Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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10 jours, pensées obsédantes et douleurs du bas ventre

Bonsoir les amis !
 
Un petit poste juste pour mentionner que la journée était jusqu’à présent la plus difficile de mon sevrage. C’était un jour durant lequel j’ai dû gérer mon emploi du temps sans quasi aucune obligation et durant laquelle j’aurais habituellement cédé pour chercher un plan…
 
Le manque sur le plan corporel s’est fait sentir de façon extrême, j’ai eu l’impression que toute la partie de mon bas ventre était sensible et qu’une sorte de douleur « rayonnait » jusqu’à se faire sentir dans les os du bassin. En même temps j’ai retrouve cette sensation oppressante dans le thorax jusqu’au cou, exactement comme quand j’ai arrêté de fumer.
 
Mais j’en arrive surtout au point le plus important : L’incapacité de contrôler les pensées qui partent systématiquement vers des idées de sex ! Et je ne peux justement pas décrire le moment où cela comence, car il se produit hors de ma conscience… je ne me surprends simplement à un moment en train d’y penser à nouveau pour me raisonner ensuite en me disant « respire et cherche à penser à autre chose ». J’ai halluciné face à moi-même à chaque fois que je me surprenais à nouveau d‘être parti dans ces même pensées,… j’ai fini par en rire d’incrédulité et même de m’engueuler intérieurement… A la fin – j’étais sur mon vélo – j’ai décrit bêtement dans ma tête les choses que je voyais : trottoir, lampadaire, voiture rouge, rivière, panneau, banque, restaurant, église, feu rouge, … pour obliger ma tête à être occupée par quelque chose de concret et empêcher les pensées de partir à nouveau vers la sex…
 
J’ai fait un footing ce soir et j’ai fini par envoyer un sms au seul ami gay et ancien « sexfriend » qui me reste dans mes contacts, mais qui a refusé de me recevoir quand je lui ai dit ce qui m’arrivait… Il a été très prévoyant…!
 
Demain je serai plus occupé et j’espère gérer mieux les choses. Ces sensations constituent une réelle souffrance, physique et psychique, elles sont présentes quasi constamment, c’est vraiment très dure ! Mais ma détermination est précise et je ne m’aventurerai en aucun cas vers une nouvelle chute avec rapports à risque ! Je préfère plutôt me calmer par la masturbation, mais ce qui me retiens pour ne pas céder c’est que je veux savoir comment l’interaction entre corps et esprit produira un effet positif – car je le souhaite - si je tiens encore et encore et encore…
 
Jan
P.S. Est-ce que quelqu'un sait quelque chose sur l'(inter-)action des hormones sur le corps chez un homme en cas d'abstinence, alors qu'il est habitué à avoir des orgasmes quasi quotidiens depuis 35 ans...?
Mon psy semblait dire qu'il n' y a pas d'effets, je jurerais sur la tête de n'importe qui que oui et je lui prête volontiers mes testicules quelques jours...
Aujourd'hui les S ... PC seront donc mes fidèles compagnons..!
Jan
Désolé Jan, ce n'est pas vraiment dans tes testicules, mais plutôt dans ton cerveau que tout se passe en lien avec les notions de plaisir / récompense.
http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-55.html
Fabrice
Bonjour tous !
 
Voici l’explication sur mon compteur qui est reparti à « 0 » hier : J’ai cassé volontairement mon sevrage et me suis tout simplement « soulagé », car je n’en pouvais plus des effets physiques et psychiques de l’abstinence. Après avoir joui j’ai senti au niveau de l’estomac une sensation très désagréable, pas complètement comme une déprime, mais je n’étais pas bien, alors qu’auparavant le sex n’était jamais lié à une sensation de culpabilité ou de mal-être,… étrange… !
 
J’avais encore passé toute la journée à me battre contre les sensations physiques du manque et surtout des pensées obsédantes, aucune méthode pour me calmer m’a aidé, même plusieurs cachets homéopathiques destinés à me calmer ne m’ont pas aidé… Pour casser ce cycle infernal des pensées obsédantes j’ai fini par décrire dans ma tête simplement tout ce que je voyais autour de moi : voiture, piéton, mec en trottinette, cycliste, mur beige, mur blanc, mur sale, joli jeune homme, très joli fesses, et les yeux qu’il a ?! - STOP! -/// ,… jeune fille,… avec une copine, manteau bleu, banque, arbre…
Cela finissait par me donner l’impression que j’étais en train de devenir fou !
 
