Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Et oui...
Sinon il y a "Les Tuche", mais à part m'être bien marrer, ce qui n'est pas si mal, je n'ai rien trouver pour aider jan dedans.
Chers amis !
 
A nouveau merci ! Je suis enfin un peu plus posé, … peut-être artificiellement, car j’ai vécu un autre « plan » ce matin qui a été plus « classique », mais très satisfaisant, suite à quoi j’ai fait mon footing et les choses se sont un peu posées. J’accepte que ça passe par là, pour le moment, car je trouve enfin une sorte de sérénité, je trouve du repos…
 
Comme je l’ai déjà dit, cette quête en avant (ou vers je ne sais où) s’accélère et j’ai l’impression que mes courts sevrages ont « touché le monstres qui me menait », du coup, il se rebelle, se réveille et « mord » autour de lui !
 
S’accepter au lieu de s’oublier ? Regarder en face la personne que je suis ?? Tout le problème est là !!! J’ai l’impression que dès que je tente de me regarder, je suis dans un tel malaise (mais même physiquement, je le ressens vraiment) que je dois me fuir… Je vois donc bien l’indication de BURRHUS de me remémorer tous ces moments d’amour gratuits pour me mettre dans la disposition de les mériter… j’ai tenté, et je sèche pour le moment ! Pas de Tom Hanks qui m'encourage de le mériter! Ryan s'en va tout seul... Ma dépendance m’aveugle ???
 
Maintenant, comme dit FABRICE, il faut créer les conditions du succès du sevrage. Je le sais. Mon problème est justement celui-là : il y a ce choc frontal entre cette compréhension si forte de la difficulté dans laquelle je suis avec cette incapacité de réagir, d’échapper, et qui grandit proportionnellement… Je suis piégé, ma conscience me secoue de plus en plus fortement, mais l’autre partie de moi reste secouée, les yeux et la bouche grands ouverts, incapable de réagir… Tétanisé !
 
FABRICE parlait à nouveau de cette notion de « quitter l’enfance », de grandir … Je crois effectivement que la seule solution pour échapper à la dépendance est là : Arrêter de se lamenter,… de pleurer,… de chercher à expliquer,… de se regarder,… d’analyser,… de vouloir comprendre… Il n’y a pas de « fée-magique » qui viendra me sauver ! Il faudra que je me rende responsable une fois pour toutes et que je m’impose ma propre autorité pour ENFIN j’accepter que la raison doive avoir le dessus sur la pulsion et qu’il n’y a aucun chemin qui passera à côté ! Le gamin capricieux pourra pleurer, hurler, la réponse restera : Non ! Pas de relâche ! La raison avant tout !
 
Je vais petit à petit me re-avancer vers cette évidence !

Encore Mille Mercis mes amis!
 
Jan
mais le gamin capricieux qui pleurera, hurlera,  sera enfin consolé, réconforté, aimé... 
Il y a un moment, où même si l'on comprend les mécanismes du désordre qui a provoqué le manque et l'addiction, il faudra lutter contre ce manque.

Comprendre ne suffit pas, il faut se sevrer des conséquences de ce vide, et donc... accepter la part de souffrance momentanée que ce chemin implique.

Le bébé qui est sevré du sein de sa mère souffre vraiment, mais c'est un passage obligé pour grandir. La souffrance ne dure qu'un temps, et la relation avec sa mère change, et au final, une fois le sevrage terminé, et bien la nouvelle relation à sa mère lui convient. Ce passage difficile est donc derrière lui.

Nous autres adultes, nous intellectualisation beaucoup les choses, et dans le sevrage, nous cherchons une cause, un responsable ou un coupable, parce que souffrir nous semble injuste ( et ça l'est surement ), mais la nature à intégré la souffrance dans le processus de croissance, il faut l'admettre, la nature à d'autres moments a intégré la jouissance, elle n'est pas injuste.

