Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.

Ekeiloh

Bien sûr que tune peux pas encore positiver les effets d'un sevrage, tu programmes de briser ton sevrage. Pourquoi crois-tu que nous sommes en sevrage depuis six mois pour certains? Il y a des choses qui se débloquent seulement après des semaines, des MOIS de sevrage. Tant que tu n'auras pas pris une VRAIE décision concernant ton sevrage, tu seras toujours déçu parce que dans ces quatres ou cinq jours où tu tiens le monde n'aura pas changé. Tu ne peux pas te rétablir en entretenant ta dépendance.

Bravo tout de même pour avoir tenu jusque la ![/color]

Message de la modération: ce sujet a été créé dans "témoignages de dépendantes", hors il s'agit du parcours d'un homme, je le déplace
Chers amis !
 
D’abord, ok Ekeilho pour le déplacement de mes postes et désolé de l'incompréhension!
Et désolé aussi si je prends aujourd’hui un air un peu râleur, ou si je joue « au paumé du service »…
peut-être que je me suis mal exprimé dans mes questions, …
peut-être que je n’ai pas bien compris le fonctionnement du forum avec des renvois manqués sur les explications précises concernant le sevrage, …
peut-être n’ai-je pas bien lu vos réponses et messages…

Mais il me semble avoir posé la question sur le sevrage en cherchant du moins à savoir s’il y avait un mode précis à suivre, …
Sans n’avoir reçu aucune réponse précise j’ai donc conclu que chacun se posait ses propres limites et définissait le mode de son sevrage !
Il semble maintenant en ressortir qu’il faut au moins suivre un sevrage de trois semaine pour réellement en sentir l’effet … ???!!! J’arrête alors mon compteur et le mettrai en route dès que je serai réellement prêt à cette démarche plus longue… ???

Expliquez-moi svp!
Je me rendrai responsable en fonction des informations précises que je reçois et que je comprends… !
 
Ne m’en voulez pas, je veux surtout avancer ici avec votre soutien, mais je suis un peu paumé là… ! Et si j’ai mal compris des choses, je vous demande de me pardonner ! C’est peut-être mes hormones qui ont empêché des connections dans mon cerveau de se faire…       
 
;-)
 
Jan
Jan on est jamais prêt à une démarche de sevrage. Parce qu'on ne sera jamais prêt  à stopper une pratique qui nous procure une satisfaction immédiate.

il faut décider de se lancer. Mais une fois la décision prise il faut s'y tenir. Alors si 21 jours, qui effectivement est la durée qui permet de voir un nouveau fonctionnement émerger t'effraie, opte pour une durée plus courte. Mais un sevrage et c'est ma conception très travaux publics, c'est radical. Comme la clope... Quand tu décides d'arrêter de fumer, continuer à allumer les clopes des autres c'est pas arrêter... Faut vraiment arrêter, tout, en bloc...
J'y suis arrivé Jan, personne ne meure d'abstinence, pas plus que des hormones seraient à l'oeuvre pour nous pousser malgré nous à consommer, et encore moins des raisons inhérentes à la spécificité de l'homosexualité...

T'y es presque Jan... Saute le pas... 
bonjour,

je pense que tu te méprends sur la durée du sevrage. L'important est déjà de définir ce que tu arrêtes. Ensuite, Ekeilho n'a pas voulu à mon sens dire qu'un sevrage devait au minimum être de 3 semaines mais que certains effets n'étaient visibles qu'au bout de 3 semaines. D’ailleurs, cela correspond bien à mon ressenti personnel. J'avais une pêche d'enfer à cette période là. Bon au delà, il y a des moments où les risques de rechutes s'avèrent importants car on oublie ce qu'était la dépendance.

Ne te décourages pas !

Ekeiloh

+1 Olive

En effet il n'y a pas de durée précise pour un sevrage: un sevrage de 2 jours est un sevrage. On ne peut pas te dire: tu DOIS faire un sevrage de tant de jours. On peut simplement te donner nos ressentis: nous n'avons pas la vérité absolue, mais nous sommes passés par là, on peut te donner chacun quels ont été nos victoires et nos difficultés.

C'est simplement dommage de se dire: je fais mon sevrage PUIS je replonge forcément. L'intérêt, comme dit plus haut, c'est l'arrêt de nos comportements limites, on n'a pas d'étoiles à gagner, par contre on a une vie à reconstruire. Le bu du jeu, c'est donc de tenir plus longtemps, de franchir des étapes. Il y a certains effets qu'on ne ressent qu'au bout de trois semaines, d'autres au bout d'une semaine, d'autres au bout de 4 mois, certains découvrent encore après des années de sevrage.

