Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Désolé Jim, car effectivement mon message n'a pas été posté au moment où j'ai fait "envoyer"...

J'en étais aujourd'hui au septième jour de mon nouveau sevrage et j'ai fait une rechute!! Une de plus!

Au moment de rédiger mon premier message (celui non posté) je n'avais pas encore rechuté.

C'est blasant!
Putain... ce soir je viens de réaliser à quel point j'en étais arrivé avec cette saloperie de dépendance. Après une cinquième rechute depuis mon sevrage commencé le 13 juin 2010, je me suis rappelé d'un annecdote qui m'est arrivé il y a en gros 4 ans de cela. Il y a 4 ans de cela, je me suis séparé d'une histoire de 4 ans, et quelque temps après notre séparation cette fille m'avait parlé d'un truc. Elle avait découvert sur son ordi portable des liens porno je ne sais plus trop comment... Bref, elle voulait savoir d'où ça venait! J'avais du inventer des conneries, du genre des potes à moi qui avaient déconnés dans une soirée... Tout ça pour dire que ça m'a marqué de repenser à ça car il y a 4 ans de cela, mon problème était déjà là, et j'ai depuis vecu une autre histoire de 2 ans et demi avec ce même problème, et là je suis depuis 8 mois avec une autre fille... On a même pris un appart ensemble au début de l'été.

Que c'est triste de réaliser cela... Tellement triste même!

J'ai réussi à arrêter de fumer il y a 7 ans de cela alors pourquoi pas cette merde...?!! Quand je repense à mes deux relations passées, je trouve ça si triste d'avoir pu partager tant de temps avec ces personnes sans avoir jamais réussi à leur parler de ce problème et en ayant passé tant de temps "en cachette" sur ordinateur à assouvir ces pulsions... Je suis même persuadé que cela a eu des incidents sur ce que j'ai pu vivre avec elles. Du genre, parfois j'avais envie de faire l'amour, elles non, et au lieu de l'accepter, j'étais irrité et ça se transformait en disputes pour des motifs à la con... Mon rapport à la sexualité ne devait alors pas être très "normal". Que de mal de fait! J'aurais tellement aimer ne pas leur avoir fait du mal pour ça. J'ai parfois l'impression que je leur dois toujours des explications... Mais à quoi bon?!! Et puis j'ai peur pour ma relation actuelle. J'ai parfois des pulsions qui vont au-delà d'internet. Il m'arrive de "regarder" les filles que je croise dans la rue, et d'en avoir envie. Qu'est ce que je ferais si je rencontrais une fille prète à une aventure avec moi? Je ne suis pas sur d'être capable tout le temps de refuser une relation éphémère...

Merci à ceux qui m'auront peut-être lu jusque bout. C'était la chronique du jour d'un parfait anonyme parmis d'autres... Ou cela va t-il me conduire? Je me le demande bien...

Quelle tristesse!
Oui c'est triste. C'était triste et tu ne t'en rends compte qu'aujourd'hui.Sur hier tu ne peux rien. Sur demain pas grand-chose ou presque, tu ne peux agir qu'aujourd'hui.La très bonne nouvelle, au-delà de tes larmes, c'est qu'aujourd'hui tu te rends enfin compte, et tes prises de conscience en cascade (grâce au sevrage et à la démarche globale, qui lève le voile et désobscurcit l'esprit ) sont des améliorations et des appels d'autres étapes et améliorations. Surfe sur la vague. Aujourd'hui tu en pleures, j'ai pleuré aussi des mois, je ne le regrette pas même si la douleur ça fait mal, après la pluie le beau temps n'est-ce pas...L'important est où tu en es et où tu vas. Et c'est vrai désormais et pour toujours... Il n'y a que pour hier que cela n'a aucun sens. Et pour demain à peine, j'insiste, même si c'est déjà la différence entre le jour et la nuit, occupe-toi d'aujourd'hui!

24 heures à la fois ou moins...

Je crois que j'en ai marre d'avoir marre...

