envie de ne pas rechuter, tu y es parvenu. Tu t'es senti faible à un moment ce matin, tu n'es pas resté devant ton écran, tu as été réaliste, conscient, et ce mouvement de fuite a été mouvement intelligent.  "  Allez hop, un jour de plus de sevrage total dans ma besace.  Merci à toutes et à tous pour votre énergie, c'est aussi grâce à vous que je suis fier de venir poster sur ce forum, et que je me sens mieux lorsque je vous confie mes rechutes quand ça ne va pas.

Sven

Citation : sven a écrit: Toi, John Warsen, avais tu été voir un psychiatre directement pour tenter de traiter ta porno-dépendance? Ou y avais tu été pour tacler un autre problème, qui t'a mené de fil en aiguille à ta porno-dépendance ?
tout ce qui permet de sortir le dépendant de son inassouvissable appétence doit être pris en compte, et certains traitements réussiront mieux à certains qu'à d'autres....à l'époque où je ne supportais pas l'idée d'être esclave du porno alors que j''en constatais l'évidence et ne pouvais même pas me mettre à boire pour oublier puisque j'étais déjà sevré d'alcool, je fréquentais un psychiatre et je l'aurais supplié pour des antidépresseurs ou n'importe quoi qui puisse réduire la souffrance de se croire damné....quel orgueil, et quel mauvais délire, finalement.....il ne m'a rien prescrit, il a préféré que je lui parle de mes parents, de ma femme, de mes enfants....aujourd'hui je l'en remercie : bien que je "triche" comme je l'ai dit, en confiant mon modem à ma femme, j'ai un début d'abstinence heureuse, et ne souffre pas de "pulsions", c'est plutôt mental, les reproches d'avoir foutu tant d'années de vie en l'air tout en sachant que les regretter ne les fera pas revenir, que j'ai un long travail d'acceptation devant moi et que je suis bien placé pour savoir que l'abstinence ne saurait guérir de l'avidité, qui se travaille sur un autre plan.je ne sais plus qui a dit : quand on regarde l'abîme, l'abîme nous regarde aussi...mais c'est bien vrai.Aujourd'hui je trouve moins douloureux ce sevrage et cette recherche de vérité, de retour au réel, que le mensonge permanent et les souffrances de la porno dépendance.

j'ai écrit ça en 2005 au début du forum d'orroz

LIEN BRISÉ/temoignages-de-dependants-f4/partage-sur-le-partage-t8.htmbon je me suis adressé à un psychiatre que je savais branché addiction, quand même.Il m'a bien sorti la tête de l'eau. Plus tard, j'ai eu aussi recours à des thérapies courtes. Je dois raconter ça quelque part entre l'ancien topic et le nouveau LIEN BRISÉ

Sven, as tu la possibilité de partager ton bureau avec d'autres ou de changer carrément de bureau ? me concernant j'étais seul au bureau mais aprés j'ai changé  je suis aller dans un box avec d'autres collégue, j'ai beaucoup progréssé dans ma job et je me suis plus jamais connecté au sites X. franchement je ne retournerais plus jamais seul dans un bureau. bon courage
Citation : Bebeto a écrit: Sven, as tu la possibilité de partager ton bureau avec d'autres ou de changer carrément de bureau ? me concernant j'étais seul au bureau mais aprés j'ai changé  je suis aller dans un box avec d'autres collégue, j'ai beaucoup progréssé dans ma job et je me suis plus jamais connecté au sites X. franchement je ne retournerais plus jamais seul dans un bureau. bon courage

  Salut Bebeto, merci de ton message.  En fait, je n'ai pas la possibilité de partager mon bureau. Ma fonction au boulot implique que j'aie un bureau séparé des autres. Pas facile, donc. 

 Ce que j'avais fait jusqu'à il y a 15 jours, c'était la solution suivante : couper la connexion Internet de mon ordinateur principal ; installer une connexion Net sur mon ordinateur secondaire, à quelques pas de mon poste de travail. Ca marchait bien jusque là. Mais mon ordinateur secondaire est en maintenance, et le Net a été rétabli sur mon ordinateur principal. C'est temporaire, heureusement. 

  Jour 90(4) : yes sir ! Un jour de sevrage de plus, bien propre et bien plié dans ma besace.  Pas de dérapage, pas de rechute. Je suis content de moi. 

 Sven

 

  Aujourd'hui, jour 91(5). Jour difficile. La rechute n'a pas été loin. Contexte :  Hier soir, nous avons fait la fête avec mon épouse, et avons passé une courte nuit. Résultat, ce matin : levé en retard, arrivé au boulot pas envie de bosser; sensation de fatigue, sentiment de culpabilité d'avoir accepté de faire la fête alors que j'aurais plutôt besoin de bonnes et régulières nuit de sommeil.   Résultat : matinée "blanche". Suis allé déjeuner à l'extérieur histoire de me faire un peu de bien et me remonter le moral.   Cet après midi, je n'ai quasiment rien fait. J'ai dérapé sur des sites "sensibles", et en milieu d'après midi j'ai décidé de stopper  tout ça. Les flux d'énergie ne vont pas dans le bon sens, je me suis dit. Autant stopper, quitter le boulot plus  tôt, et aller prendre l'air. Ce que j'ai fait.  Pour essayer de prendre un peu de recul, ce que je vois c'est fatigue + insatisfaction + culpabilité = tout le cocktail gagnant pour me réfugier dans la masturbation compulsive.  Mais bon, en même temps, c'est aussi la volonté de résistance qui est là. J'ai l'impression que je suis un peu plus conscient de mes moments de faiblesse. Et que j'agis en conséquence, même avec un peu de retard. C'est déjà ça. Allez, un jour de sevrage de plus dans ma besace.  Sven

  Hier jour 96(10). Journée difficile. J'ai eu grave envie de rechuter mais j'ai tenu bon.  Le matin ça allait bien, au boulot ; les choses avançaient bien, je respectais bien la régularité de mes pauses hors écran (pauses toutes les 45 min, 10 min en dehors de mon poste de travail, comme ça ma journée respire). Le matin, seulement, je me suis mis à fantasmer sur une collègue inconnue jusqu'ici que je venais de rencontrer. J'ai eu des pensées plus que lubriques ; associées à une inquiétude que j'avais concernant un client (dont je sais pertinemment qu'il a besoin d'un produit de notre boite, mais qu'il fait ch... à essayer de faire baisser les prix ; c'est tracassant ; à se dire presque : tant pis, s'il continue je lâche l'affaire, hors de question qu'on puisse vendre un bon produit au rabais ; sur cette affaire, je perds la vente, mais j'ai la conscience tranquille).  Résultat : dérapage sur des sites X et para X pendant l'après midi. Je me suis sauvé comme un voleur en fin d'après midi, histoire de ne pas rechuter. Je me suis senti choqué, comme si j'avais eu un gros effort émotionnel à faire, mais en même temps je me suis senti soulagé. J'ai dérapé, j'ai failli tomber, mais je n'ai pas rechuté.Aujourd'hui je ne suis pas prêt à prendre le moindre risque. Pas de dérapage = 95% de chances de ne pas glisser et rechuter. 

Sven

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