Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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Bonjour jan.
Je lis ton parcours tranquillement pas vite, comme dirait notre adminitrateur canadien pikmin.
Je m'arrête sur ton tout premier post dans ta présentation.
Tu parles de ton questionnement sur la virilité, et d'autres parts tu expliques que ta motivation au sevrage sont en premier lieu la peur de la maladie.
Peut-être y a t-il dans ces deux données quelque chose à creuser.
La peur est-elle un argument de motivation qui va te donner une bonne idée de ta virilité ( questions bien complexe et aux réponses bien personnelle ). La peur génèrera t elle assez de force pour te mener à la victoire de ce sevrage.
Par ailleurs tu cherches une aide, il est clair que seul on ne peut pas avancer. Tu es très convivial et aime volontiers ton prochain (il n'y a qu'à voir le nombre de like que tu donnes), mais attendre trop d'aide des autres peut t'empêcher de te mettre, de toi même, en route, pour une victoire presque égoïstes, enfin je veux dire que tu pourrais faire totalement tienne.

Pour moi la virilité, n'est pas dans la manière de vivre ses affections (sexualisées ou non), mais dans la capacité d'assumer le sacrifice nécessaire à faire pour aimer mieux l'autre. Pour que la relation à l'autre rejoigne l'autre dans sa différence, avant de chercher la relation dans ce qu'elle m'apporte comme réponse à une attente personnelle.

A bientôt.
Chers amis !
 
Me revoilà à nouveau ! Merci de vos postes et merci à BURRHUS de son poste auquel je répondrai un peu plus en détail quand je trouverai un peu plus de temps.
 
Mon silence des derniers jours n’a rien à voir avec mes autres silences, lesquels étaient définis plutôt par un retour à mes anciennes habitudes. En ce moment j’ai plus de boulot, puis, il faut dire que les évènements du weekend dernier nous forcent aussi à moins regarder « nos propres nombrils » face aux douleurs que vivent les familles et les victimes des attentats.
 
Maintenant, en ce qui concerne ma décision de ce « premier vrai sevrage de 21 jours » elle écoule finalement de la logique qui était la mienne : Je me suis remis dans cette auto-observation avant, pendant et après les rapports que j’ai pu avoir.
J’ai cherché à savoir si j’y trouvais à chaque fois quelque chose de nouveau, quelque chose qui valait la peine de continuer.
Ce n’était pas le cas !

En plus de 25 ans j’ai fait le tour de ce qui pour moi pouvait être fait.
Je ne crie pas victoire, loin de là, mais je sens que je suis « ailleurs » maintenant.
 
La seule chose qui m’apporterait peut-être quelque chose de nouveau est au bout du compte le retour à un rapport avec cette drogue. Je me suis surpris à être prêt à en reprendre encore une fois quand j’ai été dans mes dernières discussions avec le fameux garçon en question… Mais cette issue-là n’est pas envisageable ! Je suis enfin face à un endroit où ma raison s’impose enfin au-dessus de toute pulsion! Tant que le souvenir de l’effet de cette drogue ne disparait pas, je ne peux et ne veux pas retourner sur les sentiers de la quête sexuelle !
 
Petit à petit j’ai commencé à nettoyer les contacts sur mon portable.
Petit à petit je les ai supprimé, je les ai bloqué.
Petit à petit j’ai nettoyé mon profil sur cette fameuse app : plus d’infos sur ma recherche initiale, plus de données persos ;
donc restaient seulement les retours de certains de mes « coups », intrigués par mon changement, ou encore le retour de gars avec lesquels j’avais eu des échanges plutôt sympas pour répondre à leurs questions et donc pour leur expliquer les raisons de mon départ prochain:

je le fais parce que je suis sex dépendant !
 
Certains n’ont pas compris,
certains ne savaient pas y réagir,
« Ah ? », 
« Ok ! »,
(et plus poliment : « Ben… bonne chance alors » ! ; 
D’autres étaient étonnés, interloqués, intrigués…
J’ai expliqué ! Calmement !
 
