Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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ce que tu fais ici c'est un lien avec les limites. Symboliques, réelles, imposées, choisies. Si tu les lâches tu es perdu.
Prends ces médocs, l'angoisse tronque la vision de tout. Et s'alimente par là même. C'est pas définitif.

Je ne sais pas s'il est possible de penser positif. Mais pour fois écoute les conseils...au moins celui là.

Fr-Ed
Merci les amis! Je vais me ressaisir..!
Donc; https://www.youtube.com/watch?v=JF522Q4k...huffle=187
Tou-tou-tou-tou-tou-tout-tou-tou!
WinkBig GrinTongueHuhUndecidedRolleyesBlushConfusedExclamationBig Grin
Jan
Chers amis !
 
Cette semaine j’ai eu beaucoup d’obligations, c’était assez fatiguant. J’ai noté beaucoup de postes sur le forum auxquels j’aurais voulu répondre, je n’ai pas trouvé le temps et aujourd’hui je ne le fais sporadiquement. Je pense à vous tous mes amis et espère « raccrocher les wagons au fur et à mesure ».
 
La période de sevrage que je m’étais fixé d’initialement 4 semaines a d’abord été réduite à 15, puis à 6 jours et elle se termine maintenant. Cette période n’est pas glorieuse, j’ai vécu deux rechutes, mais ce sont d’abord les pensées obsédantes qui m’accompagnent qui me préoccupent fortement et avec elles c’est mon état psychique que je mets en question.
 
Il y a également eu cette soirée délurée d’il y a plus de 5 semaines, suite à laquelle je suis parti demander le traitement préventif antiviral. J’ai géré assez bien la prise de ce médicament en discrétion, mais je navigue toujours entre dégoût et une certaine fascination pour ce que j'ai vécu…
 
Aujourd’hui se pose la question de la suite. J’ai pas mal perdu ma motivation d’avancer. Et même si certains ici le contestent, car on peut me reprocher un certain « nombrilisme », je considère être l’un de membres ici le plus atteint par la dépendance. Du moins le cadre dans lequel elle se joue chez moi, les proportions et répercutions sur ma vie qu'elle a, puis la difficulté de maîtrise dans laquelle je suis, sont assez importants, je pense. Car ce qui m’anime maintenant surtout, c’est comment éviter un retour aux relations sexuelles en dehors de mon couple, car je ne pense qu’à ça ! Et si je veux avancer vraiment avec vous sur ce forum, je me dois d’être honnête et vous avouer que je veux y retourner ! J’ai avancé dans des « expériences nouvelles », et comme à chaque fois - le jeu avec le feu ? -  j’ai cette impression d’avoir découvert quelque chose et que je ne suis pas encore allé au bout de cela pour réellement mesurer si j’aime ce que j’ai découvert ou pas. Bien entendu il s’agit alors une fois de plus de garder mon contrôle pour ne pas déborder vers des pratiques à risque.
 
Je me fais penser ici à mon frère, il est obèse, et malgré certaines cures il n’a jamais réussi à revenir à un poids correct et donc non plus à une façon saine de se nourrir. Je me dis dans ma dépendance : « Juste encore cette fois-ci », comme les camés ! Mais le creux qui s’installer après « cette fois-ci » appellera de toute façon une autre « fois »… Je me demande si je ne suis pas perdu à jamais… je sais que je ne dois pas y aller, mais comment vais-je pouvoir éviter de le faire… ?
 
Le sevrage est fini. Je suis face à un grand vide. Je pensais avoir nagé dans des eaux profondes, maintenant je peux enfin me tenir au bord, me dis-je, c’était fatiguant. Je devrais pourtant poursuivre, comme mon arrêt de la clope réussi définitivement il y a plus de 11 ans. Mais je n’arrive pas à me maîtriser avec aucune méthode connue,... positiver les faits de manque,... me réconcilier avec la personne que j’ai été avant…
 
Parfois je me sens tellement perdu, que je me dis qu’il y a un truc en moi que je ne vois pas… et j’aurais tendance à demander à celles et ceux sur le forum qui me connaissent, de me dire ce qui d’après eux ne va pas chez moi… Je vais peut-être vous le demander en MP, car je ne vois vraiment plus comment avancer et surtout comment me comprendre !
 
Je cherche de nouveaux enjeux... et en même temps je sais qu’un sevrage conséquent me parait comme un havre de paix ! Et, surprise, j’écris ici, et un esprit combattif renaît doucement…
Je vais me laisser ce weekend pour envisager la suite de mon parcours.
 
