Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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Bonjour Jan,

Ton message est une référence pour celui qui se demande : "comment tenir malgré des conditions difficiles ?"

Tu fais les bons choix, tu vois loin et tu gardes ton sang-froid : bravo ! Vais-je en faire de même, quand la tempête se présentera ?

Bravo pour l'énergie immense que je trouve dans ton message. Et surtout, merci !

Tu as tout mon soutien !
Hello les amis !
 
15 jours se sont à nouveau passés.  241 nouveaux messages... comment je faisais avant...?
 
Je lis certains postes… Je suis ceux que je connais depuis longtemps.

Je lis aussi des querelles et combats des uns avec les autres,
Ces échanges me paraissent futiles face aux enjeux qui nous mènent ici. Je trouve dommage que les principes de fond ne soient pas toujours présents dans les esprits : Bienveillance et entraide. Nous les réclamons à notre égard, faisons-en preuve envers les autres !
D’un autre côté il est aussi compréhensible que nous menons nos combats avec nos tripes et avec tout ce qui nous anime, logique alors que l’énergie de l’un se frotte parfois à celle d’un autre…
 
N’oublions toutefois pas que nous sommes tous embarqués dans la même galère, et que chacun ici peut constituer le meilleur allié de l’autre ! Menons nos batailles avec honnêteté, honnêteté avant tout envers nous-mêmes ! Avec ce principe le reste se résout souvent tout seul !
 
Je note chez moi cet éloignement de plus en plus prononcé qui s’opère avec le forum. J’explique cela principalement par mon contexte professionnel. Les changements continuent à me prendre du temps et de l’énergie, la semaine de 35 heures pour moi : Une blague…
 
Je sens pour moi aussi cet éloignement des principes qui concernent le sevrage… Ce n’est pas pour autant que je replonge dans les « plans hards » que j’ai connus l’an dernier. Mais je n’en suis pas loin, je ressens un relâchement des principes dans ma tête, je suis proche de craquages, comme p. ex. aller dans un sauna ou ce genre de choses. J’ai cédé aussi à une relance de mon amant la semaine dernière.
 
J’ai discuté avec Fabrice pour savoir ce que ça m’apporterait. Sur le plan raisonné rien du tout bien-sûr. Je ne vois que cette idée de « kick » qui permet un instant de sortir complètement du quotidien et de juste s’oublier dans quelque chose qui apporte une satisfaction éphémère… Je cherche à comprendre à quoi c’est dû…
 
En m’interrogeant je vois clairement que j’ai perdu beaucoup de ma motivation d’aller au bout de mon sevrage. J’ai la nostalgie de mon sevrage de l’an dernier : 122 jours sans sex aucun, même aucune masturbation, et près de 6 mois de non-craquage…
 
Pour résister à l’appel du sex et rompre avec nos habitudes il nous fait de l’énergie. Et cette énergie naît de quelque chose, d’un enjeu. Il y a souvent l’enjeu de ne plus supporter la souffrance dans laquelle notre dépendance nous plonge. Puis, il y a également celui de reconstruire quelque chose, comme la cohérence de notre couple, ou le départ dans une nouvelle vie, un nouveau « moi », comme le vit Fabrice depuis quelques mois.
 
Je ne suis plus là où j‘en étais en arrivant sur ce forum. C’est sûr, ça. P.ex. comparé à avant il m’est difficile de mentir à mon copain pour partir à un « plan »… je n’y arrive plus ! Mais en ce moment je ne trouve pas la motivation de me mettre dans une dynamique telle que l’an dernier. L’an dernier cette motivation était là dans la visée claire et précise de reconstruire les rapports avec mon ami. J’en ai toujours la nostalgie, mais de l’autre côté l’envie de me « perdre » est visiblement plus forte…
 
J’ai relâché mes efforts et « béquilles », c’est peut-être aussi une raison : Le forum, la méditation… même mon psy ! Les obligations pros m’ont carrément fait oublier trois fois mes rdv’s avec lui ! Je m’en suis excusé et ne le contacterai que quand les choses se calmeront un peu côté travail.
Quand je lis ce constat je me fais peur à moi-même… Heureusement la nécessité d’être performant côté travail me persuade aussi de ne pas me dissiper dans des histoires de sex. Les plans sex m’ôteraient l’énergie dont j’ai besoin !
 
J’ai encore des batailles à gagner. Mathématiquement c’était clair que je n’allais pas résoudre 28 ans de dépendance au bout de 6 mois, un an. Je conclue simplement qu’en ce moment ma concentration est ailleurs, sur le travail surtout. Et que ce qui constituait un écart à ma logique de sevrage de l’an dernier est aujourd’hui une part supportable (mon amant), même si elle me relie encore à la dépendance.
 