Rechuter nous coupe de la possibilité de franchir ces paliers (qui ne sont pas les mêmes pour chacun): c'est comme si tu restais coincé au premier palier si tu veux, comme si tu le répétais indéfiniment. Et on galère tellement à passer ces étapes pour certains, qu'on trouve dommage de programmer une rechute. Tu as les capacités de dépasser tout ça. Je sais que ça te fait peur, mais tu peux le faire.

Donc si tu veux quelque chose de précis: pourquoi refuses-tu de prolonger ton sevrage quand tu atteins ton objectif?
Les amis !
 
Merci de toutes vos réponses ! Je dois avouer que j’étais un peu à bout en fin de journée, j’ai peut-être mal compris certains messages… ce trouble a réveillé une certaine paranoïa dont j’ai parfois tendance… : Je me suis dit que je dois taper sur les nerfs de pas mal de gens ici à écrire des kilomètres de postes dans lesquels je me lamente sur mon sort, mais sans poser d’acte valable derrière ! J’étais prêt à tout laisser tomber, … j’avais pourtant l’impression d’avoir déjà fait des efforts et progrès,… sinon je serai en ce moment même probablement déjà « en corps à corps avec mon amant »…
 
Je vais donc m’efforcer d’expliquer à nouveau, mais brièvement ma démarche ici. Donnez-moi alors vos appréciations pour voir si ma démarche s’inscrit dans la logique suivie dans ce forum! Vos commentaires m’aident, m’encouragent et me cadrent, n’empêche que je m’imposerai cette nouvelle façon de fonctionner de toute façon, aussi indépendamment de ce forum !
 
-        Après une première tentative de sevrage la semaine dernière je souhaitais cette semaine mener un nouveau court sevrage, mais décidé et conscient de « A » à « Z ».
 
Objectifs de cette « première couche » de sevrage :
·       Débarrasser mon quotidien des retours frénétiques sur l’application pour éviter les multiplications de rapports
·       Eviter toute autre stimulation en excluant aussi des visites sur des sites cam du net
·       Me déconditionner déjà à un petit niveau de mes réflexes actuels
·       Me désintoxiquer déjà à un petit niveau
·       Créer une phase d’auto-observation des effets du sevrage
·       Modifier mon attitude lors de nouveaux rapports éventuels surtout en évitant les rapports à risques
 
-        Relancer un deuxième sevrage de la même durée pour renforcer les acquis éventuels
 
-        Relancer « une deuxième couche de sevrage » en englobant le week-end pour me confronter à nouveau à moi-même, mais dans un contexte différent que celui des journées de travail
 
Objectifs de cette « deuxième couche » de sevrage :
·       Mêmes objectifs que la première couche, mais en adoptant ces objectifs dans une période plutôt destinée au « repos » et à la vie de couple.
 
-        Entamer « une troisième - et véritable - couche de sevrage » d’une durée de trois semaines.
En cas de rechutes réelles, répéter ce sevrage jusqu’à le réussir.
Le répéter éventuellement et le rallonger selon les acquis obtenus.
 
Objectifs de cette « troisième couche » de sevrage :
·       Lier et renforcer les objectifs des deux premières phases
·       Approfondir mes acquis
·       Mener une véritable désintoxication
·       Entamer une première véritable étape de déconditionnement
 
But ultime :
·       Définir pour moi-même et avec mon partenaire ce qu’est pour nous une sexualité normale !
·       Après un nouveau test du VIH et des autres MST’s me mettre dans la reconstruction de ma relation sexuelle avec mon partenaire.
 
J’ai déjà donné l’image de la plongée sous-marine : J’ai été incapable de plonger plus bas qu’un mètre à mes deux baptêmes! J'aurais dû en refaire pour plonger plus bas au fur et à mesure! Dans ma démarche ici aussi, je voudrais y aller étape par étape ! Si quelqu’un a une autre stratégie qui pourrait s’adapter à la personne que je suis, je suis preneur !
 
Et au sujet des « rechutes planifiées » :
A l’heure actuelle je suis incapable de tenir trois semaines ! Tant que je n’ai pas défini ce qu’est pour moi une sexualité normale, chaque « période de sevrage » me parait de toute façon comme un temps artificiel, car la logique finale voudrait qu’on s’avance alors vers une abstinence complète. Cela sonne prétentieux, mais je veux donc procéder par petites périodes de sevrage par honnêteté, car je pourrais dès à présent poser mon compteur de sevrage à trois semaines tout en sachant dans ma tête que je ne tiendrai pas.
 
Bonne soirée à tous ! Je crois que je rentre un peu en phase de doute, excusez-moi… !
 