J’écrirai un poste qui expliquera ce qui se passait dans ma tête ces derniers jours…
 
Après avoir joui, une fois le mal-être passé, je me suis alors senti beaucoup plus calme. En fin de soirée je me suis assis sans rien faire dans un fauteuil, j’ai juste écouté les bruits autour de moi et je me suis alors endormi très calmement. C’était un moment très agréable où je me suis enfin un peu retrouvé. Quelques minutes après je suis allé au lit.
 
Je n’abandonnerai pas mon combat. J’avance comme une taupe, je me cogne au mur, mais ma volonté reste infaillible ! Les taupes, étant aveugles, n’ont-elles pas un nez singulièrement sensible ? Je reste aussi maintenant de plus en plus convaincu que notre dépendance est une maladie qui se greffe sur le terrain d’une autre maladie qui, elle, définit notre fragilité psychologique et donc notre possibilité d’avancement. Je vais travailler sur ça !
 
Et je m’accroche à mon bilan personnel : Un sevrage de 4 semaines sans aucun rapport sexuel, puis un sevrage de 15 jours avec abstinence totale, pas de MB, pas de porno, pas de rapports. Voilà mon socle de départ ! Je dois partir de là ! Je ne regarde surtout pas les moments et surtout pas la nature de mes rechutes pour ne pas me miner le moral. Dans l’état où je me trouve ce matin je me dis que, avec quelques rares moments de masturbation je pourrai tenir une période assez longue sans rapports !
 
Mais mon combat sera long ! J’avais dit à Fabrice il y a quelque temps déjà que je comptais minimum un an pour construire quelque chose de stable. Ce sera donc ça, une stratégie de combinaison de sevrages avec d’abord absence de rapports et absence de masturbation de plus en plus longs également ! Coïncidence ou pas, le « Warrior » décide – remonté à bloc de son rdv – un nouvel objectif de 366 jours… on découvrira donc dans quelques jours ce qu’il met dedans, cool ! Ligne droite pour lui - je l’envie pour sa détermination, son absence de doute et de son énergie ! -  probable zig-zag pour moi. Mais c’est l’objectif qui compte et je pense à nouveau que c’est aussi notre maladie psychique, à la base de notre dépendance, qui définit les armes qu'on emploie dans nos combats !
 
Hier j’ai été à l’hôpital pour un rdv lié à mon accident d’exposition au sang. L’infirmière m’a donné sur ma demande les coordonnés d’un psychiatre à Paris spécialisé dans les questions d’addiction. Mais elle m’a parlé d’une démarche thérapeutique qui me sera proposé à la fin de mon traitement et ceci m’a beaucoup bouleversé… : La « PrEP » (Thérapie antirétrovirale pour la prévention de l’infection au VIH). Cela consiste soit à la prise d’un médicament quelques heures avant un rapport, puis une prise après, ou alors à la prise régulière de ce médicament (Truvada). Cette nouvelle thérapie, prise en charge par la Sécurité Sociale, est recommandée dans le cas de personnes chez qui pour des raisons diverses (professionnelles, rapports sexuels multiples, dépendance à des drogues,…) les risques à une infection par le VIH sont plus élevés. Cette thérapie s’appuie sur une nouvelle loi qui est entrée en vigueur en début de cette année. Il faut tout de même rappeler que cette thérapie ne protège pas des autres maladies sexuellement transmissibles… !
 
Voici pour ceux que ça intéresse :
http://www.aides.org/info-sante/prep
 
En ce qui me concerne, cette proposition m’a un peu dépitée… quelque part cela s’oppose totalement à ma logique de responsabilisation, car soudain un verrou important de ma démarche qui m’a amené ici se trouverait enlevé… Après, si je suis cette thérapie, cela me demande de me positionner véritablement face à ma dépendance, délié de la crainte du sida !
 
Je reste donc un peu hébété pour le moment… !
 
