Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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Salut Jan,

Bon courage dans ces nouvelles épreuves. Après tout ce que tu as affronté l'année dernière, tu sais que tu as la force de te relever, de te battre et de continuer d'avancer. Tu as testé une première stratégie, qui a quand même globalement très bien fonctionnée pendant plusieurs mois, c'est déjà un résultat énorme ! Ça peut être intéressant pour toi de tester une autre stratégie, de continuer de te découvrir et de voir tes réponses à la dépendance. Tu trouveras ton chemin et tu te libéreras, j'en suis sûr.

Bon courage, tiens bon !
Chers amis !
 
Merci pour tous vos postes amicaux et bienveillants! Cela fait du bien de se sentir entouré et accompagné!

Il faut me remettre en selle !

 
Vous avez suivi mes déboires du dernier mois et demi… J’ai surtout trouvé une faille dans le système de blocage de mon smartphone et pouvait accéder à un site de rencontre gay. Je n’étais plus dans les mêmes fréquences de « plans » qu’avant mon long sevrage, pourtant depuis fin novembre dernier j’ai fait 4 plans de cette pratique « hard » que j’avais rencontrée, j’ai vu deux fois mon ancien amant régulier et j’ai revu un jeune homme dans mon pays natal.
 
Surtout ces derniers temps je suis allé régulièrement sur ce site, j’ai provoqué des rencontres, mais je ne suis finalement pas allé au bout de ma démarche et je n’ai plus confirmé de rdv’s avec des gars. Ces derniers temps – était-ce une chance ?? – dès que je pensais à la concrétisation d’une rencontre je me suis senti de plus en plus mal… Je ne sentais même plus d’excitation… L’évidence s’est imposée de plus en plus : Où était encore la notion de plaisir dans tout ça ? Pourquoi m’imposer ce genre de supplice à moi-même ?
 
Je veux donc me remettre dans une logique de sevrage ! Mais je regarde la démarche de Dexter pour construire ce sevrage progressivement ! Donc le premier pas que je veux (re)faire est celui de ne plus me mettre dans une dynamique active de recherche de rencontre et ceci pour 15 jours déjà. J’y inclue le retour sur ce réseau de rencontre et également toute relance de ma part de mon ancien amant ou quiconque, comme une éventuelle visite d’un sauna, chose à laquelle j‘ai repensé depuis peu. Je ne sais pas comment je réagirai si jamais on me contacte, mais voici donc déjà mon premier objectif !
 
Je le prends comme un test de 15 jours. Je verrai ce qui se produit durant ce temps, dans un sens comme dans un autre. Mais voilà, aujourd’hui ma détermination est de nouveau là !
 
Je me relance donc ! Et je crois que je commence à me sentir tout de suite plus léger…
 
Jan
Une réponse rapide J.
Tu te relances, c'est ça qui est important... Tu as remis en place une dynamique, une direction. Tu sais où tu vas. Et donc oui, tu es plus léger !
Tu te relances et tu ne te mets pas une pression énormes sur les épaules. Tu as les forces et les ressources en toi pour avancer.
Tu te relances et tu regardes vers l'avant.

Fabrice
Chers amis !

 
Quelques jours passés depuis le lancement de mon sevrage. Mais je commence à me sentir de plus en plus libre !
Vraiment, pour tous ceux qui hésitent à franchir le pas cette sensation de libération est très, très forte ! De plus j’ai commencé à poser une maîtrise de ma consommation régulière d’alcool en soirée (bières). J’ai su éviter d’en boire mardi et hier soir lors d’un moment convivial avec des amis je me suis restreint à du cidre.

 
J’ai envie de marteler cette compréhension de ce bien-être dans mon corps et mon âme pour que j’en sois marqué vraiment définitivement ! Et un réflexe est de retour : Dès qu’une pensée à ces pratiques rencontrées revient, un très clair et distinct « NON ! » résonne en moi !
 
Je dois maintenant œuvrer à ce que ces acquis deviennent plus forts encore qu’ils n’ont été l’an dernier durant ces 7 mois de sevrage ! En tous cas je suis heureux ce matin !
 
Je vous en envois des petits bouts de ce bonheur pour vous le faire partager !
Belle journée à tous !
 
Jan
Bravo Jan. Je te soutiens à fond dans ta démarche. 

Comme le dis le proverbe, lorsque l'on veut manger un éléphant, on le découpe en petits morceaux ;-) Parvenir à la guérison est ton éléphant. Reste à identifier les morceaux à dévorer, un à un, en prenant tout ton temps pour assurer chaque étape, avant de passer à la suivante. 

