Dépendance sexuelle

Version complète : CARNET DE JAN GAY DEPENDANT DEPUIS PLUS 25 ANS
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Fab,
ton message mériterait une réponse plus détaillée, mais mon poignet est toujours douloureux, donc juste quelques précisions:
- J'ai K9 sur mon ordi donc la MB sera comme elle l'a été toujours sans porno!
- Concernant le carton qui a maintenant encore plus d'éléments qu'avant et qui est "momifié": déjà avant je n'y ai plus touché! "Surscotché" comme il est maintenant, j'aurais encore moins envie de m'embêter à l'ouvrir!
- Je réfléchis aussi à donner les codes K9 etc et listes à cet ex-dépendant qui et parmi mes amis! Mais là aussi, depuis que ces éléments sont dans mon local de travail, je n'y ai plus touché!
- S'il y a sms de relance d'un ancien, comme j'ai dit c'est par la volonté que je vais tout simplement effacer ces relances sans y répondre! La méditation et un travail actif de déconditionnement vont pouvoir m'y aider.
Je suis maintenant conscient qu'il y a eu un manque de véritable volonté de lâcher ma dépendance chez moi, mais j'ai avancé sur ce point. Seulement je suis incapable de me mettre dans l'idée de quelque chose de définitivement terminé, c'est pour ça que je regarde ce sevrage comme un moment où je me "repose de ma dépendance", ce qui ne veut pas indiquer une position "passive". Après ce sevrage je n'envisage pas un craquage, je verrai ce que j'aurai réussi à mettre en place pour relancer un nouveau sevrage après, et ainsi de suite
A chaque sevrage j'avance un peu plus, je "corse" les conditions à chaque fois! Si je devais retomber, je les renforcerai encore plus. La fin est forcément quelque part derrière ça!
A très vite!
Jan
Voilà
 
Ce matin rdv à l’hôpital avec le professeur du service avec qui je devais initialement discuter de la « PREP* » et non d’un nouveau traitement pour un « accident d’exposition au sang »*  (*je vous en reparlerai evtl plus en détail de tout cela…)
 
Prises de sang pour toutes le MST et prélèvements pour bactéries refaits
 
Je repars avec un nouveau traitement préventif de 4 semaines contre une éventuelle contamination par le VIH
 
Téléphone « nettoyé » et solutions pour changer de code de restriction trouvée
 
L’après-midi consacrée au travail
 
Rdv avec le psy en fin de journée (c’est quand même un boulot en soi que ce monsieur n’hallucine pas face à tout ce qu’on peut lui sortir… particulièrement moi cet aprèm… !)
 
Codes K9 et liste de « sexfriends sérieux » et amants devenus amis récupérés dans mon espace de travail et apporté à cet ami, ex-dépendant lui-même. Ici discussion extrêmement intéressante avec lui et son ami, donc un « co-dépendant » (j’ai du mal avec ce mot, car on dirait que l’expression désigne quelqu’un qui a été "contaminé" par la dépendance malgré lui, alors qu’il s’agit de quelqu’un qui en subit les conséquences…)
 
Nouveau code de restriction de mon smartphone pour empêcher tout chargement d’application composé par mes amis, noté et ajouté à l’enveloppe avec les éléments de K9 etc. L’enveloppe reste alors chez eux maintenant
 
(Et pour Fabrice :  ) Paquet (ou « momie ») de « jouets » et accessoires divers porté à un autre ami (car les premiers n’ont pas voulu le prendre en charge, mais c’est compréhensible) avant de me décider de le mettre définitivement à la décharge
 
Demain méditations, sport, tondre la pelouse, laver quelques vitres (je repousse ça devant moi depuis des mois), et quelques démarches pour le travail quand-même (mais c’est les vacances), puis : forum
 
Je n’ai pas encore le temps de réaliser ce que j’ai mis en place
 
Je suis entre les larmes et un cri de joie
 
Je me sens très fatigué, mais plutôt léger et un peu fier
 
La bataille commence maintenant
 
La fin de ma sex-dépendance commence maintenant
 
Jan
 
P.S. Aller.. pour rester dans ma lancée et dans la folie des grandeurs j'augmente ma mise et donc ma durée de sevrage en me laissant guider par mon chiffre préféré!
Great ! Je suis vraiment fier de toi ! Là tu as mis le paquet pour avancer et tu es vraiment plein d'entrain !

