Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Oui je suis d'accord avec toi, avec cette addiction (ou devrais-je sans doute dire avec ces addictions!) il n'y a en effet pas de petites victoires! Chaque moment passé loin de cette saloperie est une victoire en soi... Même s'il apparaît vite souhaitable que la victoire devienne durable!J'entame mon J+5 aujourd'hui. Cela fait plaisir de voir son compteur avancer! Je sais que les tentations vont aller en diminuant à présent, et cela (sans doute) jusqu'à ma prochaine "crise". Car à chaque fois c'est la même chose: je relance un sevrage, tout en remettant de l'ordre dans ma vie (notamment en me réinvestissant dans mes études...). Cela tient quelque temps, et puis si un moment plus difficile arrive (généralement autour de 4 semaines), là tout devient dangereux. Et c'est ce moment là précis de "crise" que je redoute, car jusqu'à présent il s'est toujours soldé par la rechute.En tout cas, hier je me suis remis au dessin, et cela m'a vraiment fait du bien. Je crois qu'il faut que j'arrive à me construire des activités comme ça, qui pourraient m'aider à me structurer un peu. Car quand je dessine, j'oublie mes angoisses,et je passe un bon moment. A creuser donc...

mauditzob69, tu parles d'écrire un bouquin. Ce serait quel genre de livre, et sur quoi...?

salut,je déconnais pour le bouquin,méme si y de quoi en ecrire un!t'apprend pas mal de truc sur les autres et sur toi méme,le phénomène d'addiction que je connaissais déja avec l'alcool et les pétes,mais en fait méme si il y a des similitudes,celle ci est bien plus vicieuse,et pour moi bien plus compliquée à comprendre et donc à éradiquer!surement parce qu'elle est la depuis très très longtemps! Je pense aussi que les activités,le fait d'etre concentré sur autres choses peuvent nous faire evoluer du bon sens,je me suis fait un planning pour pas avoir de temps pour cogiter,mais c'est parfois difficile quand je me retrouve seul à la maison,c'est terrible,ces petites voix qui t'appellent...... le positif c'est que la baraque est nikelle,et à moitié repeinte,ma femme me dit ça te va bien d'arréter la clope et les joints....
C'est la goûte d'eau qui vient de faire déborder le vase! Cet après-midi, j'ai craqué...vive cette énième rechute!!! D'abord avec du porno puis avec de la bouffe. Et là je ne me sens vraiment pas bien, un peu dans un état "second", et avec le moral au plus bas...Demain, je vais appeler le Centre Médico-Psychologique (CMP) de ma ville pour prendre un rendez-vous, il le faut! Je suis en train de me détruire sans réagir et cela ne peut plus durer. Il faut que j'arrête de me voiler la face. Ce qui m'arrive est grave, car cette dépendance a le dessus sur moi, et cela est en train de foutre ma vie en l'air. Je suis en train de foutre ma vie en l'air à force de ne pas réagir!Quelle connerie!!!Combien de temps vais-je encore me mentir sans réagir? Je suis en train de lâcher mes études avec bientôt un point de non retour. Je vais aussi foutre mon couple en l'air à force de m'enfoncer dans cette merde. J'ai 26 ans bordel, et je détruis ma vie à cause de ces dépendances...Putain, j'espère que je ne vais pas encore me mentir à moi même demain! Je DOIS prendre ce rendez-vous! C'est vital!
salut,ouep quand on tient tous ce temps la avec des convictions,et que, un petit emballement et ça fou tout en l'air,d'ailleurs je pense que quand on rechute a ce stade,on le fait pas à moitié....je suis déballé de lire ça! 
Mais juste avant de rechuter, tu penses à quoi ? Moi, généralement, c'est ce genre de choses qui me passent par la tête :

