Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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Moi je dis juste que le mystérieux T c'est bien de l'avoir évacué. Tu as en plus mis les formes. Je reconnais là ta profonde humanité. C'est important de ne pas laisser à des éléments directement reliés à la dépendance la possibilité d'interférer pendant le sevrage.

Chapeau ! vous un êtes un gentleman Sir Jan.

Fr-Ed
Merci mes amis!!!
 
J'avance doucement avec mon sevrage. Des regrets m'animent aujourd’hui de me dire qu’avec mon craquage d'il y a une semaine je pourrais déjà être à plus de 10 jours de sevrage… mon corps commence malgré tout à réagir… une nouvelle semaine sans jouissance physique... mon corps joue ses acrobaties et finalement j'aime cette sensation trouble qui 'd'après moi me rend plus "intelligent"...
 
Je fais juste un constat de plus en plus précis:
 
Je pense clairement être (à nouveau ou toujours) dépressif !!!
 
Tous les matins je me lève avec la boule au ventre, une peur qui est là, un fidèle accompagnateur encore, qui brule au-dessus de l'estomac… Et je sens que cette dépression latente est réellement là à cause de ma peur du « HIV+ »... Car à chaque fois quand je me réveille donc totalement, je me dis que "tout va bien", car tous mes tests sont ok et qu’il n'y a donc pas besoin de s'inquiéter! Et la sensation se calme aussitôt !
 
BURRHUS, tu m’avais posé la question sur ma motivation de sortir de ma dépendance et si la peur du « HIV + » était mon principal moteur… je vois ici même malgré moi que cette peur constitue en tous cas un moteur plus important que je ne veux me l’avouer… C’est le chemin vers l’autodestruction et la mort qui m’effraie visiblement principalement, il se cache au fond de nos dérives, il pointe le doigt partout là où nous défaillons… J’ai peur de prendre le chemin vers la mort ….
 
Je sens cette latence dépressive aussi quand je pars p.ex. d’un rdv professionnel pour rentrer chez moi et quand le réflexe pour chercher un rapport sexuel (comme avant) se réveille… : la boule se met en place, sauf que maintenant je peux me calmer en me disant : « Il n’y a pas de quoi s’affoler, car tu n’iras pas chercher ce rapport ! Tu iras juste faire une chose utile à la maison, écrire sur le forum p.ex. …
 
Je crois que je suis un être triste au fond de moi, extrêmement fragile et hypersensible et émotif… Ca y est, le sevrage m’oblige à laisser à nouveau tomber mes masques et mes peaux superflues pour me livrer, me dévoiler à moi-même… et je kiffe ça !!! TTdavid, ça c’est un truc à dire à ton mari… !
 
Je suis profondément ému par cette bienveillance de tout le monde ici et fier des batailles que je mène, surtout avec Fr-Ed… ce « co-...co-.. co-pilote »…
 
J
Salut Jan.

Je reviens sur ta peur des MST, c'est un argument moteur, gardes-le, il a complètement sa valeur, et que tu t'appuies sur lui est bien. Après je t'en ai parlé tout simplement pour te mettre en miroir des trucs qui peuvent te faire avancer dans un travail d'introspection.

Mais l'introspection a ses limites aussi, parce qu'elle peut conduire à la science du moi-même, qui est en tout cas pour moi un abime de désespérance, je préfère porter mon regard au loin, vers l'autre ou la beauté de la nature. En tout les cas l'introspection ne peut suffire.

Tu parles de ta chute. Quand quelqu'un chute, j'ai l'habitude de le féliciter sur le parcours fait. Tu es allé jusqu'au bout de ton possible et puis plouf !. C'est donc bien diffèrent d'avant, puisque tu es allé jusqu'à une limite que ta volonté n'a pas pu suffire à franchir.

Donc, comme comportement, tu n'as pas le même qu'avant. Tu vas là où tu ne veux pas aller alors qu'avant, pour la même chose tu allais là où tu voulais aller. C'est dure de sentir que son corps est plus fort que son esprit, c'est même humiliant, car le contrôle, la maitrise du corps, est une des choses qui donne de l'honneur ; tous les combats martiaux sont basés là-dessus, la maitrise du corps. Mais si c'est un peu humiliant d'être esclave de ses pulsions, c'est très honorable et au combien plus difficile de le reconnaître.

