Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Stef - (entamé le 13 juin 2010)
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Bonjour Stef.
Tant de choses qui te touchent de si prêt, que l'on a peur d'y mettre les mains, de faire des gaffes qui te blesseraient dans ce moment de très grande fragilité.
Reçois toute mon attention, j'ai confiance en toi, tu as une grande valeur.
Re-bonjour stef, j'avais peu de temps ce matin, j'en ai un peu plus.
Ta situation est difficile parce que l'avenir est de nuit. Tu ne sais pas si votre histoire va continuer ou pas. Mais n'ai pas peur, ce n'est pas la nuit qui crée le danger.
Là ou il y a un plus (parce qu'il faut le réfléchir comme cela) c'est que tu es libre. La vie de couple enlève la solitude, mais est habitée par toutes sortes de contraintes liées à l'autre.
Profite de ta liberté, va voir les gens que tu t'interdisait de voir par je ne sais trop quelle obligation, raconte à qui tu veux ce que tu veux, ne te réfléchit plus en couple.
Quand on est en couple, il y a comme un ensemble, et la relation aux autres se fait de couple à autrui, et de autrui vers le couple. Là, tu va changer ton style de relation à autrui, et je t'invite à le faire pleinement; cette situation ne se reproduira peut-être pas souvent dans ta vie, c'est donc le moment.
Ta relation à autrui sur le forum est précisément une relation sans le couple : tout seul dans le secret, presque en cachette.
Peut-être qu'il faut que tu prenne des distances avec le forum, que tu te soaoul de rencontre (non sexualisé j'entend) à l'exterieur, dans la vrai vie.
Enfin je sais pas, je dis cela, mais c'est peut-être pas adapté.
Pose toi la question, ......et si c'était toi qui la quittait ?
Salut Stef,
tu traverses un épisode difficile à vivre. Je crois qu'une séparation fait partie des évènement les plus stressant (comme le deuil). Je pense qu'il faut se servir de cette crise, même si c'est difficile à vivre, je trouve que ces moments sont forts en énergie, qui n'est pas toujours négative.
Il faut essayer de retourner la situation, de la voir autrement. Bien souvent, c'est l'idée qu'on se fait des évènements qui angoisse, l'idée seulement, pas les évènements eux mêmes. Essaye de voir le côté positifs (si, si, il y en a) : profite de ton moment de solitude pour te reconstruire comme il faut, seul, sans t'appuyer sur ton amie, tu en seras beaucoup plus fort, et puis une amie n'est pas une béquille. Essaye de te dire que tu es dans une situation dont beaucoup d'hommes qui s'ennuie avec leur femme, révéraient : tu es célibataire, ce sera peut-être l'occasion de faire de nouvelles rencontres ?
Quand j'ai vécu cette situation, un conseil m'a beaucoup aidé : trouve du plaisir dans ta nouvelle vie (mais pas crade le plaisir, hein...)

Dans ces moments, il est très difficile de se dire que les choses vont s'arranger, c'est pourtant vrai. Je suis sûr que dans 6 mois, peut-être même beaucoup moins, de nombreuses choses auront changées pour toi.

Bon courage !
Tiens nous au courant
Merci de tout cœur Burrhus et resilience pour vos messages qui m'ont vraiment fait le plus grand bien ! Désolé de ne pas vous avoir répondu plus tôt mais il m'a fallu un peu de temps pour assimiler tout cela.

Hier n'a pas été une journée où j'ai affronté ma nouvelle vie. Je suis resté un peu prisonnier de ma bulle informatique. J'ai cependant totalement évité les tentations sexuelles. En fait je me demande si ce n'est pas inconsciemment une manière de me punir. Comme je l'ai déjà dit, la dernière fois ma psy a trouvé étonnant que je reporte la faute de cette rupture uniquement sur moi. Et qu'est ce que je fais quand je suis dans cette sorte de bulle ? Je me protège mais peut-être qu'inconsciemment je cherche aussi à me punir. Comme si je me disais: "Tu es responsable de l'échec de ton couple, alors tu n'arriveras à rien même seul". A creuser...

Ce matin j'ai décidé de sortir de cette bulle que j'ai commencé à me construire. En vous lisant je me suis (re)dit qu'effectivement tout n'est pas négatif. Alors pour essayer d'aller de l'avant, j'ai envie de lister tout ce qu'il y a de positif dans cette nouvelle page de ma vie qui s'ouvre :
- je suis libre ! Être en couple c'est nécessairement faire des compromis. Cela permet de vivre ensemble mais cela est également source de contraintes.
- je vais pouvoir faire de nouvelles rencontres dans la vraie vie (et je ne parle pas de rencontres amoureuses et encore moins sexuelles) !
- je vais pouvoir utiliser tout ce temps que je donnais à mon couple pour moi même ou pour voir des personnes de mon entourage que je voyais un peu moins.
- je vais pouvoir voir des gens que je m' "interdisais" peut-être de voir ou faire des choses que je m'interdisais peut-être aussi parfois de faire.
- je me sens bien moins angoissé que lors des ruptures de mes deux couples précédents ou qu'il y a un an lorsque ma copine avait voulu me quitter.
- j'en suis aujourd'hui à 75 jours de sevrage ! Et surtout j'ai déjà réussi 2 sevrages d'environ 2 mois chacun depuis septembre 2013.
- Cela fait plus d'un an que je suis en thérapie ! Ce travail sur moi-même porte déjà ses fruits. Je dispose certainement de ressources personnelles qui peuvent m'aider à vivre cette solitude !
...