Merci malgré tout, mes amis d’être là ! Je suis conscient d’être dans un creux de la vague, mais je ne veux pas perdre ma guerre !
 
Jan
Chers amis !
 
Dimanche, seul à la maison… jour de rechute… prévisible …
 
Je ne sais pas, fallait-il passer par là ? Je suis un lent,… pas un intellectuel,... je suis un artisan, il faut que je touche à ce qui va et aussi à ce qui ne va pas pour comprendre. Je dois me cogner, la raison ça ne fonctionne qu’un instant, taupe aveugle qui se cogne : « Bumm !!! Ok, c’est pas par là… »
 
Ok j’ai foncé dans la merde, mais je sors combattif ce soir ! Je relance mon compteur de sevrage ! A côté de ces moments de l’extrême qui ne sont pas la vie j’ai de plus en plus envie de ma vraie vie !  Alors droit devant ! Conditions : comme avant ! Si un état de folie se présenterait, et bien la bonne vieille Mb fera l’affaire,… au point où j’en suis côté folie(s)…
 
Feu dans le poêle à bois, un vieux film de chez moi et cette nuit je dormirai devant le crépitement des flammes.
 
C’est parti, je veux me faire du bien ! Mais un vrai bien !
Rien ne me manque en fait. Ou plutôt si : Mon homme !
 
Jan
Salut Jan,

je découvre tes deux posts, l'un prévoyant ta rechute, et le second l'annonçant...
Que dire... Si ce n'est que tu dois continuer, et trouver en toi la voie de ta guérison... Que tu sois un intello ou un artisan (et pourquoi opposer l'un et l'autre ?), tu y arriveras.

Je crois que nous tous ici quand nous sommes arrivés étions convaincus d'avoir la pire des dépendances. Je ne sais pas si il y a une échelle dans nos dépendances. Il y a juste des bons hommes et bonnes femmes qui veulent s'en sortir. 

Il te faut apprendre à vivre 'hors' du sexe et non 'sans' le sexe. J'ai compris cette nuance en discutant avec une psychologue ce vendredi. Avec la dépendance, notre vie est orientée vers la consommation de sexe pour ... L'approche analytique avec ton psychiatre devrait t'aider(mais c'est long et parfois on n'ouvre pas les bonnes portes). Je pense que tu peux essayer par des approches plus comportementales. Je voulais mettre en place sur le WIKI un exercice pour travailler sur les rechutes (ça bloque à cause de problème de format de tableau qui ne passe pas).
En bref, voici l'idée de l'exercice. Tu pars d'une situation à risques (Je suis seul le W.E., j'ai envie de me détendre, je vais chercher un bon plan). Tu essaies de te rappeler de tes pensées (je suis tendu, j'y arrive pas, une fois de plus ce n'est finalement pas si terrible...), de tes émotions (je suis excité, totalement déconnecté de la réalité, je suis en mode pilotage automatique). Par rapport à cette situation, essaie d'imaginer une pensée alternative (j'ai un bon livre à lire, je vais prendre mon après-midi pour le lire... Il fait beau, je vais en profiter pour aller marcher seul et en plus je n'aurai pas mauvaise conscience). Je ne sais pas si tu vois où je veux en venir. Il s'agit un peu de reprogrammer tes modes de pensées pour ne plus tomber dans la dépendance, pour ne plus réagir comme ta dépendance te pousse à agir. 

Nous en avons aussi discuté, je crois que tu as aussi des pistes à travailler avec ton psy.

Il y a un autre point, c'est ton compagnon.Tu veux le préserver, mais tu le dis toi-même il te manque. Je pense que tu es conscient de la situation (désolé de te la rappeler) Ta dépendance t'isole et elle t'éloigne encore plus de ton ami, et donc tu es encore plus isolé... Spirale... N'est-il pas temps de rompre cette spirale ? Ton ami n'est-il pas ton joker ? Je sais que je te bouscule en écrivant cela. Je sais que tu ne veux pas le fragiliser lui aussi. A réfléchir !

Allez à ton rythme, pas à pas, mais sois sûr d'une chose tu vas y arriver ! Et en plus je ne te lâcherais pas !

Courage,

Fabrice
Oui, je crois que l'addiction comportementale se rééduque par le comportement.