- Je ne vois plus clairement les intérêts du sevrage, ni en quoi la dépendance me fait souffrir. - Ou alors je me dis que je peux suffisamment contrôler cette dépendance pour en tirer quelque chose sans vraiment me faire souffrir. - Ou bien je croit qu'il est trop difficile de se sevrer d'un coup, et que ça sera plus facile en le faisant progressivement et que donc je peux rechuter mais qu'il faut de plus en plus espacer le temps entre les rechutes. (Ce qui est bien sûr faux, après chaque rechute il est encore plus difficile de s'arrêter)

- Après je me dis que comme j'ai rechuté, autant "en profiter" jusqu'à m'en dégouter. Finalement le dégoût arrive bel et bien, mais ne reste que quelques heures maximum, puis la tentation de rechuter est encore plus grande.

Et après, il me faut parfois quelques jours après la rechute pour me rendre compte que je me suis encore une fois trompé. Et bien que je m'en rende compte, j'arrive à nouveau à refaire les mêmes erreurs plus tard, à repenser de la même manière et à rechuter à nouveau. Et ça fait un genre de yoyo qui ne s'arrête jamais. Alors je me dis que ça serait peut être bien, en cas de rechute, de mettre par écrit ce qu'on pense, le plus honnêtement possible juste avant la rechute. Bon, généralement au moment de la rechute on envoie tout balader et on ne suit plus aucune règle, dans ce cas on peut écrire rétroactivement ce à quoi on pensait juste avant la rechute. Puis quand on se rend bien compte qu'on a commis une erreur et qu'on veut recommencer le sevrage, on peut écrire à la suite les contre arguments qui nous viennent. Un peu comme si on s'adressait à une autre personne et qu'on essaye de la convaincre, et ainsi de suite. Comme ça, rechute après rechute (mais bon, sans rechute c'est mieux), on peut écrire un genre d'argumentaire. Et la prochaine fois qu'on sent qu'on va rechuter, on peut lire ce qu'on a écrit les fois précédentes. Et là on peut bien prendre conscience de cet effet yoyo et on doit vraiment réfléchir, choisir si vraiment on veut retourner dans la m**de ou continuer le sevrage. Peut être que ça peut aider à être honnête avec soi même. Généralement, le problème quand on tourne en rond à répéter le mêmes erreurs, c'est qu'on oublie ce à quoi on pensait la dernière fois qu'on a fait la même erreur. Enfin voilà, peut être que ça peut aider. Je pense que c'est un peu le même principe qu'un psy. Quand on se ment à soi même on arrive à s'en foutre. Mais quand on fait le yoyo devant quelqu'un, y'a un moment ou notre fierté en prend un coup et on se rend compte à quel point on est c**. Comme ça, le psy donne une ligne directrice et en quelque sorte vous tient les épaules quand vous vous essayez de tourner en rond. Enfin, aller voir un psy c'est mieux que de tout écrire. Mais pourquoi pas faire les deux ? Je sais pas si ça peut marcher. C'est un genre de devoir de mémoire, pour que l'histoire ne se répète pas. Bon, l'analogie est un peu limite, mais c'est la même idée.Je crois que je vais commencer ça en tout cas.

Peut être que tu peux même venir ici dire ce à quoi tu penses quand tu sens que tu vas rechuter. Même si tu as déjà décidé que tu vas rechuter, venir ici nous expliquer pourquoi. Enfin je sais pas. C'est peut être pas une bonne chose pour ceux qui vont te lire. Ou peut être si j'en sais rien. Peut être que les raisons sont trop simples, du genre "c'est trop bon". Mais je pense que ça peut quand même valoir le coup de tout écrire, au moins pour soi. Certains arguments seront juste un peu plus développés que les autre, mais ça force à être honnête et "intègre". Je sais pas si "intègre" ça veut vraiment dire ce que je crois mais disons que c'est ça.