Celui qui s'engage dans un sevrage doit un peu y aller à l'aveugle. Y aller parce c'est le chemin de la croissance et de la vie. Trop se poser de questions est, en tout cas pour moi, autant de mauvaises raisons pour ne pas se mettre en chemin.

C'est pourquoi l'entraide est si importantes, parce qu'il y a les encouragements que l'on se donne, les petits trucs pour s'aider, la solitude que l'on casse. Le groupe génère aussi une force, comme une symphonie qui est bien plus que la somme de chaque instrument derrière sa partition.

Il y a aussi une autre satisfaction. C'est que nous sommes un peu pionnier, un jour, les méfaits de cette addiction seront bien mieux connus et mieux combatus, alors qu'aujourd'hui, c'est quand-même un peu à contre courant que nous ramons.

Donc nous sommes des héros. CQFD.
(En espérant ne pas dépasser les limites de ce qui peut être posté ici sur le forum...)

Mes amis !
 
Je revois les images de cette nuit de mercredi à jeudi,…
les têtes de ces gars alcoolisés et shootés au « je ne sais même pas quoi »,…
les yeux vaseux,…
le teint grisâtre,…
les tics : ce jeu avec la langue dans leurs bouches rendues sèches par la drogue…
 
Mon « moi-dépendant » est au milieu de tout ça, volant à la surface de cette illusion d’excitation, cherchant à les rejoindre, peut-être cherchant à y comprendre quelque chose…
 
Avant de me mettre dans l’arène je leur dis : « Pardon les mecs, juste : Je ne vous demande rien, mais je suis séro-négatif et j’aimerais le rester. Merci de respecter mon choix ! ». 
 
Les ébats se calment un peu.
Une première paire d’yeux me regarde surprise,… 
une deuxième semble opérer une petite interrogation …
chez la troisième je me demande si je lis : « Gonflé le mec !»… ?
La dernière paire d’yeux se lève pour me donner quelques conseils pratiques, puis retourne à son occupation.
Je me dis dans ma tête : « Au nom du père et du fils et du saint esprit !!!» et « Inch Allah » !!! … et je rejoins le jeu. 
 
Me demander de faire ce que j’ai fait à ce corps en face de moi qui pourtant en demande toujours plus…
… à mon tour m’entendre hurler, un élan dont le cri remplirait l’immensité de la forêt canadienne… 
voyant des images hallucinatoires dans ma tête, un trou noir avec des éclairs rouges partant de l’extérieur vers le centre…
ne sachant même pas trop ce que je vis et ce que je ressens,…
participer à cette « partie entre mecs », mecs tous séro-pos, je suppose…
…indétectables, …
… j’espère… !!!
Je revois toutes ces images !
Ce sont ces images qui dominent !
Il n’y a même pas de souvenir de sensations corporelles ou sexuelles qui persiste.
 
Ma sexualité ne peut pas être un acte quasi chirurgical qui veut faire croire à un plaisir extrême ! Tout ça, ce n’est plus la vie, tout ça c’est la négation pure et simple de soi, l’abandon de soi, probablement suite à des douleurs psychologiques extrêmes ! Tout ça, c’est le jeu stupide d’un nombre de pauvres mecs paumés comme moi qui sont à la recherche de l’homme en eux et qui cherchent à se prouver leur virilité dans ces pratiques de plus en plus extrêmes, mais qui n’ont plus rien à voir avec le plaisir!
 
Un jeu de chalenge de petits mecs tous plus cons les uns que les autres, comme « le jeu du foulard à la maternelle », …
... et bimm, l’un meurt étouffé !
Oups, dommage ! Pauvre petit…
 
Je ne veux pas que ce soit ma vie ça !
Je veux retourner à MA VIE !
 
La bête s’est rebellée, elle m’a infligé des blessures, j’espère ne pas en avoir reçu d‘irréversibles. J’ai vu très consciemment la force avec laquelle elle réussit à m’atteindre et à me blesser ! Mais quitte à souffrir je dois maintenant souffrir en me battant !
 