Perso les deux voies qui m'ont aidé sont la création artistique, et la rencontre de personnes plus en détresse que moi.
Ces deux voies se sont avérées complémentaires, et ont présentées une pleinitude antalgique aux souffrances du manque.

Je pense qu'en corrigeant son comportement, l'entraide sur ce forum est plus universelle que si l'on recherche une intellectualisation de son problème, toujours sujette à subjectivité et interprétation.

Par conséquent, et sans le connaître, le travail de Fabrice me semble prometteur et aller dans la bonne direction pour une aide pouvant parler à toutes dépendances sexuelles, et toutes sensibilités représentées sur ce forum.
Ni plus, ni moins que Fabrice.

Avec d'autres mots peut-être. Les mêmes qui déclenchent le Sturm und Drang de nos échanges. Les miens.

Fabrice : "je découvre tes deux posts, l'un prévoyant ta rechute, et le second l'annonçant..." Préparer la rechute.... la légitimer. Ce serait mes mots à moi. Deux termes qui ne seraient pas deux moments distincts d'un comportement ou d'un discours. Mais deux termes qui pourraient décrire le dispositif cognitif à l'oeuvre, la façon d 'analyser, de penser, de réfléchir ta dépendance. Comme si ton discours reproduisait à un niveau intellectuel, la logique de la dépendance et qu'il venait en cautionnement de celle-ci.
Car somme toute, lorsque tu décris les phases, les moments, les ressentis, les expériences qui échappent à ton contrôle , tu ne donnes rien d'autre que les étapes, les moments du cycle addictif.

Juste un exemple. La dépendance se caractérise par "l’impossibilité repérée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir". C'est ce qui t'arrive. Mais derrière, ton discours va chercher systématiquement non pas le moyen de contrôler mais celui de légitimer le fait que c'est impossible. Tu es passé par tous les arguments : c'est parce que j'ai un état dépressif latent, c'est parce que je suis plus atteint que les autres, c'est lié à des mécanismes biologique donc je n'y peux rien...etc etc etc
Et il me semble que tout le discours va dans ce sens. Chaque niveau de ta dépendance est réfléchi de la même façon. Si bien qu'il me semble que tout ton discours est celui de ta dépendance qui ne cherche rien d'autre qu'à s'exprimer tranquillement.

Il n'est pas question d'incapacité de compréhension ou d'intelligence. Il n'est pas question d'être un intellectuel ou un artisan. D'être ceci ou cela. C'est juste que t'es dedans. Que la dépendance a investi à des degrés divers et variés le discours. Te souviens tu de l'enquête sur la dépendance sur le forum. Je suis allé lire la thèse de doctorat , en partie, de la directrice de mémoire de celui qui présentait l'enquête. Il y était question des distorsions cognitives , c'est à dire , les mauvais schémas de compréhension à l'oeuvre chez les dépendants. Non pas parce qu'ils manquent d'intelligence mais parce que tout est subordonné à une nécessité qui est celle de la dépendance.

Ce qui fait qu'on retrouve une des caractéristiques de l'addiction : l'incapacité à en sortir seul. Sans prétention, en tentant d'invalider ton discours, je me suis mis dans la situation de l'empêcheur de tourner en rond de cette logique infernale. J'avais pour le moment du mal à formaliser de façon cohérente ce propos. Le post de Fabrice m a donné l'occasion de rebondir et d'inscrire ma démarche à le suite de la sienne.
Il n'est pas question de te dévaloriser, de jouer les bons élèves, les guerriers désincarnés. Il est question comme depuis le début de tendre la main , de t'aider à te sortir de cette spirale infernale.

Fabrice : "ta dépendance t'isole et elle t'éloigne encore plus de ton ami"... et moi je rajoute: elle t'isole de tout ce qui se met dans son chemin. Pour cette raison, pour l'instant, j'émets une énorme réserve sur le fait d'impliquer ton ami. Et là quelque part je réponds à une question que tu avais formulée sur mon post sur ma relation aux autres. Dans la dépendance, les autres ne sont envisagés ou évalués que par ce qu'ils peuvent apporter à la mécanique de la dépendance. Tu comprends donc ce que ça change... Tu comprends donc le risque que tu peux faire courir à ton ami en l'associant à la démarche.

T'es pas plus ou moins que les autres Jan niveau dépendance. Tu as juste cédé à ses sirènes. Elle s'est emparé de ton esprit, de ton discours. Fab: "Il te faut apprendre à vivre 'hors' du sexe et non 'sans' le sexe." La dépendance t'empêche cette bascule. Elle positionne le sevrage sur le "sans" et non sur le "hors"...

