Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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Le fait de se retrouver devant une photo
de soi en bas-âge, je trouve que ça a fait
réfléchir le dépendant que je suis. Donc,
ça devrait en faire réfléchir d'autres.
Petit, on est sincère, on va vers la vie,
on la croque à pleines dents. On fait.
Sans arrière pensées. C'est un peu cela
que j'avais envie de retrouver en me
sevrant. La fraicheur, la sincérité,
l'honnêteté d'un adulte qui n'aurait
renoncé à l'enfant qu'il était.
496 jours de cheminement, 317 depuis ma
dernière rechute. Me vient une pensée
qui m'a également fait réfléchir ces
derniers temps. Dépendants, c'est à
vous que je parle. Petit exercice.
Les gars, ressentez vous la différence
entre une érection "artificielle",
provoquée par la masturbation, le nez
sur l'écran, le cerveau scotché devant
un zapping d'images continu... et une
érection naturelle, provoquée par une
simple pensée issue d'un imaginaire
libre, ou produite par la présence
physique d'un être auquel vous être
attiré (sainement attiré : le type
d'érection où vous êtes avec la personne,
et d'un coup, sans le faire exprès, vous
vous apercevez que vous avez envie de
cette personne, sans avoir aucune
pensée particulière), ou générée par
un parfum ou toute autre sollicitation
sensorielle saine issue de votre
environnement ? Vous en souvenez vous
encore ?
Avant, au début de mon sevrage, l'érection
naturelle, saine, je dirais qui se
manifeste spontanément, j'en avais perdu
toute trace et presque tout souvenir.
Je savais qu'elle existait, que je l'avais
ressentie par le passé. J'en avais un
très très bon souvenir. Mais ça s'arrêtait
là. Aujourd'hui c'est l'inverse :
l'érection artificielle issue de la
masturbation, c'est un souvenir flou. Je
sais qu'elle existe et que je l'ai
expérimentée par le passé. J'en ai
un mauvais souvenir. Ça s'arrête là.
Serais-je passé de l'autre côté d'un
miroir ? Probable.
Nous sommes lundi. Qu'est ce qui nous
motive ce matin ? La pêche ! La patate !
La rage de vivre ! De mordre la vie à
pleines dents ! De vivre l'instant
présent. Conscients. Présents.
Le sevrage c'est possible ! Si moi, un
homme simple sans talent ni capacité
extraordinaire, y arrive, alors tout
le monde peut y arriver.
Ce matin je voudrais poser une question.
Imaginez un être frais et dispo,
physiquement comme mentalement. Plus
confiant dans son avenir et dans la vie
en général. Confiant dans les autres,
également. Doté d'une stabilité émotionnelle
qui lui permet d'accueillir sereinement
ce qui se produit en lui et autour de
lui. Sain et serein, cet être est non
seulement bien avec lui-même, mais aussi
bien avec les autres. Il leur apporte
chaque jour, tranquillement et à doses
mesurées, un peu de sa confiance en lui.
Son conjoint, ses amis, sa famille, ses
collègues notent qu'il est en forme. Bien
plus en forme qu'avant. Il semble
"bien". Et c'est vrai : il est "bien".
Pourtant il ne fait rien d'exceptionnel :
il vit la vie d'un être simple, du
matin au soir. La vie d'un être qui
apprécie sa vie. Un être qui n'est
plus tiraillé par ses pulsions, au point
de leur obéir. Un être qui apprécie
ses émotions à leur juste valeur, sans
être leur esclave. Ma question est :
QUI EST CET ÊTRE ?
Cet être, c'est vous. Sevré.
très poétique Sven Je vais lire ton témoignae mais 64 pages forum, ça va prendre un peu de tps.Bravo en tout cas de t'en être sorti, moi je suis toujours en train d'essayer. ça va faire deux ptites semaines sans "rechute", mais je me suis quand même branlé deux fois dans ces deux semaines. parfois l'envie est  très violente et c'est dur d'arrêter la masturbation, mais il faut. 

a+

Salut Raoult, bravo pour ces 2 semaines
sans rechutes ! Quoique tu fasses après,
personne ne peut te les enlever.