Courage !

PS : Mettre en place tout ça, ça donne une sacrée bouffée d'air frais et une sacrée pêche hein Tongue
Continue Jan,
tu as juste besoin de te prouver que tu peux vivre sans ! Les longs sevrages vont t'ouvrir cet horizon. Sortir de la dépendance ne règle pas tout, mais c'est une sacrée grosse épine de moins dans le pied.
Un jour tu vas laisser tout cela sur le bas coté de la route, cela te paraîtra normal. Tu le regardera avec fierté, un peu de nostalgie et tu passeras à autre chose... C'est comme cela que je le vis aujourd'hui.
Sois fier de toi !
Merci les amis!
 
Vos encouragements me font beaucoup de bien!
 
Merci aussi à Ekeiloh qui m'a contacté et encouragé en dehors du forum, ça m'a énormément touché!!!
 
Il fait très beau ce matin! Mon sentiment est étrange, c'est un mélange de bonheur et de larmes qui monte quand je pense à tout ce que j'ai mis en place et ce qui s’ouvre devant moi... J’ai été surtout encouragé par Fabrice de poser un sevrage long, et après mon récit du weekend mon psy a été pour une des rares fois extrêmement ferme et m’a posé face à l’évidence de devoir réellement poser des actes maintenant. J’en avais besoin, et je me pose la question si au bout du compte il ne me manquait pas une parole très ferme telle que celle d’un père qui « interdit » parfois ??!!
 
J’entrevois aussi maintenant ce que Fabrice dit sur la fin de la dépendance et l’acceptation d’une chose définitive… Poser un sevrage de 30 jours me semble déjà énorme, mais je ne regarde pas ou plus ce qui pourrait arriver après, mais surtout tout ce qui peut se mettre en place pendant le sevrage ! C’est pour ça que j’ai augmenté ce sevrage à 55 jours, j’avais même pensé à le mettre à 100 en hommage au « WARRIOR » qui n’est plus là et bien-sûr encore Fabrice, les deux avaient tenu ce pari. En tous cas, si je pose cette période longue c’est que je veux qu’il se passe maintenant vraiment quelque chose !
 
Je dois aussi quelques explications: Comment ai-je pu contacter ou être contacté pour vivre cette soirée de samedi?
 
Tout simplement parce que je ne vous ai pas donné tous les éléments dans cette période où je n'étais pas en sevrage. J’ai rechargé cette app sur mon téléphone, mais pas en recherchant le code de restriction là où je l’avais caché, mais je me suis tout simplement souvenu des mouvements que faisaient mes doigts sur le clavier... c'est assez dingue comme truc, non... ???!!! J'avais donc rechargé l'app de rencontre gay et je dois le dire clairement: Oui, je voulais profiter de l'absence de mon copain pour rechercher des rapports bien spécifiques, ... ce que j'ai « réussi à faire » et... (un jour je l'avais dit ici…) jusqu'à m'en dégoûter! Disons alors : Ca, c’est fait !
 
Je dois donc ici des excuses surtout à ceux qui m'ont fait confiance et à qui je n'ai pas donné tous les éléments de ce que je vivais! Je pense prioritairement à Fabrice...!!!
 