Effectivement, tu as raison Mondom, c'est un combat qui ne peut se mener qu'aujourd'hui, et au jour le jour! Nouvelle rechute (une de plus!) et nouvelle envie de m'en sortir. Envie de m'en sortir toujours un peu plus forte après chaque nouvelle rechute. L'équilibre va bien finir par s'inverser et faire qu'un jour l'envie de m'en sortir sera telle que la rechute disparaitra... En tout cas, rechutes ou pas, je sais avec certitude que je pourrais plus vivre comme avant, c'est à dire avec ma dépendance et la résignation qui allait avec (je ne réfléchissais jamais sur elle d'ailleur)! Je ne sais pas si cette fois sera la bonne, mais je sais que ce moment approche de plus en plus à chaque nouvelle rechute et à chaque nouveau jour qui passe! Bon courage à vous!
13ème jour de sevrage aujourd'hui pour moi! Il m'est arrivé quelque chose aujourd'hui que j'ai envie de vous raconter. Pas grand chose d'intéressant sans doute pour vous, mais une étape dans ma nouvelle tentative de sevrage. Cette tentative de sevrage aurait bien pu s'arrêter aujourd'hui, de la même manière que les précédentes. Tout indiquait même que l'histoire allait se répéter à nouveau. Une faiblesse aujourd'hui m'a fait regarder une BD érotique sur internet (j'étais tombé dessus en allant sur un site "généraliste"), et de la BD érotique j'ai glissé vers des images sexy, et des images sexy vers du porno et des vidéos porno. J'étais de plus en plus exité par les images que je voyais, et j'avais la main dans mon caleçon à me tripoter. J'avais le sentiment (faussement naif) comme les fois précédentes de pouvoir m'arrêter "à temps", et je me disais que je ne faisais rien de mal à juste regarder, à me toucher un peu... Pourtant je glissais toujours plus. Les autres fois cela se terminait inéluctablement par la jouissance, pardon, par un ersatz de jouissance (sensation éphémère de soi-disant "plaisir" suivi aussitôt par un énorme sentiment de culpabilisation et de mal-être). Et pourtant aujourd'hui, à un moment donné je me suis trouvé ridicule à me tripoter devant mon écran d'ordi, et je me suis dit: "mais tu fais quoi là?! c'est ridicule!". Et je me suis alors mis à débander assez vite. C'était génial de vivre cette expérience! Cela semblerait peut-être insignifiant à quelqu'un qui n'a jamais eu cette dépendance, mais pour moi c'est déjà une modeste victoire. J'ai bien dit "une" victoire, pas "la" victoire. Une heure environ après cet épisode, ma copine est rentrée. Je l'ai pris amoureusement dans mes bras, et je me suis dit dans ma tête: "c'est avec elle que je veux jouir, pas avec des photos bidons!". Demain sera un autre jour, le 14 ème jour de ma septième tentative de sevrage (la première avait commencé en juin 2010). Un jour où tout peut basculer, mais vivons et apprécions chaque jour à la fois!
Et merde! C'est plein de colère ce soir que j'écris ce message!!! Marre de vivre ces impasses malgré tous ces mois de prise de conscience! Marre de rechuter encore et toujours... Marre de passer d'une dépendance à une autre! Car quand je tiens mon sevrage, c'est par moment comme si je le remplacais par autre chose, comme de la bouffe. Et je me dis alors que ce n'est pas grave la bouffe si cela me permet de tenir mon sevrage au porno... Putain, quelle illusion que de penser cela! Car si je suis honnete avec moi même, je sais que c'est la même chose qui me fait passer d'une addiction au porno à une addiction à la bouffe. Mais pourquoi ai-je besoin de combler à ce point un mal être? Et d'ailleurs d'où me vient ce mal être? Pourquoi est ce que je n'arrive pas à être heureux alors que j'ai tout pour l'être? Je réussis mes études haut la main, j'ai une copine super... et pourtant non je n'y arrive pas... L'an dernier alors que j'étais avec une fille depuis 2 ans et demi j'ai tout envoyé balladé, et je suis parti avec une fille que je connaissais à peine. Et c'est avec elle que je suis aujourd'hui. Cette fille je l'ai rencontré alors que j'étais dans une phase de mal être. Et cela fait à nouveau des mois que je n'arrive pas à aller de l'avant dans mes études. L'an dernier j'ai eu un coup de chance énorme pour terminer mon année sans trop de dégats. Cette année je me noie dans mon absence de motivation. Je me dis: "demain ça ira mieux!" mais demain n'arrive jamais! Et je me vautre chaque un peu plus dans ma merde. Ce soir j'explose de colère en moi-même! J'enrage d'en être toujours là aujourd'hui! Je n'en peux plus d'en être toujours à ce stade là!! Ce n'est plus possible! Pourquoi sommes nous si nombreux à être mal au point de tomber dans ce genre d'impasse?? Je pensais que l'été dernier m'aurait permis de prendre du recul sur mon année difficile, mais quand le mois de septembre est arrivé je me suis rendu compte progressivement que je n'avais pas vraiment remonté la pente! Putain j'y comprends vraiment rien!! Pourquoi toujours ce besoin d'ersatz plutôt que d'arriver à profiter de la vie tout simplement?
Courage Stef,Utilise ce grand coup de colère positivement. Dis toi que tu es exédé de la situation.Pour rebondir sur tes questions de ce mal être, tu dois chercher plus loin, dans l'adlescence peut être même avant. Et si tu n'y arrive pas, tu dois envisager de voir psy (à moins que le fasse déjà). Quand j'ai commencé, j'étais comme toi et puis un psy m'a permis de mettre le doigt sur ces lointain problème qui ne sont que la source de cette dépendance.Alors ne baisse pas les bras, tu n'es pas seul, ne descend pas du wagon ! 
Bonjour Stef. Moi aussi j'ai des problèmes avec la bouffe. Il y a bien un comportement boulimique à la racine de mon problème. Combler le manque que je ressens dans la vie, ce manque qui génère des peurs etc. Je privilégie ma sobriété sexuelle et j'essaye en même temps de réduire la consommation de sucre et de faire attention à ce que je mange, pour rester dans la sobriété. Personnellement, une pratique spirituelle m'est indispensable pour lâcher prise. car c'est aussi ça mon problème, ce besoin de tout maîtriser, avec derrière la tentation de toute puissance de l'enfant.Quand je me prends la tête sur le "pourquoi"  de mon addiction, je reste sur le problème alors qu'aujourd'hui j'ai des solutions pour vivre autrement et c'est d'abord cela que je dois mettre en oeuvre.Ne te flagelle pas, Stef. Ta prise de conscience, c'est déjà un pas énorme et tu avances, même si tu penses que ce n'est pas assez rapide. Sois bienveillant avec toi. Bon courage ! 
Stef>Franchement je pense que tu ne réalises pas la chance que tu as, car mine de rien tu as certaines choses que beaucoup peuvent t'envier :- tu as l'air d'être quelqu'un de brillant et qui réussi bien ses études- et tu as aussi une petite amie, qui te plait bcp visiblement et qui est "super" c'est toi meme qui le dit, donc ca doit être vrai Wink

