Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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Salut salut ! Trop fort la tête que
prend ce topic quand je m'absente quelques
temps. Franchement, Marduc, ça ne me gênait
pas que tu viennes poster ici. Peut-être
que pour toi, comme le dit Mondom, ça
pourrait être important que tu postes
sur un topic que tu sens plus comme le
"tien". Je ne sais pas. A toi de voir.
484(303)ce jour. Ici ça roule. Je vis
une situation très intéressante : une
nouvelle période de brouillard sur le
plan professionnel. Dans ces moments
là, je regarde comment réapparaissent
les vieilles réponses neuronales de
type => insatisfaction => stress =>
envie de se masturber => compulsion porno.
Une vraie occasion d'examiner la solidité
de mon sevrage ! A ce stade, que vois je ?
Que les vieilles réponses du passé ne
se manifestent plus sur toute la longueur
de la chaîne, mais seulement sur le
début. C'est à dire => stress =>
insatisfaction => envie de se masturber
=> autre possibilité ? => yes ! =>
va te détendre, gars :-)
2e chose que je vois : les manifestations
sont très atténuées par rapport à
"avant" ou même par rapport au début
de mon sevrage.
3e chose : ma vie privée est mon soutien.
Que j'ai de la chance d'être avec ma petite
femme !
ca me donne enive de continuer ce que tu dis, c'est cool. et oui je suis content d'être revenu dans mon topic chez. J'ai peur de m'y sentir un peu seul (typique du dépendant ayant un traumatisme d'abandon...). Mais j'y construis qq chose et j'avance, c'est le plus important.
489(310) ce jour. Où en suis-je à présent?
Le sevrage, comment je l'imaginais il y
a un an et demi? Comment c'est réellement?
1. Je crois que j'ai mis les pieds en
terre de Liberté. La compulsion,
finie. C'est toujours une possibilité,
en fait. Une possibilité que je
préfère laisser de côté.
2. Il y a un an et demi, je me disais :
le sevrage c'est : absence de pensées
érotiques, absence d'envie de se
masturber, c'est le zen total. L'esprit
calme comme la surface d'une pièce
d'eau en forêt.
3. Aujourd'hui ce que je sens plutôt
c'est : des pensées érogènes, j'en ai.
Des envies de me masturber, également.
Des érections spontanées : bien sûr.
Et heureusement que je vis tout ça.
Cela prouve que je suis un être sexué.
Tout cela, je l'accepte. La différence
avec le passé, c'est que cela ne me
stresse pas. Toutes ces sensations
sont impermanentes. Elles vont et
viennent. Je les observe. Elles ne
me dominent pas. Elles ne sont pas
mon adversaire. Au contraires,
en observant tout cela j'en apprend
sur moi-même. En me masturbant,
en revanche, je n'apprend rien du
tout. Donc : j'évite.
Salut sven,un petit post pour te dire que je viens touours te lire, et ca me fait plaisir de voir où tu en es arrivé. tu es vivant et tes pensées sont libres c'est le plus important. Beau cadeau du sevrage.De mon côté, je fais des exercices mentaux à la mondom pour m'entrainer à la maitrise des émotions quand j'en aurai vraiment besoin, c'est cool [img=../../../uploads/smil43aa266624ebf.gif" border="0]" width="29" height="23[/img]
Sven.. une petite question qu'on se psoait ce matin sur le poste des co-dep..ta femme a tout connu de toi ? depuis combien de temps vous êtes ensemble ? a t elle passé les périodes de tempêtes avec toi ?Félicitations en tout cas..!!Qu'est ce qui t'a aidé vraiment dans ce sevrage ? les "clés" ou moments clés ?
Citation :Marduc a écrit:
Salut sven,un petit post pour te dire que je viens touours te lire, et ca me fait plaisir de voir où tu en es arrivé. tu es vivant et tes pensées sont libres c'est le plus important. Beau cadeau du sevrage.De mon côté, je fais des exercices mentaux à la mondom pour m'entrainer à la maitrise des émotions quand j'en aurai vraiment besoin, c'est cool [img=../../../uploads/smil43aa266624ebf.gif" border="0]" width="29" height="23[/img]


Salut Marduc ! Ca me fait plaisir de te lire. Juste un truc : la maîtrise des émotions ? Bon courage, gars. Sincèrement, maîtriser ses émotions je n'y crois pas. Maîtriser voudrait dire qu'on en fait des adversaires. Or, nos émotions sont nos amies. Apprendre à les accueillir et les observer me paraît donc plus pertinent. D'abord en apprenant à observer ses pensées. Puis en apprenant à observer les réactions émotionnelles de notre corps, qui accompagnent certaines pensées. Regarder. Neutre. Sans tenter de changer quoique ce soit. Sur moi, le résultat dépasse tous mes espérances.