Merci Fabrice, et merci Burrhus pour cette phrase de synthèse :"Je pense qu'en corrigeant son comportement, l'entraide sur ce forum est plus universelle que si l'on recherche une intellectualisation de son problème, toujours sujette à subjectivité et interprétation." Te souviens tu de ta réaction quand je t'ai dit d'arrêter de faire des théories... Je ne disais rien d'autre que ça.

Tu vas en sortir Jan. il n'y aucune raison que tu n'y arrives pas.

Fr-Ëd
Punching ball... Tape autant que tu veux... je panserai mes plaies mais je reviendrai toujours.
Citation :Ok j’ai foncé dans la merde, mais je sors combattif ce soir ! Je relance mon compteur de sevrage ! A côté de ces moments de l’extrême qui ne sont pas la vie j’ai de plus en plus envie de ma vraie vie ! Alors droit devant ! Conditions : comme avant !

Ca c'est un bon comportement, tu te casses la gueule, tu te relèves et tu avances ! Tu ne te laisses pas abattre et là tu progresses. Bravo !
Mes amis !

C’était un aveu de craquage succinct hier, il l’était car il était surtout teinté de honte. Les explications en sont très basiques, profanes mêmes : J’étais donc seul à la maison. Mais quelque part les choses se sont déjà planifiées doucement même en amont à partir du moment où je savais que j’allais être seul… Toutes les conditions « pour faire ça tranquillement » étaient présentes, alors pourquoi ne pas en profiter ? Théoriquement j’aurais pu me consacrer à plein de choses que j’avais envie de réaliser en solitaire. Mais ce grand élan ne s’est pas installé, des sensations d’angoisse étaient là aussi, et la planification silencieuse a pris de plus en plus de voix.
 
C’est surtout en acceptant ce « plan », en m’y préparant et en m’y rendant que les sensations d’angoisse étaient également là. C’était de la peur pure ! Au moins j’avais pris rdv avec un gars que j’avais déjà rencontré et en qui j’avais confiance. Je parle juste de ce détail, de cette sensation d’angoisse et de peur en allant vers ce moment de sex, car je constate tout simplement que, quoi que je fasse maintenant, plus rien n’est comme avant : Je suis mal sans ces rapports, mais je le suis aussi et très intensément avec ! Quelque chose s’est brisé au mois d’octobre, je ne mesure pas encore si c’est une cassure bénéfique pour m’éloigner au fur et à mesure du « sex out of home » ou si cette cassure est plus profonde et psychologique,… et même physique : Depuis octobre j’ai perdu sans faire aucun effort plus de 5 kgs, on me le fait même remarquer. Je redeviens mince comme il y a 15 ans et à mon âge, quand je ne suis pas rasé, ce n’est pas qu’à mon avantage…

A un moment lors du plan, j’ai tout simplement senti que c’était fini. Pas simplement ce moment de sex, mais mon craquage, cette recherche précise. Ça y est, j’avais eu ma dose ! Ce plan s’est arrêté doucement, on s’est assis un moment avec mon partenaire et je lui ai expliqué ma dépendance et donc ma volonté de « repartir dans mon terrier pour une période non définie ». J’ai vu dans ses yeux la surprise ; mais déjà quand j’ai été parti à la douche il s’était remis sur une des fameuses apps de drague dont il avait visiblement au moins 3 sur son smartphone… Ensuite nous nous sommes amicalement dit au revoir.

Je suis convaincu en fait que 80% des gars qui sont sur ces réseaux gays (dont beaucoup de « bi’s ») sont sex dépendants et que nous ne sommes qu’un minuscule pourcentage à nous en rendre compte. Ceci compte certainement aussi pour les pornos-dépendants. Il y a un « je ne sais quoi » qui finit par déclencher un interrupteur pour que nous basculions dans une conscience et aussi dans une souffrance à cause de nos pratiques. Peut-être que nous remarquons tout à coup que le décalage qui se crée avec ce que nous souhaitons pour notre vie n’est plus tenable. Cette prise de conscience est éventuellement liée à notre maladie de base, dépression, TDA,… manque d’affection, manque de confiance en nous, ou plusieurs de ces choses à la fois… Ici non plus je ne sais pas si je préfère ma position de celui qui prend conscience, mais qui en bave, ou si je ne préfère pas plutôt celle de celui qui s’ignore et qui ne se pose aucune question… Souvent j’ai envié les gens qui visiblement traversent leur vie sans trop se poser de questions (comme mon frère p.ex.), mais qui surtout ne se plaignent pas « toutes les dix minutes » (comme moi !).
 