Jan

P.S. Date de fin de sevrage modifiée!
C'est justement l'occasion pour toi de te poser les questions en profondeurs.
Prends le temps de la réflexion. Le principal est que tu te protèges contre les MST. Donc si cela passe par cette solution pourquoi pas. Toutefois attention, cela ne protège que contre le SIDA, et pas les autres MST (toujours bon de se le rappeler). 

Prends soin de toi et repose toi. Ne te mets pas trop de pression.
Chers amis !
 
Je réponds ici à priori au poste de Fabrice du 28 / 1 / 16 sur sa baisse de morale. Fabrice, je vois que tu navigues aussi entre bonheur et gros coups de déprimes. Tu es aussi sex dépendant… J’ai regardé les articles sur le wiki que tu m’as indiqués sur la dopamine, et j’ai aussi un peu cherché sur le net.
 
Attention, certains m’accuseront peut-être de faire des théories… ils ont raison, de plus je le fais très maladroitement… Je vous invite donc à rectifier ou compléter! Mais ce matin j’ai parlé avec mon psychiatre de ce que j’ai lu sur la dopamine. Je ne suis qu’à la surface de la complexité de ce qui se cache derrière le rôle des neurotransmetteurs et je ne suis certainement pas assez avisé pour donner ici tous les contours de ce qui se situe plutôt sur un terrain scientifique qui concerne notre cerveau.
 
Néanmoins, j’apprends que le sport et les pratiques extrêmes, aussi le sex,… provoquent la production de la dopamine qui (libérant une autre substance hormonale, la prolactine) se concrétise pour nous par une sensation de plaisir ou celle de la « récompense ». Face à une tendance dépressive notre cerveau aurait alors tendance à rechercher un certain taux de dopamine pour maintenir un équilibre. La conséquence peut donc être la volonté de répétition de pratique qui favorisent l’augmentation de dopamine, jusqu’à développer l’addiction de ces pratiques, telles que le sex.
 
En dehors de la dépression, la dopamine joue aussi un rôle dans d’autres troubles et maladies dont certains ici sur le forum semblent souffrir. Voici ce que j’ai trouvé par ailleurs :
 
« La dopamine est le précurseur de l'adrénaline et de la noradrénaline. Les personnes ayant un taux élevé de dopamine auraient davantage tendance à poursuivre des conduites dites « à risque » ou à rechercher ces situations (dont l'usage de « stupéfiants », les jeux de hasard ou les paris)5.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Dopamine) »
 
Vous pensez bien que quand j’ai lu cela, ça a un peu fait « diling-diling » chez moi… !!!
 
« On peut par exemple observer une augmentation de dopamine dans le noyau accumbens chez les personnes souffrant de troubles de stress post-traumatique lorsqu’elles sont dans un état de haute vigilance ou de paranoïa. On pourrait donc dire que la dopamine n’est pas en elle-même responsable de l’addiction, des récompenses ou de la peur –du moins, dans cette région du cerveau. Elle est responsable de ce qu’on appelle la «prégnance». La prégnance est plus que l’attention que nous portons à chaque chose: elle nous oriente vers les choses qui méritent notre attention, qui sortent du lot. Ceci pourrait en partie expliquer pourquoi la voie mésolimbique peut être associée aux troubles de déficit d’attention (avec hyperactivité) et à la dépendance.
(http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Ma-...a-dopamine) »
 
 
« Les troubles schizophréniques sont fréquemment rattachés à un dysfonctionnement de la voie dopaminergique mésolimbique. Cette théorie, connue sous le nom d'« hypothèse dopaminergique de la schizophrénie », est basée sur le fait que la plupart des substances à propriétés neuroleptiques ont une action sur le système de la dopamine. C'est la découverte fortuite d'une classe de médicaments, les phénothiazines, qui est à l'origine de cette découverte. Les médicaments antipsychotiques ou neuroleptiques agissant entre autres sur le système dopaminergique ont fait l'objet de développements ultérieurs et restent un traitement courant de première indication.
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr%...minergique)   « 
 
Je vois ici d’abord une piste sur l’hypothèse que j’ai avancé quand je disais récemment que je pense que nous représentons tous ici plus ou moins des maladies diverses sur lesquelles notre dépendance s’est greffée, ou des maladies que notre dépendance a développé ou renforcé (par l’effet de culpabilité etc etc etc). Dans mon cas, je pressens un lien entre mes récents constats sur ma latence dépressive et cette sensation de manque extrême que j’ai ressenti en début de semaine durant le sevrage...
 