Je comprends que je suis face à la bête, …
… je dois la regarder droit dans les yeux, elle ne me fait même plus peur !!!
Je suis prêt à me battre ! Réellement ! Les yeux dans les yeux !
Je les attends même, ces douleurs qu’elle veut et qu’elle va m’infliger ; je suis prêt à les accepter parce que quitte à en ressentir, je veux être fier de mes douleurs!!!
Qu’elle continue à me mordre, la bête, j’apprendrai à supporter les douleurs, et petit à petit à esquiver ses attaques!
Je veux à nouveau hurler, mais cette fois-ci parce que j’ai envie de cogner !
Je ne suis plus aveugle !
Je ne suis plus dupe !
 
Je veux infliger à la bête autant de dégâts qu’elle m’a infligés !
Parce que je suis un homme !
Et parce que je suis fier de ce que je suis !
 
Je veux me redresser !
Je suis grand !
Je veux faire barrage au territoire qui est ma vie,…
… je veux défendre et protéger les gens que j’aime, les valeurs auxquelles je crois, les choses que j’ai construites dans ma vie… Je ne veux pas laisser la bête atteindre ce qui m’est le plus cher !
 
Je sais que c’est elle ou moi, maintenant!!
 
Je suis tellement conscient !!!
 
Faille persistante:
Où est ce putain de bouton « GO !!! » ???

Jan
Salut mon ami Jan,
en lisant ton texte, je revis en moi ce que j'ai pu ressentir dans ma chair. Je comprends très bien cette fuite en avant, cette spirale. Ces images qui reviennent inlassablement comme un appel, un appel à aller toujours plus loin. Toujours plus, jamais rassasié... Il y a le risque et finalement nous plongeons.
J'espère que tu ne vas pas comprendre mes propos. Mais je crois que la bête que tu veux anéantir, c'est toi. J'ai du mal à expliquer cela, mais il y a dans nos comportements une force destructrice, cette bête dont tu parles. Je n'ai pas pu tuer cette bête, sinon je serai mort. Cette bête, elle est en nous, elle est nous. Une fois dit cela qu'est ce que nous pouvons faire...Eh bien, vu mon état aujourd'hui, je ne sais pas. Il faut accepter cette part de nous, et ne pas la laisser prendre toute la place, faire de la place à plein d'autres choses (les amis, la vie, la culture, l'amour, le travail, soi) et aussi essayer de comprendre pourquoi cette bête est en furie (trouver l'épine enfoncée dans le pied comme dans Kirikou). Dans mon cas, cela prend la forme de la méditation (m'ancrer dans le présent et accueillir le monde) et la thérapie (panser les blessures profondes).
Pour le reste, je voudrais t'aider, te dire d'arrêter cette foutue merde de drogue. En as-tu parlé à ton psy? à ton docteur ? Il y a peut-être des produits de substitution (un peu comme la méthadone). Il faut que tu réagisses. Nous sommes là, nous sommes avec toi. Alors relève toi et marche avec nous !
Moi, je ne me bat pas de face contre la bête, elle est plus forte que moi. Je ne la regarde pas dans les yeux, parce qu'elle joue faux jeu, celui de la fascination.
Mais j'ai deux armes qu'elle n'a pas et dont elle ignore tout.
L'humilité, cela l'effraye, elle n'a pas de prise sur ceux qui reconnaissent en vérité leur part de tord.
La vérité, elle ne connaît la vérité que par la singerie qu'elle en fait, elle se déguise mais c'est du faux.
Affame la bête qui est en toi, ne la nourrit plus, et elle partira. L'état de siège est quelquefois long, mais toujours victorieux.
N'attends pas l'irréversible car la destruction est l'objectif de la bête.
Qu'est-ce que tu attends.
Et ton copain dans tout ça... Tu n'en parles même pas, es tu déjà irréversiblement isolé.
La main tendu d'un ami, c'est déjà un pas dans l'humilité.
Seul, t'es foutu.
Mes amis !
 
