Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Il faut que tu trouves la fille qui déposera sur ton front un baiser et transformera le crapaud que tu es en prince charmant.
J'aime bien cette idée ! En même temps je ne veux pas paraître parfait aux yeux d'une fille. Juste me sentir un peu plus parfait. Je crois qu'il faut que j’arrête de considérer l'autre comme étant trop parfait et de me rejeter les fautes dessus, car au final cela ne fait que de me dévaloriser...

Depuis hier matin la stratégie de "reprise en main" semble fonctionner. Je commence à apprendre à vivre seul et ce n'est pas si dramatique que cela.
Ne te culpabilises pas Stef, c'est ridicule. La culpabilité, ça veut dire quoi? Qu'on a fait faux, qu'on est mauvais, qu'on n'est pas bon ? C'est impossible! On fait tous notre possible au mieux. La culpabilité, c'est un mauvais sentiment inculqué dans la petite enfance. D'ailleurs, dans certaines tribus africaines, c'est un sentiment qui n'existe pas (un vrai casse-tête pour les misionnaires!!).
Je suis impressionné par la liste des choses positives que tu vas faire, bravo! T'es un type super! Après tout, ta compagne ne sait peut-être pas vraiment qui elle perd..... (c'est une question que je me pose)
Tu as complètement raison alessandro au sujet de la culpabilité. J'essaie de ne pas me culpabiliser, mais comme tu le dis toi même c'est quelque chose d'inculqué dans la petite enfance. En ce qui me concerne, il est possible que tout petit je me sois mis à culpabiliser vis-à-vis de la séparation de mes parents et que je reproduise cela aujourd'hui concernant mon couple... Ce n'est qu'une hypothèse sur laquelle je travaille en ce moment en thérapie.

Ma compagne est un peu perdue en ce moment. Elle se pose énormément de questions et toutes ne sont d'ailleurs sans doute pas forcement liées à nous deux. J'ai décidé d'accepter son besoin de liberté et de prise de recul. Cela me donne indirectement l'occasion de vivre seul, ce que je n'ai en réalité jamais vraiment fait depuis qu'à la fin du lycée j'ai quitté le domicile parental. Je me rends compte maintenant que toutes ces années en couple j'étais vraiment incapable de vivre seul. Je n'étais pas assez équilibré psychiquement. Ce qui m'arrive est l'occasion de vivre en homme libre. Le jour où je serais à nouveau en couple, j'espère que je ne serais plus en train de chercher à combler un manque affectif. Car quand c'est le cas, le couple ne peut pas se construire de manière équilibrée.
Petit passage rapide sur le sujet dédié à mon sevrage pour vous dire que je tiens bon. J'ai du mal à avoir envie d'écrire car je suis "dans l'action" de cette séparation en cours avec ma compagne. Je n'arrive pas à prendre du recul. Cela viendra quand nous serons effectivement bien séparés, notamment physiquement. Demain matin elle déménage dans une ville située à environ 250 km de là où je réside. Ce déménagement était prévu de longue date. Je devais d'ailleurs là rejoindre d'ici la fin du mois de décembre. Cet éloignement physique n'a donc rien à voir avec notre séparation, même si forcement il prend une autre "saveur". Dans 2 mois on verra où nous en sommes. Tout reste possible au jour d'aujourd'hui.

J’appréhende les jours à venir, même si je reste persuadé que je n'ai jamais eu autant les ressources intérieures pour y faire face que maintenant. La tentation de me laisser aller, voire de rechuter, se feront forcement sentir. A moi après de les contourner et de ne pas sombrer. Je vais m'y employer. C'est étonnant mais je suis tout prêt des 3 mois de sevrage, ce fameux "cap" que je n'ai jamais réussi à franchir jusqu'à présent. Et c'est au moment où ma compagne part et que je vais devoir gérer au mieux cette nouvelle étape de ma vie, que je vais vivre ce "cap" des 3 mois ! Les deux événements n'ont peut-être pas grand chose à voir, mais je ne peux m'empêcher de les vivre comme étant un minimum liés !!

