Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Sven
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243(53) au compteur, les amis. Aurais-je
trouvé une certaine forme de calme mental?
Aujourd'hui, ayant démarré au bureau
une phase de tâches analytiques
complexes et particulièrement absorbantes
(en gros, le découragement peut vite
venir; si arrive la panique, c'est "au
secours" et hop on arrive sur la pente
savonneuse de la compulsion pornographique
que nous ne connaissons que trop bien),
je fais une pause toutes les 20 minutes,
quelques instants. Un verre d'eau,
quelques pas dans le bureau, un peu
d'air frais. Déjeuner dehors, tranquille.
Et grâce à tout ça : yes man! Et que
voilà une belle journée bien propre,
nette, et sans bavure, bien pliée dans
ma besace. Je suis super content. Pas
d'autre mot.
Salut Sven et Létudiantpour moi ca coule aussi depuis vendredi pas de soucis. J'ai pris le temps de m'occuper de moi un peu et de ma femme qui me l'a bien rendu.Je me sens détaché en ce moment de ma dépendance, malgré cela je reste vigilant su moi même et essai d'appliquer les bonnes pratiques d'hygiène de vie qu'on a ressassé ici maintes fois. Pauses nécessaires et indispensables, soupapes type sport et amis, s'occuper de soi.à plus, bonne journée à vous
Cool marducPour ma part, quelque moment de flotement ces dernier jour mais j ai géré!Je commence à reprendre ma vie en main, reprend du plaisir à faire les choses banal de la vie, retrouve ma vie de couple, et je sen lt addiction s'éloigner petit à petit!!! Je pense être sur une bonne pente, pour vu qu elle continue!!!Allez à bientôt les copains!! 
Resalut,Une journée bien pleine en évenements côté boulot + le psy à midi. Tout va bien, si ce n'est cette méfiance envers moi même pour les périodes à venir où j'aurai un peu moi de taf, un peu moi d'excitation générale. Je devrais en profiter pour le prendre cool et me reposer l'esprit plutôt que de retomber en dépendance.à plus, je vais tchater avec Mondom qq minutes
244(54) aujourd'hui : journée gagnante.
Propre, nette et sans bavure. Il est
possible que je sois vraiment rentré
dans le dur ces derniers temps :
je ressens des périodes de "vide", de
"manque" au niveau adrénaline. Des baisses
d'envie de faire quoique ce soit,
baisses de motivation, envies de
somnoler. Je ne compense plus par le
recours au porno.
J'ai donc plus le temps d'observer mon
esprit et ce qui me passe par la tête.
Avec l'aide de mon médecin, j'y vois
plein de trucs : schémas de culpabilisation,
attirance irrationnelle pour le danger,
notamment, schémas de dissimulation
appris très tôt. Bref, je morfle mais
c'est super intéressant.
245(55) au compteur. 245 jours de
cheminement vers le sevrage, et 55 jours
depuis la dernière rechute.
Journée nette, propre, sans bavure.
J'ai franchement l'impression qu'une plaque
tectonique est en train de se déplacer,
peu à peu, petit à petit, sous mes pieds.
Peut-être est-ce le manque d'adrénaline,
auquel mon cerveau est confronté. Et oui,
depuis quelques mois, il n'en n'a plus
autant.
Mes journées sont tranquilles. Mais c'est
presque flippant. J'ai l'impression qu'il
ne se passe pas grand chose. Résultat :
je suis en alerte, je ne sais même pas
pourquoi. La liberté, quelque part, il
faut apprendre à vivre avec.
L'apprivoiser.
Avant c'était : tiens, si j'essayais de
vivre des journées d'un homme ordinaire?
Tiens, pas mal du tout. Mais bon, il
ne se passe pas grand chose. C'est moins
"flippant", "excitant" que la dépendance,
où c'est le speed permanent, le speed
addictif. Et résultat : dérapages, puis
rechutes. Aujourd'hui ça a un peu changé.
Dérapage : je refuse. Rechute : même pas
dans tes rêves, mec. Donc là je flippe.
C'est calme. Super calme. Il faut que
j'apprenne à vivre comme ça, moi. Vivre
dans le calme.
Aujourd'hui je ne suis plus traversé
par des images ou des sons sexuels, en
tous cas pas depuis plusieurs semaines.
Non. Ce qui est dur, c'est ce calme.
Vivre en paix. Je fais des horaires
normaux, non décalés. Il n'y a plus
des heures et des heures de taf à
rattraper la nuit et les week-ends à
cause du temps perdu sur le net X.
Bref, c'est calme. Trop calme (?).
Pas facile, d'apprendre à vivre en paix.
Et si j'étais habitué à me rendre
malheureux et que j'y trouvais mon
compte, auparavant? Et si j'étais
réellement en train de passer un cap,
en apprenant à être heureux dans la paix
et la normalité du quotidien?
c'est la négociation de ce moment où l'"ennemi" devient tout petit dans le rétroviseur... il perd son cpôté repérable et palpable, mais tu es si habitué à le garder au coin de l'oeil pour le surveiller que tu as peur de le voir débouler de n'importe où...tu le dis bien, tu es en alerte parce que c'est "trop" calme.. accro au combat contre l'accro... difficile de s'en décrocher hein... c'est motivant, d'être en train d'avancer, d'espérer, de voir des progrès... mais si le calme s'installe, alors...? où est-ce qu'on prouve qu'on va gagner, qu'on sera, qu'on est meilleur que ça?lâcher prise.. c'est bien là la solution.