Même en relâchant aujourd’hui mon combat par rapport à mes débuts ici je ne perds pas mon objectif de vue !
 
Bon courage à tous !
 
Jan
Tu as avancé, certes la dépendance est toujours là mais tu sais pourquoi, tu sais ce que tu veux mettre en place pour la combattre, alors je t'envoie tout plein d'énergie et te souhaite une bonne continuation sur ce chemin-là. Fais gaffe de ne pas te perdre dans ton taf par contre ! Wink
Bonjour Jan

Je lis dans ton message la lassitude et l'usure du temps. Des sentiments bien normaux lorsqu'au bout de qq temps, la sensation de ne plus vraiment avancer s'impose. On perd la motivation du début de sevrage, on ne se rend plus compte des progrès accomplis, on découvre de nouvelles difficultés, qui mettent en péril les premiers progrès...

JE ne peux que t'encourager à faire le point, régulièrement, des travers que tu n'as plus, des mauvais comportements que tu n'as plus, pour t'appuyer sur ces progrès et continuer à avancer.

La difficulté est évidemment de conserver cette hygiène de vie alors que tout, dans ta vie, t'incite peut-être à rechuter. Le travail, l'ambiance dans ton couple, tes propres contradictions. C'est pour cela que vraiment changer de rythme de vie est essentiel, pour que ce qui te faisait chuter avant, ne te ramène pas encore une fois à la dépendance.

Fais le point, regarde tes réussites, réfléchis à une nouvelle impulsion que tu pourrais donner à ton sevrage, un progrès palpable, sur lequel tu pourrais fonder tes prochaines semaines de travail. Et les choses iront mieux. Et sache que tu es désormais bien loin de ton point de départ, n'aie aucun doute là dessus.

Ne cède pas mon ami, bon courage!
Merci les amis de tout votre soutien! Cela me touche énormément!
Vous me manquez beaucoup, mais je n'arrive pas à poster plus souvent en ce moment.
 
Je voudrais aujourd'hui partager ce poème avec vous. Il est dit qu'il est Charlie Chaplin, mais on ne sait pas si c'est réellement lui qui l'a écrit...

En tous cas beaucoup de choses qui nous correspondent y sont dites!
 
"As I began to love myself"

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « l’Authenticité ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « le Respect ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « la Maturité ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me détendre. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « l’Estime de Soi ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les grands projets du futur. Aujourd’hui je fais ce qui est bien, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « la Simplicité ».


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire.. Les personnes, les situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « l’Amour Propre ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui j’ai découvert « l’Humilité ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui je vis une seule journée à la fois et ça s’appelle « la Plénitude ».

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon cœur elle devient une alliée très précieuse. Tout ceci est « le Savoir Vivre ».

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter . Du chaos naissent les étoiles. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle « La Vie ».
 
Pour le bilan personnel depuis mon dernier poste, mon compteur l’indique, un craquage a eu lieu. L’accessibilité de mon smartphone m’a ramené à recharger cette application, pour la supprimer, pour la recharger et la supprimer encore… jusqu’à recharger encore, tchater beaucoup, me pourrir certaines journées et finir par accepter une rencontre.

Je ne vais pas trop m’étaler sur cela, juste dire que je n’ai du moins pas franchi toutes les limites que je me suis posées et que cette rencontre s’est déroulé au moins avec une personne respectueuse et capable d’un échange réel.


Comme je l’ai déjà dit, je suis dans une période où ma vigilance est très basse et que je dois surtout interroger ma motivation pour la renforcer, mais je n’ai pas de force en ce moment. Ma préoccupation première se situe toujours au niveau du travail, du moins concernant la dépendance j’ai réussi à respecter les limites posées.


En tous cas j’ai à nouveau supprimé l’application, mais cette fois j’ai aussi changé de code de restriction sur mon smartphone. J’espère me mettre un peu plus à l’abri de cette façon…


C’est donc un véritable craquage, certes, mais malgré tout je sens que je ne suis plus au même endroit que l‘an dernier. Beaucoup de choses seraient à dire, beaucoup à analyser… Chaque chose viendra le moment venu.

Oui Dexter, je devrais prendre beaucoup plus de temps pour me concentrer sur moi et le chemin déjà accompli pour me rendre compte que la force de résister, je l'ai déjà...

Pour le moment, j'accepte ce qui m'arrive, avec respect et sans souffrance...


Merci mes amis !