 Quand j'étais étudiant j'étais très mal dans ma peau, car j'étais en fac de sciences à Paris, et franchement j'étais presqu'un cancre, j'ai redoublé 3 fois de suite en fac ! Rends toi compte, j'ai repiqué ma 1ere, 2eme année de DEUG puis ma licence et tout ça à la suite. Et franchement ça me rendait malade, je ne te raconte pas comment c'était dur à vivre, se sentir "bête", voir ses amis qui passent les années et resté scotché à se demander prquoi au final on ne va pas travailler chez Mc Do... Et bien sûr durant cette période zéro petite amie pr couronner le tout. Je ne te dis pas ça pour étaler ma vie, mais pr te dire que tu as déjà des motifs de satisfaction déjà entre tes études que tu réussis, et ta vie amoureuse qui n'est pas désertique, et c'est sur ça qu'il faut que tu fixes ton attention. Il faut que tu fixes ton attention sur des choses positives et concrètes, avec ça crois moi tu peux déjà envisager de grandes choses, de grands projets. Aller courage !

Asmyr. 

Merci Rommy, Bruno 59 et Asmyr pour vos messages d'encouragement! Ca fait du bien parfois de se faire "bousculer" un peu, ou de voir que l'on est pas tout seul face à ses problèmes... Non Rommy je ne vois pas de psy pour le moment! Je ne m'étais jamais interdis cette possibilité, même si je ne me sentais pas prêt au début de ma prise de conscience sur ma dépendance. Je commence à y réfléchir sérieusement depuis quelques jours. Mais j'avoue être un peu perdu... Il y a des psychologues, psychiatres, psychothérapeutes... Qui vaut-il mieux consulter? J'aimerais voir quelqu'un qui a des tarifs remboursés par la sécurité sociale, car je n'ai pas du tout les moyens de payer régulièrement des consultations (je suis encore avec un statut d'étudiant!). D'après ce que j'ai compris les psychothérapies ne sont remboursées par la sécurité sociale que si elles sont pratiquées par des psychiatres. Bref, je veux bien vos avis, conseils... aussi variés que possible car je suppose qu'il n'y a pas "une" vérité sur ce sujet! Merci à vous!
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