Sans vouloir me défausser sur la responsabilité que j’ai aussi dans ma dépendance, mais il y aurait moyen d’intervenir sur la gestion de la dopamine de façon médicamenteuse. Néanmoins, notre comportement et certaines activités choisies de façon thérapeutique (yoga, méditation) influencent bien entendu également la production et la gestion des neurotransmetteurs et donc celle de la dopamine.
 
Suite à ma demande mon psychiatre m’a donné les coordonnés d’un médecin spécialisé dans la pratique de la méditation de pleine conscience.
 
Je m’exprime très maladroitement dans ce que j’écris sur ce domaine assez scientifique, mais tout cela me réconforte tout de même pour comprendre un peu mieux les choses qui se passent en moi et bizarrement cela fait en plus écho aux pathologies que certains ici présentent.
 
Jan
Pas trop le temps de répondre. Tu peux préciser le lien entre ta demande à ton psy sur Dopamine et sa proposition d'une médecin spécialisé dans la pleine conscience ? 
Sur les effets de la méditation sur le cerveau, il y a des écrits de Matthieu Ricard sur ce sujet (voir plaidoyer sur l'altruisme, il y a un chapitre sur ce sujet)
Pour la pleine conscience, tu as le site officiel de la Mindfundness
http://www.association-mindfulness.org/index.php
Je ne peux que te conseiller de suivre un cycle de 8 semaines de MBSC ou MBCT. Précise bien au médecin tes problèmes de dépendance, car il pourra alors adapter le cycle (c'est ce qu'avait fait la personne avec qui j'avais suivi le cycle... A l'hôpital, elle utilisait la méditation pour limiter la rechute d'alcooliques).

La bonne info est que notre cerveau se modifie avec le temps et que nos problèmes (si ils sont liés à la dopamine) on peut reprogrammer tout cela, et la méditation y aide pas mal.
Bonne soirée.
Bonsoir toi :*

Pour moi, si on est tous ici c'est que l'on est HYPER sensible et donc nous cherchons comme tu dis cette substance appelle Dopamine qui a forte dose elle nous rend accro comme une drogue c'est pour celà qu'il faut diminuer pour allé mieux après j'ai tjrs pas la réponse du comment ??
mais je pense qu'il faut creuser dans la chose qui pourrait nous faire changer de comportement ect quitter quelqu'un qui nous veut du mal faire ce que l'on veut faire depuis tjrs.
Bonne chance pour me comprendre je me suis comprise c'est deja bien mdr Big Grin
Salut les amis !
 
Je dois vous annoncer une nouvelle rupture de mon sevrage, elle s’est produite cette nuit par la masturbation.
 
En ce qui concerne les pulsions et les pensées obsédantes qui étaient assez invivables en début de semaine, je ne suis pas au même point. Il y a eu des pensées, mais elles m’ont surtout ramené aux pratiques extrêmes que j’ai rencontrées lors de mes derniers rapports. Ces derniers jours je vis plutôt des phases de fatigue et de dépression assez prononcées. Est-ce peut-être lié au traitement que je suis en ce moment ? Je ne sais pas.
 
En tous cas mon copain avait ce weekend plusieurs choses à faire, et au lieu de me réjouir comme avant de me retrouver seul pour pouvoir céder aux pulsions liées à ma dépendance, un état de peur et de crainte s’est installé chez moi : Quoi faire ? Comment faire pour ne pas craquer ? J’ai été plusieurs fois à deux doigts de me rendre sur le site fétichiste qui permettait les rencontres « hards » dont je vous ai parlés, heureusement que la protection de K9 est en place ! Petit point de fierté dans tout ça : Même étant seul vendredi soir, je ne suis pas allé chercher le code secret de K9 à l’endroit où je l’avais caché à la maison ! A plusieurs reprises j’ai failli aussi contacter mon ami gay dont j’ai gardé le numéro sur mon téléphone ou débloquer mes correspondants anciens. Je ne l’ai finalement pas fait, je suis plutôt venu sur le forum. Mais je vois donc une fois de plus que je vais véritablement devoir supprimer mes contacts et peut-être mettre le code de K9 à un endroit encore plus sûr…
 