Devant moi s'ouvre encore une journée où je serai seul. Un sauna gay se trouve à 400 m de chez moi, sur cette application ils avaient envoyé un message pour spécifier l'organisation d'une soirée fétichiste justement ce soir... je l'avais oublié, c'est en allant chez mon psy et en passant devant que je m'en suis souvenu... J'ai donc un peu peur de ce soir... je vais essayer de me consolider mentalement par une série de méditation et vivre tout simplement le présent en harmonie avec moi-même et non en fuite…
 
Je dois avouer que j'ai laissé tomber la méditation ces derniers temps et ceci très consciemment. Je savais que j'allais craquer, et je ne voulais alors pas mélanger cette pratique salvatrice à une période de "débauche" pour amoindrir plus tard son impact sur moi. Je ne sais pas si je suis clair...? Méditer dans une période de craquage me semble comme contaminer la méditation et lui enlever donc de sa force... Je veux me préserver la méditation pour cette « vie du meilleur » !
 
Tenir bon maintenant est extrêmement important, car souvent ma tête me jouait des tours dans ces moments où je prenais un traitement antiviral après un « accident d’exposition au sang ». Ma tête me disait en quelque sorte que j’étais protégé maintenant et donc que je ne risquais plus grand chose… Je dois réussir à passer cette foutue soirée…

Quelqu’un vient ce soir sur le forum pour jouer une partie de belote, d’échec ou de scrabble… ??

 
Oui, je me sens un peu plus léger aujourd’hui et un peu fier aussi ! Mais ce qui domine chez moi surtout ce matin c’est une sensation de calme et de détente et cette conscience que tout est possible à présent…
 
Jan
Désolé pour ce soir, je ne peux pas. 
Je crois que tu ne dois pas laisser tomber la méditation dans les moments difficiles. Les moments sont peut-être difficile car tu as laissé tomber la méditation. La méditation permet de relativiser, de reprendre pied, de mieux comprendre les difficultés que l'on traverse, de les accepter. A l'inverse de ce que tu écris, c'est quand je suis mal que la méditation m'est d'une grande aide. Quand je vais bien, c'est presque de la relaxation (c'est super aussi !). C'est difficile de méditer parfois. Je me souviens de moments difficiles (surtout liés à mon travail) où la méditation était impossible, la vague de l'angoisse emportait tout, impossible de me concentrer. Mais cela n'a duré que 2 jours. Prendre le temps de regarder, de ressentir ce qui se passe en soi quand les tensions / les pulsions sont présentes est important. Dans mon cas, cela me permet de les minimiser (finalement la vague devient une vaguelette), de mieux anticiper les pulsions prochaines (tuer la vaguelette avant qu'elle ne devienne une vague, reconnaître les sensations et reprendre pied avant que le mode automatique ne se mette en marche). L'été dernier, j'ai fait l'erreur d'arrêter la méditation, ce fut terrible. 
Pour le sauna, que faire? Et bien te rappeler les mots durs et fermes de ton psychiatre ! Ceux de Fabrice qui te dit NON ! NON ! NON ! Si tu doutes, et bien tu trouves une activité et pas d'excuse. Tu n'as aucune excuse. Tu es fort pour combattre la vague. Ton corps va réclamer sa ration pendant quelques jours (tu l'as assez malmené), panse ton corps (plus que le reposer). Médite pour apaiser ton corps, pour l'écouter, pour être bienveillant avec toi même. 
Une idée: si ton copain revient demain, et bien prépare lui une belle surprise. Je suis sûr qu'en cherchant tu vas trouver une belle idée qui lui fera plaisir. 
Allez courage, nous croyons en toi !
Fabrice
Bonsoir Jan, je suis là et je te lis.

Il y a un temps pour le combat, un temps pour la chute, la défaite, mais aussi un temps pour la dignité, pour la confiance, le courage et l'ambition pour soi.
Ce que tu as vécu, je l'ai aussi vécu (et beaucoup de personnes dans ce forum). Parfois, le combat parait inhumain, perdu d'avance! En fait, la vie m'a appris qu'il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
Ce que j'aimerais te dire: respecte ton corps, c'est la maison de ton âme. Alors, ne le maltraite pas dans ces soirées de débauche désespérante et d'une tristesse à mourir....

Courage, tu n'es pas seul. Alessandro
Alessando ! Les amis !
 
Merci et encore merci ! Vous êtes là et ça fait un de ces putains de bien… !
 