J'ai progressé pour ma part de trois semaines en trois semaines, en ne me lançant qu'un défi à la fois, et en n'abordant une nouvelle étape que lorsque les précédentes étaient solidement assurées. 

Courage et bravo
Ok Dexter !
 
Je vais comme toi avancer en étapes de trois semaines ! Je prolonge donc mon sevrage à 22 jours ! Et là le début de cette étape se passe plutôt bien et avec un très beau sentiment de libération !
 
Bon weekend à tous !
 
Jan
Hello, c'est bien Jan, prends tout ton temps surtout. 

MA première étape, moi, fut d'arrêter d'aller sur des sites de partage d'images. Et si j'ai momentanément rechuté au cours de l'été, cette première étape a duré 61 jours! Tu vois, il faut y aller mollo. Et lorsque j'avais envie de filer sur ce site, ben je me "vidais" grâce à d'autres moyens, et une fois calmé, plus envie d'aller sur ce site...

Et petit à petit... j'ai perdu le goût pour ce site... En bref, pendant ces sevrages, toute solution était bonne, pourvu que je ne cède pas. Car j'avais un objectif en tête, et toute une gamme de moyens pour y parvenir. 

C'est au cours de cette première étape, après 3 semaines donc, que j'ai initié une 2e étape qui fut l'arrêt du tel rose. Et là, je n'ai presque jamais rechuté. Il était très important que je mène ces deux étapes de front car lorsque j'ai rechuté pour le site de partage d'images, j'ai pu m'accrocher à ma série "anti-tel rose" pour me dire que "non, je n'étais pas revenu au point de départ, que pour le tel, ça marchait", et ce soutien fut très important pour moi: salvateur!

bye mon ami. et si tu veux échanger en mp, n'hésite pas surtout
 
Merci Dexter !
 
Je sens déjà clairement les bienfaits de ce début de sevrage ! Étrangement, comme à mon dernier long sevrage, les souvenirs, pensées obsessionnelles et pulsions pour certaines pratiques sont quasi inexistantes et surtout directement accompagnés d’un « Non ! Je n’en veux plus ! » très ferme dans ma tête. Le dégoût est même là ! Et cette fois-ci, quand une pensée est là je trouve que je suis plus activement dans un refus très conscient de ne pas me laisser envahir par cette pensée ! Ce « mécanisme-là » n’était pas aussi précis dans le dernier sevrage !
 
La sensation de passer d’un état (celui durant le craquage) et d’un autre (le total refus) est tout de même assez frappant…
 
En tous cas ce qui est vrai c’est que quand on procède par étapes avec un objectif précis la pression est moindre que celle durant un sevrage total. D’un autre côté la sensation de satisfaction est différente bien-sûr aussi… Mais en ce moment je me sens vraiment super, car en plus depuis le début de l’année je ne bois plus d’alcool. Comme je l’ai dit ma consommation n’était pas excessive, mais quasi quotidienne, et quand elle devenait un peu plus importante comme lors de soirées avec des ami(e)s les barrières de ma vigilance côté sex-dépendance retombaient. C’est ainsi que j’ai rechuté en novembre. Je mène donc ces deux combats à la fois, mais là aussi je sens les avantages clairs de ne plus boire ! Je suis tellement bien… !!! Je distingue toutefois « impression de manque » en soirée et « sensation de bien-être » le matin surtout, raison pour laquelle je me couche aussi beaucoup plus tôt le soir et que je me lève plus tôt : Je rééquilibre le profit du « bien-être » en organisant mes journées différemment !
 
Cela me mène à un constat : Je réussis à arrêter l’alcool finalement sans très grands problèmes. Comme pour la sex-dépendance il faut juste « passer la cap » (sans pour autant amoindrir l’importance de la sex-dépendance !). Cela m’amène à interroger la limite entre « dépendance » et « (mauvaises) habitudes »… Je sais que je fonctionne extrêmement sur un mode d’habitudes, avec mes dépendances j’ai peut-être juste franchi la limite extrême à ne pas franchir. Se « reprogrammer » reste dans tous les cas très compliqué !
 
Cette fois-ci donc je fonctionne un peu plus selon le « Je ne vois que ce que je crois ! », c’est-à-dire que je me convaincs plus activement que faire comme je fais maintenant et refuser mon ancien comportement est ma nouvelle réalité de vie ! Donc il n’y a que ça de possible, je ne peux donc voir que cette vie-là !
 
Les mécanismes de dépendance font bien cela avec nous, pourquoi ne pas retourner ce mécanisme à notre profit… ?!
 
Merci en tous cas de ton aide et soutien !
 