Jan
Jan voici 5 liens. Regarde et écoute attentivement ces 5 videos. et surtout ce que dit ce monsieur Matysiak...au prime abord tu vas dire, "oui mais moi ça n'a rien à voir"... mais écoute bien et là tu vas comprendre ce que signifie l'expression une sexualité "normale" et une sexualité "pathologique"...


Personne ne recommande l'abstinence comme fin ultime du sevrage... Cette vision semble seulement indiquer que tu ne le vois que comme une fin... Sans doute est-ce ta dépendance qui le transforme en monstre titanesque, en Leviathan des plaisirs... T'oblige à le concevoir comme la fin de tous les plaisirs... Ce qui est faux...
Tu pars avec le handicap d'une culture gay qui a bien etouffé la pathologie sous les apparences d'une "normalité" d'une minorité sexuelle qui se doit de s'affirmer par ses excès en tout , en contre culture qui revendique la dimension de l'hyper-sexualité... Mais sous le vernis de la culture gay qui promeut les comportements de l'excès, il y a bien la pathologie de ta sexualité ... Cette analyse je l'ai aussi faite pour moi et j'ai bien dégagé que gay ou pas ma façon d'envisager la sexualité n'était pas normale au sens où elle prenait la place d'autre chose et tentait de combler d'autres besoins que celui sexuel...
Tu l'as bien senti que c'est plus une question de quantité mais bien un problème de nature... ça devient incontrôlable  ça prend la place de tout, ça t'empêche de travailler...


Regarde les videos....


amicalement Fr-Ed




https://www.youtube.com/watch?v=XyMgLzdhdJc

https://www.youtube.com/watch?v=d97AKssCMd4

https://www.youtube.com/watch?v=-3UvndgFuk0

https://www.youtube.com/watch?v=ZrihrWYSB8E

https://www.youtube.com/watch?v=HzSUtU5p_l4

Ekeiloh

On ne te dit pas de mettre ton compteur de sevrage à 3 semaines maintenant. J'ai commencé par deux jours, puis j'ai monté à 5, puis à 10... C'est juste que j'ai l'impression que tu comptes faire cinq jours, puis FORCEMENT retourner à tes excès au bout de ces cinq jours. Alors que l'intérêt, c'est d'essayer de continuer le sevrage après. Si le compteur te perturbe, tu n'es pas obligé de le mettre ,vois ce qui est le mieux pour toi. Mais l'intérêt, c'est de mettre effectivement 5 jours, puis au bout de cinq jours, de le relancer pour plus de jours SANS RECHUTER ENTRE TEMPS. Et si tu rechutes, ce n'est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois Smile
Salut Jan,

tu avances dans ta réflexion et c'est le principal. La durée n'est pas l'objectif, l'objectif est de redécouvrir une sexualité épanouie et non compulsive.  Tu vois tes limites, nous te poussons pour que tu dépasses ces limites, pour que tu deviennes un  warrior (avec ou sans majuscule).
La dépendance est souvent décrite comme une prison, un enfermement, une aliénation. Il nous faut briser les chaînes, se révolter contre soi-même, se faire violence, aller contre ce qui n'est pas naturel pour nous. Je crois que tu commences à comprendre.
Une proposition: essaie de vivre ton sevrage au jour le jour sans un objectif de durée, mais juste en te levant te rappeler qu'aujourd'hui est une journée de sevrage. Demain, tu t'en fous. Et le lendemain en te levant, tu te diras la même chose. De même que tu ne penses pas à la respiration qui va venir, concentre toi sur la respiration actuelle. C'est la respiration actuelle qui te permet de vivre, pas celle qui va venir.  Jour après jour, avec attention et volonté.
Engage toi ! On recrute dans l'armée des Warriors !
Bonne journée à toi et cesse de trop réfléchir et vas-y.
Bonjour mes amis !
 
Voilà une nouvelle semaine s’est achevée, je suis allé au bout des objectifs que je m’étais fixés. Logiquement j’avais donc admis que je pouvais repasser à des rapports suite à mon mini-sevrage, et sans que cela me pose des problèmes. Mais les choses se sont passées autrement que prévu :
 
Première et grosse erreur, je me suis connecté sur cette app. Je ne sais plus si c’est lui ou moi qui a fait le premier pas… mais j’ai repris contact avec le garçon avec lequel j’ai passé cette nuit il y a trois semaines. Nous avons d’abord échangé de façon anodine, je n’étais pas du tout parti pour lui proposer de se revoir, mais à un moment il m’a dit qu’il venait juste de racheter ce produit et si je voulais qu’on se voit… Mon sang n’a fait qu’un tour, ma tête s’est arrêtée de raisonner, j’ai dit oui, j’ai raconté une connerie monumentale à mon copain, et on s’est retrouvé avec le garçon à mon boulot où il n’y avait personne.
 