Petit à petit j’ai fermé les portes!
Puis j’ai dit encore « au revoir » à un tel ou un tel de ces camarades de tchat…
et puis…,
puis …

il ne restait plus rien à faire !
Plus rien à dire !
Plus rien !
Sauf supprimer cette app !
 
DELETE !
 
Après, c’était juste le vide, le calme, face à cette immense évidence !
 
Je ne sais pas où cela me mène.
Je suis presque un peu vidé, mais serein !
Je ne me pose surtout pas la question de l’après (les 21 jours) !
Mon objectif ce sont ces 21 jours et ce qui se passera pendant !
Et si dans 3 semaines je ne suis pas certain de mes acquis, je prolongerai !
 
Je maintiens le cap sur ce test que je veux refaire et je prépare petit à petit le terrain de la reconstruction de ma relation sexuelle avec mon copain. Je vais amener des éléments de discussion doucement d’ici là ! Je sens que mon homme est prêt pour redémarrer notre relation, et aussi prêt pour redémarrer des choses nouvelles. Mais il faut l’amener face à l’évidence du besoin de ce changement et surtout du besoin d’une réelle complicité entre nous !
 
Je ne panique pas, je ne panique plus !
J’ai déjà paniqué avant !
Je ne dramatise plus !
Je l’ai fait aussi, avant !
Je dépassionne.
Je laisse venir.
Je me sens serein, peut-être même un peu « anesthésié »… je ne sais pas pourquoi.
 
Je ne veux plus revenir en arrière, je ne vais plus revenir en arrière ! Et si corporellement les choses sont trop difficiles, je pourrai avoir recours à la MB. Je répète que mon problème n’est pas ici : Je veux stopper ma recherche de tous rapports multiples, excessifs et avant tout les rapports à risque !
 
Et je vais y arriver !
3 semaines, ce n’est rien face aux innombrables semaines d’avant.
Et face aussi aux innombrables hommes rencontrés, pratiqués, oubliés !
 
Rien n’est sûr, mais je m’en fiche. Je regarde devant !
Je plonge !
Calmement !
Et je profite de mon baptême !
 
Jan
BURRHUS !
 
Pour répondre à tes questions : Sur la virilité : Je pense que mon homosexualité s’est fondée sur un trouble de mon identité sexuelle et donc sur un questionnement profond sur ma virilité. Mon psy m’a permis de comprendre cela en me parlant du complexe (et triangle) d’Œdipe… : je suis le deuxième garçon et troisième de trois enfant dans la famille ! Mes recherches excessives de rapports sexuels avec des mecs sont pour le coup liés à une recherche constante pour combler cette "partie manquante de virilité", qui s’est constitué chez moi de façon presque traumatique. J’en ai parlé dans d’autres postes.
 
Sur la question de la peur : Je ne sais pas si la peur est un élément légitime de mon sevrage… La peur m’a en tous cas permis de prendre conscience d’un certain nombre de choses qui m’ont finalement amené à décider de ce sevrage ! Et ceci est déjà un bon point !
 
Et tu as raison : les gens du forum sont des catalyseurs pour aller vers le sevrage, mais la seule aide véritable réside en nous-mêmes ! Mais j’ai également déjà parlé de mon besoin de toujours faire quelque chose pour d’autres, ceci est justement aussi un phénomène de ma personnalité qui m’a amené à ma dépendance. Je suis conscient de cela, les mots des collègues ici m’aident et me motivent, mais je sais que je ne dois me baser uniquement sur moi-même ! Je crois que ça s’appelle simplement « le courage » et j’espère avoir atteint ce courage ces dernières semaines ici !
 
Merci de tes questions et aussi bon courage à toi !
 