FABRICE, oui, la bête fait partie de moi, je dois vivre avec elle. Mais chercher les raisons pour lesquelles elle est en moi est vain, toutes ces années de thérapie ne m’ont pas avancé. Si on part du fait que nos faiblesses peuvent être ancrées en nous depuis notre enfance et que nos parents nous ont peut-être inculqué inconsciemment des comportements, peut-être y a-t-il des choses inavouables à trouver dans mon histoire familiale… Mais est-ce que cela vaut la peine de chercher à savoir, car la situation qui est la mienne restera toujours la même et je ne pourrai de toute façon jamais faire l’impasse de la responsabilisation de moi-même.
 
Ma fragilité principale est surtout celle d’être d’un côté dans la forte compréhension de ce qui m’arrive, puis de l’autre d’être dans l’incapacité de réagir ! Je dois apprendre toute une partie de moi, celle d’exercer une certaine autorité, celle de faire passer la raison avant la pulsion, sans attendre qu’un évènement déclencheur m’y pousse. Peut-être que je devrais prendre tout ça d’abord comme un jeu, une sorte d’improvisation : durant mon sevrage je jouerai à celui qui est fort, celui qui sais imposer sa raison…?!

Grandir, comme tu dis ! Il faut mettre un frein à cette tendance de toujours laisser agir la pulsion et en plus de demander sans cesse de l’indulgence pour ma pauvre situation et la personne que je suis. Si la raison avait su me guider, je ne serais jamais arrivé là où je suis, jamais je n’aurais même trompé mon ami, ni les 4 précédents. Je rejoins ton propos FABRICE, qu’il faut arrêter de se poser systématiquement en victime et de se trouver tout le temps des excuses.
 
Ma parenthèse a duré 15 jours. Vendredi j’avais deux « rdv’s hards » que j’ai annulés, mais j’ai revu le même homme avec lequel j’avais cassé mon sevrage il y a 15 jours… Une véritable parenthèse ?! Il faut peut-être aussi arrêter de chercher des signes là où il n’y en a pas. Ces 15 jours de dépraves et de dérives valent bien que j’expérimente maintenant ces 15 jours de responsabilisation… ?!
 
Je reviens juste sur la question de la drogue, FABRICE : En tout, j’en ai donc pris 3 fois ! Mis à part la fois où j’ai été avec le gars jeudi il y a une semaine et qui m’a demandé de lui pratiquer cette « pratique extrême » je n’ai pas repris de cette drogue ! Lors de la nuit de « partie entre mecs » la poudre était présente, mais je n’en ai pas pris, j’y ai résisté! Le gars de jeudi il y a une semaine m’en avait même laissé, mais ce reste est partie avant hier dans les WC’s !
 
BURRHUS, je comprends ton image quand tu dis que tu ne veux pas regarder la bête en face, dans les yeux. Chez moi, c’est ma rage qui me dicte cette attitude, car pour tout vous dire, la deuxième partie de mon poste précédent a été d’abord écrite dans l’affirmative ! Ce poste a été écrit à l’issue de ma dernière séance chez mon psy où j’ai été déterminé à tout arrêter, mais pour une raison stupide j’ai dû téléphoner à l’un des gars qui nous avaient reçus mercredi soir… Et j’ai encore été chamboulé, parce que je suis finalement tombé sur un gars d’une très grande intelligence et sensibilité avec lequel j’ai discuté une heure durant, surtout de mes problèmes de couple… Il est avec son copain depuis 30 ans et il m’a aussi parlé de l’évolution qu’a vécue son couple… Cela m’a à nouveau déstabilisé, presque réconforté… Il m’a fallu ces 48 heures pour constater que malgré cette discussion mon choix initial n’a pas changé !
 
Et je suis prêt maintenant à adopter toutes les stratégies imaginables face à la bête, et, oui je vais affamer la bête, si le chemin doit passer par là !
 