Maintenant, la masturbation je dirais
qu'il est clair qu'il faut arrêter "sec",
surtout au début. Parce qu'elle constitue
un premier pas vers la compulsion avec
support porno. Mais libre à toi de ne pas
faire le second pas :-) En revanche par
la suite, lors d'un sevrage solide (
plusieurs mois sans compulser) peut être
que retrouver une pratique saine de
la masturbation peut faire du bien. Là
dessus, étant justement en plein dans
le sevrage "solide", je n'ai pas de
réponses définitive.
Salut free , j'ai quelques questions a te posé si sa te dérange pas , déjà j'voudrais savoir si après tout ce temps de sevrage , tu ressent toujours des pulsions difficiles et des pensé porno ?Et j'ai lus plus haut qu'au début de ton sevrage tu était dans l'impossibilité d'avoir une érections naturelle , qui vient tout seule , qui dure , maintenant qu'en est-il ? 
1.Jim, tu te trompes de topic, de personne, de question... Et puis, ces questions tu les as posées déjà 30 fois, on dirait que tu n'es pas prêt à entendre la moindre réponse tant qu'(elle ne sera pas celle que tu as envie d'entendre... Oui, l'érection ça marche tout seul, et oui ça marche très bien quand il n'y a plus de raison que ça ne marche pas, point barre. Je ne t'agresse ni ne reproche, mais je vois que tu restes accroché à la même angoisse d'érection et t'empêche en obsédant dessus d'avancer en regardant ailleurs que dans ton calbute...Lis Sven, il y a à peine une douzaine de posts tu verras qu'il décrit très bien les idées érogènes qui lui traversent l'esprit et la façon dont il les laisse passer sans en ressentir la moindre gêne ou aggression... C'est édifiant. Et c'est à la portée de tout le monde comme de la sienne.2. Concernant la MB "saine", je crois qu'il ne faut pas l'espérer, d'une part parce que c'est inutile de nourrir de l'espoir là-dessus, comme si on espérait pouoir reconsommer du porno sans que ce soit dégueu le porno... Comme un alcoolo ou un junkie qui ne peuvent plus toucher au produit.Mapsy, au début, ne semblait pas super aguerrie au problème de la dep sex. Et puis elle m'a dit qu'elle avait de plus en plus de demandes. Et puis je lui disais que j'avais rechuté, m'étais MB sans que ce soit totalement compulsif et elle me disait que ce n'était donc pas grave. Et puis au dernier RV, elle m'a dit (j'ai eu l'impression qu'elle s'était encore documentée ou qqch...) que la MB représenterait un danger pour moi, que je courrais toujours le risque de replonger et que j'allais devoir vivre sans, et je suis d'accord. Une MB ne me fera pas redevenir le sex zombie que j'ai été dans le temps (il y a une éternité, là, avant mars 2009...), mais le risque de réactiver un processus révoolu existera toujours. Je dois dire que j'ai épuisé mon quota, et que la vie qui me reste à vivre sans cette MB de crotte est libre et belle! Mais ça, on ne peut le ressentir qu'en étant libéré.
Merci pour ton message, Mondom. En
effet, le concept de masturbation "saine"
se discute. Ma question, à l'heure
d'aujourd'hui, c'est : à partir du moment
où on est en sevrage solide, qu'on
retrouve une sexualité normale avec son
conjoint, qu'on ne compulse plus et qu'on
utilise plus aucun support pornographique
de quelque nature que ce soit, peut-on
se masturber de temps en temps en
utilisant l'imaginaire et seulement
l'imaginaire ? Notamment en pensant à
sa femme ? Ou à qui on veut ?
Je dirais : oui et on
est libre de le faire. Maintenant, en
ce qui me concerne, j'ai l'impression
que la pratique de la masturbation a
perdu de son intérêt, physiquement
comme moralement. Peut-être est ce
la prise de conscience de ma liberté.
Pour moi, qui suit en situation de
sevrage consolidé, se masturber ce n'est
pas interdit. Pas défendu. Pas "mal". Je
ne transgresse rien si je me masturbe.
Je ne suis pas coupable de quoique ce
soit. Donc libre. J'ai toujours des
envie de me masturber en journée.
Mais je ne vais pas plus loin. Même
si parfois je voudrais bien. Ce que
je constate c'est que mes pensées
vont et viennent. Elles se détachent
assez rapidement de l'envie. Plus
l'envie ... = adieu la pratique :-)
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