Jan
Je découvre.
Je me découvre.
Je suis en train de me mettre en route vers moi-même!
J'espère que je tiendrai ce long voyage jusqu'au bout...
Jan
Tiens nous au courant. Tout nos encouragements t'accompagne. Je suis sur de toi.
Tu marches vers la liberté, c'est une longue et belle marche. Bienvenue avec nous dans cette longue marche.
Au plaisir de te lire
Bonjour chers amis !
 
Je voudrais ici faire un résumé de cette première semaine de mon « sevrage long »: Le constat est assez simple, cette semaine m’a semblée sans grandes difficultés ou du moins sans difficultés inconnues ! Ceci a probablement été favorisé par le fait que j’ai eu beaucoup d’obligations professionnelles et que je n’avais pas le temps de réfléchir ou de « trop me tourner vers moi-même ». J’ai donc moins écrit ici cette semaine, aussi en raison des nombreux postes que j’ai déjà pu déjà faire avant : Il n’y avait plus de nouvelles choses à constater, mes deux premiers courts sevrages ont déjà pas mal désamorcé les choses !
 
Ce qui a réellement été positif, c’est que jusqu’à présent, quand j’avais des choses à faire à la maison, je fuyais facilement et presque systématiquement ces obligations en me connectant sur l’app. Mais même avec quelques moments de « creux » dans mon programme, ce phénomène ne s’est pas produit cette semaine, ou alors si l’ancien réflexe montait en moi, j’arrivais facilement à me calmer et à passer à autre chose. La raison devenait plus forte que la pulsion !
 
Le prochain point d’observation a été pour moi à nouveau celui de la perception des hommes autour de moi. J’ai déjà expliqué que depuis 4 semaines mes envies envers les hommes a soudain changé : Là, où auparavant j’ai plutôt été attiré par des hommes « virils », je suis maintenant plus intrigué par des hommes plus jeunes et « moins masculins ». Cette semaine, mes obligations professionnelles m’ont d’ailleurs plus amené dans le milieu étudiant et il est vrai que parfois la vue d’un beau jeune homme a pu me troubler jusqu’à un certain niveau. Mais il n’y avait pas le choix, il fallait bien respirer et passer à autre chose ! Et pour moi il était – et il EST ! - clair qu’il n’y aura pas de retour à cette application pour me mettre à rechercher un autre jeune homme !
 
Je crois qu’il y a néanmoins un autre point qui mériterait d’être mentionné ici… Peut-être ce dont je veux parler a déjà été discuté ici dans d’autres profils, pardon alors si je n’ai pas lu les postes correspondants… :
Il est évident qu’il y a dans ce forum un éventail assez vaste de profils de la dépendance… Je veux dire que le profil des femmes dépendantes ici se présente autrement que celui des porno-dépendants masculins, … et là, il y a encore une différence entre les très jeunes qui se trouvent face à un phénomène qui les empêche carrément à rentrer en contact avec autrui, puis les hommes en couple ou mariés chez lesquels la dépendance « a déjà causé certains dégâts »…
Puis je note la catégorie des « bis ou homos sex-dépendants » ici dont je fais partie et qui ont vécu des périodes assez longues de « consommation réelle du sex ». Et je constate ici – peut-être par hasard ... ? – que nous nous trouvons tous dans une tranche d’âge qui dépasse du moins la quarantaine… Donc la question de l’âge, peut-être de la capacité de séduction, peut-être aussi de la capacité sexuelle même, me semblent – du moins inconsciemment – jouer un rôle chez nous… En gros, ne nous mettons-nous pas soudain en question car nous constatons que le mécanisme de séduction ne marche peut-être plus de la même façon qu’avant ? Surtout avec l’émergence de tous les réseaux gay sur le net et avec les apps sur nos smartphones où nous constatons clairement « de nous immiscer un peu sur le terrain de jeu des 20 à 40 ans »… ?!
 