Tu parles de dépression. C'est normal, et le fait que tu dises que tu étais peut-être un dépressif qui s'ignorait est très intelligent. La dépression, c'est la désillusion. La désillusion est un bien en soi, mais elle n'est qu'un passage vers l'émerveillement que la réalité peut produire. L'abbé Pierre que j'ai eu la chance de connaître un peu disait qu'il fallait vivre : "La désillusion enthousiaste". La dépression, ou déprime, est aussi totalement chimique, tu prives ton corps de son "sussucre", et lui il n'est pas content, parce qu'il doit trouver après ce manque, un autre équilibre. Donc tu dépenses sans le savoir une énorme énergie interne à la restructuration de beaucoup de choses purement physiques, et tu ne vois pas encore un résultat dont tu pourrais tirer une joie. Tu payes et apparemment c'est pour rien, de quoi déprimer effectivement.

Cependant, ton corps, par cette état de jeûne volontairement vécu par ta noble liberté, emmagasine en mémoire la victoire de ces quelques jours sans chaîne. Il grave en lui le réel que le bien-être inédit, produit par la liberté un peu gagné, t'a donné. Ton inconscient sait, maintenant, que ces efforts si disproportionnés par apport aux résultats d'aujourd'hui, sont le chemin. Il y a de semé en un territoire très profond une étincelle qui se rappellera à toi en son temps. Une petite victoire emmagasine de la force pour le combat suivant.

Mais attention, ce ne sont pas des choses que l'on voit juste après la chute, parce que la drogue fait son effet pour nous empêcher de voir. Il faut donc après la chute, avoir une discipline de fer, quasi automatique. Celle de ne pas descendre. Qu'est-ce qui fait descendre : La colère contre soi, le mépris contre soi, la complaisance d'être une victime, l'apitoiement sur soi-même et la recherche de coupables extérieurs. Il faut s'aimer dans sa petitesse, mais cela n'est possible que si l'on se voit comme une pierre indispensable à un édifice humain immensément beau : la communauté humaine en marche vers un meilleur.

A bientôt.
BURRHUS,

ta réponse a été détaillée et très profonde!
Je dois prendre le temps pour y répondre...

Ce que je peux en tous cas déjà dire c'est que je n'ai pas vécu ma rechute comme une réelle déception. En tous cas je ne m'en veux pas. Je trouve ça dommage d'avoir craqué, mais je cherche tout simplement tellement à inscrire tout ce qui m'arrive dans une logique d’avancement que cela ne me "mine" pas!

Je suis ici pour avancer, et même si je présente encore des moments de faiblesse, une chose est claire:
Je ne laisserai pas ma dépendance atteindre mon moral et ma détermination!!
Je vais continuer à me battre!

QUE CE SOIT DIT HAUT ET FORT ET QUE LA BÊTE L'ENTENDE BIEN!!!

Jan
Bonjour à tous !

Merci pour ton message BURRHUS!

 
J’ai beaucoup apprécié ta réponse et ce moment de réflexion que tu m’accordes !
 
En ce qui concerne la dépression je pense que tu as raison que l’esprit et le corps doivent s’habituer au fait que la machine sexuelle n’équilibre plus le ménage hormonal comme avant !

J’aime tes considérations suivantes :
« La dépression, ou déprime, est aussi totalement chimique, tu prives ton corps de son "sussucre", et lui il n'est pas content, parce qu'il doit trouver après ce manque, un autre équilibre. Donc tu dépenses sans le savoir une énorme énergie interne à la restructuration de beaucoup de choses purement physiques, … »
Je suis d’accord avec cette présentation du changement qui s’opère actuellement !
 