Cela fait du bien de lister ces aspects positifs de ma vie et de cette séparation. Comme tu le dis resilience, il faut que j'arrive à "retourner la situation". Et tu as raison Burrhus, il faut désormais que j'apprenne à ne plus me réfléchir en couple. Quant à ta question : "Et si c'était toi qui la quittait ?", elle me fait pas mal réfléchir. Même si j'ai du mal à avancer, je suis de plus en plus convaincu de la justesse de cette séparation. C'est vrai que je pourrais moi aussi avoir des raisons de la quitter. J'ai l'impression de m'être battu énormément pour sauver notre couple et qu'en retour cela ne lui suffisait pas, comme si elle ne savait pas apprécier mes efforts à leur juste valeur. Elle aime la perfection, or aucun couple, aucun être ne sont parfaits. A creuser là aussi...

Aujourd’hui je décrète que je vais vivre cette journée pour moi ! Je suis libre, alors autant ne pas gâcher cette liberté.
Bien vu tout cela.
Sauf un truc qui m'avait déjà fait tiqué dans ton précèdent message.
Pourquoi y aurait-il une faute dans une rupture, à imputer sur l'un ou sur l'autre ?
Une rupture n'est pas forcement un echec, quel drôle d'idée ! si vous n'êtes pas fait l'un pour l'autre dans un amour où vous pouvez grandir, faire des petits et vieillir ensemble, la rupture c'est plutôt une bonne chose.

Cela ne vous empêche pas l'un comme l'autre de vous être sincèrement aimé et de vous être mutuellement apporté dans ce qui n' a été qu'une étape de votre croissance réciproque.

Enfin c'est mon avis.
La question que tu poses est juste : pourquoi en effet y aurait-il une faute dans une rupture ? Ce qui est certain, comme l'a vu ma psy, c'est que je culpabilise. J'ai longtemps vécu inconsciemment mon couple (et mes deux couples précédents) comme si je n'existais qu'à travers ce couple. Une sorte de dépendance affective. Aujourd'hui, grâce à ma thérapie, je parviens de plus en plus à vivre par moi-même et pour moi-même. Donc à être moins dépendant affectivement. Et pourtant j'ai tendance à me rejeter la faute dessus. Et en faisant cela je continue à n'exister qu'à travers ce couple (avec l'idée que j'en portais seul la responsabilité, comme si mon "moi" = ce couple). Je crois que la question que tu soulèves renvoie à cette question de la culpabilité : pourquoi est ce que dans une relation à l'autre, j'ai tendance à culpabiliser quand cela ne fonctionne pas bien ?
Mais peut-être qu'au lieu de tenter de rééquilibrer les fautes entre nous deux, il faudrait que je sorte de l'idée de l'échec.

C'est vrai que cela n'est pas forcement un échec. D'ailleurs nous ne sommes pas fâchés. Nous nous sommes beaucoup apportés c'est vrai. Aujourd'hui il est peut-être temps de continuer à grandir chacun de notre coté. Le temps le dira. Notre rupture vise à moyen terme à nous faire prendre du recul sur notre vécu. La suite je ne la connais pas. Je vais juste essayer de ne pas espérer son retour. Peut-être d'ailleurs qu'à l'issu de cette prise de recul je n'en aurais moi même pas envie. Ne rien espérer et laisser la vie me surprendre.
Tu dis le temps le dira.
Peut-être pas.
Si tu décides que c'est fini par toi même et indépendamment de elle, la question du temps est réglé (attention ce n'est pas un conseil, c'est une manière de voir que tu n'as pas et qu'à mon avis il faut que tu envisages).
Vous êtes peut-être enchevêtré l'un et l'autre dans une relation de double manipulation qui vous rend esclave l'un de l'autre et dont vous êtes victime l'un et l'autre.
Te souviens tu de Goloum qui se faisait constamment rappeler par son ex, et qui n'arrivait pas à sortir d'une relation de dépendance affective... à cause précisément de l'attitude de son ex qui soufflait le chaud et le froid sur on est ensemble on ne l'est plus.
...
Quand j'écris que le temps le dira, cela inclut la possibilité que je décide par moi-même que notre histoire est terminée et que je ne veux pas que l'on revienne ensemble quoi qu'elle décide de son coté.

Pour éviter de me retrouver dans la situation de Goloum je crois qu'il est vraiment important que nous prenions chacun du recul en prenant le temps de le faire. Une vraie séparation. Que l'on apprenne chacun à vivre seul, sans nous sentir dépendant affectivement l'un de l'autre. C'est pour cela que je n'ai pas envie d'attendre son éventuel retour. Je n'ai pas besoin d'elle pour vivre ma vie : je dois parvenir à vivre cette phrase. Je crois que j'ai un minimum de ressources pour le réussir. Et si un jour je me remets en couple (avec elle ou avec quelqu'un d'autre) cela ne pourra être qu'au prix d'être réellement capable de vivre seul.
Ah, j'aime bien t'entendre parler comme ça !
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