Je parle de ça justement parce que je crois qu’un élément fondamental me freine dans ma démarche ici, est c’est celui de me dire, que si je vieillis encore plus, le jour arrivera alors où « je ne pourrai donc vraiment plus jouer avec les autres »… A quoi bon alors me torturer maintenant où avec mes 50 ans j’arrive encore à séduire… ?
 
Je m’interroge sur ce point qui ne veut peut-être rien dire…
En tous cas je ne vois aucun gay de 30 ans ici se mettant en question tel que nous les gars de 45, 50 et plus le faisons …
 
Un dernier point important de cette semaine pour moi a été la proposition d’un rapport d’un contact que je n’avais pas effacé sur mon téléphone. Je dois repréciser ici : Je n’avais gardé sur mon téléphone uniquement des contacts de gays que je considère soit comme des amis, soit du moins dans une situation semblable à la mienne, c’est-à-dire en couple et ne cherchant à la limite que des « plans » seulement « hors réseau ou hors app gay ». C’était une erreur, je le dis clairement ! Je ne suis pas allé au bout de ma logique du sevrage, c’est sûr ! Car le type qui m’a contacté mercredi m’a en plus parlé du fait qu’il utilisait parfois les mêmes produits que celui de mon rapport d’il y a un mois. Et soudain je me suis vu être plus proche de la tentation de craquer que je n’aurais voulu … La drogue constituait une motivation supplémentaire pour moi, je me suis même vu provoquer un peu les choses… Par chance cette rencontre ne s’est finalement pas faite, j’ai donc bloqué ce type en question sur mon téléphone ! Mais je vois qu’il me reste finalement encore beaucoup de chemin à faire, la question de la drogue ouvre une partie nouvelle dans le chapitre de ma dépendance ! Heureusement que je n’ai pris ce produit que deux fois avec le jeune homme d’il y a un mois !
 
Ceci est donc mon constat de la semaine et je dirais que j’ai profité des acquis de mes deux précédents sevrages.
La semaine a été gérable !
Le début du weekend a été une autre affaire !
Je pressentais cette difficulté nouvelle et je vais y consacrer un nouveau poste !
 
Jan
Mes amis !
 
J’ai vécu une rechute hier soir.
 
Je me sentais à l’abri en ayant supprimé l’app de mon téléphone et en ayant viré environ 60 contacts de gays, en ne retenant que des gars tels que je l’ai décrit dans le poste de tout à l’heure. Personne ne m’avait d’ailleurs contacté auparavant par sms. Mais soudain ce gars de mercredi, puis hier un autre mec que j’ai fréquenté ponctuellement depuis quasi 20 ans.
 
Il faut dire que des sensations liées à la désintoxication se faisaient fortement sentir hier : Difficultés à me concentrer, diaphragme serré, tête « embuée », cœur qui bat fort, et à plein de niveaux j’avais une tendance forte à être dans la provocation sexuelle… Mais logiquement je me sentais à l’abri hier soir parce que mon copain avait initialement décidé de rester à la maison ce soir-là. Sa présence me protégeait à priori ! Mais il avait finalement changé d’avis jeudi pour se rendre à son activité régulière du vendredi soir. Du coup et patatras, j’allais être seul et je n’avais rien prévu ! Quoi faire de cette soirée… ? J’ai envisagé un bon bain, le visionnage d’un film. Je ne voulais pas combler ce vide en sollicitant des amis ou en me jetant dans une activité quelleconque, une soirée tranquille avec moi-même et oser m’affronter.
 