Je dois néanmoins ajouter que, quand je parle de dépression chez moi, je fais clairement allusion au fait que j’ai vécu de périodes dépressives trois fois dans les années 90, donc clairement quelques années après mon arrivée en France. J’ai alors suivi un traitement d’antidépresseurs et renforcé ma psychothérapie auprès de mon psychiatre ! La deuxième phase s’est d’ailleurs produite au moment où mon père est décédé… Je mets aussi ces dépressions sur le compte de mon déracinement complet avec mes origines et mon contexte familial et amical, mais aussi sur celui de la difficulté de prendre les responsabilités dans mon métier et ma position directrice… J’ai dû apprendre de n’être plus « le pauvre petit à qui on excuse tout » mais qui doit assumer…
 
Puis, j’étais déjà dans ma sex dépendance, sans pouvoir la nommer, j’ai dû accepter aussi cette nouvelle image de moi de n’être pas moralement « impeccable » et de faire du mal à celui avec lequel je vivais (alors que hormis mon deuxième copain tous mes copains allaient aussi voir ailleurs… !) Ici se greffe aussi pour moi la crainte très précise du Sida, car à l’époque ma conscience sur les risques était différente, j’ai été moins « rôdé » pour savoir ce que je pouvais faire et ce que je ne pouvais pas faire, sans prendre de trop gros risques. Bien sûr que toute pénétration sans préservatif n’était pas envisageable pour moi, mais mon inquiétude face à l’inconnu était tout de même plus grande qu’après les années 2005, 2010… !
 
Donc cette incertitude a elle aussi contribué à me fragiliser psychologiquement pour rendre le terrain de la dépression encore plus propice ! Ce petit retour en arrière m’est d’ailleurs en plus très utile pour me comprendre aujourd’hui : le forum est « un accélérateur de particules ! » 
 
Actuellement je bats mon record de la période la plus longue sans orgasme… Depuis mon craquage de mercredi dernier ça fait 10 jours ! Je précise que mes sevrages précédents n’excluaient pas la masturbation, ni les passages sur des sites sur le net. Je souhaitais d’abord éviter tous rapports extérieurs à mon couple et surtout les rapports à risque. Ce weekend par contre c’est difficile,… mon appareil génital tout entier se rappelle à moi sans cesse, je pense beaucoup au sex et surtout aux pratiques que j’avais rencontrées vers la fin… Je m’accorde un peu d’alcool le weekend, du coup la vigilance a tendance à baisser… Hier soir quand mon copain s’est couché, j’ai été à un demi doigt de me connecter sur un chat-cam … Mais je me suis réfugié ici en blaguant avec BlaBLa et Fr-EDj’ai jamais cru qu’on pouvait autant rigoler sur un forum… ! Et je suis donc reparti dans une logique plus constructive !
 
Je tiens aussi mon sevrage par simple curiosité de voir comment les choses vont évoluer après 10 jours…  Et je me dis que me soulager sexuellement par la masturbation, en changeant alors les exigences que j’ai posées pour mon sevrage, me remettrait alors dans une perception finalement assez banale de mon sevrage. Mais je VEUX me sentir différent ! Et donc : Je tiens !
 
Ce matin j’ai fait un footing, j’ai été heureux d‘être dans la nature. Avant, je sortais beaucoup courir pour faire un plan après rdv pris sur l’app du tel. Bizarrement je n’y pensais même plus ce matin… ! Donc, ici aussi : Changement !
 
Bonne journée à tous !
 
Jan
PARDON A TOUS !
 
Chers amis !
 
J’arrive probablement ici au poste le plus difficile et peut-être le plus décevant (pour certains) de ma présence sur ce forum. Je ne vais donc surtout pas tourner autour du pot:
 
Je vous ai menti, ou du moins je ne vous ai pas tout dit !
 
Depuis 3 semaines vous n’avez pas tous les détails de ce qui se passe dans ma vie, car dans la première semaine de janvier, justement celle qui a révélé que j’étais toujours HIV négatif, j’ai eu des rapports … et mon périple a abouti à une soirée très extrême avec 3 autres mecs avec pratiques hards, drogues et prises de risque. J’ai trouvé corporellement ce que j’étais venu chercher, mais après les 24 heures suivantes durant lesquelles j’ai « digéré » les effets de la drogue, j’en suis à nouveau sorti traumatisé.
 