Ce week-end je devrais partir un peu pour me changer les idées. Il va me falloir beaucoup de courage car les jours à venir vont être de vraies épreuves...
Moral en berne et danger concernant mon sevrage...

Je n'ai pas le moral aujourd'hui. Je suis parti ce week end pour me changer les idées mais le retour à la réalité quotidienne est dur. A un moment donné j'ai été tenté de rechuter ce matin. Heureusement je ne l'ai pas fait et j'ai réussi à m'arrêter à temps. Du coup j'ai eu envie de venir écrire sur le forum. Souvent le fait d'écrire ici fait du bien. Espérons que ce sera bien le cas !

Comme annoncé, ma compagne (j'ai encore du mal à dire "ex compagne") a déménagé de notre appartement commun vendredi dernier. Nous étions déjà séparés "officiellement" mais durant la semaine où elle était revenue chez "nous" les choses étaient encore "ambiguës" d'une certaine manière. Il y avait un début de prise de distance mais l'on continuait par moment à s'embrasser. Nous avons même encore fait l'amour. C'était comme une période de transition. Durant cette semaine là il n'a jamais été question de remettre en cause notre séparation. C'est juste qu'il y a toujours des sentiments entre nous, même si on sait tous les deux que cette séparation est la meilleure chose à faire dans l'immédiat. Nous le faisons pour prendre du recul sur notre couple. On verra dans quelque temps ce qu'il en ressortira vraiment.

Je dois à présent apprendre à vivre seul. Ce n'est pas simple. Je sais que je ne dois pas chercher à m'engager dans une autre relation (pas plus que de revenir avec mon "ex") avant d'avoir vraiment vécu cette "solitude". Je dois sortir de la dépendance à l'autre. Si je ne le fais pas, je reproduirais nécessairement les "erreurs" de mes relations précédentes. Le jour où je me sentirais "libéré" au niveau affectif de l'Autre, alors je pourrais envisager de me remettre en couple. Pas avant. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Durant ces derniers jours j'ai repris contact avec une amie que j'ai un peu perdu de vue. Cette amie pourrait potentiellement me plaire, je le sais au fond de moi. Elle pourrait aussi très bien rester une amie. Mais j'ai l'impression que je commence à avoir envie de combler ce début de solitude. Je n'ai pourtant absolument pas fait le deuil de mon couple, j'en suis même très loin. Donc vouloir me remettre avec quelqu'un le serait forcement pour de très mauvaises raisons.

Il faut donc que je sois assez "carré" sur le fait que tant que je n'aurais pas réalisé un vrai deuil de mon couple (si les semaines à venir confirment bien la fin de mon couple) et que tant que je n'aurais pas appris à vivre seul, ce serait totalement illusoire de me relancer dans une nouvelle relation. Ce serait tout aussi illusoire de me remettre avec mon "ex" sans avoir appris à vivre seul.