Citation : Lia a écrit: Sven.. une petite question qu'on se psoait ce matin sur le poste des co-dep..ta femme a tout connu de toi ? depuis combien de temps vous êtes ensemble ? a t elle passé les périodes de tempêtes avec toi ?Félicitations en tout cas..!!Qu'est ce qui t'a aidé vraiment dans ce sevrage ? les "clés" ou moments clés ?
Salut Lia ! Pour tenter d'apporter des réponses à tes questions...
  1. J'ai choisi de ne pas m'ouvrir à ma femme concernant ma dépendance à la pornographie. Ce fut mon choix personnel. Dans mon cas, ce fut le bon. Pourquoi un tel choix? Parce que je considère que ma femme n'est médicalement pas formée pour accueillir et traiter mon problème. Seul un personnel médical l'est. Dans mon cas, c'est mon psy. Servir mon plat aigre dans l'assiette de ma femme, qui n'a rien demandé du tout, revient purement et simplement à la blesser et les transférer une partie de mes soucis.
  2. Ma femme et moi sommes ensemble sommes un jeune couple, ensemble depuis plus de 5 ans.
  3. Des moments de tempêtes entre nous ? Pas vraiment. En revanche, chacun a ses moments de déprime et d'angoisse. L'un est toujours là pour l'autre dans ses moments là, et inversement.
  4. Qu'est ce qui aide vraiment dans le sevrage ? La volonté de croire (même si on n'y croit qu'à moitié au départ) qu'il est possible de vivre sans la pornographie. Même si on n'arrive pas imaginer comment. Une deuxième clé de sevrage est d'accepter de ne pas arriver à se sevrer seul. L'aide d'un médecin psychiatre et celui des membres de ce forum est déterminante, dans mon cas. Sans ces 2 appuis, je n'aurais pas avancé. Dans le cas du forum, la clé est de rendre public l'engagement que je fais de me sortir de ma maladie et de venir poster régulièrement sur mon expérience. Dans les moments de rechute. Mais aussi dans les moments de victoire. Une 4e clé est de considérer le sevrage comme une expérience. Sans délai particulier pour être guéri. Mais en faisant chaque jour ce qu'il faut, tout simplement et modestement, pour ne pas rechuter. 5e clé qui va avec la précédente : se faire plaisir sainement ! S'ouvrir à son environnement. Voir des potes. Passer du temps en couple. Voir sa famille. Faire des choses ensemble. Donner de son temps. Ainsi on transforme le "ne pas rechuter" (très limitant, comme choix) à "s'ouvrir et faire plein d'autres choses" (bcp plus attrayant).
  5. Des moments clés ? D'abord, la prise de conscience. Moi ça a été le constat suivant : <b../../../li>
    1. (a.) je ne suis plus attiré par ma femme <b../../../li>
    2. (b.) je compulse en cachette, sans pouvoir me contrôler
    3. (c.) je suis sur la pente des prostituées <b../../../li>
    4. (d.) tout cela représente un gros risque i. pour moi ii. pour mon couple iii. pour ma famille. <b../../../li>
(suite du 5ème point) 2e moment clé : le fait d'apprécier au bout de quelques semaines, même pour des moments limités, la LIBERTE. Lorsqu'on rechute, on peut se dire : j'ai touché la liberté. C'est possible. J'ai envie de continuer mon cheminement. Le 3e moment clé est celui de l'abandon de la lutte (cet hiver pour moi, je crois) et de l'acceptation des pensées et états érogènes qui surviennent. Abandon de la lutte signifie accepter sincèrement et sans jugement les pensées et l'envie de masturbation qui vont et viennent. Mais..... (grand Mais) sans leur obéir. En les observant. En les apprivoisant. Sans bavardage neuronal. Et arriver au stade suivant : accepter que le sevrage ne soit plus l'atteinte d'un état "sans pensées" érogènes, mais un état de tranquillité face aux pensées érogènes. Elles vont et viennent. Choquantes parfois. Insolentes parfois. Mais elles ne me troublent plus et je ne leur obéis plus. La masturbation n'est pas un péché : c'est une des réponses possibles trouvées par mon cerveau d'adolescent face au stress et à l'angoisse. Je suis libre et j'ai le choix d'en trouver d'autres. C'est ma principale tâche à présent :-)
Je m'étais interdit de distribuer des bons points, mais quand c'est trop, c'est tropico :Bravo pour le chemin parcouru, la clarté de la pensée et la luminosité du propos.
OUI !!! UN GRAND GRAND BRAVO.. je sais maintenant que ce que représente la "lutte" contre le porno et un vieux mécanisme..de défense.. Je te trouve formidable.. Tu as certainement raison de ne pas en parler à ta femme.. cela a été un bon choix dans ton cas.. de la préserver un peu.. et effectivement, nous ne sommes pas psy ou infirmière des coeurs blessés donc.. MErci pour ton message.. il y a effectivement des clés !! je reviendrais les lire et peut-être un jour mon conjoint le fera aussi !Bises.. encore bravo
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