Le surlendemain au matin quand mes esprits ont été à nouveau plus claires, je me suis trouvé face au désastre : En début de semaine j’avais appris que j’étais HIV négatif et le vendredi j’avais réussi à anéantir toute la sérénité que j’avais cherché à construire durant les semaines précédentes ! Lors de mon footing matinal les choses se sont imposées à moi plus claires que jamais : Moins de 36 heures s’étaient écoulées depuis ce moment de pure délire… l’après-midi je suis alors parti aux urgences de l’hôpital de notre ville et j’ai demandé un traitement prescrit dans les « accidents d’exposition au sang » (AES).
 
Le médecin urgentiste m’a d’abord donné un traitement de trois jours, j’ai dû ensuite retourner dans un service spécialisé où je vais être suivi durant 6 mois. J’ai un nouveau traitement en un seul cachet qui remplace la trithérapie dans l’espoir que ce nouveau médicament agisse efficacement contre une éventuelle infection par le virus. D’ailleurs au niveau des thérapies contre les AES je suis également un vieux routard : Ce sera la 4ème fois que je prends ce traitement depuis le début des années 2000. (Lisez l’expression désabusée dans mes mots …) Je suis à votre disposition pour vous donner tous les détails de cette thérapie (quelle gloire… !) …
 
Tout ça dit beaucoup de choses sur moi, sur mon comportement durant les rapports d’abord,… dans ma langue maternelle, il existe une phrase qui dit en gros « si tu fais ça, alors tant qu’à faire, fais-le à fond… ! » et c’est comme ça que j’ai toujours fonctionné… Mais ce recours à cette thérapie parle aussi de ma disposition à l’anxiété … mais ce n’est pas le moment de discuter de ça aujourd’hui !
 
Maintenant on en arrive à la fatidique question du « Pourquoi l’avoir tu » ? Et je ne peux pas répondre à cette question ici, car les raisons qui m’y ont conduit sont extrêmement personnelles et dépassent ma simple personne pour que ne veuille pas les mettre au grand jour ici. On y découvre d'ailleurs une nouvelle des nombreuses "tentacules" du monstre dépendance... Mais si vous le souhaitez, vous pouvez me poser vos éventuelles questions en message privé, j’y répondrai le mieux que je pourrai…
 
Je ne cherche surtout pas à attirer votre indulgence sur ma personne, chacun ici se bat contre la façon par laquelle la dépendance se présente chez elle/lui, et nos degrés de souffrance ne peuvent pas être comparés. J’ai pourtant tendance à dire que je me situe dans une ampleur de cette dépendance très extrême parce qu’elle implique clairement un risque vital et qu’elle sollicite par ailleurs ma capacité de me servir du mensonge et même celle de la manipulation ! Car - comble de cet incident - le rapport que je vous ai avoué ici avec mon amant « T » était DU PURE CALCUL : avec la charge de stress forte lié à mon accident il fallait que je puisse du moins présenter ici au forum un événement qui justifie mon probable état de fragilité psychique avec lequel j’allais certainement me présenter ici face à vous. DU PURE CALCUL DONC, j’ai commis ainsi une manipulation complète de vous tous ici en trahissant votre confiance ! Je n’ose même pas vous en demander pardon….
 
Je suis un véritable addict avec TOUT ce que cela implique !!!
Je me regarde et je vois à quel point le désastre est immense !
Plus que jamais je me sens perdu et seul, éperdument seul, dans ma mysère.
Je marche constamment au bord du gouffre, je danse sur la crête du cratère du volcan…
 
Soudain un souvenir me reviens : Vers mes 12, 13 ans j’étais dans un période où je n’avais de cesse que d’attirer l’attention sur moi, justement pour prouver que j’étais aussi « un mec ». Notre salle de physique se trouvait au 4ème étage de l’école, je me suis aventuré à faire le malin sur le rebord intérieur de la fenêtre, puis j’ai carrément enjambé la fenêtre jusqu’à me tenir sur le mince rebord extérieur ne me tenant plus que sur le cadre même de la fenêtre. Je ne sais même plus si mes camarades ont réagi ou salué ma prouesse, mais petit à petit durant le cours j’ai pris conscience qu’il aurait juste fallu que la fenêtre se ferme un peu par un courant d’air pour que je me trouve les doigts coincés entre fenêtre et cadre et que je finisse alors 4 étages plus bas… Le souvenir de ce moment me remplit encore aujourd’hui d’effroi…
 