le bonheur est simple comme un jour simple.

Je pense que c'est un cap a passer Sven, oublie le porn et tout et tout, regarde plutot si t'a des activités a partager avec tes proches par exemple..."""Le bonheur est simple comme un jour simple"""ça sonne bien ^^, rien de plus simple que le bonheur réel, je pense qu'on a vraiment une vision érronée du bonheur (véhiculée par les médias), qui serait plutot proche a l'euphorie... loin de la simplicité
246(56) au compteur. Merci, Mondom et
G.H., pour votre avis. Ça doit être ça.
Avec mon médecin, j'ai clairement identifié
le fait que je recherchais, jusqu'à présent,
les situations de "danger", les
"sensations", l'adrénaline, en fait.
La "guerre", en fait. Or, comme vous
le dites, je suis probablement devenu
"accro au combat contre l'accro" comme dit
Mondom. Peut-être, en effet, n'avais je
pas prévu que mon chemin vers la Liberté
allait passer de l'état de "lutte", à
celui de "pacification". Se sevrer, c'est
avant tout réapprendre à vivre en paix.
Se rapproprier l'espace de son esprit,
et y vivre en paix. Je crois que c'est
la grande découverte du moment, pour moi.
Je suis sur le cul. Vivre en paix.
Jamais fait ça, moi. Durant mon enfance
et mon adolescence, je vois, grâce à
plusieurs années de cheminement avec le
médecin, que j'ai vécu en état d'alerte,
dûe à des parents un peu particuliers,
qui avaient un pathos douloureux, pour
dire simple. Ensuite je crois que j'ai
trouvé la dépendance sexuelle d'abord
comme source de "danger" et
d'adrénaline. Plus tard, mes parents
ont fini par se calmer. Mais pas moi. Je
me suis recréé mon monde parallèle.
Celui de sexolique.
Aujourd'hui, c'est la Paix. La Paix.
La lutte c'est terminé. Poser ma tente.
Me poser. Vivre simplement, le bonheur
simple d'un jour simple pour citer Mondom.
Voilà. Quelle découverte. Vous allez
me prendre pour un fou. Mais je n'en
reviens pas. J'ai vraiment envie
d'avancer et de voir ce que ç'est, sur
le long terme.
je n'ai rien dit, sven. c'est toi qui m'as appris toutes ces notions, figure-toi. avec tes "journées ordinaires", ton exploration sereine de terra incognita, et tout le tremblement... ta "découverte du moment" tu la distilles depuis des semaines... parfois c'est utile de se relire soi-même en fait je crois! c'est extraordinaire cette entraide.

a demain.

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