Maintenant, en ce qui concerne l’implication de mon copain : Je sais que je ne peux pas mener ma bataille seul. Mais comme je l’ai déjà dit dans d’autres de mes postes, je ne mesure pas si et jusqu’à quel point mon ami se doute de ce qui m’arrive. Et je suis loin d’être convaincu que la personne, qui est la première « victime » de notre dépendance, doive devenir la béquille de notre combat ! Je suis même convaincu du contraire : Je me suis fourré dans cette m… sans sa contribution, je dois trouver le moyen pour m’en sortir sans lui ! L’impliquer serait encore une nouvelle façon de me « victimiser » et de solliciter encore de l’indulgence, le mécanisme d’avant ne ferait que se prolonger. Je dois avancer seul ou avec des gens qui savent de quoi il est question et ensuite peut-être faire cadeaux de l’avantage de mon retour à moi-même à mon ami ! Je dois d’abord revenir dans mon axe, si j’impliquais mon ami dans mon combat actuel, ce serait comme le rendre responsable de quelque chose, alors qu’il ne l’est pas. C’est comme lui demander des efforts constants, demander son indulgence pour moi, des efforts sur notre relation sexuelle… Mais je n’ai pas à lui demander cela en ce moment ! La gestion de ma dépendance ne doit pas passer par lui ! Il faut faire les choses les unes après les autres !
 
La discussion sur notre relation sexuelle se posera plus tard, car, c’est clair, notre sexualité doit être reconstruite ! Je vais même avouer que dans la fragilité et la velléité dans lesquelles je me trouve actuellement une discussion avec mon ami viserait ACTUELLEMENT certainement soit à lui demander de me laisser vivre ce que j’ai à vivre, soit à lui demander de participer à mes dérives… Et il serait plus que dramatique d’impliquer en plus mon copain dans ma dépendance !!!
 
La bête n’est pas encore maîtrisée !!! Loin de là ! Il faut la maîtriser d’abord ! Je conçois donc aujourd’hui que je dois vivre cette partie de ma bataille seul ! Par contre, j’ai amorcé à plusieurs reprises des discussions avec mon copain, tentant à la fois à être vaste, mais suffisamment « directionnel » sur le sujet, en lui exposant que je vis actuellement une phase compliquée, que je pousse en avant mon travail auprès de mon psy et auprès d’un groupe sur Internet (…), et que le jour viendra où je lui expliquerai tout en détail. Mais que le but de tout cela est que j’aille mieux, que notre couple aille mieux et que nous retrouvions ensemble un nouvel équilibre qui impliquera aussi notre vie sexuelle.
Au point où j’en suis aujourd’hui je considère être allé le plus loin possible dans ma révélation à lui sans pour autant l’impliquer ni l’inquiéter outre mesure !
 
La main tendue, je la trouve ici et – oui paradoxalement – auprès d’un de mes anciens « coups » à qui j’ai révélé ma dépendance et mon combat. Il est devenu un confident, un ami et qui me demande d’ailleurs toujours des nouvelles de mon combat. Il est très doux et patient, il ne me met aucune pression (ouff !) et ne me juge pas. En plus, il est important pour moi de nous prouver qu’après l’intérêt premier qui nous liait, une amitié gratuite (on y est, tiens !) est également possible !
 
Et l’essentiel : Même si ce n’est que virtuel ici, je trouve aussi un beau pourcentage d’amour ici auprès de vous ! Et j’en ai éperdument besoin ! Mais je sais que mon choix ne doit dépendre de personne, il ne doit dépendre que de moi ! Derrière l’amour pour vous je dois redécouvrir l’amour pour moi ! Il y a donc encore beaucoup du boulot… !
 
Les apps et les comptes gays sur mon téléphone et le net sont supprimés !
Tous les contacts gays sur mon téléphone – sauf mon ami confident – sont bloqués !
Je vais suivre les conseils de Fr-Ed pour « blinder » le calendrier des prochains quinze jours, pour ne pas me mettre à penser aux choses liées à ma dépendance.
Ce qui fausse peut-être le truc, c’est que j’ai une gastro depuis hier et je suis rétamé…
J’ai du mal digérer un truc (lol)…
Mais tant pis ! Profitons de cette fragilité supplémentaire pour aller de l’avant… !!!