Je ne sais pas si cela dit vraiment quelque chose sur moi, mais ce qui m’arrive dans ma dépendance ma ramène systématiquement à cette stupidité adolescente…
 
Je suis donc à nouveau en sevrage, je l’ai établi consciemment jusqu’au bout des 28 jours de traitement médicamenteux que je dois suivre, le poser là est en soi également une stupidité…
Mais où le poser sinon… ?
Et pour aller au bout de ma compréhension sur moi et de ma volonté de clarté face à vous: Je ne pense pas que je tiendrai après mon sevrage de quelconques objectifs de ne pas revenir à des rapports. Je sais tout simplement quel genre de rapport je ne voudrais plus avoir et j’espère qu’en enchainant des phases de sevrages successives de plus en plus exigeantes que je pourrai, peut-être, me sortir petit à petit de cette dépendance… ou du moins atteindre un stade moins dangereux de mes pratiques.
 
Face à ce que j’ai vécu la semaine du 4 janvier, face aux mensonges, face à la vérité tue, face à la confiance que j'ai trahi, face à la manipulation mise en place, … quoi faire ?

Continuer et analyser ?

Continuer à chercher à comprendre, à travailler avec le psy… ?



Mes amis, j’en ai marre, j’en ai marre et je n’en peux plus !
 
(Mise en page volontaire, oh combien pertinente, « à la Blabla » !)
 
J’ai commencé ma première thérapie en 1992. Elle s’est étirée sur 10 ans. Durant cette période j’ai en plus connu 3 phases de dépression très douloureuses. Depuis mon dernier accident d’exposition au sang en 2011 je suis reparti en thérapie… Je veux bien admettre tous les torts possibles en ce qui concerne ma personne, ma fragilité, ma stupidité même, je suis prêt à être mis en place public pour passer pour le plus grand idiot qui n’arrive pas à gérer sa propre dépendance. Croyez-moi, s’il y avait quelqu’un qui saisisse toute l’ampleur de ma personnalité pour m’indiquer le chemin qui me permette de m’en sortir, je le suivrai ! Je n’attends que ça ! Depuis 25 ans… pourquoi sinon je persévère en me rendant toujours chez mon psychiatre… ?
 
Il faut enfin percer la membrane de la virginité de ma compréhension… !
 
Mais incapable de me servir de ma colère contre moi-même, j’ai au fond de moi une colère tellement profonde contre les psychiatres, car je ne peux que constater sur ma propre personne que...
 
VOUS ETES INCOMPETENTS, CHERS PSYCHIATRES, TELLEMENT INCOMPETENTS FACE A LA SEX DEPENDANCE !!!
 
Je mets au défi quelconque psychiatre qui lirait éventuellement ce poste de me prendre en charge…
 
Le clavier de mon ordinateur souffre de ma colère, tellement je frappe fort sur ces touches…
Alors face à mon constat que analyser, chercher, discuter, s’exposer… ne servent à rien, puisque je l’ai fait durant tant d’années auprès de soi-disant professionnels, qu’est-ce qui me reste alors à faire ??
 
Et bien il me reste à être un homme et à arrêter, p… de m…, une fois pour toute de m’écouter :
 
Il faut interdire, agir, faire, être autoritaire, être impardonnable, stricte, adopter une attitude quasi militaire de fermeté…
 
… tout ce que j’ai détesté tout au long de ma vie !

Et ce changement d'attitude permanent demande une énergie terrifiante et c'est le regard lucide sur mes forces qui m'amène à dire que je ne vais certainement pas tout réussir tout de suite!
 