Jan
Bonsoir, je pense à toi j'éspere que tu te porte bien je ne t'oublie pas !!! la bise mon janjan
Juste un petit coucou à vous tous!
J'espère de vous suivre un peu plus intensément à partir des semaines prochaines!
Côté sevrage rien de bien nouveau, je tiens assez bien depuis ma dernière rechute et les mécanismes de blocage des rapports que j'essaie d'éviter me semble à nouveau plutôt bien en place. Pas de pulsions et un équilibre assez stable depuis 15 jours, pas de manque...
J'espère que ça se poursuit ainsi!
Une bise à vous tous!
Jan
Bonjour Jan,

Cela me fait plaisir de te lire ! Les nouvelles sont bonnes !

Prends soin de toi !
Salut les forumers !
 
Je refais une petite apparition…
De temps en temps je lis quelques messages ici sans me connecter, mais il faut avouer que je suis bien déconnecté depuis un certain temps…
 
Avant tout il y a le travail qui m’a pris énormément de temps et heureusement que ça se calme un petit peu en ce moment. Surtout de nouveaux espoirs apparaissent et ils permettent de dépasser les tensions et soucis, les efforts fournis semblent porter leurs fruits…
 
Je me demande actuellement si pour la dépendance je n’atteins pas un degré où je sors de la logique qui m’a amené ici… En tous cas je ne souffre pas, et ce qu’on peut appeler dépendance se résume à des moments furtifs que je passe encore avec mon amant régulier quand il me relance. Je ne sais d’ailleurs plus faire ici la distinction entre dépendance et infidélité…
 
Ce que je constate depuis mon dernier craquage c’est surtout que ne serait-ce que le moindre début d’un souvenir des pratiques et plans que je souhaite totalement bannir de ma vie est immédiatement bloqué au fond de moi. La différence avec les sevrages avant est qu’auparavant ces idées et souvenirs pouvaient remonter en formes d’images précises et de ressentis corporels, donc de troubles. Comme des images pornos qui remontent et dont il faut combattre l’impact.
Aujourd’hui, chez moi tout refus et blocage commence déjà beaucoup plus tôt : Je ne laisse même plus rien surgir, de ce fait je ne suis même plus confronté à ces troubles et je ne dois plus combattre…
Je ne sais pas si je suis clair… ?!
 
En tous cas je suis heureux de ce changement-là !
 
Je rejoins d’ailleurs Fabrice quand il répond à Fr-Ed que le corps et l’esprit sont liés. Comparaison toute bête entre l’interrupteur et l’ampoule … : Aucune lampe ne s’allume si on n’appuie pas sur l’interrupteur… Chacun choisira ici ce qu’il lie au corps, puis ce qu’il lie à l’esprit…
Pour ma part je sens clairement cette faiblesse de l’esprit que notre mémoire corporelle sait exploiter : C’est mon corps qui me ramène systématiquement à la dépendance, quand je fais du sport p.ex., quand je me douche et… - pardon – mais parfois même quand je vais aux toilettes… ! Je crois qu’on oublie une dimension importante si on ne fait appel uniquement à la force de la volonté, donc l’esprit. Je refuse cette idée, car il nous ramène dans une schématisation avec laquelle nous avons visiblement tous un souci depuis le début : Le fait qu’il suffise juste d’être fort ! Erreur !!!
C’est comme la baguette, ou la saucisse (lol): Elles ont deux bouts ! On peut donc s’y attaquer des deux côtés !
 
J’ai à nouveau avancé, ou du moins je m’enrichis de dimensions nouvelles d’un sevrage qui se présente différemment. Moi, là-dedans, je ne suis fort en rien ! Le ras le bol des erreurs à répétition est fort ! Je compte sur l’accumulation des expériences positives et leur durée pour m’éloigner de plus en plus de ce qui est dépendance pour moi. Et je ne crie surtout pas victoire ! Les expériences du passé m’ont montré que la vigilance doit rester forte et présente. Tiago l’a dit une fois, je crois : Je pense qu’on reste dépendant toute sa vie ! Donc il n’y aura que le temps et la durée qui un jour pourront finir par nous faire comprendre de fait que nous nous sommes éloignés de ce que nous combattons.
 
Joyeuses fêtes de Pacques à tous !
Là où je suis il neige… j’ai l’impression de vivre deux fêtes à la fois…
 
Jan
Salut Jan

tu avances sereinement et tu as raison de rappeler que l'on capitalise sur les expériences positives, on a trop souvent tendance ici à parler des rechutes, des compteurs qui repartent à zéro. Il est important de rappeler que les expériences de sevrage sont des étapes où nous changeons, lentement mais surement. Tu avances. La transformation est un lent processus, mais il est irrémédiable, jamais un papillon n'est redevenu une chenille. Je suis plus optimiste que vous sur le coté dépendant à vie ! On peut rechuter (faire un faux pas), mais les conséquences seront moins terribles et nous avons les cartes en main pour reprendre la route !

Merci pour tout !
Fabrice
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