Je ne veux me poser aucune question sur l’après-sevrage. Je veux juste regarder le présent. FABRICE, je dois m’acheter ce livre sur la méditation ! Maintenant j’aurais le temps, aussi pour faire du sport de façon plus assidue... (Fr-Ed, t’es là ?)

Je veux juste me reposer de tout ça… et je verrai ce qui se passe sur le chemin que je vais parcourir, puis après…
 
« GO !!! » est enclenché !
En fait, j’ai été trop proche du bouton, quand on est collé aux évidences, on finit par ne plus rien voir du tout… !
 
Jan
Je comprends ce que tu veux dire dans le fait de recevoir de l'amour par ce forum. C'est une communauté à part, sans équivalent, et très très importante. Moi, il y a eu avant le forum, et maintenant où je reçois beaucoup ( déjà par l'indulgence que l'on me témoigne dans mes défauts).

Ce que je voulais dire, en " regardant la bête en face", c'était plus pour te protéger des croches pieds qu'elle allait te faire: si tu te mets son égal dans la bataille, tu risques d'abdiquer à cause du découragement. Maintenant, j'ai bien compris aussi que cette manière de la défier, c'est aussi une manière de faire tienne cette décision, et ça c'est vraiment bien.

Il faut à mon sens que tu te crées une discipline que tu respectes quoi qu'il arrive, une discipline très facile à respecter, mais sur laquelle tu ne déroges pas.
Une toute petite décision de changement de tes habitudes comportementales, ( puisque ta maladie est une maladie du comportement).
Par exemple changer un truc dans ton comportement alimentaire, ou hygiénique, ou relationnelle. Changer tel ou tel horaire de tes routines.
Travaille sur tes schémas comportementaux de tous les jours, refaits les lois de tes habitudes anodines, et respectes les avec intelligence et vire tout caprice comportementale à l'intérieur même de ces lois que tu auras définies librement. Aprend la maîtrise de toi hors des situations difficiles, pour que cela devienne une seconde nature.

L'addiction nous prend par des rituels que nous ne voulons pas casser et dont l'issue est fatale.
La racine de ces rituels, de nos schémas, commence très en amont du moment où la chute se fait tentation.

Bises
GO !
super, je te sens en forme et décidé. Pourquoi bloques-tu simplement tes contacts et ne les supprimes-tu pas ?
Grrr, tu as raison, je suis chiant ! mais le diable se cache dans les détails.

Je fais mien tes propos concernant la relation avec ton conjoint. Ce n'est pas à nos conjoints de résoudre nos problèmes qui sont souvent bien antérieurs à notre rencontre. Sans entrer dans les détails, il peut parfois être bon de dire à son conjoint que l'on a décidé de changer, que nous ne voulons pas en dire plus, mais que nous allons être irascible, déprimé, superjoyeux... Et que nous aurons besoin de lui. Tu peux simplement lui dire que c'est lié à ton travail avec ton psy, mais que tu risques d'avoir besoin de son soutien. Mais là je parle plus pour moi, j'ai simplement appris à me perdre dans les bras de ma compagne, régressif, mais nécessaire. 

Je ne sais pas si c'est la place sur le post ici, mais j'aimerai que tu (Burrhus) développes ta notion d'humilité. Il me semble que c'est assez proche de ce que j'appelle en méditation l'acceptation et le lâcher prise. Je suis humble face à ma dépendance, je l'accepte (je m'accepte tel que je suis) et cette acceptation me permet de d'évoluer, de dépasser la révolte

allez Jan, nous sommes avec toi, et pas de tergiversation. LA SOBRIETE ET RIEN QUE LA SOBRIETE.
URLs de référence