C’est vous qui m’avez amené petit à petit à cette compréhension, mais je dois surtout remercier Fr-Ed (même s’il m’énerve beaucoup en ce moment, mais en ce moment je ne suis vraiment pas un cadeau, le pauvre…   ;-) car c’est lui qui m’a mis le premier et dès le début face à cette nécessité de fermeté envers moi-même ! Et au point où j’en suis il n’y a que ça !!! Ma prise de conscience aujourd’hui m’amène même à affirmer que cette fermeté doit aller encore bien au-delà de ce que Fr-Ed indiquait ! Il ne faut surtout pas être indulgent, il n’y a plus aucune excuse, même si je poursuivrai probablement encore à vouloir m’expliquer, faire comme avant…
 
… on ne change pas du jour au lendemain une princesse à devenir combattant…
 
Ca y est, les larmes montent,…

… j’emmerde mes larmes…

… Je veux ma vie, je veux enfin vivre ma vie !


 
 « Oh papa, si tu avais joué au football avec moi … »…
 
… mais quelle ampleur véritable cette p… de petite phrase prend dans ma vie… !!

 
Moi
 
(Aujourd'hui il n'y a plus de pseudo)
Un saint ! je suis un saint !

bon sinon, je reviens pas sur le contenu général du post... Encore une fois te sentir dans une obligation d'honnêteté vis à vis du forum, ou de certains ici , montre que tu as besoin de nous, du forum et que tu veux changer. On va y arriver Jan... Faut pas se décourager. Même si l'ampleur de la rechute que tu craignais chez moi, n'était que la projection de l'ampleur des tiennes. Le principe d'inférence... On me le fait pas à moi
Et je ne juge pas triple buse !

Fermeté c'est certain, mais cette fermeté ne servira à rien sans une analyse méthodique , une observation courageuse des mécanismes, des forces, des pulsions à l'oeuvre. Car à opposer force contre force, les pulsions finiront toujours par triompher si tu ne sais pas pourquoi elle surgissent. Ça finira invariablement par "c'est plus fort que moi"... Pose toi la question de qui agit , qui désire , qui veut, et qui construit le discours du "c'est plus fort que moi"...

On te proposerait volontiers une épaule virtuelle à défaut d'un coup de pieds au cul réel... Même si...

Sèche tes larme. Lève toi et avance !
------------------------------------------------------------->Voca me cum benedictis <-------------------------------------------


Fr-Ed
Je ne te donne pas l'absolution, puisque tu n'oses pas demander pardon. (dixit toi même).
Quand est-ce que tu oseras, toi l'exilé ? Reviens, ici tu es chez toi, et objectivement, je ne vois pas que quelqu'un t'endette de quoi que ce soit ici.
Salut Toi ! 
La première personne qu'il ne faut pas tromper, c'est toi. Le forum, tu t'en fous ! (bon pas tant que cela, car on t'aime bien tel que tu es) Sois conscient que l'on ne dit pas tout non plus...
Tu ne peux pas tourner la page de tout cela en quelques mois. Il est parfois bon de te rappeler certaines choses. Quand tu es venu ici, tu niais être dépendant. Aujourd'hui tu en as conscience, de façon violente. Mais tu te regardes maintenant comme un dépendant. OK ça ne résout pas tout, mais c'est une première étape. 
Pas la peine non plus de te poser la question de la rechute après le sevrage. Si tu pars avec la certitude de chuter, tu n'es pas dans la bonne dynamique. Ce que j'ai appris dans le sevrage, c'est qu'il faut penser à l'instant présent, à la pulsion que tu ressens là, pas celle que tu penses que tu vas ressentir demain. Gérer cette pulsion, ne pas la laisser nous dominer, apprendre à la canaliser. Il faut revenir sur les fondamentaux. Le sevrage, rien que le sevrage. Tu te concentres sur aujourd'hui, tu gères, tu acceptes que tu es dépendants, que tu as des pulsions. Tu acceptes que tu peux chuter, mais surtout tu acceptes que ces pulsions tu peux aussi les dominer... et qu'après il y a un instant de calme (plus ou moins long) et que tu es fier d'avoir réussi à vaincre la pulsion. Et tu profites de cet instant sans penser au moment où une autre pulsion viendra. C'est un combat. Tu dois t'armer, avoir un plan de bataille, le revoir si cela ne fonctionne pas. Nous sommes là ! Tous dans la même galère et tous ramant dans le même sens.