J’ai envoyé expressément à un de mes amis sexfriends dont je suis devenu plus proche (que le sex le permettait !) de ne surtout pas céder à d’éventuelles « sollicitations » de ma part dans l’avenir, ce qu’il a accepté.
J’ai pas mal travaillé cet après-midi finalement, pas de pelouse tendue, ni de vitre lavée, mais ça, ce n’est pas grave, le but était de ne surtout pas tomber dans un « néant »… Puis, j’ai fait une méditation. Le traitement que je prends depuis hier me fatigue d’ailleurs beaucoup. Mais par le simple fait de me détendre et de laisser sortir toutes les tensions accumulées, je n’ai fait que pleurer. Puis je me suis endormi !
 
Il y avait alors pour moi cette crainte de céder à aller à cette soirée organisée dans le sauna gay pas loin de chez moi. Mais une fois réveillé j’ai appelé cet ancien sexfriend pour lui proposer de venir chez moi, boire un verre et manger ensemble…. ce qu’il a accepté !
 
Nous avons passé une soirée très simple, à parler de nous, un peu de nos anciens moments de conquête, de ma soirée de débauche… de lui qui a fait une tentative de suicide qui le rend aujourd’hui en partie invalide… la vie est tellement complexe… ...
 
J’ai vécu une belle soirée, une soirée toute simple ! Mais ça fait tellement de bien !
Je n'ai cédé à aucune pulsion. J'ai soigné l'amitié et non le rapport superflu. Je suis fier, oui !
Pas de confusion en plus entre cet ancien ami par le sex et moi ce soir !
Merci de son respect pour moi d’ailleurs, cet autre « Fred » (sans tirets, ni Edmond cette-fois)…

 
Je ne me rends toujours pas bien compte de ce qui m’arrive, mais c’est vrai : Il faut respecter notre corps ! Merci Alessandro ! Ton message m’a beaucoup touché par sa justesse ! Hygiène de vie, nourriture saine, boire sainement, sommeil suffisant, sport, méditation, voilà le respect de mon corps que je vais développer de plus en plus ! Il est temps de prendre soin de lui et par là, de lui dire un peu "MERCI" pour toute cette belle vie qu'il m'a offerte jusqu'à présent, avec et maintenant en dehors de ma dépendance.
 
Jan
Hello tous !
 
Les choses se posent un peu plus !

Hier j’ai repris plus méthodiquement la méditation, ça me fait un bien énorme !
Mon copain est enfin rentré et je me sens soulagé et bien !

 
J’ai avancé pour mon boulot, ça rassure !
 
Tous les tests faits lundi sont donc négatifs et le traitement que je prends va donc à l’encontre d’un éventuel contact avec le VIH lors des rapports de samedi.
 
Je constate un phénomène : Après avoir pris toutes ces décisions pour me protéger de ma dépendance et d’avoir posé ce long sevrage, la sensation de liberté est un peu moindre qu’avant. Je me sens plutôt vide… Les images de la nuit de samedi sont encore très présentes et s’imposent à moi avec régularité. Sauf – et c’est nouveau ça – elles ne m’atteignent plus. Il n’y a aucune sensation de trouble, de manque ou de regret, mais pas de jugement non plus.
 
Ce que je ressens est une sorte de « Eh bien, voilà, c’était ça ! », un peu comme la fin d’un chapitre… Je n’ai même plus envie d’écrire que je me méfie toujours de moi-même et qu’un jour je pourrai peut-être retomber dans ces pratiques… non plus de justification ou de mise en garde de moi-même, plus de panique, … tout simplement parce que je ne pense plus à tout ce qui me lie à la dépendance.
 
Je regarde juste cette belle vie qui se présente devant moi… et je suis extrêmement calme…
 
C’est pour ça : Sevrage de 30 jours, 55, 100, … 365… ça ne veut presque plus rien dire…
 
J’ai du mal à décrire ce qui m’arrive…
Je vis.
Tout simplement.
Et ça me suffit !
 
Jan
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