J’ai été donc à nouveau dans une bataille avec moi-même. Hier soir le craquage a été favorisé parce que j’ai bu un peu d’alcool, petit « plaisir » qu’on s’accorde le weekend avec mon ami. La masturbation a plutôt été motivée par mon envie de sortir des pensées qui m’obsèdent. Et c’est vrai, autant après mon craquage de mardi que celui de cette nuit, je suis à nouveau beaucoup plus serein et maître de mes pensées.
 
J’ai donc à peu près compris ce qui se joue dans mon cerveau entre sensation de déprime et équilibre (par la production de dopamine) après la satisfaction sexuelle. Je sais que je devrais amener mon cerveau plus loin dans sa désaccoutumance, seulement je déteste cette sensation où mes pensées s’emballent et où je ne suis plus du tout maître de mes réflexions et de mon état, où je ne suis donc plus moi-même ! Et de l’autre côté je me sens aussi coincé par le renforcement de mon état dépressif… Avant je n’avais pas d’idées suicidaires, mais elles s’installent un petit peu avec le nouvel état de souffrance qui s’impose à moi ces derniers temps. Ceci renforce en plus mes peurs sur moi-même ! En moi il y a un cri au secours…
 
J’arrive à chasser cet état par l’activité physique, mais mon état dépressif me demande alors de plus en plus d’efforts, p.ex. pour me pousser finalement à sortir faire un footing. Mais rester seul à me reposer devient de plus en plus insupportable, parce que la sensation de douleur se renforce encore ; je suis aussi incapable de me concentrer p.ex. sur l’approfondissement de ma connaissance de la méditation, de lire, de regarder un film… Je me sens piégé dans moi-même.
 
A ce sujet, Fabrice : J’ai juste discuté avec mon psychiatre de ce que j’ai compris sur l’action des neurotransmetteurs dans nos cerveaux. Il m’a indiqué qu’il existe des traitements médicamenteux, mais difficiles à obtenir – je n’ai pas très bien compris, j’avoue…-, mais que le changement de nos comportements aussi influence la production de la dopamine et que des thérapies ciblées peuvent aider à modifier nos comportements. Nous avons évoqué le yoga et la méditation et mon psychiatre m’a donné les coordonnés d’un médecin spécialisé sur ma demande !
 
Désolé de le présenter comme ça, mais dans l’état actuel des choses la masturbation m’a semblé finalement le moindre mal! Je vais donc redémarrer mon compteur et je dois réfléchir à la gestion de la masturbation au sein de ce sevrage. Je pense que je ne suis pas prêt pour le moment à accomplir un sevrage sans masturbation, uniquement dans le sens où ce soulagement me permet juste de concrétiser mieux les objectifs premiers que je me suis posés et où il me permet aussi de dépasser mes moments de « poussées dépressives ». L'abstinence totale sera alors l'objectif d'un autre sevrage plus loin dans le temps. L’objectif dans mon sevrage, de ne pas avoir de rapports par ailleurs et de ne pas me rendre sur des sites de porno ou de tchat-cam, reste le même ! Je réfléchis juste si je me pose une limite en termes de fréquence de masturbation…
 
Au prochain rdv chez mon psychiatre je vais aussi devoir clairement poser la question d’un traitement d’antidépresseurs, mais j’aimerais juste essayer de ne pas le commencer alors que je suis encore sous traitement lourd de la thérapie contre mon AES.
 
Oufff, en écrivant ceci croyez-moi que je me sens déjà beaucoup plus soulagé ! Je modifie donc mes objectifs de sevrage en me rendant simplement compte des limites que je rencontre, et je vois que je dois planifier mon avancement dans un équilibre entre exigence et lucidité sur mes limites.

Je suis un mini-apprenti-warrior en couche-culotte ! Mais c’est pas grave ! J’ai jamais aimé être un super-héros…
 
Jan
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