Le sevrage c'est une thérapie comportementalisme (je ne sais pas si cela se dit). Une fois que tu auras avancé dans ton sevrage, il sera temps de penser à l'après. Chaque choses en son temps, nous ne sommes pas des surhommes, nous sommes des hommes faillibles, mais nous sommes des hommes. 

Courage et tu as toujours ma confiance ! 
Merci les amis!
 
Burrhus, merci de ton indulgence, même si je n’en demande pas ! Je me suis endetté moi-même …, mais ceci nécessite des explications que je ne veux pas donner ici…
 
Fr-Ed: Je vois parfaitement ce dont tu veux parler, mais je n'ai pas fait de déplacement entre la gravité des choses qui me sont arrivées et les craintes que je pouvais avoir pour toi !!! Vraiment et véritablement, je te demande de me croire !!! Il n'y a aucune confusion entre les deux: Je suis capable de cette différenciation!! Au moment de mes craquages j'ai été extrêmement conscient et lucide de ce qui m'arrivait ! Considérer les choses de cette façon me parait beaucoup trop simple et très restrictif, vraiment ! Je n'ai rien à défendre de mon côté puisque (quasiment) tout est dit à mon sujet maintenant ! Je dis donc clairement que penser ainsi me parait une façon de ne pas entendre mes craintes sur toi (j’espère qu’elles ne passeront pas aux oubliettes…) et de ne pas envisager les hypothèses que j’avance… Tu me connais, si je vois que je me suis fourvoyé, je suis capable de le reconnaître…
 
On ne te la fait peut-être pas à toi, mais comme tu vois, même au fond du gouffre, je ne perds pas le nord, puisque j’y suis né ! Et je te la fais quand-même, mais autrement !
 
En tous cas, durant cette semaine où se sont produits ces derniers rapports dont je parle tu as été en vacances et pour la première fois tu as exprimé un grand moment de faiblesse… C’est une toute autre affaire que quand je parle de mes craintes générales sur toi. Quand tu as été là bas sans tes repères habituels je ne pouvais pas te dire où j'en étais...
 
Et dernier point (entends stp. un fond d’humour de ma part ici) : Suis-je à nouveau dans une de mes fameuses « latences »… ? Je ne vois pas de raison de cette allusion à un état de « sainteté » qui concernerait je ne sais qui en plus ; je ne vois pas de raison non plus à l’ironie que j’y lis… bien-sûr que je suis hypersensible, mais je pense qu’il est compréhensible que le poste que je viens de faire à une sacrée importance pour moi. Dans tes formules il faudra donc peut-être tout dire ou ne rien dire… du moins pour que le pauvre cerveau qui est le mien comprenne… et nos camarades peut-être aussi…
 
Fabrice, nous venons de discuter… Oui, je ne veux pas me duper ! De toute façon pour moi il était hors de question de ne pas me révéler à vous… Ma présence sur ce forum n’aurait aucun sens si je devais taire ici une partie qui constitue mon combat que je veux mener à côté de vous ! Le moment devait venir pour me révéler. Il s’est produit…
 
Et tu as encore raison, je l’ai appris aussi : Dans le sevrage il ne faut se concentrer que sur le moment présent ! Mais c’est une présence restante de la pulsion qui m’amène à penser à plus tard, puisque tenir au jour le jour est un combat tellement important qu'il coûte une énergie monstrueuse,… la pulsion résonne toujours au loin,… BURRHUS l’a très bien décrit dans l’avant-dernier poste qu’il m’a écrit !
 
J’ai pu le dire moi-même, je crois l’avoir écrit à un nouveau-venant il y a quelques semaines : Il faut avancer au jour le jour et faire confiance au fait que notre conscience aussi change avec cet avancement ! Et que chaque jour le regard sur l’importance du sex change également, car chaque jour nous nous éloignons un peu plus, nous nous déconditionnons un peu plus.
 
C’est le seul espoir qui me reste et qui me permet d’avancer !
 
Moi
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