Mais en fin d’après-midi voilà que mon ami de longue date me contacte par sms, alors que c'était sorti de nos habitudes. Il y avait très vite une connotation de drague dans notre échange. J’ai finalement cherché à l’esquiver en lui dévoilant ma sex-dépendance et mon sevrage. Réaction classique de stupéfaction, d’admiration même, puis d’un besoin d’explications… Et je pense que déjà ici j’ai été ambiguë en expliquant autant ma volonté de poursuivre ce sevrage, mais également ma difficulté de tenir le coup… En gros, j’ai ouvert des portes en indiquant que je ne rechargerai en tous cas pas cette app pour céder à ma pulsion forte du moment, mais implicitement j’ai quand même exprimé que, si je devais céder à ma pulsion, ce serait forcément avec un gars dont j’avais toujours le contact… Vous voyez le truc ??!! En y repensant j’ai été dans une logique de bidouillage et de manipulation incroyable : « Je ne veux pas céder, mais tu vois à quel point je peux être faible ?? Il ne tient qu’à toi d’en profiter… ! »!
 
Dans un premier temps, j’ai réussi à terminer cette discussion sans envisager de rdv avec lui ! Première victoire … temporaire !
 
Le soir arrive, je suis déstabilisé par les effets de la désintoxication, mais j’essaie de me motiver… Mon copain se prépare pour partir… et voilà que ma dépendance conjointe entre en jeu : Premier petit apéro, deuxième et troisième bière… Mon copain s’en va… Je tourne alors en rond comme un lion en cage, … je me demande quoi faire de moi, ... je cherche des solutions…  je suis incapable de commencer quoi que ce soit… Finalement je me réfugie dans le forum, je commence à préparer un poste … mais soudain, je reprends presque machinalement mon téléphone pour contacter moi-même ce fameux copain de longue date ! S’en est suivi à nouveau un échange dans lequel je me suis découvert des talents incroyable de manipulateur en renvoyant même la décision sur mon éventuel craquage sur mon ami… et comme il ne l’a pas fait – je l’ai vraiment rendu super malheureux le pauvre !!- c’est moi qui ai tranché au bout de 1 h 30 de sms en disant que j’allais arriver…
 
Les choses se sont donc faites. Ce dans quoi je me réfugie un peu maintenant c’est de me dire que je n’étais pas ici dans une logique classique de « plan de b…e », mais dans un échange sensuel et sexuel avec un gars en qui j’ai confiance et qui j’apprécie. Il y a quelque part un petit pas de fait ! J’ai de plus était actif avec ce gars plus âgé que moi et avec lequel les rapports se sont jusqu’à présent toujours faits dans l’autre sens! En plus, j’ai été « extraordinairement performant », … c’est totalement incroyable d’ailleurs, mon ami était aux anges … Et j’ai aimé ça ! Mais ce qui me frappe c’est cette capacité presque perverse avec laquelle j’ai pu arriver à mes fins… J’ai découvert une nouvelle facette de ma dépendance !
 
Je ne suis absolument pas fier de moi ! Pour le moment je ne veux pas tirer de conclusion de cette expérience… est-ce que cela m’a apporté quelque chose ou non... Ce qui est important pour moi de façon très profane c’est que d’abord la pression est descendue, ok ; et je ne suis pas rentré dans mon schéma d’avant de me reconnecter sur cette app en sollicitant les faveurs d’un jeune inconnu, si possible en plus en utilisant de la drogue.
 
Je me suis d’ailleurs ensuite senti complètement honteux face à vous ici, mes amis de confiance! J’ai eu la sensation de trahir votre amitié, vos conseils, votre énergie avec laquelle vous m’avez porté depuis 5 semaines… J’en ai mal dormi cette nuit ne sachant pas comment vous expliquer mon craquage… J’ai au moins choisi de dire les choses comme elles sont, sans en enlever, ni en rajouter. Je suis d’abord ici pour moi et je dois regarder les choses en face. Il faut savoir regarder sa propre honte ! Je ne suis pas Superman !
 
