Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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(08-01-2017 11:13)JAN a écrit : [ -> ]Et dernier constat aussi, même si le forum n’est pas forcement l’endroit pour ça, c’est le changement de mon rapport à l’alcool : Voilà. Depuis lundi dernier je ne bois plus d’alcool, une habitude régulière chez moi.  


Bravo Big carot' pour ton changement d habitude quotidienne vis à vis de l alcool et de son coté " anxiolytique dangereux ".
tant mieux pour toi si cela n'est pas " si difficile " et que tu te sentes à nouveau bien.

plein de positif et d encouragement
Jan, félicitation pour l'arrêt de l'alcool, j'aimerais tellement trouver l'envie d'arrêter comme je l'ai eu pour la PMO Sad
Bonjour les amis !
 
Juste un petit mot pour vous dire que je vais plutôt bien. Ce matin, petite baisse de morale, mais probablement plutôt due aux obligations professionnelles, très soutenues en ce moment.
 
Côté dépendance même constat : Plus du tout envie de revenir vers les pratiques connues, le refus de cela à la moindre montée d’une pensée est très catégorique en moi, presque violent. Avant-hier, alors que j’ai été concentré sur quelque chose, une pensée accompagnée même d’une sensation de l’ambiance connue lors d’un rapport est arrivée comme un « flash » en plein milieu ma concentration… Cela m’a presque frappé comme un choc électrique, mais comme indiqué mon refus a été d’autant plus fort et immédiat aussi ! Je m’oblige à respirer profondément, pensant aux bienfaits de la méditation et à penser à quelque chose de positif !
 
Pas de retour du tout non plus sur les applications. Lundi en déplacement et malgré un battement de plusieurs heures avant et après un rdv j’ai résisté à ne pas aller dans un sauna gay.  Par contre dans le restaurant où j’ai mangé, je me suis « lourdement » fait dragué par un jeune homme, le tout est allé jusqu’à un rapprochement même dans les toilettes du restaurant. Ma première motivation ici a été la curiosité de savoir si cet intérêt que je semblais apercevoir chez ce jeune homme était réel… La dimension de la séduction ici était très forte !
 
Dans une discussion avec Fabrice j’ai pu réfléchir au fond de cette question de la séduction : Même si ça peut être agréable à 50 ans passés de voir qu’un jeune homme d’env. 25 ans montre de l’intérêt (quel qu’il soit) j’ai tendance à dire qu’il s’agit moins d’un besoin de me prouver que je suis toujours désirable, donc de me valoriser, mais il s’agit plus de trouver au moment du rapprochement (on s’exprime par un regard et un geste, parfois en s’embrassant…) qu’on désire l’autre. Et dans ce moment il y a quelque chose « d’initial »… je ne sais pas si je me fais comprendre…. C’est juste ce moment où l‘on passe du doute d’un approche vers sa confirmation ! Ce moment est crucial pour moi ! Tout à coup il exprime que tout est possible ! La sexualité après n’en est qu’une « conséquence banale ».
 
Je pense que pour ce jeune homme cela a été la même chose. Certes il y a aussi pulsion ici… En tout cas impossible bien-sûr d’accomplir un acte sexuel dans l’unique toilette de ce petite restaurant de quartier… ! Mais j’ai avoué à Fabrice que ce moment m’a plu, que je trouvais ça « beau »… J’ai été aussi face à cette surprise que dans des moments dans lesquels j’ai décidé de ne rien faire activement les choses viennent parfois vers moi presque un peu malgré moi…
 
J’avance donc à petit pas. Et côté alcool je tiens aussi le cap. Même si comme ce matin le moral n’est pas génial, je veux garder le cap. Ici aussi trop tôt pour crier victoire, je reste dans ma vigilance habituelle, mais je me plais d’imaginer que ce sevrage alcoolique sera définitif. En arrivant en France j’ai bien été un antialcoolique à 100 %, je ne buvais aucune goutte, et j’ai bien vécu ainsi sans problème ! La pression extérieure côté alcool est par contre très forte, on approche de codes sociaux ici : Ne pas boire lors d’une soirée conviviale est presque jugé bizarre… !
 
Bonne journée à tous !
 
Jan
Bonjour Jan,
Je vais me permettre à mon tour de parler de mon expérience. Je n'ai pas fait de sevrage assumé depuis plus de deux mois, mais enfin, je suis capable de passer des jours entiers sans sexualité excessif.

Je retombe toujours dans le même "pattern". Je commence en me disant que oui, j'ai un problème et un grave problème. Je me demande après si la sexualité peut vraiment être une dépendance. Ensuite, je me dis "Bah, je peux me masturber de temps en temps ça ne me fera pas de mal." Puis à la fin je me dis "Ça va me perturber le reproduire l'expérience de la masturbation, mais il faut que le fasse sinon je vais exploser."