Jan
Bonjour Jan,

Merci pour ce beau message plein d'élan et d'optimisme.

Plusieurs idées ont de l'écho en moi : le refus actif, la conscience des avantages du sevrage, la force des habitudes.

Tout d'abord, le refus actif des pensées dangereuses est, chez moi aussi, la meilleure défense. Dès qu'une pensée dangereuse apparaît en moi, je la chasse le plus vite possible par une autre pensée plus positive. Les pensées dangereuses sont repoussées, en moi aussi, par un "non" vigoureux.

Ensuite, la prise de conscience des bienfaits du sevrage est essentielle : se sentir bien, enfin. Se sentir bien, tout simplement. Il faut rester attentif à ce bien-être et surtout ne pas s'y habituer : il faut s'en émerveiller.

Enfin la force des habitudes est une aide dans le sevrage. L'habitude devient une feuille de route très pratique pour éviter de rechuter. Au début, il faut un peu de volontarisme mais les habitudes se changent. Il n'y a pas de fatalité.

Merci encore pour ce beau message plein de sérénité !
Bonjour et Merci Tiago, bonjour tous !
 
Oui, je te suis à 100 % : Refusons directement toutes les pensées qui nous amènent à la dépendance ! Je répète qu’auparavant ma capacité de réagir n’était pas si active. Actuellement je « bloque » dans ma tête n’importe quelle pensée avant même qu’elle ne devienne pulsion. Je ne veux plus de cette sensation d’excitation ou même de trouble à l’intérieur de moi à l’idée de certaines pratiques que j’ai connues ! Et c’est en ça que ma démarche est plus active maintenant ! Je bloque aussi les pensées à toute autre pratique et même les idées à tel ou tel type d’homme qui pourrait me séduire, m’exciter…
 
Je répète : Je bloque les pensées dans ma tête par un « Non ! Je n’en veux pas ! » avant même que ces pensées agissent en termes de sensations en moi, comme le trouble d’abord, puis l’excitation ! Car j’accepte ici aussi de me juger, ou plutôt de juger ces pensées ! Je me dis qu’elles ne sont pas bonnes pour moi. Ce n’est plus mon monde, plus ma vie !
 
Je découvre dans ce procédé de « reprogrammation de moi-même » aussi un nouveau chapitre, celui des « rêves éveillés » : Depuis que je suis enfant, avant de m’endormir ou de faire une sieste, je me mets toujours une pensée agréable dans la tête. Cela tournait dans mon adolescence autour des idées amoureuses, plus tard autour des scénarios de séduction, puis clairement autour des aventures sexuelles.
Si ce n’était pas ce genre de pensées il y avait aussi la tendance de « régler des comptes » dans ma tête, d’imaginer p.ex. ce que je dirais à un tel ou une telle avec qui dans ma vie j’ai un problème… Me rendant compte de cette tendance j’ai découvert un côté très vindicatif chez moi…
 
Je ne sais pas si vous, qui me lisez, connaissez ce phénomène, si vous le vivez aussi… ? En tous cas  hier avant une sieste j’ai essayé d’éviter tous ces terrains de pensées et je me sentais soudain perdu et face à un vide… Je n’ai rien à dire de concret sur tout ça, mais je veux simplement partager ce constat…
 
Et dernier constat aussi, même si le forum n’est pas forcement l’endroit pour ça, c’est le changement de mon rapport à l’alcool : Voilà. Depuis lundi dernier je ne bois plus d’alcool, une habitude régulière chez moi. Je me couche aussi plus tôt et dors suffisamment. Aujourd’hui déjà je constate clairement un bénéfice : La semaine prochaine est une des semaines les plus chargée depuis longtemps. D’habitude ce dimanche qui précède, je serais déjà dans une anticipation très grande avec coups d’angoisse et déprime. Mais là, il n’en est rien ! Absolument rien ! Rien de négatif ! Je constate effectivement tout ce que j’ai à faire, mais cela ne fait pas d’effet négatif sur moi. Je suis juste face à mes responsabilités !
 
Donc, cette hygiène de vie me permet d’être complètement moi face aux choses que j’ai décidé de prendre en charge. Je ne veux plus être perturbé par un léger état d’ivresse, puis de fatigue, pour me laisser vivre ! Je veux être maître de moi pour enfin pouvoir constater avec raison où sont mes véritables limites !
 
Et je vais bien ! Très bien même !!!
 
Je vous souhaite à tous de faire cette expérience de plénitude bien centré dans votre vie !
En tous cas moi, je travaillerai pour que ça dure…
 
Bon dimanche à tous !
 
Jan
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