Quand je suis rentré chez moi hier en fin de journée, aucune angoisse n’était là. Pas de peur de me retrouver seul. Juste une immense envie de retrouver ma vraie vie et de m’offrir un moment simple et agréable. Et - était-ce le ½ anxiolytique pris avant de partir à ce plan ? – j’ai été parfaitement détendu. Je n’ai pensé à rien. J’ai été heureux de redécouvrir un vieux film et de juste vivre l’instant. Ma tête était au repos. Mon ventre aussi. Pas de pensées, pas de douleurs. Et quand parfois des bribes de souvenirs de sex vécus remontaient furtivement à la surface, mon cerveau répondait par lui-même et automatiquement « Je n’en veux plus !... Je n’en veux plus !... Je n’en veux plus !... » J’aurais voulu le dire autant de fois que de « plans » que je me suis fait dans ma vie pour les effacer tous...

Entre 2 à 3000 « Je n’en veux plus ! »... ça prend combien de temps ???
 
Je suis dans un train et un peu plus loin de moi je vois une jeune bonne sœur… Splaff ! La vie dans tous ses extrêmes, patchwork infini… si elle savait… la pauvre ! Quelque part il doit y avoir un sens à tout ça… Je devrais peut-être aussi changer de train pour Lourdes… ?! En cherchant mon sandwich dans mon sac au-dessous de moi je remarque aussi devant moi - quel regard indiscret de ma part ... - qu’un très beau mec d’environ 25 ans est en train de faire défiler sur son Iphone des profils de jeunes filles. Une app de drague hétéro ? Fr-Ed a très bien expliqué comment notre société exploite de plus en plus, d’une toute nouvelle façon et oh combien plus perverse le sex comme produit de consommation à travers le net. On nous y éduque carrément, sans que nous nous en rendions compte !

J’ai été serein hier soir, tellement serein. Mais je me connais, oh combien je me connais… Rien n’est jamais acquis. « Le fourbe » est toujours là, le monstre me surveille, me guide toujours… Alors, j’ai pensé à vous mes amis ! A tous vos conseils et surtout à ceux que je n’ai pas suivis ! Et donc comme j’ai été toujours seul ce matin, j’ai commencé à supprimer tous mes fichiers de photos etc. qui me servaient pour mes escapades de drague, je les ai mis sur un vieux disque dur externe ; j’ai rangé ensuite tout ce qui me servait « d’accessoires ou supports de jeux ou de drague » dans un carton ; j’ai remis la protection K9 en place et j’ai mis le mot de passe aussi dans ce carton ; j’ai monté le carton dans mon grenier. Dans le coin de mes affaires persos j’ai démonté une pile de cartons avec des bouquins et cassettes VHS, j’ai fourré mon « carton de débauche » en dessous et j’ai rentasse du bordel dessus et fourré un bon reste de bazar devant.

Quant à mes contacts sur mon téléphone : J’en ai encore supprimé ! Mais j’avoue qu’il reste un petit nombre dont j’ai toujours du mal à me séparer. C’est certain que je me laisse à nouveau une porte ouverte vers la dépendance. Car je suis lucide aujourd’hui de l’avancement qui sera le mien: Je ne sortirai pas de ma dépendance après ce craquage d’hier, je ne serai pas non plus guéri au bout du prochain sevrage ! Si je dois faillir je souhaite que les possibilités de craquage qui me restent soient les plus acceptables pour moi et que l’éventuelle pression ressentie ne me fasse surtout pas faire n’importe quoi ! J’ai donc noté ces contacts sur un papier, et ce papier est également parti dans ce fameux carton !
 
Me reste sur mon téléphone trois numéros, deux anciens « sexfriends » dont je considère qu’ils sont devenus des amis et mon « amant régulier », dont j’ai toujours dit qu’il ferait aussi partie de ma « sexualité normale » plus tard.