Et aussi, quand tu rechutes, est ce que tu penses que tu vas rechuter puis venir nous dire ici que tu as rechuté, ou bien tu te persuades de tout laisser tomber, ou de ne pas parler de ta rechute ici, puis tu changes d'avis par la suite ? Moi même je ne suis pas certain à 100% de ce à quoi je pense vraiment dans ces moments là.
Merci Hatt pour ton long commentaire, qui me fait vraiment réfléchir. Désolé de ne pas y avoir répondu et de ne pas y répondre ce soir. Je vais y répondre prochainement, mais pour être honnête je suis vraiment écœuré par ma dernière rechute et je ne m'en suis pas encore relevé...Aujourd'hui je n'ai toujours pas pris de rendez-vous au CMP de ma ville. Et pour être honnête une seconde fois, je me suis encore vautré dans la dépendance aujourd'hui (porno + bouffe). J'ai essayé de ne rien laisser paraître à ma copine, mais elle m'a dit me trouver bizarre aujourd'hui. Comme quoi même s'il s'agit de dépendance "sans drogue" il y a bien quelque chose qui se passe au niveau du cerveau et qui modifie notre psychisme...Je ne sais pas encore quelle va être la suite à venir... 

Merci à vous.

Ouais enfin, ne réfléchis pas trop à mon commentaire non plus. Avec mes grandes idées, hier, ça ne m'a pas empêché de bosser sur des trucs presque inutiles au boulot jusqu'à 4:30 du matin en sautant le repas....(cela dit, toujours pas de porno) Et j'avais bien conscience que je ne devais pas faire ça, que j'allais bousiller mes deux prochains jours de boulot et que ça n'était vraiment pas le moment, et pourtant je n'ai pas appliqué ce que je t'avais dit, je n'ai rien noté, j'ai préféré continuer ce que je faisais et me poser les questions plus tard. Enfin, peut être que j'ai raison, mais j'arrive encore pas à l'appliquer à moi-même en tout cas. D'ailleurs ce à quoi j'ai pensé hier soir c'était rien de ce que j'ai écrit dans mon dernier commentaire, c'était plutôt "tant pis, j'ai trop envie". Ou peut être "je peux bien me faire plaisir de temps en temps", mais je n'y croyais pas vraiment, même à ce moment là je savais que j'allais le regretter. Pour appeler et prendre rendez vous, je peux te donner un conseil vraiment très con. "fais le". Ma psy me parlait de ça pour la procrastination. Quand on repousse quelque chose on attend toujours d'avoir envie de le faire, on se fait croire que ça sera plus facile plus tard, qu'on aura plus envie plus tard. Et en fait on lute psychologiquement, on dépense une énergie dingue en lutant par la pensée pour se forcer à le faire, alors que le vrai effort il faut le faire avec les muscles de son bras pour attraper le téléphone. De l'action et le moins de réflexion possible. Quand elle m'avait dit ça ça avait bien marché. Mais, pas très longtemps malheureusement. Ah, et aussi, ne réfléchis pas à ce que tu viens de lire. Appelle !

Allez, par solidarité je te promets que demain j'appelle mon ancien proprio pour lui réclamer ma caution de 850$ (j'ai déménagé début septembre) et que j'irais dire à mon employeur et ma banque que j'ai déménagé (eh oui, je reçois toujours mon courrier à l'ancienne adresse.....)

salut,c'est une bonne chose d'ecrire dans quel etat tu es avant de casser ton sevrage,et dans quel tu es après avoir rechuter,pour ma part en cassant vendredi soir je me suis dit je referais plus la connerie méme si je sais a quel point cette envie est plus forte,on en fait son apologie avant de craquer!si tu te pose de plus en plus de question avant de craquer c'est plutot bon signe,a condition que t'arrive a repousser l'echéance!lundi soir j'étais pas bien, seul,ma femme au casino,elle répondait pas au portable,et ça m'engoissé parce que je savais ce qui allait se passait,je voulais qu'elle rentre,cette fois si j'ai tournais un bon moment ,j'ai été un peu dehors,regarder la tv,pris une douche glacée,et puis revenu devant l'odi et regarder que mes mails,jusqu'à aujourd'hui je suis dans le méme état,cette envie ne me quitte plus,mais j'ai l'impression que je l'a controle un peu,parce que j'ai pas encore craqué,j'ai un peu plus de force.Le sentiment d'ecoeurement te renvoi une mauvaise image de toi,tu connais ton problème tu sais ce qu'il faut faire pour l'eradiquer,mais tu n'y arrive pas,et la tu obtiens encore une plus une mauvaise image de toi.ça te fou telement les boules que tu replongeras mais beaucoup plus tard que d'habitude,ou tu te dis perdu pour perdu tu replonges directe sans te poser de question en engloutissant tout ce qui passe!