Je dois maintenant réfléchir comment construire mon nouveau sevrage, comment affronter un nouveau weekend et la confrontation avec moi-même… Ce qui est évident c’est que je vais maintenant bloquer tous les contacts restants sur mon téléphone à la seule exception de celui de mon amant régulier que je fréquente depuis plus de 15 ans, et ceci pour une raison principale : Si j’arrive à « assainir mon comportement sexuel » ici, cet homme fera partie de ce que j’appelle « ma sexualité normale ». A côte de mon copain, je ne veux pour le moment pas envisager ma sexualité sans lui. Il fait partie de ma vie, il est ancré en moi, il y a une place bien à lui ! De plus, et ce qui peut me rassurer pour mon sevrage, mon amant étant en couple n’est jamais disponible le weekend !
 
Et j’en arrive à ma conclusion, mais qui pour moi est maintenant LE point le plus positif de mon impasse : D’abord, j’ai vécu ce matin un moment de grande fragilité à m’apitoyer sur mon sort ! J’ai eu cette sensation de ne jamais m’en sortir, je n’ai vu que cette perspective de ma faiblesse… de poursuivre dans ma dépendance jusqu’au rapport fatidique – oui BURRHUS toujours cette foutue tendance de la peur – qui pourrait m’amener vers un résultat VIH si redouté, … puis j’ai même pensé qu’en face il n’y aura donc aucun autre choix que celui de terminer tout ce parcours par un geste ultime : Tout simplement en finir une fois pour toutes…
 
Mais le choc de cette conclusion m’a secoué comme un coup de fouet… !!!

Bordel de merde, mais où je vais, là ???

Je ne suis pas venu au monde pour souffrir ! Je ne suis pas venu au monde pour pleurer… pleurer sur moi-même ! Ça va un moment, mais à un moment ça commence à devenir pitoyable ! Je ne suis pas venu au monde pour continuer à me lamenter sur moi-même ! Je suis venu pour vivre, être heureux, rendre des gens autour de moi heureux, trouver du sens à l’existence, créer du sens dans mon art, transmettre ce sens aux autres ! J’en ai marre de ce dans je me suis fourré ! Je me sens parfois à bout de force, mais je ne me laisserai pas abattre ! C’est fini ! Je veux vivre, et je sais éperdument par où mon chemin et ma vie devront passer! Je vais y aller ! J’accepte tout simplement que je n’en ai pas encore toutes les armes, mais je déclare le combat à mes faiblesses, à mes velléités, à mes incohérences, à tous ces travers… et tout ce qui amène ma vie vers le mauvais, vers la merde !
 
Il y en a marre, mare, marre !!!
 
C’est moi qui dirige ma vie !
Je ne suis pas une victime !
Je commettrai peut-être encore des erreurs, mais mon chemin et mon but sont précis !
Je vais me battre et j’emmerde tout ce qui m’en empêche !
Je suis comme aveugle.
Mon ennemie est autour de moi.
Je ne le vois pas.
Je ne le saisis pas.
Mais je donne des coups, jusqu’à ce que je l’atteigne !
Je me casserai la gueule, mais je me redresserai !
"Tu ne me connais pas encore… !"
Je n’abandonnerai pas sans combattre !
Le chemin sera peut-être long et douloureux, mais il n’y a qu’une seule solution :

C’est moi qui gagne !
 
Je suis tellement plein de rage…
 
Jan
Retour à la case "départ"! Jan
Bonjour jan.
Tu avances bien. Tu ne voiles pas la face c'est souvent l'ingrédient le plus difficiles à acquérir pour la recette du sevrage réussi.
Les points positifs que je vois.
Tu en as parlé à ton ami de longue date. C'est assez rare d'informer ses "coups" de ce genre d'évolution personnelle, et c'est très bien parce que c'est humanisant pour tous.
Le deuxième point positif, c'est qu'avec lui, tu peux en faire un allié, soit parce que tu lui demanderas de te respecter dans cette difficile démarche, soit parce qu'il la fera aussi.
Quand tu chutes, essais posément, sans te mettre dans tout tes états, de pleinement goûter au mauvais goût de ce que tu ne veux plus vivre, ce mauvais goût se rapellera à toi dans tes crises, et sera un argument pour résister.
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