Mon problème, c'est vraiment un "pattern", une roue qui tourne et qui ne s'arrête jamais de tourner.

J'ai vraiment hâte d'être capable d'arrêter tout ça. 

J'ai besoin d'un sevrage d'au moins trois jours.

Et toi, Jan, je te félicite pour t'être confié ouvertement de cette façon.
Bonjour Petit !
 
Et merci de ta réaction à mon dernier message ! En relisant tes postes j’ai envie de te demander où tu vois pour toi le problème de la MB… C’est quand tu vois « où ça frotte », donc quelles sont les raisons pour arrêter, que tu peux agir. Je veux dire qu’un simple jugement moral ne suffit pas.
 
Plus haut sur mon carnet j’ai décrit que j’entame maintenant mon sevrage de façon plus progressive en me concentrant plus sur un aspect particulier que « tout à la fois ». Je suis sex-dépendant, maintenant au lieu d’un sevrage complet je pose un sevrage pour ne plus aller sur des réseaux sur lesquels je pourrais trouver un partenaire et je ne contacte activement plus personne. C’est « Dexter » qui m’a amené à fonctionner comme ça. Lis ses derniers messages, c’est très instructif ! Cela pourrait aussi t’aider !
 
Bon courage et au plaisir de te lire !
 
Jan
Bonjour Jan,

Je suis toujours content de te lire et d'en apprendre plus sur les moyens que tu mets en œuvre.
Bravo pour ta démarche !

(11-01-2017 10:09)JAN a écrit : [ -> ]Avant-hier, alors que j’ai été concentré sur quelque chose, une pensée accompagnée même d’une sensation de l’ambiance connue lors d’un rapport est arrivée comme un « flash » en plein milieu ma concentration…

Moi aussi, j'ai encore ces flashs. Le "Flash" peut être réactivé par n'importe quel stimulus : image, ambiance, musique, parfum, etc. Mais, avec le temps, les flashs diminuent en intensité. Dans mon cas, le souvenir des images s'estompe peu à peu.
Je fais des efforts pour ne pas y penser, ce qui aide l'oubli progressif ...

Bravo pour ton sevrage !
Chers amis !

Je viens faire un petit bilan. Je suis à nouveau si peu présent, parce que mon travail me l’impose. Ces débuts d’années les projets s’accumulent chez moi. Je dois aussi ajouter que je suis toujours dans une grande inquiétude concernant mon travail. Dans le secteur dans lequel je travaille le contexte devient de plus en plus difficile et je crains pour mon existence. Ce qui me prend le temps actuellement est plutôt « de l’alimentaire », alors que ça peine beaucoup pour avancer sur des « gros chantiers »… Je parle de tout ça parce que cela conditionne cette période actuelle.
 
Alors j’en arrive sur le terrain de la (ou des) dépendance(s) : Merci donc à Dexter d’avoir donné cet exemple d’un sevrage progressif ! J’arrive donc presqu'au bout de cet engagement que j’avais pris il y a trois semaines ! Et au bout du compte ce sevrage a été sans complications, je me suis tenu quasi à 100 % aux objectifs posés. Même si, comme prévu, ce sevrage n’était pas « complet », j’ai vu comment il a positivement agit sur moi : Comme déjà dit, dès qu’une pensée à certaines pratiques (et finalement à tout rapport sexuel) arrivaient, le refus en moi a été très direct, catégorique et très puissant. J’y ai même trouvé (enfin !) une part très active de ma part, donc d’avoir enfin une emprise sur la dépendance. Ça n’a pas été le cas avant.
 
J’analyse les choses ainsi : Pour le précédent sevrage j’avais fait tout l’effort avant de le démarrer. Donc au moment de commencer je n’avais plus qu’à me laisser « glisser » dans cette logique… Un peu comme de monter la piste de ski et de descendre juste en se laissant glisser. Cette fois-ci c’est moi qui pose des impulsions précises pour ne pas dévier dans telle ou telle direction ! Je suis un peu plus maître de ma trajectoire ! Et j’espère aussi de ma façon d’arriver sans me casser la gueule ! Mais cela se produit aussi, parce que je ne dramatise pas les actes qui se sont produits et qui sont hors cadre du sevrage. P.ex. il y a eu cette rencontre à Paris et j’ai vu deux fois mon amant régulier. Cela me semble important de ne pas me juger pour cela, ni de me mettre de la pression. Du coup ça permet un regard beaucoup moins « absolu » sur les choses et plus détendu !
 