Logiquement je serais ici dans les objectifs que je m’étais fixés, ce weekend je pouvais evtl. me permettre des rapports. Mais ce n‘était pas pareil ! Je suis troublé. Peut-être à cause de ce produit, dont nous avons par contre pas autant pris que la première fois, les effets pendant (et après surtout !) n’étaient (heureusement) pas aussi forts. Par ailleurs, nous nous sommes protégés, ça m’a été indispensable. Je dois même avouer que je n’ai pas réussi à avoir une érection correcte. D’ailleurs nous étions plus dans une logique « d’échange intense » que de « b…e ». Ma perception de ce moment était tiraillé entre « je suis bien dans la merde, comment je vais m’en sortir ?? » et « je m’en fous, ce moment est tellement unique que tout m’est égal ».
 
Mais au fur et à mesure, avec la constante pression de devoir rassurer tous les deux nos copain/mari par sms, on a été dans un stress, et vers la fin je n’ai plus pu profiter du moment. C’est à ce moment-là qu’a commencé d’ailleurs une sensation de « boule au ventre » qui m’a accompagné jusqu’à ce matin. Les effets directs de ce produit se sont par contre vite effacés. J’ai pu passer une soirée normale avec mon copain, j’espère toutefois qu’il n’a pas trop prêté attention au fait que je n’ai quasiment pas mangé, ni bu du vin qu’on s’était offert pour la soirée.
 
Et pour aller au bout de cette histoire : On a prévu de nous revoir avec le garçon, même evtl. aujourd’hui… Mais je ne suis pas en train de me cacher derrière l’idée qu’avec ce garçon se passe un truc « extra - ordinaire » qui implique sentiments et tralala. Bien-sûr que c’est totalement différent avec lui et je crains en plus qu’il soit finalement frustré de ne pas avoir « b…é » comme il aurait peut-être voulu. Je suis surtout perturbé parce que je vois que j’ai encore passé un cap de la transgression : l’évènement qui m’avait effrayé au point de venir m’inscrire ici et de faire des tirades durant 3 semaines me semble tout à coup plus acceptable et moins perturbateur au point d’admettre de revivre encore une fois un moment avec ce garçon.
 
Mais néanmoins je constate quand même plusieurs choses :
Tout d’abord, je ne veux pas changer la vie de ce garçon ni la mienne en décrétant que nous sommes finalement fou-amoureux l’un de l’autre et que nous devons nous mettre ensemble. Ce n'est pas ça et c'est clair pour lui et pour moi !
Puis : Je ne peux et ne veux surtout pas me mettre constamment dans l’état dans lequel je suis en ce moment qui se rapproche d’une sorte de déprime, accompagnée de pensées obsessionnelles. Les moments vécus avec ce garçon semblent exceptionnels, l’illusion d’un accomplissement est là, mais je suis conscient qu’il ne s’agit que d’une illusion et je sais très clairement que ma vie ne peut, ne doit pas être cela dans l’avenir !
Et ensuite : Je ne peux pas constamment faire des impasses par rapport à la logique dans laquelle je m’inscris ici et qui constitue pour moi maintenant une voie que je veux suivre de toute façon !

Tous ces constats sont clairs dans ma tête ! Je sens que je risque de vaciller encore un certain moment, mais je sais par contre clairement et nettement que je n’ai pas d’autre choix au final que de suivre très bientôt la logique d’un véritable sevrage en coupant tous les ponts avec tout ce qui me lie à ma dépendance ! Je vais devoir arrêter toute fausse-excuse pour ne plus masquer mon manque de courage par des évènements extérieurs qui décideraient sur le pauvre homme que je suis. Je vais devoir apprendre à être responsable et courageux, réellement! Et très vite !

 
Là, je viens de faire un footing, mais très, très soft, pour ne pas trop solliciter mon corps, mais pour m’oxygéner et chasser les effets du produit. Mes pensées tournaient autour de l’espoir que le garçon me recontacte. C’était affreux de ne pas pouvoir arrêter d’imaginer les scénarios de nos échanges pour finalement nous voir. Une pure obsession! Là, je me sens mieux, je me détache de l’importance que pouvait avoir la rencontre avec lui cet après-midi. C’est certainement dû à l’oxygène qui a nettoyé mon cerveau… Mais je sens que je vais avoir une belle bataille à mener. Je crains qu’il y ait des hauts et des bas ; mon objectif était déjà clair et précis avant, il faut maintenant que je regarde véritablement ce manque de courage en moi et cette tendance à m’abriter derrière de fausses excuses en face ! Mais toute la difficulté est là !
 
Jan
URLs de référence