Et quant à mon moral, je crois qu'il faut que je retourne lire mon message du 16/10 où je listais tous les points positifs de cette nouvelle page de ma vie : http://www.dependance-sexuelle.com/sujet...8#pid52998
Bonjour stef.
Bon déjà une chose est clair, elle n'est plus là. Franchement je me demande comment vous avez pu vivre cette décision et rester ensemble dans le même lieu, comment faire l'apprentissage d'une résolution très difficile à vivre en ayant les ingrédients inverses au quotidien...
Ce que je vois, c'est que cette idée de séparation est venu d'elle, mais en acceptant ou en sollicitant de faire l'amour avec toi, soit elle reconnaît que vous n'êtes que du pulsionnel (donc limite du pornographique, mais tu as dis faire l'amour, donc ça ressemble plutôt à un moment affectif) soit elle entretient le fait qu'elle veut que tu l'attendes.
Et là, non, danger, stop!
Devrais tu faire l'apprentissage de la solitude sans en avoir les moyens. Pour moi elle te ballade. C'est en soit pas grave d'être baladé, si ça fait parti d'un accord implicite du jeu amoureux, mais si elle même n'a pas conscience qu'elle te ballade, où, si elle refuse de le reconnaître, c'est qu'il y a manipulation, et donc entretiens de l'esclavage, elle te chosifie selon ses caprices.
Je ne sais si vous comptez vous téléphoner, mais si d'aventure vous deviez renaitre ensemble, il faut qu'elle accepte sa part de fouteuse de merde dans votre amour.
Bon, je suis direct, mais ça sert à rien de faire dans le pastel.
Ouf... la journée d'hier s'est finalement terminée sans que je mette à mal mon sevrage. La tentation a été présente une bonne partie de la journée. Je n'avais pas le moral du tout. Dans l'après-midi j'ai réussi à "travailler" sur un projet personnel sur lequel je travaille avec mon frangin. Cela a commencé à me donner envie de me remotiver !

Merci Burrhus et Thump pour vos messages. Tu as mille fois raison Thump, l'addiction ne peut rien m'apporter de bon, loin de là. Jamais, comme tu le dis si justement. Burrhus merci d'être si direct avec moi, cela ne me dérange aucunement. En ce moment j'ai besoin que l'on soit franc avec moi et que l'on me bouscule un peu. J'ai besoin de me confronter à mes contradictions. En fait depuis que la décision de nous séparer avait été prise, nous n'avons pas toujours été dans le même lieu. Elle était partie une semaine mais après elle était revenue pour préparer son déménagement. C'est vrai en revanche que cela n'a pas dû aider !
Je ne suis pas assez objectif pour dire si elle me ballade, mais si c'est le cas je suis alors certain que c'est inconsciemment. Elle n'est pas manipulatrice, ce n'est pas sa personnalité. Du moins consciemment. Elle a pris la décision que l'on se sépare mais comme elle dit elle-même "à présent il faut assumer". Et là je sais que ce n'est pas si simple pour elle. Elle a toujours des sentiments pour moi même si elle pense qu'il n'y pas d'autre solution à moyen terme.

Quoi qu'il en soit, je ne veux pas attendre son éventuel retour. Je suis tout seul et je dois apprendre à vivre seul. Point. Je ne céderai à aucun caprice. C'est vraiment clair dans ma tête je pense.

Bon il faut que je me relance aujourd'hui. Que je sorte de cet état de mal-être. Elle est partie vendredi dernier et je ne me suis toujours pas réapproprié l'appartement. Elle a enlevé ses affaires et quelques meubles mais je n'ai rien réorganisé. Commencer par vivre seul doit passer par une réappropriation de mon espace de vie. Mon sevrage ne continuera qu'à la condition que je reprenne en main ma vie, et ce dès maintenant !
Stef, je t'ai tout dis, courage.
L'inconnu est peut-être une inconnue, peut-être une nouvelle rencontre à étudier.
Ce soir, après une seconde une journée à risque, j'ai commencé par me réapproprier mon appartement. J'ai commencé par ranger et par mettre de coté les quelques dernières affaires de mon "ex" qui sont encore chez moi. J'ai aussi commencé par changer la décoration. Je vais poursuivre demain. Faire cela m'a fait couler des larmes et pleurer. Sortir de ma "bulle" me fait vivre mes émotions et je pense que c'est une bonne chose ! Je dois apprendre à reconstruire ma vie pour moi.

Ce n'est qu'à ce prix que mon sevrage pourra se poursuivre. C'est parce que je me repliais sur moi-même qu'aujourd'hui et hier les tentations de rechuter étaient présentes. En déployant ma créativité et en m'ouvrant à l'extérieur, je pourrais évacuer ces tentations et continuer à me sevrer. Je sais que je peux le faire. 87 jours de sevrage aujourd'hui. Ce serait tellement con de tout envoyer chier à présent.
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