Puis, j’en viens aussi, même si le forum n’est pas là pour ça, à ma gestion de l’alcool ! 3 semaines sans une goûte (mis à part du cidre le 4 janvier) ! Bizarrement cela représente plus de chose actuellement pour moi que le sevrage côté sex ! Car le sevrage alcoolique s’imbrique directement dans celui concernant le sex ! Puis, je vois aussi clairement que je me retrouve vraiment moi-même, que je peux juger de mon état physique plus objectivement, p.ex. pour voir à quoi peut tenir mon état de fatigue…
 
En fait cela me rend très heureux, de réussir ce sevrage ! Et cela me renforce, et j’acquière soudain un autre regard sur celui de la dépendance en général : Finalement je réussi ce sevrage alcoolique assez facilement. Donc je peux aussi aboutir et renforcer celui concernant le sex ! Et je me dis surtout aussi que, vu que cela se passe assez facilement, je me suis probablement fait énormément de nœuds dans la tête tout seul ! Cela me fait presque penser à la réaction d’un enfant capricieux devant un obstacle qui panique à fond et ne veut croire qu’en la difficulté qu’il semble percevoir… Au bout du compte, avec un peu de recul, les choses sont finalement faisables !
 
Je ne crie pourtant pas victoire, je reste au même point de vigilance. Mais je goûte ce bonheur d’être de plus en plus maître de ma vie ! Et ceci grâce à un long travail personnel, sans être dépendant de substituts tels des antidépresseurs ou d’autres médicaments, grâce aux échanges ici, grâce à la méditation et aux amis rencontrés ici! Merci à tous, les anciens d’abord, mais en ce moment surtout Dexter, Tiago, Clarisse et Fabrice !
 
Malgré mes difficultés professionnelles je suis heureux ! La vie a un sens ! Tant que j’y crois, j’avance et la vie m’est supportable !
 
Bon dimanche à tous !
 
Jan
Bonjour Jan,

Cela me fait plaisir de te lire et de savoir que tu vas bien !!!

Il y a beaucoup de choses à retenir dans ton message. Je retiens "je goûte ce bonheur". Tu as raison de rappeler l'importance de savourer ces beaux moments de sérénité, de lucidité. Avoir franchi l'obstacle procure une joie très intense, il faut en profiter !

Bravo pour ce sevrage réussi, qui annonce d'autres victoires et d'autres avancées décisives !
Merci de partager ces bonnes nouvelles !
Hello,

Jan, je crois que je suis comme toi, j'ai mon sevrage de dépendant PMO et l'aclool, je suis ravi de savoir que tu arrives à le faire, moi je ne suis pas encore pret, ça me cause pas mal de tord, j'en suis conscient, j'aime te lire, je me retrouve dans ce que tu dis, ça me rassure quelque part..
Merci pour tous vos commentaires !
Je suis désolé de ne pas avoir le temps de répondre plus en détail ici en ce moment.
 
Boom, je vois qu'on pourrait parler plus de la dépendance à l'alcool aussi, mais tout se rejoint. Il y a un autre membre ici sur le forum qui travaille sur ce point, je peux te l'indiquer et vous pouvez vous parler en message privé.
 
Les dépendances parallèles sont fréquentes dans nos cas. Je me rends tout simplement compte que je ne dois pas véritablement être dans une dépendance profonde à l'alcool, c'était - comme pour la cigarette il y plus de 12 ans maintenant – plus une sorte d’enfoncement dans une habitude chez moi. Je crois que je suis plus victime de cet enfoncement dans une (mauvaise) habitude et un conditionnement, mais je ne sais pas où est la limite avec la véritable dépendance… Je peux en tous cas transposer ce fonctionnement que je vois côté alcool aussi sur ma dépendance à la sexualité. Et cela me rassure quelque part. (Je ne sais pas si je suis très clair…)
 
Par ailleurs je ne consommais jamais d’alcool fort, cela fait des années que je ne buvais même pas de vin. Actuellement je compense le soir par des boissons non alcoolisées, thé ou jus de fruit. Mais il me faut ce « quelque chose ». Tout est donc là ! Ce besoin de se récompenser le soir. Comme ces petits moments avec la cigarette qui disaient « Stop, laissez-moi tranquille ! Là, je suis en mode « pause » ! ». Il faut travailler ici donc, sur le pourquoi il nous faut cette « fuite » du quotidien, pourquoi nous avons l’impression de « subir » et quoi, ce à quoi notre fuite vers un comportement addictif répond.
 
Quand on décline ce mécanisme on trouve aussi les fonctionnements qui nous amènent à la dépendance sexuelle. Je le vois comme ça en tous cas !
 
Jan
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