J’ai finalement lu vos réponses à mon poste d’hier, merci de votre bienveillance, merci de vos conseils (Fabrice et Burrhus), mais je ne sais plus quoi vous répondre... Fr-Ed a raison, je me cherche toujours toutes les raisons du monde pour justifier les craquages… moi j’ai plutôt envie de dire de les expliquer, les décrire… mais peu importe ! La première chose qui me vient donc en tête c’est surtout que je pense qu’une bonne part en moi ne veux pas sortir de cette dépendance. Voilà principalement où je pense en être ! Je dois donc avancer avec cela. Accompagnez-moi avec cette compréhension ! Je ne peux pas faire semblant de réussir, je veux avancer en faisant un peu mieux à chaque fois. Me placer dans la logique des réussites me mets trop de pression… sinon, je ne sais pas si je tiendrai encore plus longtemps sur ce forum, je n’oserai plus me soumettre alors à votre bienveillance et amitié…
 
Je ne peux pas faire autrement que de dire ça, sinon ma présence sur le forum serai teinte de non-vérités et n’aurait donc plus aucune raison d’être. Je sais que je ne suis pas ici dans la logique que se sont posés celles et ceux du forum qui ont réussis leurs sevrages et même leur décrochage de la dépendance. Mais je ne peux pas faire comme vous, je n’y arrive pas ! Je ne suis pas vous ! A force de me cogner et de me heurter je comprendrais peut-être un jour… Je préfère alors dire qu’il y aura d’autres moments de craquage, mais qu’à chaque fois j’avancerai, que je forgerai mon exigence pour aller de plus en plus au bout de la logique de ce forum et de décrocher peut-être un jour. Je préfère vous le dire ainsi, car avouer ici une promesse non tenue, mentir même, et avoir l’impression de vous décevoir m’est trop insupportable !

Jan n’enchainera pas des sevrages réussis les uns après les autres, il reviendra parfois de façon planifiée et donc, espérons-le, contrôlée et de plus en plus espacée, à d’autres moments de « sex out of home » dans les semaines et mois qui viennent. Prenez-le ainsi ! Acceptez svp ce gars qui vous parlera de ses basculements, de témoignages qui impliqueront à nouveau des récits du sex… Même si en ce moment je n’en ai tout simplement aucune envie, que je ne planifie rien et que je me suis mis de nouvelles barrières.
 
Je vise mon nouveau but, je veux juste être bien dans ma vie et je ne veux plus souffrir (déjà planifier ce moment de sex m’était tellement douloureux !), donc j’avance inéluctablement vers l’endroit où je n’aurai plus mal, là, où il y a simplement ma vie !

En moi règne donc à nouveau un mélange de rage, de fatigue, de sentiment de soulagement et de liberté. J’espère que cela tiendra plus durablement… et que les doutes, peurs et sensations de manque… et que sais-je quelles conneries de décalage mental de m… ne me fassent pas à nouveau ressortir de cet état d’esprit ! Je regarde surtout la vie qui est devant moi, j’ai une excitation dans le ventre de pouvoir faire toutes ces belles choses qui sont au centre de ma vie, surtout sans avoir mal…

Je ne veux plus sortir de cet état !

Bon sang si je n’y arrive pas seul, j’aurais encore et toujours besoin de vous pour sortir de mon calvaire et de rester dans MA VIE !
 
Jan
" J’ai vu dans ses yeux la surprise ; mais déjà quand j’ai été parti à la douche il s’était remis sur une des fameuses apps de drague dont il avait visiblement au moins 3 sur son smartphone… Ensuite nous nous sommes amicalement dit au revoir. "

donc tu t'es vu...avec tes apps, tes comptes, tes contacts, ta recherche permanente. Je crois qu'il est logique que ces gens que tu rencontres sur ces réseaux y soient aussi, et de la même manière que toi. Peut-être moins, Peut-ête plus... Il n'y a aucune raison qu'ils soient différents.

Tu as effectivement la chance d'avoir pris conscience du problème de ce rapport au sexe, parce qu'il y a eu trop, trop loin, trop risqué. Eux ça viendra peut-être un jour au retour d'un mauvais plan où plus certainement vers une saison automnale. Lorsque derrière la fierté des plans décomplexés, l'immense solitude de ces chasseurs de plaisirs express, montrera le gouffre béant de leur vie vidée de sens. Et les trophées de chasse deviendront des regrets, puis des remords.

Profite de moment Jan, pour réfléchir à cette nuance. La vie sans le sexe et la vie hors du sexe... Juste y penser.

Personne ne te demande de faire semblant, ni ne juge tes rechutes. Tes "craquages" comme tu les appelles. Juste la crainte qu'à force de te cogner tu ne te lasses définitivement des coups.

Fr-Ed
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