Et il vaut mieux faire les choses qu'on avait pas l'habitude de faire,ce que l'on repoussait tout le temps,ça nous aide a repousser nos addictions,car elle nous donne une meilleure estime de soi méme.Tu te lève,t'as la flegme d'aller courir,de faire un petit déj sympa,d'aller chercher ta caution(t'ira demain),au moment ou tes démons reprennent tu te dis ben oui ça me remontra et la machine et enclencher.Par contre si tu remplis tout ce que tu devais faire dans ta journée,que tu avance et accompli des choses qui remontent ton estime,sur que tu as plus de mal a te retrouver devant ton ordi à déconner!non?

Merci Hatt pour ton conseil: "fais le". J'ai lu ton message rapidement une première fois tôt ce matin, puis en fin de mâtiné je l'ai relu plus attentivement. Et j'ai saisi mon téléphone sans réfléchir, et j'ai appelé pour prendre rendez-vous au Centre Médico-Psychologique (CMP).Par contre j'étais plutôt dépité avoir après avoir raccroché car l'appel ne s'est pas déroulé comme je l'avais imaginé. Du coup je n'ai toujours pas de rendez-vous.En appelant je m'attendais à avoir un rendez-vous dans le but de poser un diagnostic, diagnostic qui pourrait ensuite servir à être dirigé vers les spécialistes les mieux à même de pouvoir m'aider. Je m'étais déjà imaginé 100 fois le scénario à partir des expériences d'autres membres du forum avec des CMP. Mais quand j'ai appelé, la fille m'a tout de suite demandé si je voulais voir un psychiatre ou un psychologue (je précise que je ne lui avais encore rien dit sur le pourquoi de ma démarche). J'ai répondu que je n'en savais rien. Elle m'a demandé qui m'avait orienté vers eux. J'ai dit que cela venait de ma propre initiative. Et puis je me suis senti obligé de lui dire que j'avais des problèmes d'addiction. Elle m'a tout de suite dit qu'il fallait que je m'adresse à une autre structure dont elle m'a donné le nom et un numéro, et c'est tout. Rien de plus. Après avoir raccroché j'ai cherché des infos sur cette structure psychiatrique et la seul chose que j'ai trouvé est que le public concerné est des adolescents de 13 à 18 ans...  Or j'en ai 26. Bref, j'étais un peu perdu après tout ça.J'en ai parlé à ma copine ce midi, qui m'a dit que la manière dont je vivais mal cet appel était signe que je n'ai pas confiance en moi.  Je crois que je vais rappeler le CMP demain matin, car je ne suis pas sur de mettre bien fait comprendre. Et puis comme j'ai appelé pendant la pause du midi, j'ai peut-être eu une étudiante de médecine qui ne savait pas trop où m'orienter (la fille avait l'air jeune), surtout que le téléphone associé au CMP est celui du service "Psychiatrie" de l'hopital. Donc je vais les rappeler et demander directement un rendez-vous avec un psychiatre, en précisant bien qu'il s'agit de ma propre initiative.  Bref, je me prends un peu trop la tête je crois! Je suis content malgré tout d'avoir réussi à appeler ce matin, car rien n'était gagné à ce sujet!
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